En art oratoire, que ce soit dans le cadre d’une prise de parole en public ou d’un passage médiatique (et d’autant plus lors d’un passage radio), la capacité à articuler correctement est déterminante. Non seulement pour que le message soit audible et compréhensible, mais aussi parce qu’une bonne diction est un gage de crédibilité.
Vous connaissez l’adage de Boileau : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement… » Quiconque prépare ses éléments de communication doit aussi prendre le temps de s’entrainer à prononcer ces mêmes éléments.
Les exercices pour travailler la diction sont nombreux, et tous les professionnels du théâtre les connaissent bien. Voyons ici un exercice d’articulation fondamental, l’un des premiers à faire, qui consiste notamment à maitriser la difficulté des liaisons. Faire de belles liaisons à l’oral est en effet une caractéristique clef d’une expression éloquente. Les liaisons représentent un double piège redoutable : on peut soit ne pas les faire, soit les faire de la mauvaise manière… On remarque tout de suite un orateur de talent par sa capacité à lier spontanément les mots correctement quand il le faut.
Pour travailler les liaisons, commencer par faire cet exercice : « je veux-zé-j’existe », répétez dix fois sans oublier la liaison. Puis lire lentement « je veux et j’existe »… N’accélérez que si vous êtes sur de vous : la difficulté est maitriser lorsqu’on peut le répéter au moins huit fois de suite sans accroc !
Passez ensuite aux phrases suivantes. A chaque fois, préparez mentalement les liaisons a l’avance, répétez dix fois lentement puis accélérez le rythme, jusqu’a pouvoir les prononcer rapidement et de façon fluide sans aucune hésitation au moins huit fois :
« Non nous ne nous enivrerons pas » (non nous ne nous -zan-ni-vrerons pas).
Cherchez vous-mêmes des phrases comportant de nombreuses liaisons au cours de vos lectures, et notez-les, collectionnez-les dans un petit carnet que vous garderez toujours sur vous pour pouvoir vous entrainer a la moindre occasion… Continuez avec les phrases suivantes, qui présentent d’autres subtilités de prononciation :
« L’assassin au chéchia rouge range en douce des choses jaunes sous sa couche » (le chéchia est une coiffure en forme de calotte portée dans certains pays d’Islam).
« J’ai le trac du tract » (on doit entendre trakt, sinon les deux mots deviennent les mêmes…)
« Au sujet de la sécheresse, sachez changer de chasseresse »
« En saison, cachez ces chauds chaussons »
« Un dragon gradé dégrade un gradé dragon »
« Un original ne se désoriginalisera jamais »
Répétez plusieurs fois le plus rapidement possible cette succession de deux mots : « Piano, panier, piano, panier… »
le but de ces exercices esr d’arriver a les enchainer avec précision et célérité.
Pourquoi intervenir sur un blog dédié au copywriting ? Parce que copywriting et art oratoire se fondent sur une même chose : le pouvoir des mots.
Dans ces deux domaines, ce qui compte, ce ne sont pas tant vos idées que votre façon de les présenter. Une même idée peut avoir un impact extraordinaire si elle est bien formulée, ou un effet proche de zéro si elle ne s’appuie pas sur les bons mots…
Les mots sont des armes
« Il sait que le mot juste atteint plus sûrement la cible que l’arme la plus perfectionnée. » (Rolland Jaccard, à propos de Wittgenstein)
Les mots ont en effet une puissance redoutable, parce qu’ils ne touchent pas seulement les corps, mais les cœurs !
Prolongeons cette métaphore guerrière… Avez-vous déjà fait du tir ?
La justesse d’un tir se traduit généralement par son « rendement », c’est-à-dire par le rapport qui existe entre le nombre de coups au but et celui des coups tirés. La justesse du tir nécessite donc :
Que l’ensemble des coups soit dans la plus petite surface possible, c’est la précision du tir ;
Que le point moyen des coups soit aussi près que possible du point à atteindre (le centre de la cible), ce qui est rendu possible par le réglage du tir.
On distingue ainsi ces trois sortes possibles de tir : Tir précis / Tir réglé / Tir ajusté (précis + réglé) :
Avec les mots, c’est la même chose. Dans vos discours ou vos articles, chaque mot correspond à un impact de balle :
Votre langage peut être précis, mais trop technique, donc inadapté. Il peut être réglé, c’est-à-dire mieux centré, mieux ciblé car plus généraliste, mais de ce fait moins précis, plus « pauvre », et donc perd en impact.
L’idéal est d’utiliser un vocabulaire à la fois précis et adapté à votre public.
A moins que votre public ne soit ultra-spécialisé dans le même domaine que vous, les mots trop techniques sont à éviter le plus possible.
