Revolution de la mobilité, nouvelles urbanitées, smart city & cie… Des rêves fous dignes des films de science-fiction jaillissent a foison du petit monde des startupeurs. Mais ce futur tant désiré, rêvé, fantasmé, ne vient jamais. Au mieux semble-t-il tout juste pointer le bout de son nez, mais jamais plus. Des videos en images de synthèses font le buzz sur le web, des prototypes et des concept-cars excitent tous les geeks lors de salons high tech, mais curieusement ces éléments futuristes tant attendus ne font jamais irruption dans le quotidien. Ce quotidien qui reste un peu crasseux, démodé, contrôlé et contenu. En d’autres termes, les choses n’avancent pas, sauf au cinema. Et le meilleur exemple de cette stagnation généralisée est le suivant :
Au début des années 2000, une rumeur circulait sur une invention révolutionnaire, un nouveau type de véhicule qui allait transformer notre quotidien. Impossible de trouver quoi que ce soit sur internet ou dans les médias, seuls les grands patrons d’entreprises innovantes étaient au courant. Steve Jobs, sans vendre la mèche, avait carrément déclaré que des villes entières pourraient se construire autour de cette nouvelle méthode de transport…
L’humanité, qui retenait son souffle depuis plusieurs mois, découvrit enfin, ébahie, en décembre 2001…le segway ! Dix ans plus tard, où en est-on ? De nouvelles organisations urbaines ont-elles vu le jour ? Où sont les progrès promis par cette technologie du futur ?
Le segway sert principalement d’affichage publicitaire ambulant, ou se voit limité à des visites guidées accompagnées. Il est encore trop peu utilisé par les personnes handicapées (pouvant se tenir debout et cherchant une alternative au fauteuil roulant). En Suisse, des associations de citoyens veulent carrément le faire interdire sur les trottoirs et dans les centres « piétons » ! On s’affole sur sa vitesse, sur ses risques de collision… La stupidité citoyenne dans toute sa splendeur. Et que l’ancien patron de la compagnie Jimi Heselden se soit lui-même tué en segway n’aide pas à son développement, incitant au contraire à légiférer, à limiter, à contrôler.
Près de 20 ans plus tard après son apparition, son prix reste de toute façon prohibitif pour la majorité des gens. Espérons que les bricoleurs pourront lui offrir un nouvel avenir, comme Petter Forsberg qui présente sur son blog son modèle fait maison pour trois fois rien.
En attendant, le hoverboard est devenu un jouet pour enfant, très apprécié par les petits et grands le temps de se faire quelques bleus avant de le ranger a la cave.