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Technique PNL : comment utiliser les ancrages pour être moins timide

Dans un précédent article, nous avons abordé une technique extrêmement puissante de la PNL : la technique des ancrages. Mais quels usages peut-on réellement faire de cette technique ? Avant de l’utiliser sur les autres, vous pouvez l’utilisez avec vous-même. Nous allons voir dans cet article comment utiliser les ancrages auditifs contre la timidité.

Dépasser sa timidité, avoir confiance en soi, c’est la base pour avancer dans notre société, dans notre monde sans pitié qui se moque des gentils et écrase les faibles. Vous devez affirmer votre position. Vous devez vous imposer, vous devez assumer vos idées, votre originalité, et faire entendre votre voix. Vous devez montrer que vous êtes là, tout simplement. Mais ce n’est pas si simple, évidemment… L’état dans lequel nous sommes intérieurement détermine une grande partie de notre capacité à établir le contact, à être créatif, à être drôle, à être persuasif, convaincant…

Le dialogue intérieur, pour ne pas dire la prise de tête, joue un rôle déterminant dans notre façon d’interagir avec les gens. On a intérêt à le maîtriser autant que possible. Certains techniques peuvent nous aider pour cela, comme par exemple la technique du S.A.R.P. contre le trac et la timidité.

Toutefois, il existe un autre moyen de stimuler sa confiance en soi au moment de prendre la parole, de faire le plein de puissance et de la faire résonner intérieurement : vous pouvez notamment utiliser les ancrages auditifs (l’un des 5 canaux du système VAKOG).

Le principe est simple : jouez intérieurement un morceau de musique qui vous inspire, qui vous donne un sentiment de force et de sérénité. Une étude au violoncelle, un rythme électro, les tambours du Bronx… ces sons qui pour une raison ou une autre sont associés en vous à une sensation de confiance, de maîtrise. Les amateurs d’électro auront d’autres morceaux en tête… A chacun de trouver son rythme ! Notez bien que l’ancrage auditif n’est pas nécessairement une musique, cela peut-être les paroles rassurantes d’un proche que vous faites résonner en vous quand le moment est opportun. C’est vous qui choisissez. A vous de trouver cet élément déclencheur et inspirant qui saura vous redonner courage au moment opportun.

Pour trouver le bon ancrage auditif, remémorez vous un moment d’intense sérénité ou d’une sensation de puissance absolue. Fermez les yeux et écoutez les sons autour de vous à ce moment là. Vous étiez sur l’autoroute, en train de conduire. Que passait-il à la radio ? Vous veniez de remporter une victoire. Quelles sont les mots de félicitation qui ont marqué votre mémoire ? Tapez « Most Emotional Music » ou « Most Epic Music » dans Youtube, vous devriez tomber sur des compilations qui vous feront peut-être vibrer…

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Technique de PNL : « mirroring » et synchronisation

Il y a généralement un pré-requis fondamental à toute communication réussie : la synchronisation. Le terme nous vient de la PNL. Que veut-il dire exactement ? Pour que votre interlocuteur puisse écouter et interpréter ce que vous dites vous devez en quelque sorte être dans le même « monde » que lui, au « même niveau », sur la même « longueur d’onde »…

Mais comment faire sentir à son interlocuteur qu’on est dans le même état d’esprit que lui (surtout si ce n’est pas vraiment le cas) ? Il est par exemple difficile de tenir une conversation plus de 2 minutes lorsque l’une des personnes est assise, totalement relâchée, et l’autre se tient debout, ferme, dominante : il y a clairement désynchronisation

Face à ce genre de sitution, où les interlocuteurs sont désynchronisés, la PNL offre une technique redoutable : le mirroring. Ce n’est pas trop de dire que c’est un pré-requis de la synchronisation, qui consiste à adopter une posture similaire à celle votre interlocuteur et à la faire évoluer au même rythme que lui. Attention ! Le but n’est pas singer ou de caricaturer son interlocuteur ! Mais avant tout de se mettre dans la même dynamique que lui.

Il faut être prudent lorsqu’on utilise les techniques de la Programmation Neuro-Linguistique, et ne pas tout prendre au pied de la lettre. Le terme « mirroring » évoque un « miroir », mais il ne faut pas reproduire tout les gestes, mouvements ou expressions de l’autre comme si vous étiez son reflet… Commencez d’abord tout simplement par être attentif à ne pas prendre une position opposée à la sienne : s’il est assis, ne restez pas debout… S’il se penche en avant pour vous parler, ne restez pas le dos en appui sur votre chaise… Bref, ne cherchez pas à tout prix à affirmer votre singularité en prenant des poses trop originales ou décalées par rapport à l’ambiance qui se dégage de son comportement, calquez-vous au contraire sur son attitude.

Comment mettre en pratique ce conseil, qui peut sembler assez technique ? Tout d’abord, rassurez-vous : ce n’est pas si technique, il suffit juste d’essayer une première fois, puis de pratiquer ! Vous vous améliorerez rapidement.

Voici d’ailleurs un petit exercice amusant à faire dans le bus ou le métro : synchronisez-vous avec la personne assise en face de vous : croisez les bras, jouez avec votre mobile… exactement comme elle le fait… Puis, pour tester la qualité de cette synchronisation, touchez votre nez comme s’il vous démangeait… Si la personne porte aussi la main à son visage, c’est gagné ! Selon la PNL, cela signifie que vous avez établi un premier niveau de synchronisation. Félicitations !

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Technique de PNL : comment utiliser le système « VAKOG »

Notre relation avec le monde extérieur passe nécessairement par nos cinq sens. Par l’habitude et le conditionnement culturel, nous finissons par favoriser un ou deux de ces cinq sens (et nous sommes parfois moins attentif à l’influence de notre odorat que de notre vue ou notre ouïe…). Nous avons tous un mode de communication spécifique, et notre expression reflète cet état de fait : en Programmation Neuro-Linguistique, ou PNL, c’est ce que l’on appelle le « système représentationel préféré » (de l’anglais Prefered Representational System, généralement abrégé en PRS).