Vous pouvez bien sûr en utiliser quelques-uns ci et là, en guise « d’arguments d’autorité », pour révéler ou rappeler votre savoir et votre expertise.
Mais n’en abusez pas ! Sinon vous basculerez dans le jargon incompréhensible des pseudo-experts, qui impressionne peut-être certains esprits un peu faibles mais qui n’en marque aucun, parce que personne n’en retient rien.
Privilégiez les mots et les formules simples, ils toucheront la majorité des personnes qui vous liront (ou vous écouteront).
Toutefois, simple ne veut pas dire simpliste, vulgaire ou imprécis.
Des mots simples peuvent décrire des choses spécifiques. Il est possible d’expliquer simplement quelque chose de très technique ou complexe.
C’est d’ailleurs là le véritable art de la communication verbale, qu’elle soit écrite ou orale : mettre des mots accessibles à tous là où d’autres n’y arrivent pas, et faire exister dans l’esprit de chacun ce qui leur semblait inconcevable.
Alors comment trouver ces mots ? Comment ajuster son propre vocabulaire pour un impact maximal ? C’est ce que nous allons voir maintenant :
Apprendre à mieux désapprendre
Pour se servir des mots les plus adaptés, encore faut-il pouvoir les choisir. Pour utiliser les mots les plus simples, encore faut-il les connaître et pouvoir les sélectionner dans un vocabulaire riche et varié.
C’est tout le paradoxe : pour simplifier son vocabulaire, il faut d’abord l’enrichir !
Le langage nous semble quelque chose de tellement naturel que nous ne pensons pas vraiment utile ni même possible de nous entraîner pour ça. Un peu comme pour respirer, ou pour marcher : cela fait partie des automatismes, des activités « qui se font toutes seules » et pour lesquelles on n’imaginerait pas travailler.
Pourtant, comme pour le tir, comme pour toute activité sportive ou pratique d’un instrument, nous pouvons considérablement améliorer notre façon de nous exprimer grâce à un entraînement régulier.
Rien de bien compliqué cependant, c’est même plutôt simple et amusant, vous allez voir…
Voici quelques exercices tirés de ma méthode d’enrichissement du vocabulaire, à faire comme des jeux, seul ou à plusieurs (en famille, avec les enfants…), chaque soir pendant au moins un quart d’heure :
1. Le jeu des synonymes
Ou comment découvrir que votre propre vocabulaire est bien plus riche que vous ne le pensez…
Nous répétons souvent les mêmes mots par réflexe.
Pourtant, nous sommes tous capables d’en trouver de nouveaux sans trop d’efforts, si nous prenons simplement le temps d’y penser.
Dans le langage courant, nous utilisons environ 3500 mots… mais nous en comprenons dix fois plus !
Et si nous les comprenons, nous pouvons aussi nous en servir.
Utiliser des mots différents, peu communs et peu fréquents, donnera immédiatement de vous l’image de quelqu’un de plus cultivé, de plus raffiné, semblant appartenir à une certaine « élite »…
Saviez-vous que la différence entre une personne lambda et une personne « de l’élite » tient à une cinquantaine de mots à peine ?
Alors rejoignez vous aussi cette élite, en commençant par trouver les synonymes de mots usuels tels que :
Beau
Bon
Facile
Difficile
Nul
Gentil
Intelligent
Prenez une feuille de papier, et notez tous les mots qui vous passent par la tête, et voulant dire la même chose. Si vous avez un doute sur un mot, vérifiez en suivant dans le dico !
Une fois cette liste épuisée, continuez avec d’autres termes qui reviennent fréquemment quand vous parlez.
Puis jouez à ouvrir un livre, ou un magazine, et à mettre le doigt sur un mot au hasard, puis un autre, etc.
Le but : trouver à chaque fois plus de synonymes. Si vous êtes à deux, celui qui en trouve le plus a gagné !
Et vous, quels synonymes avez-vous trouvés pour les mots ci-dessus ?
2. Le petit et son pépé se rendent en zone verte
Prenez une feuille de papier et écrivez une phrase, n’importe quoi. Le jeu est de réussir à dire la même chose autrement. Par exemple :
« Un garçon va au parc avec son papy. »
En pratiquant régulièrement le jeu des synonymes, vous devriez facilement trouver de nouveaux mots pour exprimer une même idée. Voici une solution possible :
« Un gamin et son grand-père se promènent dans le jardin. »
À ce stade, peut-être que certains se demandent si ce jeu est bien sérieux, tant les phrases données en exemple peuvent sembler enfantines… Alors complexifions un peu :
Le but est toujours de dire la même chose avec des mots différents, mais en ajoutant une contrainte. Pourquoi pas un lipogramme…
Le lipogramme est une figure de style consistant à exclure d’un texte certaines lettres de l’alphabet.
