Qui n’a jamais été anxieux à l’idée de devoir rapidement prendre la parole en public, sur un sujet non préparé ? Dans cet article, vous allez découvrir comment vous pouvez écrire un discours convaincant en une minute à peine grâce à la méthode de Borden…
En 1935, Richard C. Borden, enseignement américain à l’université de New York, a écrit un livre intitulé Effective Speaking for Chrysler Management – Public Speaking as Listeners Like It. Il y donne une formule simple, qui vous permettra de ne jamais être pris au dépourvu.
Vous devez imaginer que votre auditoire se dit successivement :
- 1. « Hm, Hum… Quel ennui ! »
- 2. « Pourquoi parler de cela ? »
- 3. « Par exemple ? »
- 4. « Et alors ? »
Vous venez de monter sur scène, et alors que vous vous apprêtez à prendre la parole, l’audience vous dit « quel ennui ! » – Qu’allez-vous faire ?
Rester paralysé n’est pas la meilleure chose à faire, vous en conviendrez, et laisser la peur vous submerger aggraverait les choses. Tout d’abord, prenez le temps de souffler (5 grosses inspirations !), cela vous apaisera et permettra d’estomper la crainte dès que vous ferez face, afin de pouvoir vous lancer plus facilement. La respiration a toute son importance lors d’une prise de parole en public.
Lorsque vous parlez avec timidité et manque de confiance, l’auditoire vous regarde et essaye de vous entendre ; lorsque vous parlez avec conviction, c’est votre message qui est regardé – et écouté ! Aussi, le meilleur moyen de vaincre sa crainte est de se jeter à l’eau et de se donner à 100% sans réfléchir davantage.
C’est pourquoi la première préconisation de Borden est de prendre un départ puissant. Lorsque vous prenez la parole, vous souhaitez une attention totale de la part de ceux qui vous écoutent et vous regardent, et vous devez leur donner l’envie de boire vos mots : inondez-les !
Voici l’exemple donné par Richard Borden :
« Le sujet dont on m’a demandé de vous parler est la réduction des accidents de la route. »
Zzzz…Zzzz.
Ne serait-ce pas plus efficace de commencer ainsi ? « Quatre cent cinquante nouveaux cercueils ont été livrés à la ville jeudi dernier… » !
Commencer de cette manière amène votre public à se demander « Pourquoi ? ». Lorsque les auditeurs se posent une question, c’est souvent une bonne chose car ils porteront attention à ce que vous direz ensuite, ce qui nous amène à la prochaine étape.
Maintenant que vous avez capté l’attention, votre auditoire vous criera « Pourquoi parler de cela ? », et vous permet d’aller plus loin dans votre capteur d’attention.
Puis intervient le moment pendant lequel on vous criera « Par exemple ? », c’est-à-dire que vous être désormais libre – et obligé – de donner un exemple pertinent pour expliquer votre point.
Finalement, ceux qui vous écoutent hurlent « Et alors ? », moment que vous devrez choisir pour faire votre recommandation, pour donner le véritable message de votre intervention.
Pour que ce soit plus parlant, voici l’exemple donné par l’auteur dans son livre :
1. Quel ennui !
« Le mois dernier, à Chicago, un homme a refusé un million de dollars pour une invention qu’il avait mûrit pendant son temps libre. »
2. Pourquoi en parler ?
« Ce qui vous intéressera là-dedans est que cela vous confronte aux possibilités de votre temps libre. Ne vous êtes-vous jamais dit que la plupart des grands hommes étaient parvenus à l’œuvre de leur vie non au cours de leur travail, mais dans leur temps libre ? »
3. Par exemple ?
« Un poseur de rail exténué se penchait devant ses livres, tout juste illuminés de la lueur d’une bougie ou d’une cheminée, la journée finie, au lieu de ronfler et de regarder les étoiles comme ses camarades. »
Abraham Lincoln devint un grand homme pendant son temps libre.
« Un employé télégraphique, exploité et sous-payé, réduisait son sommeil de quelques heures pour, la nuit, concrétiser certains rêves en lesquels il croyait. Aujourd’hui, le monde entier bénéficie du travail d’Edison. L’instructeur d’une obscure université de la région riait avec ses collègues de cet homme qui passait son temps sur son appareil. Mais il a inventé le téléphone pendant son temps libre. »
4. Et alors ?
« Messieurs, vous aussi avez du temps libre. Celui qui dit « Je ferais tant de superbes choses, si seulement j’en avais le temps !» ne ferait rien s’il avait tout le calendrier de libre. Il y a toujours du temps –du temps libre- dont chaque homme peut disposer. Utilisez-le ! »
La prochaine fois que l’on vous propose de présenter un discours à la dernière minute, appliquez la méthode de Borden. Il vous suffit de vous souvenir des quatre cris de l’auditoire :
« Quel ennui ! »
« Pourquoi parler de cela ? »
« Par exemple ? »
« Et alors ? »
Sans le savoir particulièrement, vous aurez formulé un discours personnalisé à votre public en un rien de temps. Continuez de l’utiliser à chaque opportunité, et sous peu vous trouverez le discours à l’improviste d’une facilité déconcertante !