La PNL tient compte des cinq sens comme tout autant de canaux de communication. La PNL désigne ainsi ce système multi-sensoriel par l’expression V.A.K.O.G. pour : V = visuel, A = auditif, K = kinesthésique, O = olfactif, G = gustatif.

Le kinesthésique fait référence au toucher mais aussi à tout le ressenti que l’on peut avoir par le corps. Dans ce sens l’olfactif et le goût sont souvent abordés comme une forme de kinestésique, même si les vocabulaires spécifiques peuvent être très différents. Il est donc préférable de les envisager, sémantiquement, comme des registres différents. Ce sont nos sens qui nous mettent en relation avec notre environnement.

Ainsi, les visuels (les personnes qui privilégient le sens de la vue) perçoivent le monde essentiellement via des images, des couleurs, des formes… Ils « voient ce que vous voulez dire » (en tout cas c’est le genre d’expressions qu’ils utilisent), ils mémorisent plus facilement un numéro de téléphone en l’écrivant qu’en le répétant oralement, etc.

A l’inverse, les auditifs mémoriseront plus facilement un numéro de téléphone via son rythme et la mélodie qu’il leur évoque en l’épelant. Ils sont « toute ouïe » et mémoriseront plus facilement une conférence de 2h qu’un rapport de 50 pages… Bien sûr tout cela est un peu caricatural et la réalité est souvent plus subtile, mais en vous amusant à détecter les systèmes préférés de vos proches vous découvriez souvent des moyens plus efficaces de communiquer avec eux.

Entraînez-vous à détecter ces systèmes en réunion, lors des interviews à la TV, etc. Vous améliorerez progressivement vos chances d’utiliser le meilleur système avec chaque interlocuteur et ainsi d’améliorer votre impact ! Souvenez-vous : VAKOG. Prenez également conscience de votre système dominant, et habituez-vous à basculer vers d’autres registres sensoriels auxquels vous êtes moins habitués, excellent exercice…

Pour vous entraîner, je vous recommande de vous procurer l’excellent manuel pratique S’entraîner à la PNL au quotidien : 80 Jours pour maîtriser les outils de la PNL. Ce livre deviendra vite votre livre de chevet !

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Poser la trame d’un discours percutant en 1 minute chrono : la technique Borden

Qui n’a jamais été anxieux à l’idée de devoir rapidement prendre la parole en public, sur un sujet pour lequel ils ont peu de temps pour se préparer ? Cet article leur est dédié.

En 1935, Richard C. Borden, enseignant américain à l’université de New York, a écrit un livre intitulé Public Speaking as Listeners Like It (titre que l’on pourrait traduire en français par : « Parler en public de manière à ce que les auditeurs apprécient »). A l’origine, il s’agissait d’un manuel à destination des managers du groupe Chrysler. L’ouvrage commence à dater, mais les conseils qu’on y trouve sont toujours aussi précieux, les principes de la rhétorique sont intemporels ! L’auteur propose notamment une formule simple mais très puissante, désormais connue sous le nom de « formule Borden », qui vous permettra de ne jamais être au dépourvu. Voyons cela en détail dans les lignes qui suivent…

Les 4 questions de la « formule Borden »

La formule Borden consiste à imaginer une séquence dans laquelle vous êtes dans la position de l’orateur face à son public. Vous commencez à déclamer votre discours, mais le public est virulent et vous interpelle : les questions que ce public imaginaire vous adresse directement sont les questions que vous devez vous poser successivement pour remanier votre discours afin de le rendre plus convaincant et impactant. Ces questions (ou plus exactement ces « réactions » présupposées du public) sont au nombre de quatre : 1/ Ho-Hum! 2/ Why Bring that Up? 3/ For Instance! 4/ So What? Traduction et explications :

Imaginez. Imaginez que vous venez de monter sur scène et vous apprêtez à prendre la parole… Imaginez alors que l’audience vous dit « quel ennui ! »… Qu’allez-vous faire ? (dans la version anglaise, le public fait « Ho-Hum! », ce qui veut dire sensiblement la même chose… Le genre de soupir que nous poussions presque tous, quand nous étions étudiants, et que nous voyions notre vieux prof ringard s’avancer vers le tableau poussiéreux…).

Dans cette situation, face à ce public qui s’impatiente déjà, vous conviendrez que rester paralysé n’est pas la meilleure chose à faire, et la peur au ventre aggraverait les choses. Le public attend de l’action ! Et pour cela vous devez agir – ou réagir – vite et frapper fort… Que faire exactement ? Tout d’abord, prenez 5 grosses inspirations (voir la technique des 5 S) et dès que vous vous sentirez prêt à faire face, lancez-vous, la crainte disparaîtra. Lorsque vous parlez avec timidité et manque de confiance, l’auditoire vous regarde ; lorsque vous parlez avec conviction, c’est votre message qui est regardé ! Aussi, le meilleur moyen de vaincre sa crainte est de se lancer à fond sans retenu dans votre intervention.

