Avoir un rêve qui peut sembler complètement irréaliste, complètement fou… et soi-même être assez fou pour se dire que l’on peut quand même le réaliser. Voilà le secret de l’énergie, de la flamme intérieure, du bouillon vital. Sans cela… Sans assumer ce genre de rêve (parce qu’il s’agit bien de l’assumer face à la société, pas seulement y croire personnellement), on… s’ennuie. On ne sait pas pourquoi on vit, ni même pourquoi on agit.
Ce rêve est toujours forgé à travers une certaine conception du monde, de l’humanité, et vise à l’améliorer. Ceux qui ne croient pas en la possibilité d’un monde meilleur, qui en refusent l’idée, qui n’osent considérer que leur action puisse contribuer d’une façon même infime, même très indirecte à l’amélioration de l’humanité, ceux-là ne peuvent avoir goût en la vie. Ils ne peuvent que se laisser mourir, attendre dans l’angoisse que le temps passe. Ou chercher à se divertir pour tromper l’ennui – sans pour autant combler le vide de leur vie, sans comprendre pourquoi persiste leur ennui, sans comprendre pourquoi les divertissements ne les divertiront jamais assez.
Les pessimistes, ceux qui se prétendent « réalistes » sont en fait les pires ennemis de la réalité, les destructeurs insidieux de leur propre réalité. Tandis que les rêveurs… Les rêveurs sont aussi les vrais bâtisseurs de ce monde.
Oui, bien sûr que oui rêver est une activité à part entière ! Sans rêve, pas de vision. Sans vision, pas de motivation. Sans motivation, pas d’action. Sans action, aucune réalisation. Les rêves comme le travail sont nécessaires pour avoir un impact sur le réel. Les rêves sont à la source du travail. Rêver, dérouler en totalité un rêve fou et assumé, c’est déjà travailler.
(Donc le jour où vous me trouvez affalé quelque part les yeux fermés… Laissez-moi travailler !)