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Une technique de manipulation redoutable (et vraiment malhonnête) : établir une chronologie

Imaginez tout ce que vous pourriez faire si vous aviez la possibilité de retourner dans le passé et de le changer ! C’est en quelque sorte la manipulation ultime : manipuler le temps lui-même. Et c’est exactement le principe d’une technique très puissante (et tout aussi malhonnête) contre laquelle je veux vous mettre en garde aujourd’hui…

Les choses et l’ordre des choses

En fait, il faut d’abord que je vous parle d’un ami, Laurent, qui a failli être piégé par cette technique. Voici son histoire :

Soyez attentif à chaque détail et tentez de répondre à la question posée plus bas

Laurent travaillait dans une université. Tout semblait bien se passer, jusqu’à ce que le directeur adjoint de l’établissement soit mis en cause dans une affaire de harcèlement moral. Celui-ci aurait été mêlé à une discussion un peu houleuse, au cours de laquelle la directrice avait cherché à intimider un enseignant. La discussion s’était déroulée à la suite d’une réunion rassemblant tout le personnel.

Question : le directeur adjoint a-t-il lui aussi menacé l’enseignant pendant la discussion ? Était-il seulement présent lors de cette discussion ?

Il se trouve que Laurent fut témoin de la discussion. Il était le seul à pouvoir accuser ou dédouaner le directeur adjoint : tout dépendait de ses souvenirs. Mais les souvenirs peuvent vite devenir flous, surtout que l’épisode commençait à dater… Et voilà qu’un beau jour, Laurent reçoit la visite du directeur adjoint :

« Bonjour Laurent, comment vas-tu ? Je passais par là et je me suis dit que tu étais peut-être dans ton bureau. On ne s’est pas revu depuis la dernière réunion et nous n’avons pas pu finir notre discussion… Oui, j’étais sorti quand Brigitte (la directrice) et Paul (l’enseignant) ont commencé à débattre. Je n’étais pas concerné… Enfin bref, résultat, nous n’avons pas pu aller plus loin sur ce projet dont tu me parlais, je ne crois même pas avoir eu le temps de te remercier pour t’être libéré pour cette réunion. Ton avis nous a été très utile… »

Et maintenant, reposons la question : le directeur adjoint était-il présent lors de la discussion ?

Quelle est votre réponse ?

On serait tenté de répondre que non, le directeur adjoint n’a pas participé à cette discussion. Qu’il était parti avant.

Et pourquoi ? Car c’est ce que l’on déduit de ce qu’il dit, tout simplement. Car il diffuse, l’air de rien, des éléments de chronologie qui laissent entendre qu’il s’était absenté alors que la dite discussion avait à peine commencé.

Or, Laurent avait bien vu la discussion en entier, et le directeur adjoint y participait bel et bien.

Mais les nouveaux éléments de chronologie apportés par le directeur adjoint parasitent son véritable souvenir. Ces éléments sont noyés parmi d’autres informations apparemment plus importantes (car impliquant directement Laurent), ce qui les fait passer au second plan, et recomposent donc insidieusement, inconsciemment, son souvenir de la situation.

A vrai dire, Laurent ne s’en serait même pas aperçu, et aurait été persuadé de la véracité de ce nouveau souvenir, s’il n’était pas tombé quelques jours plus tard, par le plus pur des hasard, sur… un épisode de la série The Good Wife !

Un exemple tiré de la série The Good Wife

Seules les 6 premières minutes du 17e épisode de la saison 3 nous intéressent ici. Peu importe le scénario global, ce qui compte pour nous se passe au tout début de cet épisode. Le propriétaire de l’appartement loué vient avec une prétendue « bonne nouvelle » : les locataires ont 90 jours pour acheter leur appartement et devenir propriétaires (sinon ils sont expulsés). Le propriétaire en aurait parlé au mari il y a un an…

L’épouse (avocate, l’héroïne de la série) arrive à joindre par téléphone son mari (procureur, à qui « on ne la fait pas »…) et lui répète : « Il a dit qu’il te l’avait dit il y a un an ! »
Réaction du mari : « Il a menti, je ne l’ai jamais rencontré. Tu sais ce qu’il fait, n’est-ce pas ? »
L’épouse percute : « Il établit une chronologie » (he is establishing a timeline)
L’établissement de la chronologie se fait ici dans un dialogue à trois, en jouant sur la confusion (« je lui ai dit que… »).

