La peur liée à l’enjeu de la situation est l’une des trois causes typiques du trac : elle correspond au stress éprouvé lors des examens, des soutenances de thèses ou des présentations de projets face à un jury, des entretiens d’embauche et autres tests de sélection.
Dans la majorité des cas, pour limiter ce stress, il faut dissocier l’objectif visé des moyens mis en oeuvre pour l’atteindre.
Certains des objectifs que nous nous fixons peuvent devenir de vraies obsessions. Or, c’est précisément en nous focalisant dessus que nous en faisons des montagnes, des sommets inatteignables. L’idée qui nous envahit alors est négative et génère donc du stress : nous pensons au vide qui nous sépare de ces objectifs, à ce que nous pourrions rater, à ce qui pourrait nous passer sous le nez…
Se fixer des objectifs est une bonne chose, surtout des objectifs ambitieux et à long terme. Sun Tzu, le grand stratège chinois, faisait remarquer avec perspicacité que « celui qui n’a pas d’objectifs n’est pas prêt de les atteindre ».
Toutefois, avant que ces objectifs soient atteints, quels qu’ils soient, il faut franchir diverses – et parfois nombreuses – étapes intermédiaires. Ces étapes semblent parfois nous en éloigner, et la mauvaise perception de ce décalage peut faire naître une sensation d’angoisse.
Certaines épreuves ont en effet l’air de n’avoir aucun rapport avec ce que l’on vise. C’est pourtant notre capacité à nous y appliquer qui est ainsi testée. Il faut donc éviter de trop se projeter, se demander si oui ou non nous réussirons ce concours, décrocherons cette bourse ou obtiendrons ce poste, et se concentrer sur l’épreuve, seulement l’épreuve, l’entretien ou l’examen.
Envisagez chaque épreuve comme un entrainement, sans aucun but autre que celui de se perfectionner dans ce même type d’épreuves. Allez à un entretien pour vous entraîner aux entretiens. Envisagez chaque passage à l’oral comme une occasion de vous améliorer à l’oral. Dites-vous qu’être confronté à un jury vous habitue justement à ce genre de situation et vous permet d’être plus à l’aise en général…
Il faut s’immerger totalement dans l’épreuve, comme un jeu, afin de mettre entre parenthèses le véritable enjeu.
En d’autres termes : ne pas (trop) réfléchir à l’avenir et ne penser qu’au présent.
Les idées négatives ainsi mises de côté, vous serez plus décontracté : et cette décontraction est précisément le petit plus qui peut faire toute la différence, par exemple lors d’un entretien d’embauche face à d’autres candidats plus crispés !