C’est pourquoi le premier message de Borden est de prendre un départ puissant. Lorsque vous prenez la parole, vous voulez une attention totale de la part de ceux qui vous écoutent et vous regardent, vous devez leur donner l’envie de boire vos mots. Voici l’exemple en deux temps donné par Richard Borden : « Le sujet dont on m’a demandé de vous parler est la réduction des accidents de la route… » Quel ennui ! Ne serait-ce pas plus efficace de commencer ainsi : « Quatre cent cinquante nouveaux cercueils ont été livrés à la ville jeudi dernier… » ? Oui, bien sur que la seconde option est beaucoup plus dynamique et entrainante ! Pour chaque formule, prenez donc simplement le temps de réagir comme n’importe quel auditeur vous écoutant, qui penserait en son for intérieur : « bon sang mais qu’est-ce que c’est chiant… »

En commençant de cette manière, avec un chiffre marquant par exemple, ou n’importe quelle autre technique d’introduction impactante, cela amène votre public à se demander « Pourquoi ? » (en anglais : Why Bring that Up?, ce qui veut dire de façon un peu plus subtile : pourquoi aborder cela ? Quel est l’enjeu ? ou plus vulgairement : oui et alors ? qu’est-ce qu’on en a à faire ?) Lorsque l’auditoire se pose une question, c’est en réalité souvent une bonne chose car cela veut dire que vous avez capté son attention, et donc qu’il daignera au moins écouter ce que vous direz ensuite… Ce qui nous amène à la prochaine étape.

Alors que le public vous écoute expliquer le pourquoi du comment, intervient le moment pendant lequel on vous criera « Comme par exemple ? » (en anglais : For Instance!), c’est-à-dire qu’on attend de vous quelque chose de plus concret, quelque chose qui nous ramène à une certaine réalité, soit pour prouver ou démontrer votre propos, soit pour mieux l’expliquer. A cette étape, il est nécessaire que vous donniez un exemple pertinent pour expliquer votre point. Vous pouvez même en donner deux ou trois, tant que vous restez simple et bref, sans vous perdre dans de trop longs et fastidieux développements…

Finalement, ceux qui vous écoutent finissent par hurler : « Et alors ? » (en anglais : So What?). C’est le moment de vous diriger vers un call-to-action, autrement dit votre solution ou recommandation finale, qui coïncidera également avec votre conclusion en délivrant ainsi le véritable message de votre intervention.

Pour que ce soit plus parlant, reprenons l’exemple donné par l’auteur dans son livre, en suivant les quatre étapes successives de questionnement :

Ho-Hum! = Quel ennui !

« Le mois dernier, à Chicago, un homme a refusé un million de dollars pour une invention qu’il avait mûrit pendant son temps libre. »

Cette introduction est percutante, car le montant de « 1 million » est en soit impressionnant pour la plupart des gens. Et beaucoup se demanderont alors comment on peut laisser filer une telle opportunité… A cela s’ajoute la curiosité de découvrir quelle peut bien être cette mystérieuse invention. Enfin, la proximité temporelle (le mois dernier, ça vient juste d’arriver !) et de proximité spatiale (c’était à Chicago, la ville juste à côté !) en font un événement d’une brulante actualité.

Why Bring that Up? = Pourquoi en parler ?

« Ce qui vous intéressera là-dedans est que cela vous confronte aux possibilités de votre temps libre. Ne vous êtes-vous jamais dit que la plupart des grands hommes étaient parvenus à l’œuvre de leur vie non au cours de leur travail, mais dans leur temps libre ? »

L’idée est simple, mais toute l’astuce réside dans le fait de la formuler sous forme de question. Le public est donc directement interpellé, amené à s’interroger sur lui-même, son propre temps, ses propres possibilités… En gros, c’est un peu comme si on posait au public une question du genre : pourriez-vous toucher un million de dollars en en vous organisant mieux au quotidien ? Ce qui, en filigrane, pose une question encore plus directe et percutante : voulez-vous savoir comment gagner 1 million de dollars ? Ou même : qui, parmi vous, voudrait gagner une telle somme ? (allez, levez la main…) Des questions auxquelles on répondrait difficilement par la négative, ce qui revient d’une certaine manière à utiliser la fameuse technique du Yes set.

For Instance! = Par exemple ?

A partir des éléments introductifs précédents, vous pouvez developper plusieurs façons. Les exemples peuvent être divers et variés. Pour prolonger, voici ce que Borden propose, pêle-mêle :

« Un poseur de rail exténué se penchait devant ses livres, tout juste illuminés de la lueur d’une bougie ou d’une cheminée, la journée finie, au lieu de ronfler et de regarder les étoiles comme ses camarades. »

« Un employé télégraphique, exploité et sous-payé, réduisait son sommeil de quelques heures pour, la nuit, concrétiser certains rêves en lesquels il croyait. Aujourd’hui, le monde entier bénéficie du travail de Thomas Edison. »

« L’instructeur d’une obscure université de la région riait avec ses collègues de cet homme qui passait son temps sur son appareil. Mais il a inventé le téléphone pendant son temps libre. » (dans cet exemple on parle de Alexander Graham Bell)

On aurait aussi pu évoquer Abraham Lincoln par exemple, qui devint un grand homme pendant son temps libre… Ce qu’il faut retenir, c’est que vos exemples doivent servir votre propos, en l’illustrant si possible par des faits réels, ce qui apparaitra alors comme une sorte de preuve factuelle de ce que vous avancez. Il est aussi possible de fournir des exemples fictifs purement illustratifs, mais ils produisent moins d’effet, ils sont surtout pertinent pour leur valeur explicative.

So What? = Et alors ?

« Messieurs, vous aussi avez du temps libre. Celui qui dit « Je ferais tant de superbes choses, si seulement j’en avais le temps !» ne ferait rien s’il avait tout le calendrier de libre. Il y a toujours du temps, du temps libre, dont chaque homme peut disposer. Utilisez-le ! »

L’appel à l’action est clair et direct, il sonne même comme une sorte de morale qui vient conclure à merveille ce petit discours… Alors la prochaine fois que l’on vous propose de présenter un discours à la dernière minute, vous aussi appliquer la méthode de Borden. Vous devez imaginer que votre auditoire dit successivement :

  1. « Quel ennui ! »
  2. « Pourquoi parler de cela ? »
  3. « Par exemple ? »
  4. « Et alors ? »

Et, en y pensant, c’est exactement ce que vous vous dites vous-même quand vous entendez quelqu’un qui prend la parole ! En suivant simplement ce cheminement, sans même vous en rendre compte, vous aurez formulé un discours personnalisé totalement dédié à votre public en un rien de temps. Car c’est bien cela le vrai secret de cette technique : il ne s’agit ni plus ni mois que de s’adapter à son public, en se mettant littéralement à sa place, ce qui constitue le premier principe de la rhétorique ! Continuez d’utiliser cette méthode à chaque opportunité, et en peu de temps vous vous rendrez compote avec étonnement que vous améliorerez votre capacité à improviser avec facilité déconcertante.