En voyant cela à la télé, Laurent a immédiatement percuté : le directeur adjoint avait, lui aussi, tenté « d’établir une chronologie ». Il avait essayé de le manipuler pour modifier son souvenir de la discussion, et en quelque sorte s’effacer de sa mémoire. (Pour la petite anecdote : le directeur adjoint était Maître de Conférence en Psychologie…)

Vous avez saisi le principe ?

Il s’agit de créer de faux souvenirs, en « implémentant » dans l’esprit de votre interlocuteur des éléments chronologiques adaptés.

Ces éléments doivent être disséminés « l’air de rien », innocemment, au cours d’une discussion qui semble porter sur un tout autre sujet, afin qu’ils aillent se placer directement dans l’inconscient de votre interlocuteur. Cela pour modifier en profondeur le souvenir qu’il a d’une situation, voire créer cette situation…

Le passé n’existe qu’à travers les pensées que nous en avons : transformer ces pensées, c’est transformer le passé.

Exactement comme si vous pouviez vraiment remonter dans le temps, pour changer tout ce que vous voulez : « gommer » quelque chose, rajouter, remplacer… Et, de là, modifier la situation présente à votre avantage…

Exemple lors d’une partie de Poker

Pour bien comprendre cette technique de manipulation, voici une autre anecdote, rapportée par un ancien tricheur de Las Vegas, George Joseph. Alors qu’il risque d’être démasqué, l’explication de sa solution pour éviter d’être pris en flagrant délit de triche regorge d’ingéniosité et de subtilités. Seul le passage en gras, à la fin, concerne directement « l’établissement d’une chronologie » :

Ceci m’est arrivé pendant une partie de poker, où j’avais mis à l’écart une paire de rois. Eh bien, quelqu’un à la table a décidé de compter les cartes. Bien sûr, il est arrivé à cinquante au lieu de cinquante-deux. Tout le monde a pris cela très au sérieux autour de la table. Si j’avais attendu trop longtemps, ils m’auraient eu bien sûr. Il fallait que je reprenne la situation en main, aussi mauvaises que soient les conditions. Dès que le type qui avait compté les cartes les a posées sur la table, j’ai pris le jeu, en ajoutant les deux rois sur le dessus, et j’ai dit : « Laisse-moi les recompter. »

La question que tout le monde se pose, c’est combien de cartes ai-je comptées ? La plupart des gens diraient : « Bien entendu, vous avez compté cinquante-deux cartes. » Faux ! Si j’avais compté cinquante-deux cartes, toute la table aurait compris que je venais d’ajouter les cartes manquantes sur le jeu. J’ai fini de compter les cartes et, bien qu’il y en ait cinquante-deux, j’ai jeté le jeu sur la table et j’ai hurlé : « Cinquante cartes ! Espèces d’enfoirés ! »

A ce moment-là, les types qui organisaient les jeux sont arrivés pour voir ce qui se passait. Et alors, le pauvre imbécile suivant qui a pris le jeu pour le recompter est arrivé à, vous l’avez deviné, cinquante-deux. C’est lui qui a éveillé tous les soupçons. J’ai fait en sorte de prendre les types responsables des jeux à contrepied et à me couvrir, en changeant l’ordre des comptages. J’ai dit : « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? J’ai compté cinquante cartes, ce type a compté cinquante cartes et tout d’un coup il y en a cinquante-deux. » J’ai fait comme si c’était moi qui avait compté en premier. « Vous êtes tous des enfoirés, je me casse ! »

Parfois je me demande si le pauvre type qui a pris le jeu après moi a compris que c’était moi qui avait ajouté la paire de rois…

(Anecdote citée dans 52 méthodes pour tricher au poker d’Allan Zola Kronzek, C.C. Editions, p.200-201)

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« Notre système éducatif ne peut produire qu’une génération de robots »

« Le rôle de l’enfant, c’est de vivre sa propre vie – et non celle qu’envisagent ses parents anxieux, ni celle que proposent les éducateurs comme la meilleure. Une telle interférence ou orientation de la part de l’adulte ne peut que produire une génération de robots. On ne peut pas faire apprendre la musique, ni aucune autre chose d’ailleurs, à un enfant sans le transformer plus ou moins en un adulte privé de volonté. On forme alors un être qui accepte tout statu quo – une bonne chose pour une société qui a besoin de mornes bureaucrates, de boutiquiers et d’habitués des trains de banlieue –, une société qui, pour tout dire, repose sur les épaules rabougries du pauvre petit conformiste apeuré. »

