Voici 5 manières de décrisper votre auditoire… et vous le mettre dans la poche ! Parfois, votre auditoire a besoin de se décrisper. Peut-être savez-vous par avance que l’on accueillera avec hostilité, ou qu’un sujet polémique présent dans toutes les têtes bloquera votre message. Ou peut-être tout simplement personne ne s’intéresse à ce que vous allez dire. Il vaut mieux reconnaître le problème dès le départ. Voilà cinq manières de le faire.
1. Dire qui est l’éléphant dans la salle
Si un problème est dans tous les esprits, parlez-en immédiatement. Sinon votre auditoire sera distrait du contenu de votre intervention. Relire l’article : Ce qu’il y a de plus important dans un discours…
Ainsi, si tout l’auditoire sait que vous souffrez d’un cancer ou que votre parent vient de mourir, mentionnez-le immédiatement. Dites par exemple que vous n’êtes pas désolé pour vous-même et que vous ne souhaitez pas que les autres le soient pour vous. Une fois que ce qui est dans toutes les têtes est apaisé, vous pouvez continuer votre présentation.
2. Trouver des points d’accord
Lorsque la situation est sujette à controverse, commencez par identifier les points d’accords avec l’auditoire. C’est une des stratégies faible-défensif de la négociation. Si vous argumentez pour la légalisation du cannabis, l’espoir commun pourrait être la réduction des dommages causés par la drogue.
« Je crois profondément que nous ne pouvons résoudre ces problèmes si nous ne travaillons pas ensemble, si nous ne comprenons pas exactement les différentes versions. Mais nous devons aussi conserver nos espoirs communs, nous voulons tous aller dans la même direction, vers un meilleur futur pour nos enfants. »
3. Donner une raison d’écouter
Si le sujet de votre présentation intéresse peu, donnez une raison d’écouter. Identifiez les bénéfices pour le public. Le fameux « what’s in it for you ». Par exemple si vous parlez de premiers secours, vous pouvez démarrer en disant :
« Imaginez que vous rentrez à la maison après le travail et que votre femme ou votre enfant est étendu sur le sol de la cuisine. Dans cette présentation, nous verrons ce que vous devez faire dans cette situation. »
Savoir sauver la vie de votre famille est un bénéfice pour le public.
4. Reconnaître les inquiétudes
Si votre auditoire est nerveux avant même le départ, ne l’ignorez pas. Ainsi, des employés face à un plan de restructuration ou une association locale contre la construction d’un gratte-ciel pourraient exploser d’émotions s’ils ne se sentent pas écoutés.
Peut-être êtes-vous familier avec le concept d’écoute active dans une conversation ? Vous pouvez en appliquer les principes lorsque vous parlez à un auditoire. Si vous reconnaissez les différentes émotions, vous diminuez la possibilité d’un chaos.
En revanche, faire ceci demande une certaine sensibilité, un intérêt. Evitez à tout prix les « Je comprends votre émotions » et autres gaullismes du style « Je vous ai compris ». La seule réponse envisageable de votre auditoire serait « oh non, vous n’avez aucune idée de ce qu’il se passe ici » (relire cet article sur l’art de la négation dans les situations critiques…). Ajoutez une spécificité à votre phrase, par exemple : « Je comprends que l’idée d’avoir d’immenses éoliennes bruyantes juste en face de votre maison puisse vous inquiéter »…
5. Reconnaître des faiblesses
Si vous reconnaissez une faiblesse, vous donnez un supplément d’honnêteté au reste de votre discours. De la même manière, si vous avez fait une erreur, dites-le, et on pensera de vous que vous avez raison le reste du temps. Lire l’article : 8 principes pour rester authentique lors d’une prise de parole en public. Et surtout… N’oubliez pas d’être vous-même !