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Technique d’influence et PNL : comment utiliser des mots « hypnotiques »

La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) distingue un certain nombre de mots qui résonnent au plus profond de chacun d’entre nous. Cela peut être lié à la charge affective qu’ils ont pour nous, à leur connotation culturelle ou sociale, ou encore à leur sonorité. Ces mots sont dits hypnotiques… En général nous employons ce genre de mots pour décrire des choses très personnelles, intimes même, du moins qui nous émeuvent le plus. Il suffit de bien écouter pour déceler ces mots hypnotiques, propres à chaque personne.

Si ces mots sont propres à chacun, n’y a-t-il pas malgré tout quelques formules universelles, ou un moyen de les capter dans le vocabulaire de chacun ? Oui. Parmi tous ces mots hypnotiques, il en existe un qui déclenche généralement l’attention et une certaine dose de réconfort chez tout le monde : son prénom. En effet, quoi de plus personnel ? Employez le autant que possible et vous créerez ainsi un rapport de proximité qui facilitera vos échanges.

Quand vous entendez votre prénom, n’avez-vous pas le réflexe de vous retourner, de réagir ? Le simple fait qu’une personne emploie votre prénom, n’est-ce pas déjà là une forme de reconnaissance ? Si c’est une personne que vous ne connaissez pas encore très bien, ou même que vous venez juste de rencontrer, l’effet est encore plus fort. D’une certaine façon, c’est même flatteur de se dire que l’autre a retenu aussi vite notre prénom. C’est comme si vous comptiez déjà pour cette personne, comme si cette personne vous reconnaissait dans votre entière individualité…

Ne jamais prononcer le prénom d’une personne que vous côtoyez, c’est comme effacer progressivement une part de sa personnalité, comme gommer un peu de ce qu’elle est… Refuser d’utiliser le prénom des gens, c’est une façon de les rendre transparents, de les déshumaniser dans votre propre regard, et, petit à petit, dans leur propre regard.

Comment utiliser cette technique à votre tour ? C’est très simple. Prenons un exemple très concret : au lieu de commencer vos emails à Martine du service compta par « Bonjour, … » – adoptez plutôt « Bonjour Martine, … ». Idem lorsque vous saluez vos amis et relations, faites leur ce petit plaisir… dites leur prénom ! Sans en abuser, les gens que vous côtoyez souvent comme ceux que vous venez de rencontrer seront charmés par ce simple usage de leur prénom.

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Technique de manipulation et PNL : comment créer des « ancrages »

De façon plus ou moins consciente, nous faisons continuellement des associations entre ce que nous percevons du monde extérieur (par nos différent sens que sont la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût) et les émotions que nous ressentons intérieurement (surprise, désir, dégoût, peur, plaisir, déplaisir, etc.).

Lorsque que nous éprouvons une émotion intense, nous associons donc cette émotion à ce que nous percevons comme stimulus externe au même moment (ce que nous percevons avec l’un de nos cinq sens, le stimulus pouvant donc être : visuel, auditif, « kinesthésique », c’est-à-dire en lien avec le toucher ou le mouvement, olfactif, gustatif). Tout se passe comme si notre cerveau enregistrait directement toutes les informations d’un coup, et donc, d’une certaine façon, les « mélangeait »… C’est ce que l’on nomme en Programmation Neuro-Linguistique (PNL, pour son petit nom, et NLP en anglais) un ancrage.

Dans une perspective similaire, la répétition est un autre moyen très efficace d’inscrire des ancrages. Ces sensations que l’on retrouve dans un contexte précis, régulièrement, sur une durée de plusieurs jours voire de plusieurs années… C’est par exemple l’odeur du pain frais que vous dégustez depuis votre enfance, et qui peut dès lors réveiller en vous un sentiment de bien-être, de sécurité… C’est l’odeur de l’encre fraîche quand vous faites tourner les pages d’un livre neuf sous votre nez, et qui vous remémore vos années insouciantes d’écoliers, la camaraderie, etc.

C’est aussi le cas de l’image de la plage et des palmiers, si souvent associée aux vacances et à ses plaisirs. C’est la raison pour laquelle tant de campagnes publicitaires exploitent le cadre paradisiaque des îles des Caraïbes, sable blanc et eau turquoise, limpide…

A noter toutefois que les ancrages les plus puissants semblent être ceux auxquels nous pensons le moins : l’ancrage olfactif notamment. Nous percevons le monde en priorité par la vue, puis par le son et le toucher, puis vient le gustatif auquel nous associons des expériences souvent fortes (repas mémorables, péchés de gourmandise, sorties, voyages, défis culinaires…). Tandis que nous ne prenons pas vraiment conscience de l’olfctif, nous ne pouvons décider de diriger notre odorat ou de le détourner, à la différence de la vue (détourner le regard, fermer les yeux), de l’ouïe (se mettre les mains sur les oreilles), etc. C’est certainement pourquoi nous sommes moins résistants aux ancrages olfactifs, c’est-à-dire que nous les laissons d’autant plus facilement s’ancrer en nous.