L’un des meilleurs exemples de lipogramme est le roman de Georges Perec La disparition, qui ne comporte pas une seule fois la lettre « e » !
Dans notre cas, supprimons la lettre A… D’où le nom étrange que j’ai donné à cet exercice (et qui n’est qu’une solution possible parmi d’autres).
Tentez la même chose, mais cette fois sans E, ni G – une surprise pour le premier qui a une idée !
Comment reproduire facilement ce petit jeu :
Ouvrez un livre ou un magazine à n’importe quelle page, et utilisez un crayon pour pointer au hasard. Vous devez alors transformer la phrase ainsi pointée, en supprimant la lettre sur laquelle vous êtes tombé.
Si vous êtes à plusieurs, le premier qui trouve a gagné !
Vous pouvez piocher dans n’importe quel livre. Comme vous l’avez vu, même les phrases tirées de livres pour enfants peuvent présenter de vraies difficultés.
Et pour vous exercer dès maintenant, voici trois phrases que je viens de tirer au hasard dans trois ouvrages différents :
« Personne n’a oublié les frasques commis depuis une dizaine d’années par son compagnon, en particulier ce jour où, inspiré par le Saint-Esprit, il serait débarrassé de l’intégralité de ses vêtements pour accompagner sur sa route un homme pauvre », Jean-Luc Florin, L’air intelligent …sans le R !
« Par conséquent, si l’on ne peut être heureux qu’en étant oisif, restons oisifs », Robert Louis Stevenson, Apologie des oisifs …sans le O !
« L’odeur de la fumée s’apprécie également dans le barbecue », Ryoko Sekiguchi, Manger fantôme …sans le B !
En pratiquant régulièrement ces exercices, vous enrichirez grandement votre vocabulaire et vous trouverez plus facilement le mot juste en toute circonstance.
Vous développerez aussi et surtout votre créativité, vous aurez plus fréquemment de nouvelles idées et saurez mieux les exprimer.
Les choses de ce monde ont un sens pour nous parce que nous pouvons les nommer. Elargir votre vocabulaire, c’est élargir votre vision du monde, et l’emprise que vous avez sur lui.
Après un bon week-end, pas facile de retourner au boulot le lundi matin. Surtout si vous travaillez avec une bande de cons.
Des cons, il y en a partout. Et de toute sorte : des gros cons, des petits cons, des sales cons, des vieux cons…
En matière de connerie, l’humanité semble receler d’infinies potentialités.
Ah, les cons… On peut les fuir, ou chercher à les éviter, plutôt que les affronter. Mais bien souvent, on est obligé de les côtoyer au quotidien. Et même de travailler avec eux, ou, pire : de travailler sous leurs ordres. Et ils peuvent vraiment nous pourrir la vie. Dans ces cas-là, comment faire ?
Tout est question de méthode, et voici la mienne pour affronter la plupart des situations :
Déjà, commençons par définir ce qu’est un con. Attention à ne pas confondre le con avec certains genres apparentés, comme le connard ou le salaud !
La connerie est une forme de bêtise, qui se révèle nuisible soit parce qu’elle vous affecte personnellement (vous vous sentez offensé, humilié ou blessé par le con = entrave émotionnelle) ; soit parce qu’elle vous ralentit dans vos actions (application d’un règlement à la lettre, impossibilité de discuter, refus ou désaccord par principe = entrave matérielle) ; soit les deux à la fois.
Le con se caractérise par ce qu’il sait ou croit savoir par rapport à un domaine donné, et ce qu’il peut concrètement faire dans ce domaine… Une « typologie de la connerie » nous permettra d’y voir plus clair :
Le petit con : c’est celui qui veut tout faire en croyant tout savoir. Imbu de lui-même, il est méprisant et condescendant. Il regarde souvent les autres avec un petit air narquois, et se conforte dans l’idée d’être supérieur tant que personne ne le remet à sa place. Peut se comporter en petit roquet.
Le grand con : contraire du petit con, il ne fait rien parce qu’il ne sait pas, ou n’ose pas. A la différence du petit con, qui heurte notre personne, le grand con nous gêne pour avancer. C’est plutôt un boulet.
Le sale con : c’est celui qui sait mais qui refuse de faire. Sa façon d’exister, son plaisir secret, c’est d’emmerder les autres, leur dire « non », comme ça, sans raison, ou « parce que c’est le règlement ». Aucune capacité d’adaptation, refus d’obtempérer voire : tendance au sabotage.
