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Les 7 clefs d’un bon sommeil : comment mieux dormir, mieux récupérer, mieux se reposer pour mieux profiter !

Le sommeil est fondamental, pas seulement pour faire de beaux mais bien de pouvoir agir ! La qualité du sommeil est directement liée au charisme et au leadership. On aurait tendance a opposer action et sommeil, mais d’une certaine façon : un homme d’action est un homme qui sait dormir ! Donc, avant d’entreprendre de grands projets, apprenez a maitriser vos ressources et votre énergie. Dans cet article, nous allons vous présenter les 7 clefs pour retrouver un bon sommeil efficace, réparateur et revitalisant.

1. Comprendre les cycles du sommeil

Tout d’abord, il est important de se représenter le fonctionnement du sommeil. Vous avez déjà entendu l’expression « le train du sommeil » ? Le train du sommeil, comme un vrai train, se décompose en une série de wagons successifs, qui sont tout autant de phases d’un sommeil complet. Tout d’abord, l’endormissement. C’est le premier wagon, et souvent le plus dur a attraper… Apres, les autres suivent presque tout seuls. Le deuxième wagon est le « sommeil lent léger » : il est très variable selon que vous êtes court ou long dormeur… Troisième wagon : le « sommeil lent profond », suivi du quatrième wagon : « le sommeil lent très profond ». Ces troisième et quatrième wagons permettent une récupération de la fatigue physique et mentale. Enfin, le cinquième wagon désigne la phase de sommeil que l’on nomme « paradoxal » : c’est la ou se jouent les rêves, la mémoire, et l’équilibre psychologique…

2. Attention a la lumière et au bruit !

Faites le noir complet chez vous le soir : la faible intensité et le calme favorisent l’endormissement… Pensez-y : on ne ferme pas toujours correctement les volets, par flemme, ou on laisse des petites lumières allumées (veilleuses, portables, chargeur batterie…). Donc le soir, favorisez les activités calmes, sans lumière agressive, évitez les écrans de télévision et pire encore de smartphones et d’ordinateurs. Utilisez de volets, des rideaux, ou tout simplement un masque de repos si vous ne pouvez pas faire autrement. Utilisez des bouchons d’oreilles si nécessaire… Ces conseils vous semblent peut-être évidents, mais ils ne sont vraiment pas a prendre a la légère !

3. Trouvez la bonne température

Une température trop élevée dans la chambre perturbe l’endormissement et le sommeil. Il est donc préférable d’avoir une température de 18 a 19 degrés pour la chambre, et de prendre si besoin une douche fraiche avant d’aller se couche (notamment pendant l’été ou pendant des saisons très chaudes).

4. Surveillez vos habitudes…

Eh oui, la télévision, l’ordinateur, le smartphone, tout cela stimule l’activité cérébrale et perturbe l’endormissement. Evitez donc ces activités stimulantes le soir. Respectez vos petits « rituels » le soir avant d’aller vous coucher (une prière pour certains, une masturbation pour d’autres, une douche, trente minutes de lecture, a vous de voir). Soyez a l’écoute de votre corps des les premiers signaux de sommeil : bâillements, picotements de yeux, etc. Pratiquez quelques exercices de relaxation qui ne pourront que vous aider a bien dormir. Ces exercices sont basés sur la respiration et le souffle, qui sont aussi très importants en art oratoire. Ils vous apprendront a faire face au trac plus sereinement. Il existe de nombreuses techniques pour se préparer face au trac, sans avoir besoin de prendre des beta-bloquants par exemple… Ca, pour le coup, c’est la pire des attitudes d’un orateur ou de toute autre personne dont la scène est le métier…

5. L’importance de l’activité physique

Pour dormir, il ne faut pas seulement s’allonger dans un lit et ne plus bouger… Au contraire, ça commence des le début de la journée, en intégrant dans ses habitudes une pratique physique et sportive régulière ! La pratique régulière d’une activité physique favorise l’endormissement rapide et augmente la durée du sommeil profond, ainsi que la vigilance. Donc : pratiquez une activité physique régulière, c’est bien clair, ok, et si possible en extérieur, et toujours a distance du coucher (pas juste avant, quoi).