Cette citation est tirée d’un ouvrage de référence en matière de pédagogie libertaire : Libres enfants de Summerhill, d’Alexander S. Neill. Elle nous invite à interroger en profondeur le sens de nos choix, notamment les choix dont les conséquences seront subies par d’autres, nos enfants…

Pourquoi voulons-nous à tout prix que nos enfants aient des « bonnes notes » à l’école ? Pourquoi les forçons-nous à aller à l’école d’ailleurs ? L’école est à la source du malaise social de nos sociétés modernes. Ce n’est pas à l’école que l’on apprend à gérer son trac et à cultiver son leadership, bien au contraire. L’école rend nos jeunes timides, tandis que la plupart des gens brillants s’en sont souvent affranchis. Ivan Illitch a pourtant démontré avec brio dans son ouvrage Une société sans école que l’éducation pouvait passer par d’autres pratiques que les institutions que nous connaissons – et encore plus maintenant qu’à son époque, à l’ère d’Internet et des MOOCs

Pourquoi tentons-nous malgré tout de les orienter vers telle ou telle filière, tel ou tel cursus universitaire ? Certes, cela part d’une bonne intention : nous voulons certainement qu’ils « réussissent », c’est-à-dire qu’ils trouvent sans trop de difficultés un travail correctement payé afin de pouvoir faire face aux problèmes matériels de la vie. Mais eux, que veulent-ils vraiment ? Que décideraient-ils pour eux-mêmes si nous les formions à la liberté, plutôt que leur imposer une vie toute tracée ? Que voulions-nous vraiment, nous-mêmes, quand nous étions enfants ? Sommes-nous pleinement satisfaits de notre vie aujourd’hui ?

Dans ce monde sordide où nos vies s’organisent de plus en plus de façon mécanique, robotique, les trop rares plaisirs auxquels nous nous raccrochons sont souvent le fait d’actions hors système, non conventionnelles, dérangeantes, déroutantes, créatives, inattendues. Nous aimons les œuvres des vrais artistes, ces personnes qui sont prêtes à consacrer leur vie à réaliser leurs idées folles, à penser autrement, à nous provoquer, nous choquer, nous amuser… Que ce soit dans le cinéma, la littérature, la danse ou toute autre forme d’expression… L’art, l’absurde et la couleur mettent de la vie dans nos vies, c’est ce qui les rend tenables, pour ne pas dire appréciables… Alors pourquoi nous dirigeons-nous dans la direction exactement opposée lorsqu’il s’agit de faire des choix d’orientation personnelle ou professionnelle ? Surtout, pourquoi imposons-nous cela à nos enfants, qui ont encore toute leur vie, toute leur créativité, toutes leurs envies ? Les brisons-nous ainsi par jalousie, consciente ou inconsciente ? Comment pourra-t-on encore profiter de la vie dans un monde de robots ?

Sur la photo en illustration de l’article : l’un des personnages de la série d’anticipation Real Humans, qui met en scène des robots humanoïdes exploités par les humains.

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Une puissante technique psychologique contre le trac : le S.A.R.P.

La technique du S.A.R.P. est l’une des méthodes américaines de psychologie appliquée qui s’est largement diffusée ces dernières années, permettant de mieux gérer son stress et ses émotions. Lorsque cette technique est correctement effectuée, ses effets peuvent être très puissants. Le S.A.R.P. va vous permettre d’affronter toutes les situations qui vous rendent habituellement nerveux, anxieux, angoissé… Au fait, que veut dire « S.A.R.P. » ? Stock Activé de Références Positives. Lisez l’explication détaillée ci-dessous, tout va devenir beaucoup plus clair pour vous :

Le S.A.R.P. est un outil très efficace pour faire face à des situations anxiogène, et ce de manière très calme. En suivant les étapes de cette technique, vous saurez comment maîtriser votre imagination et limiter voire éliminer complètement les pensées négatives qui vous rendent émotifs.

