Regardez ces pêches magnifiques… La chair semble douce et ferme, juteuse et fondante à souhait… Mais elle se déguste avec d’autant plus de plaisir quand on l’a auparavant délicatement pelée, pour éviter de sentir sur la langue sa peau duveteuse. Le noyau, quant à lui, reste solide, résiste aux crocs, ne se déforme pas. Cette pêche est une parfaite métaphore de ce que devrait être la parole ! Méditez sur cette citation de Tierno Bokar : « La parole est un fruit dont l’écorce s’appelle bavardage, la chair éloquence, et le noyau bon sens. »
La peau du fruit protège sa chair : elle est nécessaire. Mais, selon le fruit, elle ne se mange pas forcément. De la même manière, le bavardage n’est bien souvent qu’un moyen de se rapprocher des autres, tout en s’en protégeant courtoisement. Le bavardage n’est pas un mode communicationnel propice à l’éloquence !
L’éloquence se révèle lorsque l’on pelle délicatement la peau pour découvrir notre chair, se mettre à nu, faire voir ce que l’on cachait jusque là. Certaines conditions doivent être réunies. On ne peut pas être parfaitement éloquent en toute circonstance. Enfin, le noyau, qui donne une part de sa saveur à la chair, se situe en son cœur. Le bon sens, la raison, les arguments doivent être au centre de votre discours, ils doivent être solides comme un noyau : que quiconque essaye de les croquer s’y casse les dents !
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