6. Les excitants… sont aussi des destructeurs de sommeil…

C’est quoi un excitant ? Le cafe, le tabac, les boissons énergisantes… Tout ça peut évidemment perturber les états de veille et de sommeil, puisque c’est justement pour ça qu’on en commence. Le pire, c’est d’en consommer excessivement. Et justement, les consommateurs d’excitants ont cette tendance a l’excès… Ces produits ont tendance a masquer les effets de la fatigue, plutôt que de traiter le problème en lui-même. Donc : évitez de consommer cafés, thés et boissons énergisantes après 17h, voire n’en consommez plus du tout, et demandez l’avis de votre médecin avant d’utiliser tout médicament (attention aux dangers de l’auto-médication).

7. L’alimentation

Voila la septième et dernière clef d’un sommeil efficace : la bouffe ! Une alimentation équilibrée contribue a assurer tous les jours un bon maintien des états d’éveil et de sommeil ainsi qu’a limiter le stress. Avant le coucher, favorisez les sucres lents (pâtes, riz, pommes de terre…), évitez les repas trop copieux ou trop gras, le midi mais surtout le soir pour le diner, et enfin évitez l’alcool. Certaines personne pensent que l’alcool permet de se relaxer ou de surmonter le trac, mais c’est archi-faux, et archi-dangereux : l’alcool favorise au contraire les réveils nocturnes fréquents !

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3 puissants exercices de relaxation (pour aborder sans trac ni stress toutes les situations)

Lors d’une intervention en public, le trac n’est pas la pire des choses qui puisse arriver. Bien géré, vous pouvez même faire de cette sensation une force qui vous guidera jusqu’au succès. Le trac peut cependant avoir des effets négatifs, lorsque vous subissez le stress, et qu’ils vous empêche de vous reposer ou même de dormir correctement. La chose la plus importante se trouve donc bien en amont de la prise de parole en public : ce sont les nuits de sommeil et les moments de repos, dont vous devez profiter comme il faut ! Comment faire ? Voici 3 exercices de relaxation, a la fois très simples et très puissants, que vous pouvez faire pour vous aidez a compenser un manque de sommeil, ou même que vous pouvez utiliser comme techniques pour mieux s’endormir :

1. Se relaxer grâce a l’observation du trajet de l’air

  • Inspirer en visualisant l’air qui entre par les narines
  • Retenir le souffle
  • Expirer par le nez en visualisant l’air qui ressort
  • Inspirer et sentir l’air au bord des narines
  • Retenir le souffle de nouveau
  • Expirer, et sentir la tiédeur au bord des narines
  • Répéter 6 toutes ces étapes dans l’ordre

En tout, le processus complet consiste donc a faire 7 fois de suite les étapes décrites ci-dessus. Il est bon d’effectuer le processus complet 3 a 4 fois par jour, selon le besoin de relaxation. Une variante de cette technique de relaxation est possible : faites l’exercice en bouchant la narine droite, puis la narine gauche en alternance. Pratiqué correctement et régulièrement, vous percevrez rapidement les effets bénéfiques de cet exercice de relaxation – et votre entourage aussi ! Le benefice est clair : la retention du souffle renforce l’attention, accroit l’attention, et equilibre le mental…

2. La pratique de la respiration abdominale

  • Visualisez l’air qui entre dans votre corps lors de l’inspiration : nez, gorge, poumons, ventre (l’exercice precedent vous aidera a commencer a visualiser le trajet de l’air)
  • Gonfler le ventre, exagérément, gros comme un ballon, un gros gros ballon… un énorme ballon…
  • Ouvrir le thorax, monter haut l’inspiration, sentir l’air jusque sous les épaules
  • En haut de l’inspiration, entrouvrir la bouche
  • Souffler, souffler doucement, lentement, le plus longtemps possible
  • Imaginer une bougie au loin et faire danser la flamme de cette bougie sans l’éteindre (il est possible de réaliser cet exercice de relaxation avec une vraie bougie allumée, mais attention aux risques d’incendie que cela peut provoquer ! On parle alors de « l’exercice de la bougie »)
  • Creuser, rentrer le ventre
  • Coller les abdominaux a la colonne vertebrale
  • Au bout de l’expiration, reprendre une respiration normale
  • Répéter ces exercices 6 fois a votre rythme.

Cet exercice pour se relaxer est bénéfique car il amène a la détente musculaire et équilibre le système nerveux. Cette technique de relaxation est a pratiquer en toutes circonstances ! Trois a six fois par jour aussitôt que vous éprouvez le besoin de se recentrer rapidement.