Il est plutôt difficile d’accepter le fait que tout un chacun, à commencer par nous-même, ne peut être perçu pour ce qu’il est vraiment. Je répété : nous ne sommes pas perçus comme nous sommes vraiment. Aucun de nous. Notre vision et tous nos sens sont modifiés par le filtre de nos préjugés. C’est ainsi. C’est une caractéristique de la réalité, et même si l’on trouve cela regrettable, on ne peut a priori pas le changer…

La « réalité » n’est jamais perçue comme telle. Ce que nous « voyons » quand nous regardons le monde, c’est notre « représentation » du monde et non le monde lui-même. Cela veut dire que ce nous voyons surtout ce sont nos idées, nos préjugés, façonnés à travers plusieurs filtres tels que les modèles parentaux, les modèles sociaux, ou encore ce que nous appelons pompeusement notre « expérience, etc.

On croit souvent que le regard de l’autre est « objectif » et scrutateur. Que l’autre peut nous percevoir dans notre nudité, qu’il peut nous « percer à jour », qu’il nous « juge » en connaissance de cause. C’est totalement faux. Comme nous, autrui est perdu dans ses filtres, dans « ses » pensées, « ses » idées, « ses » problèmes, sa représentation du monde… Ce qu’il exprime n’est jamais le reflet objectif de ce que vous faites, mais un miroir déformé et déformant.

John Green aime à répéter la phrase suivante : « Ne le prenez pas personnellement » … Never take it personal!

Facile à dire. Mais tout aussi facile à comprendre, heureusement : car le regard de l’autre, pour le dire différemment, n’est jamais réellement juge. Le regard de l’autre est toujours partial, déformé par ses filtres, donc l’autre ne vous juge jamais vraiment, ce n’est pas vous qu’il juge, mais sa propre vision du monde à travers vous. Réfléchissez bien à cela. Prenez votre temps, laissez vous pénétrez par cette idée, vous allez avoir le déclic… Ça y est ? Oui, vous avez compris : une grande partie de la « peur » de l’autre est en train de s’évanouir en fumée, vous comprenez soudain à quel point les autres (comme nous tous, hélas) sont tous à côté de la plaque.

En d’autres termes : à chaque fois que vous avez une émotion, essayez de trouver ce que vous vous êtes dit juste avant. C’est facile à dire, un peu plus difficile à faire c’est vrai, mais c’est extrêmement utile. Faites-le lorsque vous éprouvez une émotion de tristesse, de peur, de découragement ou de colère, mais aussi pour les émotions de joie, d’enthousiasme et de bonheur.

A l’origine de toute émotion, il y a une pensée. Changez cette pensée, et vous modifiez l’émotion.

Prenez conscience de la cause de la plupart des émotions que vous ressentez : il y a d’abord un événement ou une personne, puis de là sont exprimées des idées ou des phrases intérieures à propos de ces événements ou de ces personnes. C’est ce qui déclenche une émotion. ce qu’il faut remarquer ici, c’est qu’il y a deux étapes avant la troisième où se déclenche le ressenti d’une émotion.

Notez bien la différence entre les événements et ce que vous vous dites lorsqu’ils se produisent. Notez à quel point ce ne sont pas les événements qui ont un effet sur vous, mais votre filtre personnel et votre dialogue intérieur…

Pour créer votre « Stock Activé de Références Positives », le fameux S.A.R.P., voici les critères décisifs que vous devez rechercher :

– Choisissez des scènes de communication, notamment ces situations où vous vous êtes adressé à un groupe. Au pire, prenez des scènes où vous vous êtes adressé à au moins une personne. ce qui compte ici, c’est de trouver dans votre mémoire des scènes de communication.

– Prenez des scènes où vous vous êtes senti bien, un ressenti agréable, aussi bien dans votre corps que dans votre tête.

– Prenez des scènes où vous étiez enthousiaste, galvanisé, voire exalté, ces moments particuliers où vous avez senti comme un feu intérieur auquel rien ne résistait. Remémorez-vous par exemple une scène où vous parliez d’un sujet que vous maîtrisez à la perfection, vous parliez de quelque chose qui vous tient particulièrement à cœur et vous étiez excellent, déterminé et convaincant.

– Sélectionnez des événements qui se sont bien terminés, c’est-à-dire qu’ils vous ont procuré de la reconnaissance des autres et des signes d’acceptation, comme par exemple des applaudissements, des sourires, des félicitations, des gestes de tendresse ou d’affection, etc.