Le vieux con : c’est celui qui a su, ou qui a cru savoir, mais qui ne peut plus faire. Il se double souvent d’un sale con, en limitant les autres par jalousie ou aigreur d’être lui-même limité, ou redevient petit con, en rappelant sans cesse que les choses ne sont pas bien faites, qu’il faudrait faire comme ci ou comme ça, que « de son temps on n’aurait jamais fait ça » et blablabla…
Si vous êtes capable d’identifier à quel genre de con vous avez affaire, vous pouvez adopter le comportement adéquat. Dans tous les cas, un point important à retenir, c’est qu’il ne faut jamais prolonger une acceptation passive : en effet, la connerie d’un con pourra se prolonger et s’amplifier indéfiniment, jusqu’à vous détruire totalement si vous ne faites rien. Vous devez réagir coûte que coûte pour faire changer les choses.
A l’inverse, il ne faut pas essayer ni même espérer changer un con. C’est seulement vous qui pouvez changer votre rapport avec lui…
Comment faire avec un con de telle ou telle catégorie ?
D’une façon générale, évitez les attaques frontales, ou évitez de réagir trop directement. Les petits cons et les sales cons cherchent à établir un rapport de force duquel ils sont certains de ressortir gagnants : refusez de rentrer dans leur jeu en vous plaçant tout de suite à un autre niveau. En d’autres termes : ne vous comportez pas vous-même comme un con.
Le problème le plus fréquent, face aux cons, est soit de s’écraser, soit de s’énerver. Dans les deux cas on s’épuise et on se détruit. Il existe pourtant une autre option : rester ferme et droit. Et cela passe par toutes nos attitudes au quotidien, nos réactions verbales et non-verbales.
Si un sale con vous dit « non » ou qu’un petit con vous fait des remontrances, ne montrez surtout pas que vous êtes affecté personnellement : ne leur faites pas ce plaisir, feignez l’indifférence.
Inutile de chercher à établir une forme de connivence avec les cons. Inutile également de faire appel à des valeurs telles que l’humanité ou la solidarité, ou de solliciter leur indulgence. Au contraire, plus vous les suppliez et plus ils seront sans pitié.
Gardez votre calme en toute circonstance, sans pour autant prendre un ton de voix exagérément mielleux pour répondre à un con. Évitez également de lui faire des remarques du genre : « pas la peine de s’énerver » ou « pas la peine de s’exciter », qui ont précisément le don d’énerver ou d’exciter ! Au niveau des expressions du visage, je vous recommande une impassibilité totale. Pas même de sourire. Soyez simplement ferme dans vos déclarations.
Maintenez un contact visuel franc et direct. Montrez au con qu’il ne vous intimide pas, que vous êtes capable de lui faire face. Si vous baissez les yeux ou que votre regard est fuyant, il pourra l’interpréter comme un signe de faiblesse et risque de redoubler de connerie vis-à-vis de vous.
Efforcez-vous d’être le plus précis possible dans vos demandes, afin d’empêcher le con de jouer sur les mots (petit jeu dont il est le spécialiste).
D’ailleurs, dans le cas particulier du grand con, pour stimuler ou canaliser son action si c’est un collègue ou un subordonné, il faut lui donner des consignes claires et ne pas hésiter à être directif (sans pour autant le traiter comme un enfant). Ou, si c’est votre supérieur, lui faire des comptes-rendus détaillés en formulant pour lui un choix de réponses à apporter.
A ceux qui « savent » ou croient tout savoir (petit con, vieux con…), accordez une certaine attention. Demandez-leur leur avis avant qu’ils ne viennent vous le donner en vous faisant la leçon. Faites l’effort d’écouter leurs arguments sans chercher immédiatement à les contredire ou à évoquer d’autres possibilités. Ecoutez sans réagir pendant au moins une minute entière (et en maintenant au niveau des expressions du visage une impassibilité totale) ! Reformulez leurs idées pour montrer que vous les avez bien écoutés. Et remerciez-les, avant et après, même si vous décidez de ne suivre leurs conseils qu’à moitié…
Bref, à défaut d’en faire des amis, évitez d’en faire vos ennemis.
Et vous, quels genres de cons rencontrez-vous au travail ? Quelles sont les techniques que vous avez déjà utilisées pour les neutraliser ?
Nous sommes heureux de vous annoncer la sortie imminente du livre Le coaching en éloquence, véritable manuel de référence en la matière ! Les habitués du site CoachEloquence.com seront heureux de retrouver les meilleurs textes du site, accompagnés de nombreux articles inédits dans le même esprit. (guettez la page de l’auteur pour commander le livre des sa sortie officielle)
Au programme : fondamentaux de la rhétorique, techniques de discours, exercices de diction et d’articulation, méthodes d’analyse et d’autoévaluation, stratégies pour progresser dans ses interventions… L’expression de « coaching en éloquence » a été forgée par Val Becmeur, qui développa sous ce nom ses cours d’art oratoire d’un nouveau genre, et créa ce site du même nom au tout début de l’année 2012.
