Pour votre prochain discours, vous avez trouvé une idée. Mais comment transformer une idée simple, basique, en vraie bonne idée ? C’est à cette question que les auteurs Chip et Dan Heath ont voulu répondre dans leur ouvrage Made to Stick, écrit par Chip et Dan Heath. Et parmi tous les principes qui font d’un simple idée une bonne idée, celui-ci est peut-être le plus important : utilisez les ressorts du storytelling… Facile à dire, mais pas évident à faire. Comment vous y prendre ? Voici mes astuces pour vous aider à construire votre message grâce au storytelling :
– Tout d’abord, une idée dans une histoire : faites agir, soyez un stimulus ! Montrez à votre public l’exemple de comment agir, simulez des événements passés pour résoudre un problème de façon efficace de manière à améliorer le futur.
– Donnez de l’inspiration, donnez de l’énergie pour vouloir agir.
– Soyez puissant grâce au contexte (manque toujours à l’idée abstraite)
– Donnez de l’inspiration en combinant ces différents aspects, en fonction du genre qui vous correspond le plus et du message que vous voulez faire passer :
- Le challenge : David contre Goliath, créer votre entreprise…
- La connexion : Le bon Samaritain, être ami (ou plus) avec tout le monde…
- La créativité : ayez des idées créatives pour résoudre les problèmes…
– Changez la façon dont les personnes réagissent : une bonne histoire doit rendre l’auditeur acteur, pas seulement spectateur passif ! Donnez-leur un coup de poing entre les yeux et proposez leur de vous le rendre…
– Dressez un tableau des possibilités : montrez de quelle manière les choses peuvent changer, faites fonctionner la petite voix dans la tête de votre auditoire, ne présentez pas seulement de purs faits.
Si vous suivez ces 6 règles, vous emmènerez vos auditeurs jusqu’au bout du monde. Pour leur faire décrocher la lune, il vous faudra combiner la puissance du storytelling avec tous les autres principes abordés dans l’ouvrage Made to stick (excellent ouvrage traduit en français par Ces idées qui collent), je résume :
– Une idée qui attire l’attention : inattendue, qui attise la curiosité, qui surprend par la « logique cassée ». Ne donnez pas toutes les informations à vos interlocuteurs, pour leur donner envie d’en savoir plus. C’est le secret. Trop d’orateurs cherchent à être exhaustifs !
– Une idée comprise et retenue : concrète, acceptée et crue, crédible. S’ils vos interlocuteurs ne croient pas en votre idée, trouvez les détails concrets qui les feront y croire. Si vous passez votre temps à argumenter avec eux, dressez un tableau de possibilités, quittez les statistiques pour aller vers les exemples parlants, utilisez des anecdotes.
– Une idée qui les concerne : en misant sur la dimension émotionnelle (joie, colère, tristesse, espoir, peur…). Si vos interlocuteurs sont individualistes, utilisez une histoire d’individus basée sur le challenge et la créativité, faites appel à leur identité. S’ils ne sont pas intéressés, sortez de la base de la pyramide de Maslow (survie alimentaire, sécurité physique) et parlez à des intérêts supérieurs.
– Une idée sur laquelle ils peuvent agir : utilisez des histoires, utilisez le storytelling comme nous l’avons vu plus haut. Si vos interlocuteurs acquiescent mais n’agissent pas, simplifiez et rendez l’idée plus concrète, inspirez avec une histoire de challenge, utilisez le tableau des possibilités, transformez l’histoire en un proverbe ou dicton connu. S’il y a différents niveaux de connaissance présents : créez une idée hautement concrète (cette sacoche en cuir marron sur la table est l’ordinateur portable du futur).
Grâce à ces différentes techniques, vous décuplerez votre capacité d’influence, votre force de conviction, et vous pourrez entraîner votre public absolument partout où vous voulez, vous pourrez motiver les meilleurs pour vous accompagnez dans tous vos projets, et atteindre des sommets !