– Concentrez-vous et rémémorez-vous chaque détail de ces scènes : couleurs, mouvements, sons, impressions, sensations, goûts, textures, exactement comme dans vos storytellings. Plus vous avez de détails concrets, meilleurs seront les références de votre S.A.R.P.

Idéalement, si vous pouvez vous détendre avant de les imaginer, c’est mieux. Les méthodes de relaxation favorisent la remémoration de souvenirs positifs. Mais vous pouvez quand même le faire tout en faisant autre chose. En fait, ce qui compte, c’est d’occuper le champ de votre conscience avec ces scènes, et d’enrichir mais surtout d’améliorer chaque fois que possible votre S.A.R.P., que ce soit en trouvant de nouvelles images, ou en améliorant les images que vous avez déjà trouvées.

Plus vous activerez ces images, ou « Références Positives », plus vous leur donnerez de la force. Et progressivement, comme par magie, vous remplacerez vos complexes par des « anti-complexes ». C’est cette attitude qui vous guidera sur le chemin de la réussite, c’est ce processus qui vous conduira au succès.

Photo : Shandi-lee Cox

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Une méthode sportive (vraiment punchy) contre le trac !

Les sportifs travaillent beaucoup sur leur souffle et sur leur rythme cardiaque. Ils peuvent eux aussi connaître le trac au départ d’une compétition. Cette montée d’adrénaline a des effets divers et impacte forcément leurs performances physiques. Pour ceux qui pratiquent un sport de combat, la pression peut causer des déséquilibres au point de les faire tomber, notamment lorsqu’ils tentent de donner un coup de pied.

Pour contrôler ces effets, les combattants (boxeurs, karatékas…) développent des exercices spécifiques dont le but est de simuler le stress en situation d’agression. Par exemple, certains boxeurs s’entraînent à donner des coups juste après avoir effectué une série intense de pompes ou de flexions, afin que leur rythme cardiaque soit au maximum. Ils apprennent ainsi à gérer leurs sensations lorsque leur cœur bat à fond, comme dans les cas où ils ont le trac ou que leur taux d’adrénaline est au plus haut – chaque fois qu’ils doivent affronter quelqu’un, que ce soit sous la pression d’une compétition ou dans la surprise d’une agression.

De manière similaire, le futur orateur doit suivre une véritable préparation physique comme ceux qui pratiquent un sport en compétition. D’une façon générale, un régime alimentaire équilibré et des entraînements aérobiques réguliers ne peuvent que vous être bénéfiques. Plus précisément, voici un exercice simple qui vous permettra de ressentir les effets d’une montée d’adrénaline sur votre capacité à vous exprimer à l’oral :

Niveau 1

Choisissez un texte court, d’une page maximum. Effectuez une quarantaine de flexions (les pieds légèrement écartés, le bassin verrouillé et le regard droit devant vous, pliez les jambes puis redressez-vous, quarante fois), et commencez aussitôt la lecture du texte à voix haute. Vous devrez bien sûr vous efforcer d’être le plus fluide possible, sans être trop lent non plus, malgré le souffle coupé. Cet exercice vous habitue ainsi aux sensations de stress les plus prononcées lors d’une prise de parole en public.

Niveau 2

Pour les plus entraînés, vous pouvez corser la difficulté en enchaînant ou débutant la lecture en pleine série de pompes. L’idéal est que le texte soit imprimé sur une page A4, avec une taille de caractère suffisante – un livre grand format qui reste bien ouvert fera aussi l’affaire. Placez la feuille par terre, sous vos yeux, et commencez à lire en pompant (les deux mains de part et d’autres de la page, le corps parfaitement à l’horizontal). Veillez à bien coordonner la respiration et les mouvements. Dans un premier temps, soufflez quand vous poussez, pour remonter. Lors des séries suivantes, inversez le rapport et inspirez en poussant, soufflez en descendant.

Attention ! Ces exercices doivent être réalisés sous la surveillance d’un entraîneur spécialisé. Faites appel aux services d’un coach sportif diplômé d’État ou parlez-en dans votre club de fitness.