3. La technique de respiration de détente

  • Reprendre la respiration abdominale (voir exercice de relaxation précédent) en allongeant le temps d’expiration
  • Le temps d’expiration doit être deux fois plus long que l’inspiration (par exemple, si le temps d’inspiration = 4 secondes, alors le temps d’expiration = 8 secondes)
  • Répéter 6 fois l’exercice

Cette technique de relaxation ralentit le rythme cardiaque et respiratoire (souvent a l’origine de la sensation de trac). Il favorise les pensées positives et l’endormissement… Cet exercice est a pratiquer de préférence allongée chaque fois que vous voulez vous endormir rapidement ! Par exemple quand vous êtes chez vous, ou a l’hôtel, ou n’importe ou ailleurs dans des conditions pas toujours très propices au repos… Une option pour réaliser cet exercice de relaxation d’une façon encore plus relaxante : pensez a une image positive et continuer a respirer en visualisant cette image…

Dans tous les cas, vous pouvez constater deux choses cruciales. D’une part, les techniques de relaxation sont souvent liées directement avec le souffle et la respiration, qui sont également au coeur d’une pratique efficace de l’art oratoire. D’autre part, la relaxation est nécessaire au repos et au sommeil, ce qui est fondamental en art oratoire car le charisme est directement lié au sommeil, et maitriser sa fatigue est l’une des premières techniques de leadership ! Il est important de savoir comment fonctionne le sommeil, de comprendre les différents types de fatigue et de connaitre des techniques de récupération rapide comme le Power Nap.

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Posture à éviter : ne vous agrippez pas à votre pupitre !

Lors d’une intervention en public, ne vous agrippez pas à votre pupitre ! Tenir ainsi le support conduit à se voûter, à arrondir son dos, et à perdre en « verticalité », donc en impact visuel. Cette erreur de posture est fréquente chez tous les orateurs ou conférenciers se servant d’un pupitre : c’est pourquoi il faut apprendre à se détacher de celui-ci, autant physiquement que symboliquement, afin de déployer tout son corps et imposer sa stature…

Autre risque de mouvements disgracieux : en vous agrippant au pupitre comme un capitaine à sa roue de gouvernail (voir l’exemple de Xavier Bertrand sur la photo ci-dessous), vous risquez de tanguer d’un bord à l’autre (comme le capitaine sur son bateau…). En évitant de vous tenir au pupitre, ou de saisir à pleine les bords du bureau, vous éliminez ce type de point d’appui au niveau du buste, ce qui réduit considérablement le risque de balancier. Cela renforce votre verticalité, en plus de vous tenir bien droit.

Postures charisme éviter de se tenir au pupitre lors d'un discours

Mais un nouveau problème apparait : quand on se tient au pupitre ou à son bureau, c’est aussi parce que l’on ne sait pas toujours quoi faire de ses mains… Se détacher du pupitre remet donc les mains en liberté, ce qui impose aussi de travailler un minimum sa gestuelle.

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Que faire de ses mains quand on parle ?

Lors d’une prise de parole en public, la plupart des gens ne savent pas quoi faire de leurs mains. Ils sont gênés, essayent de les cacher, ou les agitent dans tous les sens. Leurs mains trahissent directement leur état de stress.

Une manifestation fréquente du trac consiste, entre autres, à faire des ronds ou des « moulinets » en parlant. Des gestes de ponctuation marquent de façon agaçante chaque mot, chaque syllabe, sans rien signifier mais en attirant tous les regards. On peut également observer, en situation stressante, toute une gestuelle de contenance (se recoiffer, se gratter) : cela laisse apparaître une incapacité à réagir, à répondre… Fortement déconseillé !

A l’inverse, si vous apprenez à maîtriser ces mouvements, il est possible de développer une gestuelle adaptée qui appuiera vos propos, les illustrera… Et qui donnera du corps à votre parole. Ce sont des gestes significatifs car ils sont révélateurs de sens : ils amplifient le message ou facilitent la compréhension. (Lire l’article L’art de joindre le geste à la parole en 17 photos)

Mais comment faire quand on ne sait vraiment pas quoi faire ? C’est simple : ne rien faire ! Vous ne savez pas où mettre vos mains ? Laissez-les au bout de vos bras, ça ira très bien. N’essayez pas de les cacher, de les mettre dans vos poches ou de les nouer derrière le dos. Laissez vos bras se relâcher le long du corps, et vos mains en faire tout autant. C’est en apprenant d’abord à ne faire aucun geste qu’émerge ensuite spontanément une gestuelle mesurée et adaptée. Ce qui compte avant tout est d’éliminer les gestes parasites, puis, dans un second temps seulement, de produire des gestes significatifs. Point trop n’en faut, la sobriété gestuelle est de mise.

