Diplômé en droit et en gestion, Alexandre Pesey a créé il y a sept ans l’Institut de Formation Politique, qui forme les jeunes aux idées et à l’action politiques : agir sur un campus, s’exprimer en public, attirer l’attention des médias… Selon lui, « aucun changement ne pourra advenir dans notre pays sans renouvellement des dirigeants ». Interview :
Pourquoi avez-vous créé l’IFP, comment en avez-vous eu l’idée ?
Alexandre Pesey : L’Institut de Formation Politique est né en 2004, de la rencontre de trois étudiants, Thomas Millon, Jean Martinez et moi-même. Devant les hésitations des responsables politiques et la situation déjà difficile de notre pays, nous avions alors estimé qu’aucun changement ne pourrait advenir sans renouvellement des dirigeants. En conséquence, l’IFP s’est donné pour objectif de former aux idées et à l’action politique les jeunes attachés à la liberté, à la responsabilité et à la primauté de la personne.
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Comment se sont passés les débuts de l’IFP ?
A.P. : l’IFP est une association loi 1901, qui n’accepte aucun financement public par souci d’indépendance. Ne bénéficier d’aucune subvention est évidemment une contrainte pour lancer une structure professionnelle à court terme. Mais c’était une question de principe et, heureusement, grâce au soutien généreux de nos donateurs qui, comme nous, veulent des dirigeants droits et courageux, nous pouvons maintenant organiser huit séminaires et former cent auditeurs chaque année.
Quelle est la différence avec les agences de communications (ou autres centres de formation media-training) en France ?
A.P. : L’art oratoire ou les techniques de communication politique sont naturellement essentiels. L’IFP enseigne ainsi à ses auditeurs les outils nécessaires à une action efficace : les rudiments d’une campagne politique réussie, de la conduite d’un débat ou d’une interview, etc. Mais l’Institut permet aussi aux auditeurs de se construire un socle de principes et d’idées sur lequel bâtir leur action. Les séminaires combinent ainsi théorie et pratique. Le dîner mensuel autour d’une personnalité – par exemple Charles Gave, Ivan Rioufol ou Eric Le Boucher – et la « formation fondamentale » incitent chaque auditeur à se muscler intellectuellement. Les notes de l’IFP lui permettent de comprendre plus en profondeur une problématique politique actuelle. Enfin, l’IFP, c’est aussi un réseau sur lequel ils peuvent compter, pour leurs projets et pour leur carrière, par exemple pour se présenter à des élections, lancer et relayer une pétition ou créer un journal.
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Quels sont, à vos yeux, vos premiers et plus grands succès depuis la création de l’IFP ?
A.P. : Après sept ans d’existence, l’IFP est en phase d’accélération. Nos auditeurs peuvent maintenant s’entraîner en conditions réelles, en studio radio ou devant caméra. Nous avons lancé l’année dernière le prix Razel de la toile, du nom d’un de nos donateurs, qui récompense d’un chèque de 1.000 euros l’auditeur qui a su le mieux promouvoir ses convictions sur Internet. Notre réseau s’élargit, nous comptons maintenant 150 formateurs et près de 450 auditeurs. Parmi les premières générations, ils sont de plus en plus nombreux à se présenter à des élections locales. Certains ont fait le choix de devenir attachés parlementaires, pour aider les députés honnêtes à œuvrer en faveur du bien commun, d’autres sont devenus chercheurs, par exemple à la fondation IFRAP.
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Quels conseils souhaitez-vous donner aux jeunes qui veulent s’engager aujourd’hui ?
A.P. : De s’inscrire au prochain séminaire de niveau I ! Vouloir s’engager est courageux. Un jeune qui veut s’engager a compris qu’il n’existe aucune fatalité, que la Cité évolue au gré de l’action humaine. Mais cela ne peut se faire à la légère.
Visitez le site de l’Institut de Formation Politique
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