Que faut-il en retenir ? Voici notamment une technique intéressante, particulièrement utilisée en PNL : quand vous souhaitez susciter chez quelqu’un une certaine émotion, pensez donc à utiliser les ancrages, et si possible ses ancrages personnels bien plus efficaces que ceux que nous partageons tous (comme cette photo de palmiers, beaucoup trop « clichés »…). Pensez aussi à associer un moment de forte émotion (positive notamment) avec un ancrage que vous pourrez déclencher plus tard : un sourire, une main sur l’épaule, une petite phrase.

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Que vous évoquent les éléments de cette image ?

Si vous souhaitez avoir davantage d’exemples et de cas concrets d’applications pratiques dans la perspective de la PNL, lisez notamment le livre Pouvoir Illimité d’Anthony Robbins, véritable référence en la matière ! Vous y découvrirez la démonstration de toute l’étendue de l’ancrage, par un maître en la matière.

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Préparer un discours : 7 techniques pour faire une entrée fracassante

Démarrez vos pitchs avec panache en faisant une entrée en matière fracassante ! Quelle que soit la durée de votre intervention à l’oral, l’essentiel se joue dans les premiers instants, dès les premières phrases de votre introduction : si vous captez l’attention de votre public, il vous suivra sans hésiter, et la suite sera d’autant plus facile. Pour un même discours, avec le même contenu et les mêmes développements, changer quelques phrases ou quelques mots de l’intro peut totalement transformer la façon dont l’ensemble sera perçu. Voyons voir comment faire avec 7 techniques à fort impact

1. Les amabilités d’introduction sont inutiles

Lorsque vous prenez place face à l’auditoire, une seule chose doit vous importer : gagner son attention ! Le début d’une prise de parole est son prime time. Et pour faire forte impression, une bonne prise de parole doit s’ouvrir avec un message fort. Non pas en remerciant quelqu’un de vous avoir donné la parole, non pas en énonçant le sujet dont vous parlez, et surtout pas en vous excusant par avance de votre manque – réel ou non – de préparation… Est-ce que dire « bonjour », « merci untel », ou « j’ai un peu le trac désolé » vous semble être un message fort ? Oubliez les platitudes.

Vous pensez peut-être que, en prenant la parole, des mots plaisants et non originaux sont une parfaite mise en jambe, une façon de démarrer tranquillement ? Cela vous fera en réalité passer pour quelqu’un de vague, de terne, voire quelqu’un de faible… En tout cas quelqu’un qui n’accroche personne. Pourtant, la majorité des personnes démarrent de cette façon : « C’est pour moi un plaisir d’être venu ici. Je remercie M. Robert de me donner l’opportunité de vous remercier… » ou encore : « Le sujet dont on m’a demandé de vous parler est la réduction des accidents de la route. » et gnagnagna… Que de banalités. Pour exprimer la même idée, que pensez-vous de cette introduction : « Quatre cent cinquante nouveaux cercueils ont été livrés à la ville jeudi dernier… » ? Ça claque, n’est-ce pas ? Ça surprend, tout en piquant notre curiosité. On souhaite instantanément en savoir plus, alors même qu’on ne se sentait pas forcement concerné ou intéressé par le sujet de « la réduction des accidents de la route »…

Beaucoup d’entre vous pensent que rentrer immédiatement dans le vif du sujet peut paraître brusque, qu’il faut préparer la salle avant toute chose. C’est faux ! La seule et unique façon efficace de démarrer un discours est la façon forte, celle qui fera que les têtes se tourneront vers vous en se disant « tiens, serais-je venu écouter quelqu’un d’intéressant ? » A l’inverse, des remerciements en début de prise de parole ne peuvent ressembler qu’à une mauvaise flatterie, pourtant habituelle (alors que, paradoxe, en exprimant ces mêmes remerciements au milieu du discours, ils paraîtront vraiment sincères !). Bref, les amabilités d’introduction sont des inutilités d’introduction, et risquent même le plus souvent d’être contre-productives.

Exception à la règle : si vous prenez la parole dans l’urgence, que votre auditoire est apeuré et veut savoir ce que vous avez décidé. Rassurez-les immédiatement, dites ce qu’il s’est passé, reconnaissez le problème et annoncez vos décisions.

2. Commencez avec… une statistique

La première chose à faire est de démarrer « à froid ». Ne préparez-pas la salle avec des clichés du discours, commencez avec panache, projetez votre voix et ensuite seulement vous pourrez revenir à des paroles plus raisonnables.

Reprenons l’exemple vu plus haut : « Quatre cent cinquante nouveaux cercueils ont été livrés à la ville jeudi dernier… » Dans cet exemple, il y a une combinaison de plusieurs éléments qui rendent la phrase très forte. Il y a l’objet en question, ici les cercueils, symbole particulièrement frappant d’une hécatombe. Il y a la dimension temporelle, exprimant à la fois la proximité (jeudi dernier, autrement dit « en ce moment », ce qui pose le problème comme étant une question d’actualité, ce qui suscite mécaniquement un certain intérêt de la part du public), et la durée (jeudi dernier soit un seul jour, 24 heures à peine, et non une semaine ou un mois). C’est donc cette dimension qui rend le nombre de cercueils livrés, 450, si impactant.

De même, vous pouvez intégrer vos chiffres ou statistiques dans un environnement ou au sein d’une combinaison d’éléments qui les rendent, par effet de contraste, d’autant plus frappants. Toutefois, gardez en tête que les chiffres font d’eux-mêmes un effet, car on suscite chez nos interlocuteurs le besoin ou l’envie d’en prendre la pleine mesure.