Toutefois, ne rien faire est paradoxalement plus facile à dire qu’à faire… Certes, vous devez avoir conscience des principaux gestes significatifs et les travailler suffisamment au préalable, chez vous devant un miroir ou avec un coach, idéalement en faisant du media training. Vous devez également repérer les postures anti-charismatiques les plus fréquentes, afin de ne pas les reproduire vous-même.

Gestes à faire et à ne pas faire

Entre les bonnes et les mauvaises postures, il existe bien sûr de nombreux degrés. Il existe donc une posture intermédiaire, qui convient très bien aux débutants stressés qui ont la bougeotte au bout des doigts. Voyons cette position en détail, exemple en photo :

Les mains détendues, posées l’une sur l’autre, expriment l’assurance et le calme. Elles montrent la vigilance et indiquent que nous sommes prêts à intervenir à tout moment dans la discussion. Cette position est la gestuelle basique que je vous conseille si vous ne savez vraiment pas quoi faire de vos mains. Vos deux mains jointes, dos de la main dans la paume, tapant par exemple pour appuyer un point important.

Faites également attention à la hauteur de vos mains : trop basses, et vous les placez en cache-sexe (geste de soumission…) ; trop haute et vous risquez dans le même élan de les mettre « en prière » (geste de prédication, voire de domination…) ! Le bon placement est à peu près au niveau du nombril, ce qui vous permet encore de relever un avant-bras jusqu’au coude pour souligner un point important. Ne tournez pas les paumes vers vous mais gardez-les le plus possible vers le haut, bien visibles : signe d’ouverture.

Attention cependant à ne pas garder les mains serrées (signe de stress) ou à croiser les doigts (si vous avez les mains moites à cause de trac, vous risquez même d’avoir du mal à vous « décoller » les doigts pour faire un geste soudain). Enfin, cette position permet une petite astuce pour surveiller l’heure sans avoir l’air de regarder constamment sa montre (idéal en réunion ou en entretien)…

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Langage corporel : 4 postures anti-charismatiques à éviter

Nous l’avons déjà dit, l’art oratoire est un art du corps et de l’esprit. C’est même bien souvent davantage un art du corps, une maîtrise du langage corporel, de la gestuelle (de « l’action » comme disait Démosthène) que de l’esprit pur (au sens du logos, de la logique et de l’argumentation…). Lorsqu’on débute dans cet art si passionnant, si important, et pourtant si difficile et si subtil, il faut se concentrer tout particulièrement sur notre impact visuel.

Et avant d’apprendre à faire les bons gestes, il est préférable d’apprendre à n’en faire aucun, et s’attacher à éliminer les gestes parasites et les mauvaises postures. Voici notamment plusieurs postures fréquentes que l’on peut observer chez de nombreux orateurs, qu’il est pourtant préférable d’éviter :

1. Mains en « prière » : éviter de garder les mains devant la bouche quand vous parlez !

gestes et postures à éviter

2. Mains sur les hanches : position de défi. Cela peut être mal perçu selon les situations.

éviter de mettre les mains sur les hanches quand on parle posture de défi

3. Mains dans le dos : posture du « fusillé » ! A éviter, car cela verrouille totalement votre gestuelle et renvoie une mauvaise image de vous, rigide ou écrasée.

gestes à éviter quand on parle

4. Mains en cache-sexe : peu élégant… Il faut éviter de laisser totalement retomber les bras lorsque les deux mains sont jointes. De même, assis, ne pas laisser la main glisser entre les jambes.

postures à éviter lors de prise de parole en public debout

Ces postures sont souvent instinctives, nous les prenons sans nous en rendre compte. C’est pourquoi il est toujours bon de s’entraîner avec quelqu’un qui pourra vous faire part de ses observations, idéalement un coach ou un formateur spécialisé qui sait ce qu’il faut regarder, qui sait identifier les points forts et les points faibles et corriger ces derniers. Mieux encore : faire du media training, afin de pouvoir observer vous-même votre propre image à l’écran. Cependant, la présence d’une personne qualifiée est souvent nécessaire, car vous ne saurez peut-être pas vous auto-évaluer avec clairvoyance. Vous vous rendrez peut-être compte que vous ne renvoyer pas l’image que vous souhaitez, mais sans comprendre précisément à quoi cela est dû, et sans connaître de méthode à mettre en oeuvre pour y remédier…

