Un véritable orateur n’est jamais aussi bon que lorsqu’il donne la réplique. Et Oussama Ammar le prouve une fois de plus dans ses réponses aux questions du public à la suite de l’un de ses conférences sur la rupture numérique :
Oussama Ammar mérite définitivement son statut de grand gourou du startupship en France. Fondateur de l’incubateur de startups à succès The Family, il comprends mieux que quiconque les enjeux et les bouleversements du numérique dans notre société. Cela transparaît dans chacune de ses interventions : il est pénétré d’une vision, il parle au présent d’un futur qui est déjà en train de se construire mais que la plupart des gens ne voient pas ou refusent de voir.
Vous pouvez suivre son programme de formation à l’entrepreneuriat « Koudetat« . Mais vous pouvez surtout visionner ses conférences en ligne sur youtube, et préter une attention toute particulière aux séquences de questions/réponses avec le public. Notamment lorsqu’il s’adresse à un auditoire de prétendus « spécialistes », de personnes qui veulent mettre en place des « politiques de l’innovation », mais qui raisonnent à travers des paradigmes d’un monde révolu.
Dans cette conférence donnée le 11 juillet 2016, Oussama Ammar s’attaque aux « pôles de compétitivité » et autres politiques territoriales prétendant favoriser l’innovation et la création de startups. Ecoutez cette conférence en entier, et surtout : faites-la écouter ! Il parle de notre futur, de notre présent, il parle du monde qui est en train de se construire sous nos yeux pendants que nous nous accrochons aux ruines d’un monde dépassé.
Cette conférence est un régal, notamment les échanges avec le public. Et on en retient des phrases déjà cultes :
« Si on ne gène personne c’est qu’on ne fait rien d’intéressant. »
« Le monde des startups est à l’entrepreneuriat ce que la physique quantique est à la physique classique. »
« Les modèles économiques ne se décrètent pas, ils se découvrent. C’est un point très important avec lequel on a beaucoup de mal en France. On pourrait replanter l’Amazonie avec le nombre de business plan qu’on imprime en France. Sérieusement, faut arrêter. »
« L’ambition ne doit pas passer par 30.000 balles de subventions. » (à tous ceux qui se focalisent sur le financement et les mythiques levées de fonds…)
« Est-ce que c’était légitime qu’une profession qui faisait mal son service arrive à gagner autant d’argent au black ? Est-ce qu’en tant que citoyen c’était quelque chose qu’on devait accepter ? » (sur les taxis, VS Uber…)
« Le label Frenchtech a été créé pour donner aux gens le sentiment que leur startup valait quelque chose même quand elle ne valait rien. Quand on met les mauvais juges, on a les mauvais élèves. Vous prenez toutes les startups qui gagnent le label Frenchtech dans ce pays, les unes après les autres : elles sont toutes plus ridicules les unes que les autres. »
« Le développement économique passera par les entrepreneurs. Il ne passera jamais par des organisations territoriales ou des organisations d’Etat qui ne font rien d’autre qu’un boulot d’infrastructure. »
Ecoutez Oussamma Ammar ! Faites connaître Oussama Ammar ! Et préparez-vous au futur.