C’est aussi la raison pour laquelle il est préférable de démarrer sur un chiffre a priori important, pour ne pas dire énorme, gigantesque, monstrueux, plutôt qu’une statistique qui viserait à minorer un événement. Dans ce sens, préférez-toujours les statistiques inférieures à 10. Par exemple, à « 21,3% des salariés boivent trois cafés quotidiens », préférez « un salarié sur cinq »21,3% risque de sembler bien peu, tandis que 1 sur 5 donne le sentiment que ça concerne beaucoup plus de monde. Autre exemple : « Dans notre ville, 1 jeune sur 3 est au chômage. »

3. Commencez avec… une phrase qui attire l’attention

Si vous n’avez pas de chiffres pertinents à votre disposition, vous pouvez construire une phrase de telle façon à ce que les mots surprennent et captent l’attention. Les mots doivent être forts, chargés de sens, par exemple : « Le devoir. L’honneur. Le pays. Ces trois mots sacrés vous dictent ce que vous devez être, ce que vous êtes, ce que vous serez ». Ce qui marque dans cette phrase (qui est en réalité très simple), c’est la grandeur associée aux quatre notions énumérées avec aplomb (devoir, honneur, pays, mais aussi le fait de dire que ces mots sont sacrés !). On note également dans cette formule la maitrise de la puissance du rythme ternaire.

Certes, cet exemple renvoie au domaine des grands discours politiques ou historiques. Mais c’est le même principe qui s’applique à tous les secteurs : utilisez des mots lourds de sens. Et vous pouvez amplifier leur effet en les combinant de manière à créer une sorte de contraste ou de paradoxe. Par exemple : « Nous sommes ici pour choisir entre la rapidité… et la mort ». Autre exemple : « Nous avons réalisé les meilleures ventes de notre histoire… à moins que nous ne gâchions tout ! »

Notez bien les points de suspension, qui marquent un léger temps d’arrêt, une sorte de suspens, afin de rendre la suite de la phrase encore plus impactante ! Cette technique, qui relève de la dimension paraverbale, permet de mettre en relief l’idée qui vient juste après le silence, en lui donnant un poids particulier. Les mots ne sont pas forcement forts en eux-mêmes, mais c’est donc la façon de les prononcer qui leur donne cette force : « La première règle pour être un leader sage est que vous devez d’abord… définir le problème » (cette phrase peut sembler plutôt nulle quand on la lit dans sa tête, mais on peut donner une ampleur inouïe en la déclamant avec le bon rythme et sur le bon ton).

4. Commencez avec… une anecdote personnelle

Racontez l’anecdote avec vos propres mots. Ne dites pas « c’est l’histoire de cet homme qui… », qui signale à tous que vous allez raconter une histoire inventée. Au contraire, prenez-les par la main et parlez de « la vieille dame de MON quartier d’enfance » ou de « l’avocat chez qui JE suis allé ». Je vous invite à (re)lire à ce sujet Ma plus belle leçon de storytelling.

Le fait de démarrer par une anecdote, réelle ou présentée comme telle, relève en effet du plus pur storytelling. Cette première anecdote peut alors être comme un jalon posée des votre introduction pour developper un storytelling bien plus large et fécond tout au long de votre intervention ! Pensez par exemple à construire des personnages fascinants, à intégrer des dialogues pour les faire vivre, à faire appel aux sens et à jouer avec les émotions de votre auditoire

5. Commencez avec… une actualité ou une information factuelle spectaculaire

« Il y a 16 heures, un avion américain a largué une bombe sur Hiroshima. » L’information est suffisamment choquante pour capter violemment l’attention de vos interlocuteurs. Cela dit, pas besoin d’aller chercher un événement aussi dramatique ou d’une telle ampleur historique. Chaque jour, des dizaines de faits divers sont suffisamment curieux, troublants ou hallucinants pour nous interpeller. Le comique belge Alex Vizorek a par exemple réalisé un sketch entier sous forme de « revue de presse » aussi hilarante que stupéfiante en relevant des titres et des faits divers véridiques parus dans les journaux belges ! A vous de fouiller les catégories « insolites » ou « faits divers » pour trouver l’info inattendue pour démarrer votre intervention sur les chapeaux de roue.

6. Commencez avec… une citation

Un grand classique : utilisez une citation pour introduire votre intervention. Citez une personnalité si possible connue de votre auditoire, et surtout légitime par rapport au sujet et avec laquelle vous êtes familier. Cela dit, vous pouvez tout aussi bien citer un auteur peu connu, ou expert d’un domaine totalement hors de votre sujet. Ce qui compte ici, c’est de comprendre que la force de la citation peut résider :

  • Soit dans la citation elle-même, ce qu’elle exprime et la manière dont elle l’exprime ;
  • Soit dans l’autorité de l’auteur cité ;
  • Soit dans la pertinence du message ou de l’auteur par rapport au sujet abordé.

Evidemment, ces aspects peuvent tous se combiner. Dans ce cas la citation produira un effet extrêmement fort. Une technique plus subtile encore consiste à démarrer par la citation, et n’en élucider qu’un aspect dans l’introduction… Puis conclure avec la même citation, qui prendra alors une toute autre dimension de par les éléments abordés et expliqués pendant votre exposé ! L’effet sur le public est surpuissant. Mais il est rare de trouver le bon mot permettra un tel double usage « à tiroirs »…

7. Commencez avec… un exemple, ou interpelez votre auditoire

Un exemple d’introduction au sujet « Faut-il toujours finir son assiette ? » :

« Vous souvenez-vous de cet enfant ?
Cet enfant qui, pendant des heures,
Parlait à son assiette, plutôt que de la manger.

Je ne sais pas ce qu’en disent les autres,
Mais souvenez-vous de cet enfant.
Car cet enfant, c’était vous !
»

Toute la puissance d’un telle intro se joue au niveau du rythme, des intonations, ainsi que de la gestuelle et des éventuels déplacements. Passez du temps sur la préparation de votre ouverture. Préparez-là, améliorez-là, répétez-là. Montez sur la scène, appliquez la technique des 5 S ou prenez 5 respirations – ce qui marquera de fait un silence et attirera l’attention de l’auditoire sur vous – et lancez-vous.

D’ailleurs, en mentionnant un objet aussi concret qu’une assiette, vous pourriez même en apporter une avec vous, ou utiliser n’importe quel objet lors de votre présentation.