Il existe bon nombre d’ouvrages très didactiques sur le sujet, ce qui vous permettra de vous faire une idée plus précise et plus vaste à la fois. Le petit guide de poche Décoder ses gestes en 10 leçons vous offrira un bon premier panorama sur le sujet, rapide à lire et bourré d’exercices pratiques. Vous pourrez prolonger par les livres plus volumineux de l’auteur Jean-Claude Martin, notamment Le guide de la communication et sa Bible de la communication non verbale. Toujours du même auteur, vous pourrez également lire avec profit Comment avoir le dernier mot. Bonne lecture, et bons gestes !

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Préparer une intervention : faut-il rédiger son discours en entier ?

Faut-il rédiger votre discours en entier ? C’est une question fréquente, et la réponse dépend aussi en partie de votre aisance à l’oral :

  • Si vous êtes très timide, le fait d’écrire intégralement votre discours vous permet bien sûr de vous reposer sur vos notes… Mais c’est aussi un piège, car vous pouvez dès lors difficilement en décoller vos yeux, ou bien vous risquez alors de perdre la ligne que vous étiez en train de lire, et perdre le fil de vos idées.
  • Si vous êtes globalement à l’aise, rédiger votre discours en entier empêchera toute spontanéité. Vous aurez du mal à vous en détacher, et cela pourra même créer des hésitations là où il n’y en aurait eu aucune si vous aviez essayé de parler librement.
  • Si vous êtes très à l’aise et que vous avez d’excellentes capacités de mémorisation, vous pouvez aussi apprendre votre discours par cœur. Bien que l’ayant rédigé, vous vous passerez ainsi de notes écrites lors de votre intervention. Cependant, votre expression pourra sembler par bien des aspects contrôlée et mécanique : vous ne serez pas véritablement en train de « parler », de « vous exprimer », mais de réciter, nuance…

Il faudrait davantage écrire comme on parle, et ne surtout pas parler comme on écrit. L’expression écrite est vite maniérée et ampoulée. Elle est également complexe : on développe certaines idées sur plusieurs paragraphes, on ne craint pas les phrases à rallonge – car l’œil, à la lecture, peut les capter en entier.

Mais à l’oral, c’est bien différent, et il faut préférer des phrases courtes, très courtes, le plus possible limitées à la structure de base « sujet-verbe-complément ». Sinon vous risquez d’embrouiller et de perdre vos auditeurs.

C’est pourquoi le travail préparatoire à l’écrit ne doit pas consister en une dissertation ou une rédaction intégrale du discours. Utilisez par exemple le principe du mind mapping, et contentez-vous d’esquisser un plan.

Les seuls passages de votre discours qui doivent être parfaitement maîtrisés sont :

  • L’introduction ;
  • La conclusion ;
  • Et les transitions entre chaque partie.

Utilisez la technique des « fiches volantes » : préparez une série de fiches, une partie par fiche, puis mélangez-les. Entraînez-vous alors à faire une nouvelle présentation à chaque fois, un discours organisé différemment selon le hasard de l’ordre des fiches, mais comportant les mêmes éléments, et guidant toujours vers la même conclusion.

Cela vous permettra de développer votre agilité, votre réactivité, d’accorder une part plus grande à la spontanéité, et limitera grandement le risque de perdre le « fil de vos idées » (car vous serez ainsi capable de réorganiser plus facilement ces idées).

Il est préférable de s’attacher aux concepts plutôt qu’aux mots. Aux images plutôt qu’aux phrases. A la maîtrise de votre sujet plutôt qu’à la rédaction d’un texte entier. Avant de réfléchir au discours en lui-même, de vous casser la tête sur la façon de vous exprimer en espérant « briller » face à votre public, cherchez davantage à réveiller en vous-même un véritable intérêt pour le thème à traiter.

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Les premières étapes décisives dans la préparation d’un grand discours ou d’une conférence

Vous venez d’apprendre que vous avez une présentation à l’oral prévue dans deux semaines : que faites-vous ? Que ce soit un exposé, une réunion, une conférence, une annonce, que cela vous soit imposé ou que vous vous soyez porté volontaire, quelles sont, d’après vous, les principales choses à faire, et dans quel ordre ?