Dans ce manuel de référence, Val Becmeur synthétise dix années de pratique du coaching en éloquence, qu’il a contribué à faire émerger en tant que discipline à part entière. Au carrefour du coaching vocal et de l’accompagnement en communication, s’inspirant de la grande tradition rhétorique et combinant des outils modernes issus de la formation professionnelle, du coaching de vie ou encore du media training, le coaching en éloquence désigne une méthode unique en son genre permettant à quiconque de gagner en aisance et en confiance quel que soit le contexte.
L’objectif d’un coach en éloquence est double : d’une part permettre à son client d’apprivoiser son image (image publique, image de soi) dans diverses situations de communication, d’autre part décupler l’impact de cette communication (prise de parole en public, intervention lors d’une réunion, passage médiatique, etc.).
L’auteur, qui créa le site CoachEloquence.com en 2012, présente ici sa vision du coaching en éloquence, ses sources d’inspiration qui remontent jusqu’aux racines antiques de la rhétorique, et, surtout, expose la méthode intégrale et l’éventail complet des exercices et outils qu’il a dûment élaborés, rodés et pratiqués pendant de nombreuses années. Au fil des années, il a ouvert le site CoachEloquence.com aux contributions d’autres experts, pour passer progressivement d’un blog personnel a une véritable plateforme de référence sur le coaching et la communication. Il reprend les meilleurs articles qu’il a publiés sur ce site au cours de ces dernières années, complétés par de très nombreux textes inédits.
Ce manuel intéressera tout particulièrement les cadres, dirigeants, professeurs, avocats, conférenciers et tous les professionnels pour qui le bon usage de la parole est primordial dans l’exercice de leurs fonctions. Il ravira tous les curieux qui souhaitent mieux comprendre et maitriser les ressorts de l’éloquence, du charisme et du leadership. Les étudiants et candidats qui doivent se préparer à des oraux ou des entretiens y trouveront les meilleurs conseils et techniques pour briller, séduire et convaincre. Bien sûr, ce manuel s’adresse aussi à tous les coachs et formateurs, quelles que soient leurs spécialités, qui pourront utiliser les techniques d’éloquence pour eux-mêmes ou leurs clients.
En d’autres termes : ce manuel est à mettre entre toutes les mains ! Comme le rappelle l’auteur : « L’éloquence n’est pas l’affaire du tribun : elle peut, et elle doit, appartenir à tout le monde » !
Attention ! Article piquant ! Refermons quelques portes un peu trop défoncées de la communication bienveillante et du développement personnel, et frayons-nous un chemin dans cette jungle de concepts stériles pour ados quarantenaires attardés et susceptibles…
La communication est le grand thème médiatique de ce début de siècle. L’émergence des réseaux sociaux et les moyens techniques de communication de plus en plus perfectionnés et polyvalents (internet, smartphone, tablettes) ont largement contribué à cet état de fait.
Malgré tout, les sondages prouvent que les individus, toutes classes confondues, soufrent de plus en plus de solitude et du sentiment d’être profondément incompris par leurs contacts. Une question se pose donc et elle est cruciale : est-ce que le développement des moyens de communication est proportionnel à l’efficacité et à la qualité des échanges entre les êtres humains ?
Face a ce constat dramatique et ces questions auxquels beaucoup semblent craindre d’apporter une réponse franche et radicale, je veux vous proposer aussi ici quelques réflexions et techniques qui vous permettront de limiter les problèmes liés à votre communication, et comment améliorer vos relations :
1 : Tout d’abord, prenez pleinement conscience de votre degré de servitude a l’égard de la technologie, et plus particulièrement des ordis et des smartphones. Ces technologies qui sont supposées faciliter la communication, nous affranchir des distances et nous libérer, finissent en réalité par nous rendre accrocs aux notifications superflues. Nous nous connectons aux réseaux sociaux, mais nous nous déconnectons du monde réel. Nous pensons être en contact avec de nombreux individus, mais il y a tellement de faux profils et d’identité totalement fake que nous sommes en réalité bien plus isolé qu’on ne le croit face a notre écran. Lisez l’article : Etes-vous esclave de la technologie ?