Pour la petite anecdote, lorsque j’assiste à une conférence, si j’entends les phrases typiques – et banales – d’introduction, quasiment à chaque fois l’intervention qui s’ensuit se révèle ennuyante et perd le soutien ou l’entrain du public. Quand le public est déconnecté, celui ci est perdu. Autant ne pas en perdre dès le départ. A l’inverse, quand il s’agit d’une conférencier qui démarre tout de suite en fanfare, en utilisant l’une des techniques ci-dessus notamment, on peut ressentir l’éveil et l’intérêt immédiat du public, qui se dit en regardant l’orateur faire son numéro « mais c’est qui ce type ? » et qui se retrouve scotché à ses lèvres de la première à la dernière phrase. Pour entrainer votre public sur votre chemin, préparez soigneusement votre entrée pour lui faire passer cette lourde porte qu’est l’introduction !

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Evolution de carrière : comment devenir formateur international ?

Vous songez à devenir formateur international ? C’est une belle évolution de carrière à envisager avec sérieux et à préparer suffisamment en amont. Dans cet article, découvrez quels cursus peuvent faciliter votre démarche professionnelle et comment décrocher vos premières missions ou recruter vos premiers clients en tant que formateur international :

Avez-vous le profil d’un formateur international ?

A l’international, le formateur anime des formations sur mesure dans différents pays et se sert d’outils pédagogiques en accord avec la stratégie et les valeurs d’une société ou d’un organisme. C’est donc un excellent métier pour voyager… Et c’est souvent ce qui peut attirer les plus jeunes, qui ont la bougeotte et veulent voir du pays. Mais le rôle de formateur international est généralement dévolu à des experts et spécialistes de leur secteur, qui ont donc pour la plupart un certain âge, ce qui leur fait redouter d’être trop souvent en déplacement sans jamais pouvoir se poser. Enchainer les voyages expose en effet à de grandes contraintes et une fatigue extreme. Attention à la dette de sommeil ! L’un des aspects souvent négligé du métier de formateur international est donc avant tout de savoir bien gérer sa fatigue, avoir les bonnes habitudes alimentaires et sportives pour rester en forme et faire face, entre autres, aux décalages horaires et jetlags à répétitions. Maitriser des techniques de récupération rapide telles que le PowerNap est un atout non négligeable.

Par ailleurs, bien au-delà des notions intellectuelles acquises, la transmission du savoir implique d’être doté de certaines qualités naturelles comme la pédagogie, la patience, la créativité et la disponibilité. Etre un spécialiste ou un expert n’est pas suffisant. Il faut aussi maitriser les techniques élémentaires pour transmettre un savoir à un public adulte, et, surtout, aimer ce rôle de transmetteur ! Cela dépend souvent d’une attitude naturelle ou innée, mais il est possible de developper des compétences spécifiques dans ce sens, c’est pourquoi il peut se révéler très utile de suivre au moins une formation de formateur, et faire superviser son activité.

D’une façon plus générale, suivre des formations en communication est très utile pour cultiver sa prestance et son leadership en tant que formateur, et faire face a tout type de public. Enfin, les formations plus spécifiques en communication interculturelle sont fortement recommandées en vue de devenir formateur international, surtout si vous vous tournez vers des pays « exotiques » comme la Chine, le Japon, ou encore pour exercer en Afrique. Pour inscrire sa pratique dans la durée, le formateur international a intérêt à tenir à jour ses connaissances et à en acquérir de nouvelles. En d’autres termes, si le formateur donne des formations, il doit lui-même en suivre tout autant ! Le formateur doit aimer former et se former.

Par ailleurs, si vous souhaitez vous expatrier pour devenir conférencier international ou formateur, informez-vous d’abord pour savoir si un permis de travail est exigé dans cette destination. Cette étape doit être franchie avant même de lancer son activité à l’étranger…

Quels sont les secteurs qui recherchent des formateurs internationaux ?

Plus que jamais, à travers le monde, les formateurs sont très demandés dans plusieurs secteurs de l’industrie et des services publics. Notamment dans les secteurs suivants :

  • En commerce et techniques de vente
  • En luxe & cosmétique
  • En logistique
  • En informatique et en bureautique
  • En management des ressources humaines
  • En gestion opérationnelle
  • En sécurité et normes de qualité
  • En communication, marketing et promotion web
  • En comptabilité et fiscalité
  • En formation de formateurs

Comment trouver vos premières missions de formation à l’international ?

Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour développer une clientèle dans votre environnement et/ou pour trouver des clients à l’étranger :

  • Visitez souvent les plateformes (généralistes, spécialisées, freelances…), dont les annonces sont régulièrement mises à jour. LinkedIn reste le réseau social professionnel de référence à utiliser dans ce sens.
  • Communiquez directement avec les entreprises qui correspondent à votre secteur d’activité pour leur proposer vos services.
  • Prenez le temps de créer puis d’entretenir votre réseau de contacts professionnels pour trouver des clients.
  • Mettez vos prestations de formateur professionnel en valeur en réalisant un blog ou un site Internet, que vous tiendrez à jour.
  • Demeurez présent sur les réseaux sociaux spécifiques à chaque pays ou region (Wechat pour la Chine, Line pour Taiwan et le Japon, KakaoTalk pour la Coree, VKontakte pour la Russie…), c’est un bon moyen à ne pas négliger pour trouver des clients à l’étranger.
  • Participez à des ateliers, des 5 à 7, des salons, congrès ou conférences, qui vous permettront de faire la rencontre d’entrepreneurs et autres professionnels.
  • Proposer sa candidature en tant que conférencier international spécialisé en formation peut constituer une bonne alternative pour lancer son activité à l’étranger (cela suppose généralement que vous ayez déjà développé une activité de conférencier professionnel).
  • Une fois que vous avez accumulé une solide expérience en tant que formateur, vous pouvez éventuellement developper et soumettre à votre tour un cursus de formation de formateurs internationaux à des écoles et des associations professionnelles.