  • 1. Identifier le thème ou le sujet, être sûr de l’avoir bien compris…
  • 2. Bien noter la date de passage, l’entourer en rouge sur un calendrier mural !
  • 3. Définir immédiatement plusieurs autres dates intermédiaires en vue du jour J.

En effet, quand une date est fixée, nous avons la fâcheuse tendance à attendre le dernier moment pour nous préparer… Et il est souvent trop tard quand nous nous y mettons vraiment.

Dans notre exemple, si votre intervention est prévue dans deux semaines, vous attendrez certainement la semaine prochaine pour y travailler sérieusement. Et si votre intervention est prévue dans un mois et demi ? Vous attendrez probablement la dernière ou l’avant-dernière semaine pour vous y mettre également ! Et vous regretterez alors de ne pas vous y être pris davantage en avance…

La solution, toute simple, consiste donc à fixer des dates intermédiaires, et d’avancer par objectifs. Détaillons ces premières étapes décisives :

Le premier point est de vous mettre à réfléchir à votre sujet ou thème d’intervention dès que celui-ci vous est donné. Ne perdez pas une seconde et notez toutes les idées qui vous viennent, ne reportez surtout pas ce travail de réflexion et d’imagination à plus tard !

Une bonne technique pour rassembler et organiser au mieux les connaissances et informations est l’utilisation d’une « mind map ». Le principe de base est le suivant : sur une page blanche, notez au centre votre thème ou sujet de recherche. Puis tracez différents traits à partir de ce centre, pour le relier à d’autres idées, concepts ou sujets connexes. Fonctionnez par association d’idées. Répétez l’opération à partir de ces nouveaux éléments.

Cela vous permettra ensuite de mieux délimiter votre sujet, le problématiser si besoin, puis organiser et hiérarchiser vos connaissances relatives à ce sujet de façon non linéaire.

Parmi les connaissances ainsi rassemblées, vous pourrez notamment distinguer :

  • Les lieux communs, par lesquels vous débuterez certainement ;
  • Les connaissances importantes, à exploiter en priorité ;
  • Les connaissances spécifiques, plus techniques, à utiliser sans excès ;
  • Les connaissances superflues, à délaisser.
schema-traitement-des-connaissances

Les connaissances importantes peuvent se recouper avec les connaissances spécifiques et les lieux communs, mais jamais avec les connaissances superflues. Les connaissances superflues peuvent elles aussi se recouper avec certaines connaissances spécifiques et lieux communs. Ce petit schéma vous montre comment organiser vos connaissances, celles qui sont utiles pour votre intervention et celles que vous pouvez oublier :

Au terme d’une semaine, vous aurez ainsi amassé de nombreuses informations et idées relatives à votre sujet. Vous pourrez alors établir un premier « rapport d’étape » : il s’agit essentiellement de recopier de façon plus lisible vos brouillons, en mentionnant les sources et références de chaque information, et en allant les vérifier si besoin.

Puis vient l’ébauche : sur la base des informations consignées dans votre rapport d’étape, vous pouvez commencer à organiser celles-ci en un plan cohérent – quelles sont les informations à donner en priorité ? Celles qui permettront d’introduire votre propos (anecdote, fait marquant…) ? Celles qui constitueront le corps de votre intervention ? Etc.

Votre travail de réflexion et de collecte d’information ne s’arrête pas pour autant ! Si les délais vous le permettent, prévoyez donc la possibilité d’établir un deuxième, voire un troisième rapport d’étape. La mise en forme de ces rapports vous dévoilera elle-même de nouvelles pistes et idées, qu’il est évidemment intéressant d’explorer.

Au fil des rapports d’étape et ébauches successives, les informations s’organiseront de façon plus cohérente et sembleront bien souvent indiquer d’elles-mêmes un plan, une marche à suivre. Vous aurez alors suffisamment de matière pour commencer la véritable mise en forme, indissociable de son expression à l’oral…

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Les mécanismes de la communication d’influence : le mythe d’O’Gilvy

Regardez ce petit film d’un mendiant aveugle… Émouvant, n’est-ce pas ? Il met en scène une anecdote rapportée par le publiciste O’Gilvy :