2 : Ensuite, oubliez le développement personnel cul-cul la praline. Réfléchissez a deux fois a toutes ces nouvelles méthodes de « communication bienveillante » qui, en réalité, nous éloignent d’une communication sincère, franche et directe, même si ca fait parfois un peu mal. Notre génération est trop douillette, trop susceptible. A une certaine époque, on considérait que des sales garnements méritaient de grosses tartes dans la gueule. C’était normal et admis socialement. Aujourd’hui, on ne veut froisser personne, on veut être bienveillant a tout prix… Au risque de dénaturer une communication authentique et humaine, au risque d’étouffer des pulsions et des émotions qui finiront de toute façon par ressortir sous une autre forme, mais réellement violente cette fois. Lisez l’article : La communication bienveillante et non violente, sincérité virtuelle ou hypocrisie réelle ?
3 : Enfin, suivez ma petite méthode pour assainir radicalement et durablement votre communication. Vous nouerez des liens plus vrais, plus profonds, et vous profiterez davantage de la vie et du monde. Cette reconnection au réel vous sera salutaire, tant au niveau personnel que dans les affaires ! Lire : Petite méthode pour assainir sa communication et recréer des liens plus vrais !
Les gestes avec l’index dressé sont généralement mal perçus. Si nous pointons un index accusateur vers notre interlocuteur, cela représente une attitude menaçante et arrogante à son égard, ou risque d’être interprété comme un geste très agressif ! Ce n’est pas un hasard si les personnalités politiques les plus polémiques sont souvent vues en train de pointer du doigt, de « désigner des coupables », d’accuser, de menacer… Comme Les Le Pen père et fille, toujours dans l’opposition, dans la contestation, quelle que soit la couleur du gouvernement… Mais parfois certains présidents adoptent aussi ce type d’attitude violente et piquante, comme Trump (voir plusieurs exemples évocateurs en photos plus bas), pour ne citer que lui…
Perçu comme particulièrement agressif, notamment par ceux qui se sentiraient pointer par le doigt tendu, ce geste est donc si possible à éviter, à moins de vouloir volontairement communiquer un message haineux, hargneux, vindicatif, violent ou belliqueux. C’est également le mouvement du prédicateur, du sermonneur, ou du professeur qui « donne la leçon » comme Mélenchon sur la photo ci-dessous :
Le sommeil est fondamental, pas seulement pour faire de beaux mais bien de pouvoir agir ! La qualité du sommeil est directement liée au charisme et au leadership. On aurait tendance a opposer action et sommeil, mais d’une certaine façon : un homme d’action est un homme qui sait dormir ! Donc, avant d’entreprendre de grands projets, apprenez a maitriser vos ressources et votre énergie. Dans cet article, nous allons vous présenter les 7 clefs pour retrouver un bon sommeil efficace, réparateur et revitalisant.
1. Comprendre les cycles du sommeil
Tout d’abord, il est important de se représenter le fonctionnement du sommeil. Vous avez déjà entendu l’expression « le train du sommeil » ? Le train du sommeil, comme un vrai train, se décompose en une série de wagons successifs, qui sont tout autant de phases d’un sommeil complet. Tout d’abord, l’endormissement. C’est le premier wagon, et souvent le plus dur a attraper… Apres, les autres suivent presque tout seuls. Le deuxième wagon est le « sommeil lent léger » : il est très variable selon que vous êtes court ou long dormeur… Troisième wagon : le « sommeil lent profond », suivi du quatrième wagon : « le sommeil lent très profond ». Ces troisième et quatrième wagons permettent une récupération de la fatigue physique et mentale. Enfin, le cinquième wagon désigne la phase de sommeil que l’on nomme « paradoxal » : c’est la ou se jouent les rêves, la mémoire, et l’équilibre psychologique…
2. Attention a la lumière et au bruit !
Faites le noir complet chez vous le soir : la faible intensité et le calme favorisent l’endormissement… Pensez-y : on ne ferme pas toujours correctement les volets, par flemme, ou on laisse des petites lumières allumées (veilleuses, portables, chargeur batterie…). Donc le soir, favorisez les activités calmes, sans lumière agressive, évitez les écrans de télévision et pire encore de smartphones et d’ordinateurs. Utilisez de volets, des rideaux, ou tout simplement un masque de repos si vous ne pouvez pas faire autrement. Utilisez des bouchons d’oreilles si nécessaire… Ces conseils vous semblent peut-être évidents, mais ils ne sont vraiment pas a prendre a la légère !
3. Trouvez la bonne température
Une température trop élevée dans la chambre perturbe l’endormissement et le sommeil. Il est donc préférable d’avoir une température de 18 a 19 degrés pour la chambre, et de prendre si besoin une douche fraiche avant d’aller se couche (notamment pendant l’été ou pendant des saisons très chaudes).