Pourquoi suivre une formation pour devenir formateur international ?

En France, sur le plan juridique, il faut savoir le Code civil n’exige aucun diplôme particulier pour devenir formateur auprès des adultes. Il faut cependant pouvoir prouver, démontrer ou attester ses compétences auprès de ses prospects, clients ou potentiels employeurs… Pour faire reconnaître ses compétences, le formateur peut par exemple demander une certification de Formateur professionnel d’adultes (délivrée par l’État et acceptée par tous les organismes de formation). De nombreux cursus (licence pro, master…) pour devenir formateur sont aussi proposés par des organismes privés ou publics (par exemple l’AFPA) ainsi que des associations professionnelles. Une solide expérience dans les domaines de la pédagogie, de la conception de formations sur mesure ou de techniques d’animation s’avère essentielle pour trouver des clients à l’étranger, ainsi, bien évidemment, qu’une vraie maitrise de langue dans laquelle les formations doivent être données…

Devenir formateur international ne se limite pas à être un beau métier pour voyager. Il consiste surtout à transmettre aux autres les clés de leur avenir ! Il implique aussi, et c’est tout le paradoxe en tant que formateur, de se former soi-même tout au long de sa carrière. Le métier de formateur international est un métier passionnant, mais uniquement si on a avant tout la passion de la formation, la passion de transmettre, et la passion du secteur dans lequel on exerce. Pour vous engager dans cette direction, découvrez notre programme de formation « Devenez formateur international ». Si vous n’avez pas encore lancé votre activité, la formation de formateur « Devenez formateur professionnel » vous permettra d’acquérir un socle de connaissances et de compétences fondamentales pour vous projeter ensuite à l’international.

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Paroles de femmes, langage des cités

L’école résume ses missions élémentaires dans le triptyque : lire, écrire, compter… Et parler ? En novembre 2011, la chaîne Public Sénat a diffusé un documentaire d’Hélène Milano intitulé Les roses noires. Cela fait déjà des années, et pourtant, malgré des évolutions indéniables dans l’Education nationale, ce documentaire semble ne pas avoir pris la moindre ride…

Toute personne se destinant à l’enseignement dans le primaire ou le secondaire devrait voir ce film. Avant d’aller plus loin, visionnez au moins la bande-annonce (en cherchant un peu sur le net, vous devriez facilement trouver le documentaire complet en streaming gratuit) :

La réalisatrice donne la parole à des adolescentes de 13 à 18 ans, ayant grandi et vivant dans les banlieues de Marseille ou Paris, et dont les parents sont pour la plupart d’origine immigrée. Elles expriment un véritable malaise par rapport à la langue « officielle » – autrement dit l’expression correcte du français -, et tente de justifier leur refuge dans une langue propre à leur cité, faite comme elles disent d’un « mix de langues » et de recomposition des mots (termes et racines d’origines étrangères, verlan, néologismes…).

Claudie, 18 ans (Le Blanc Mesnil), fait part de son ressenti : « Nous on arrive sur Paris, directement ils nous entendent ils savent qu’on vient du neuf trois (93)… Les gens de Paris, eux, ils ont plus un parlé… Ils parlent correctement. Parce que, voilà, ils ont une façon de parler, une façon de se tenir, ou quoi que ce soit… Qui n’est pas du tout la même que la nôtre ».

Sébé, 16 ans, de Montfermeil, revendique une langue propre à sa cité, mais en perçoit aussi les risques et les limites : « Je pense que la langue joue un grand rôle, elle nous unit. La langue qu’on a choisi aujourd’hui de parler dans la cité c’est bien qu’elle ne soit pas comprise par tout le monde, mais en fait des fois la manière dont on l’emploie, elle a l’air d’être agressive, les gens disent que c’est pas un bon langage, c’est pas du bon français… Et ça peut aussi être un inconvénient… » Elle explique un peu plus loin : « Pour moi un langage bourge c’est… Parler avec des mots soutenus. J’dirai c’est pas par les gens civilisés, parce que moi j’veux pas dire qu’on n’est pas civilisé, mais par les gens… Par les Français. Enfin non j’peux pas dire ça parce que je suis française aussi, mais… Par les gens qui ne viennent pas des banlieues en fait ».

Sarah, 17 ans, de Saint Denis, présente le périphérique comme un véritable barrage, une séparation entre deux mondes : « Les Parisiens et les Banlieusards, ils communiquent pas, ils ne peuvent pas se comprendre. Et puis c’est pire qu’une frontière, c’est un mur : il faut un code pour passer. Ouais c’est un langage soutenu, ceux de Paris ils parlent pas comme nous. On sent que… On sent que c’est des gens, des gens civilisés tu vois… Ils ont eu une éducation pas comme la nôtre tu vois. Ils sont bien, ils parlent bien… Moi j’aimerais bien savoir parler comme eux ».

« Pourtant, on était tous dans la même école », comme le fait remarquer une autre jeune marseillaise…

Dans l’idéal, l’école devrait fournir à chaque (futur) citoyen les pleins moyens de s’exprimer avec aisance – autrement dit l’éloquence. Cela désigne tout autant la richesse du vocabulaire, la possibilité de choisir le bon mot pour exprimer précisément ses idées, la faculté de les agencer correctement, de formuler des phrases harmonieuses, grammaticalement correctes et cohérentes, et d’être suffisamment certains de ses propres qualités d’expression pour oser prendre la parole chaque fois qu’il le faut.

D’une certaine façon,  l’école nous a rendu timides et de là découle aussi, au moins en partie, le malaise social que nous connaissons en France… L’aisance à l’oral pourrait-elle en être un remède ?

Documentaire les roses noires langage des cités

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