« Sur le pont de Brooklyn, un matin de printemps, un aveugle mendie. Sur ses genoux, une pancarte : ‘aveugle de naissance’. Devant lui la foule passe, indifférente. S’arrête un inconnu. Il prend la pancarte, la retourne, y griffonne quelques mots et s’en va. Aussitôt, miracle. Chacun tourne la tête et beaucoup, attendris, s’arrêtent et jettent une pièce dans la sébile. Quelques mots avaient suffi. Ils disaient tout simplement : ‘C’est le printemps, je ne le vois pas ‘. »

O’Gilvy utilise cette histoire pour montrer que « motiver, c’est une certaine manière de dire la vérité qui touche les individus. »

Les différentes façons de formuler un même message peuvent avoir des impacts très divers. C’est tout le pouvoir des mots. Trouvez la bonne façon de demander ce que vous voulez, et vous l’obtiendrez : voilà en substance le principe de la communication d’influence

L’analyse classique « émetteur-récepteur »

L’histoire de l’aveugle sur le pont de Brooklyn a probablement été inventée de toute pièce par son auteur dans le seul but d’appuyer son propos. C’est en tout cas l’une des critiques que lui adresse Alex Mucchielli dans son ouvrage L’art d’influencer *. Mais les reproches de Mucchielli portent surtout sur les présupposés du modèle explicatif d’O’Gilvy. Quasiment toutes les analyses classiques de cas d’influence de ce genre reposent implicitement sur un même modèle : la théorie de « l’émetteur-récepteur ». Or, selon Mucchielli, ce modèle ne permet pas de rendre compte du véritable mécanisme à l’oeuvre dans la communication d’influence.

Pour comprendre comment fonctionne la communication d’influence, il faut comprendre pourquoi, dans un premier temps, les passants ne donnent rien au mendiant, puis, une fois les mots de la pancarte changés, ces mêmes passants se précipitent pour lui jeter quelques pièces.

L’analyse classique explique l’influence par une sorte de manipulation des états affectifs de l’individu récepteur d’un message (ici chaque passant – l’émetteur étant l’aveugle et sa pancarte). Pour influencer, il faudrait d’abord mettre le « récepteur » de la communication dans un certain état, état qui est donc obtenu en manipulant ses émotions. Dans le cas de l’aveugle, son message initial ne touche pas les passants, tandis que le nouveau message active leur compassion. Encore faut-il que cette émotion soit la bonne pour provoquer l’effet attendu…

Cette analyse repose sur plusieurs postulats, à savoir :

  1. Le contenu d’un message a un effet ;
  2. En changeant les messages on change les effets ;
  3. L’effet sur la conduite humaine est une affaire de contenu de message ;
  4. Le contenu agit sur une disposition interne au psychisme (motivation, besoin, désir…) ;
  5. Le message doit toucher cette disposition interne qui va déclencher une action ;
  6. C’est donc le dispositif psychique interne sollicité qui déclenche finalement l’action.

Mais pour Mucchielli, cette explication n’explique rien ! C’est une explication « après coup » qui est obligée de postuler l’existence, dans le cas de l’aveugle, d’une « motivation de compassion » chez les passants. L’analyse classique ne permet pas non plus d’expliquer pourquoi, si une telle motivation est touchée, elle provoque chez les passants l’action de donner de l’argent (pourquoi ne déclencherait-elle pas des soupirs, des pleurs, ou de simples paroles réconfortantes ?). Face à la théorie dépassée de l’émetteur-récepteur, Mucchielli propose donc un nouveau modèle :

L’approche situationnelle

Pour Mucchielli, si une action est réalisée, c’est parce qu’elle a du sens pour celui qui la fait. Les passants ne donnent rien à l’aveugle dans le premier cas car leur action n’a a priori pas de signification positive. Pourquoi donc ? Car dans cette première situation, la mendicité est banalisée. Elle apparaît même comme une gêne : le mendiant, en mettant en avant son handicap (de naissance), amène les passants à culpabiliser alors qu’ils ne peuvent a priori rien changer à son sort (ce n’est pas en lui donnant une pièce ou deux qu’il retrouvera la vue…). Le message de sa pancarte le positionne donc à distance des personnes qu’il essaye de toucher, son but est manqué.

En modifiant les mots de la pancarte : « C’est le printemps, je ne le vois pas », le mendiant est alors positionné autrement. Ce n’est d’ailleurs plus un « mendiant », mais un homme face à d’autres hommes. Il ne mendie plus en tant qu’aveugle de naissance, mais comme membre à part entière de la communauté humaine portée par un sentiment d’allégresse face à l’arrivée du printemps en cette douce matinée. Si ce n’est la mention de son infirmité qui le met partiellement en marge… tout en signifiant par là même son grand courage.