4. Surveillez vos habitudes…
Eh oui, la télévision, l’ordinateur, le smartphone, tout cela stimule l’activité cérébrale et perturbe l’endormissement. Evitez donc ces activités stimulantes le soir. Respectez vos petits « rituels » le soir avant d’aller vous coucher (une prière pour certains, une masturbation pour d’autres, une douche, trente minutes de lecture, a vous de voir). Soyez a l’écoute de votre corps des les premiers signaux de sommeil : bâillements, picotements de yeux, etc. Pratiquez quelques exercices de relaxation qui ne pourront que vous aider a bien dormir. Ces exercices sont basés sur la respiration et le souffle, qui sont aussi très importants en art oratoire. Ils vous apprendront a faire face au trac plus sereinement. Il existe de nombreuses techniques pour se préparer face au trac, sans avoir besoin de prendre des beta-bloquants par exemple… Ca, pour le coup, c’est la pire des attitudes d’un orateur ou de toute autre personne dont la scène est le métier…
5. L’importance de l’activité physique
Pour dormir, il ne faut pas seulement s’allonger dans un lit et ne plus bouger… Au contraire, ça commence des le début de la journée, en intégrant dans ses habitudes une pratique physique et sportive régulière ! La pratique régulière d’une activité physique favorise l’endormissement rapide et augmente la durée du sommeil profond, ainsi que la vigilance. Donc : pratiquez une activité physique régulière, c’est bien clair, ok, et si possible en extérieur, et toujours a distance du coucher (pas juste avant, quoi).
6. Les excitants… sont aussi des destructeurs de sommeil…
C’est quoi un excitant ? Le cafe, le tabac, les boissons énergisantes… Tout ça peut évidemment perturber les états de veille et de sommeil, puisque c’est justement pour ça qu’on en commence. Le pire, c’est d’en consommer excessivement. Et justement, les consommateurs d’excitants ont cette tendance a l’excès… Ces produits ont tendance a masquer les effets de la fatigue, plutôt que de traiter le problème en lui-même. Donc : évitez de consommer cafés, thés et boissons énergisantes après 17h, voire n’en consommez plus du tout, et demandez l’avis de votre médecin avant d’utiliser tout médicament (attention aux dangers de l’auto-médication).
7. L’alimentation
Voila la septième et dernière clef d’un sommeil efficace : la bouffe ! Une alimentation équilibrée contribue a assurer tous les jours un bon maintien des états d’éveil et de sommeil ainsi qu’a limiter le stress. Avant le coucher, favorisez les sucres lents (pâtes, riz, pommes de terre…), évitez les repas trop copieux ou trop gras, le midi mais surtout le soir pour le diner, et enfin évitez l’alcool. Certaines personne pensent que l’alcool permet de se relaxer ou de surmonter le trac, mais c’est archi-faux, et archi-dangereux : l’alcool favorise au contraire les réveils nocturnes fréquents !
Lors d’une intervention en public, le trac n’est pas la pire des choses qui puisse arriver. Bien géré, vous pouvez même faire de cette sensation une force qui vous guidera jusqu’au succès. Le trac peut cependant avoir des effets négatifs, lorsque vous subissez le stress, et qu’ils vous empêche de vous reposer ou même de dormir correctement. La chose la plus importante se trouve donc bien en amont de la prise de parole en public : ce sont les nuits de sommeil et les moments de repos, dont vous devez profiter comme il faut ! Comment faire ? Voici 3 exercices de relaxation, a la fois très simples et très puissants, que vous pouvez faire pour vous aidez a compenser un manque de sommeil, ou même que vous pouvez utiliser comme techniques pour mieux s’endormir :
1. Se relaxer grâce a l’observation du trajet de l’air
Inspirer en visualisant l’air qui entre par les narines
Retenir le souffle
Expirer par le nez en visualisant l’air qui ressort
Inspirer et sentir l’air au bord des narines
Retenir le souffle de nouveau
Expirer, et sentir la tiédeur au bord des narines
Répéter 6 toutes ces étapes dans l’ordre
En tout, le processus complet consiste donc a faire 7 fois de suite les étapes décrites ci-dessus. Il est bon d’effectuer le processus complet 3 a 4 fois par jour, selon le besoin de relaxation. Une variante de cette technique de relaxation est possible : faites l’exercice en bouchant la narine droite, puis la narine gauche en alternance. Pratiqué correctement et régulièrement, vous percevrez rapidement les effets bénéfiques de cet exercice de relaxation – et votre entourage aussi ! Le benefice est clair : la retention du souffle renforce l’attention, accroit l’attention, et equilibre le mental…
2. La pratique de la respiration abdominale
Visualisez l’air qui entre dans votre corps lors de l’inspiration : nez, gorge, poumons, ventre (l’exercice precedent vous aidera a commencer a visualiser le trajet de l’air)
Gonfler le ventre, exagérément, gros comme un ballon, un gros gros ballon… un énorme ballon…
Ouvrir le thorax, monter haut l’inspiration, sentir l’air jusque sous les épaules
En haut de l’inspiration, entrouvrir la bouche
Souffler, souffler doucement, lentement, le plus longtemps possible
Imaginer une bougie au loin et faire danser la flamme de cette bougie sans l’éteindre (il est possible de réaliser cet exercice de relaxation avec une vraie bougie allumée, mais attention aux risques d’incendie que cela peut provoquer ! On parle alors de « l’exercice de la bougie »)
Creuser, rentrer le ventre
Coller les abdominaux a la colonne vertebrale
Au bout de l’expiration, reprendre une respiration normale
Répéter ces exercices 6 fois a votre rythme.
Cet exercice pour se relaxer est bénéfique car il amène a la détente musculaire et équilibre le système nerveux. Cette technique de relaxation est a pratiquer en toutes circonstances ! Trois a six fois par jour aussitôt que vous éprouvez le besoin de se recentrer rapidement.
3. La technique de respiration de détente
Reprendre la respiration abdominale (voir exercice de relaxation précédent) en allongeant le temps d’expiration
Le temps d’expiration doit être deux fois plus long que l’inspiration (par exemple, si le temps d’inspiration = 4 secondes, alors le temps d’expiration = 8 secondes)
Répéter 6 fois l’exercice
Cette technique de relaxation ralentit le rythme cardiaque et respiratoire (souvent a l’origine de la sensation de trac). Il favorise les pensées positives et l’endormissement… Cet exercice est a pratiquer de préférence allongée chaque fois que vous voulez vous endormir rapidement ! Par exemple quand vous êtes chez vous, ou a l’hôtel, ou n’importe ou ailleurs dans des conditions pas toujours très propices au repos… Une option pour réaliser cet exercice de relaxation d’une façon encore plus relaxante : pensez a une image positive et continuer a respirer en visualisant cette image…
Voici ma méthode pour assainir ma communication, et, surtout, pour retrouver le maximum d’humanité dans mes échanges avec les « autres » et nouer des relations plus authentiques et plus profondes !
Tout d’abord… Arrêtons d’esquiver les vrais problèmes avec nos contact, arrêtons de chercher à tout prix à plaire au plus grand nombre, et disons leur les choses comme il faut : sans détour, selon ce que l’on ressent.
Affirmez vos valeurs d’entrée de jeu avec vos amis et vos clients pour être clair. Ne cherchez pas a être trop poli ou a faire trop de manières en début de relation, car c’est le meilleur moyen pour que cette relation ne se transforme pas en vrai lien solide. Soyez vous-même, totalement vous-même, dès le départ.
Bannissez les SMS en n’y répondant jamais. Oui ! C’est radical mais ça fait du bien. Les gens qui communiquent de cette manière sont des mesquins. Voilà, c’est dit !
Communiquez le moins possible par e-mail. Il n’y a pas pire source de malentendu que les emails pour la bonne raison qu’il n’y a pas de tonalité verbale. Un message pourra être analysé de façon très différente selon l’humeur des personnes qui vont le lire… Alors que votre voix peut transmettre des émotions et des nuances très subtiles. C’est cette communication véritablement « humaine » qu’il nous faut retrouver !
Téléphonez aux personnes qui vous intéressent. C’est la moindre des choses et permet d’engager une véritable communication humaine. En fait… Téléphonez… et proposez carrément un rendez-vous (oui, même si cela semble fou, ahahah) !
Envoyez des lettres au lieu d’emails. À part des factures, combien de conversations épistolaires avez-vous avec les gens chaque mois? Croyez-moi, si vous voulez être lu par quelqu’un, envoyez-lui une lettre.
Préférez Skype à un tchat, que ce soit par sms ou via les boites de dialogue des réseaux sociaux comme twitter ou facebook messenger… En règle générale, bannissez toute forme de communication électronique dénuée d’image et de son. Vous y gagnerez en crédibilité autant qu’en respect de vous-même. Vous décuplerez votre impact communicationnel.
Rencontrez les gens avec qui vous voulez communiquer et entreprendre quelque chose. Une rencontre, c’est avant tout un moment privilégié dont on se souvient longtemps. Voulez-vous avoir de l’importance aux yeux des autres ? Rencontrez-les en direct.
Des évidences, mais qu’il faut rappeler, et qu’il faut s’efforcer de mettre en pratique… Il en va de l’avenir de notre civilisation, rien de moins…