Tandis que dans le premier cas, les passants se disaient que le mendiant « ne pouvait de toute façon pas » profiter du printemps, dans le second cas, il « pourrait en être ». Ainsi les mots sur la pancarte ont redéfini la situation. De nouveaux éléments significatifs, porteurs de sens, sont apparus. Ce n’est pas tant l’émotion des passants qui est modifiée, que la situation ou contexte d’interprétation d’un certain message en fonction de certaines normes sociales.

La communication n’est donc pas uniquement une affaire de transmission de message. Elle doit être envisagée comme la modification de certains contextes composant une situation.

La conception d’une stratégie de communication qui serait implicitement basée sur le modèle « émetteur-récepteur » risquerait de manquer son véritable objectif. Le travail ne doit pas seulement porter sur les mots ou le message, mais prendre en compte le contexte d’interprétation de ce message (et notamment tous les éléments cachés comme les normes culturelles, les habitudes individuelles et sociales, etc.). C’est ce à quoi nous invite l’approche situationnelle. Mucchielli en résume ainsi les 5 grandes règles :

  • Faire une communication indirecte : le message ne doit pas être rationalisé ou « intellectualisé », il doit parler à l’imaginaire et amener les personnes visées à en tirer les conclusions par elles-mêmes ;
  • Travailler le positionnement : pour être entendu, il est préférable d’établir une relation positive avec son interlocuteur, souvent en laissant à celui-ci le sentiment d’être dans la position dominante ;
  • Faire intervenir de nouvelles normes dans la situation : ce qui suppose dans un premier temps de repérer les normes présentes et activées, sans chercher à les attaquer ;
  • Modifier les perceptions négatives des enjeux : c’est-à-dire, par le positionnement et l’introduction de nouvelles normes, leur donner une signification positive ;
  • Raisonner à partir de la situation de l’interlocuteur à influencer : il faut non seulement parler son langage (ce qui revient à tenir compte de ses enjeux), mais également partager son point de vue (lui parler comme si nous étions dans son monde et qu’on lui révélait par petites touches certains éléments de ce monde qu’il n’avait pas vu).

Une bonne communication d’influence s’effectue tout en finesse, de façon non directive, non en expliquant ou en montrant à la personne visée ce qu’elle doit faire, mais en lui suggérant des éléments nouveaux, en la laissant les découvrir et décider d’agir autrement…

* Alex Mucchielli, L’art d’influencer et Communication & Influence, Approche situationnelle

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Pourquoi et comment s’échauffer avant un oral

Comme un sportif, il est bon que l’orateur s’échauffe avant de s’exprimer en public. Cela lui donne plus de tonus, plus d’énergie, ce qui est primordial pour communiquer de façon efficace. Cela peut également calmer son trac dans une certaine mesure.

Si vous avez programmé d’intervenir en public, voici quelques conseils pour vous échauffer juste avant :

Durant les dernières minutes avant votre intervention, éviter le plus possible de rester assis. Si vous faites partie de l’auditoire, levez-vous quelques minutes avant d’être appelé et attendez debout. Mettez-vous à l’écart afin d’effectuer quelques mouvements d’échauffement, exactement comme un sportif :

  • Commencez en vous tenant debout sur une jambe, et agitez l’autre vigoureusement. Changez de jambe et recommencez.
  • Passez ensuite à la partie supérieure du corps : agitez les mains, puis effectuez des gestes circulaires avec les bras. Étirez-les vers le haut.

Cela permet d’activer votre circulation sanguine, et de mettre votre corps tout entier dans de bonnes dispositions pour une gestuelle fluide et naturelle – essentielle dans toute bonne communication orale.

Échauffez également votre mâchoire et votre visage en faisant des grimaces, en ouvrant grand votre bouche et en faisant mine de mâcher une pomme tout entière ou une énorme boule de chewing-gum ! Prononcez quelques mots et formez divers sons (en veillant bien sûr à ce que personne ne vous entende…)

Dans l’idéal, ces échauffements permettent de (re)dynamiser votre corps après une phase de détente, très importante elle aussi avant une intervention stressante.

Une fois que vous êtes bien échauffé, vous pouvez vous lancer. C’est grâce à l’énergie que vous aurez ainsi réveillée que vous pourrez faire vibrer votre public !

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