De cette façon, en découvrant les sensations du trac et en développant votre capacité à les contrôler, vous apprenez aussi à moins les craindre. Car si la peur est essentiellement à l’origine du trac, elle peut tout autant être redoutée pour elle-même : en somme, il est possible – et même fréquent – d’avoir « peur d’avoir peur ». A défaut d’éliminer la peur initiale, la plus profonde, celle du public et du regard des autres, vous pourrez donc surmonter l’inconfort de ses effets, ce qui est un moindre mal pour débuter.

Par ailleurs, toujours à la manière des sportifs, il est important de se préparer mentalement, de se détendre et de s’échauffer avant toute intervention. Essayez de vous isoler quelques minutes avant votre passage. Faites le vide, concentrez-vous sur votre respiration. Expirez par la bouche en l’entrouvrant légèrement, soufflez longuement, et inspirez par le nez en gonflant le ventre. Relâchez vos épaules, votre mâchoire, tout en laissant tomber doucement votre tête en avant. Repensez à des épreuves où vous avez connu des angoisses similaires, mais que vous avez su dépasser, et qui vous ont finalement apporté fierté et satisfaction.

Durant cette phase, évitez de rester assis. Dès que vous vous sentez suffisamment calme ou serein, enchaînez avec quelques mouvements d’échauffement : droit sur une jambe, agitez l’autre vigoureusement. Changez de jambe et recommencez. Agitez également les mains, puis effectuez des gestes circulaires avec les bras. Étirez-les vers le haut. Échauffez aussi votre mâchoire et votre visage en faisant des grimaces, en ouvrant grand votre bouche et en faisant mine de mâcher une grosse boule de chewing-gum. Prononcez quelques mots et formez divers sons, en veillant bien sûr à ce que personne ne vous entende.

Encore une recommandation pour le jour et la veille de votre intervention, comme pour une compétition : ne mangez pas trop ! Une soupe pour le dîner, une salade pour le déjeuner, restez léger. Manger trop lourd risque toujours de provoquer quelques ennuis digestifs, et entraîne souvent l’envie de dormir, notamment en début d’après-midi. Par ailleurs, si vous arrivez à tenir ce régime bien au-delà du jour de l’intervention et celui le précédant, vous ne vous en porterez bien sûr que mieux.

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Technique PNL : comment utiliser les ancrages pour être moins timide

Dans un précédent article, nous avons abordé une technique extrêmement puissante de la PNL : la technique des ancrages. Mais quels usages peut-on réellement faire de cette technique ? Avant de l’utiliser sur les autres, vous pouvez l’utilisez avec vous-même. Nous allons voir dans cet article comment utiliser les ancrages auditifs contre la timidité.

Dépasser sa timidité, avoir confiance en soi, c’est la base pour avancer dans notre société, dans notre monde sans pitié qui se moque des gentils et écrase les faibles. Vous devez affirmer votre position. Vous devez vous imposer, vous devez assumer vos idées, votre originalité, et faire entendre votre voix. Vous devez montrer que vous êtes là, tout simplement. Mais ce n’est pas si simple, évidemment… L’état dans lequel nous sommes intérieurement détermine une grande partie de notre capacité à établir le contact, à être créatif, à être drôle, à être persuasif, convaincant…

Le dialogue intérieur, pour ne pas dire la prise de tête, joue un rôle déterminant dans notre façon d’interagir avec les gens. On a intérêt à le maîtriser autant que possible. Certains techniques peuvent nous aider pour cela, comme par exemple la technique du S.A.R.P. contre le trac et la timidité.

Toutefois, il existe un autre moyen de stimuler sa confiance en soi au moment de prendre la parole, de faire le plein de puissance et de la faire résonner intérieurement : vous pouvez notamment utiliser les ancrages auditifs (l’un des 5 canaux du système VAKOG).

Le principe est simple : jouez intérieurement un morceau de musique qui vous inspire, qui vous donne un sentiment de force et de sérénité. Une étude au violoncelle, un rythme électro, les tambours du Bronx… ces sons qui pour une raison ou une autre sont associés en vous à une sensation de confiance, de maîtrise. Les amateurs d’électro auront d’autres morceaux en tête… A chacun de trouver son rythme ! Notez bien que l’ancrage auditif n’est pas nécessairement une musique, cela peut-être les paroles rassurantes d’un proche que vous faites résonner en vous quand le moment est opportun. C’est vous qui choisissez. A vous de trouver cet élément déclencheur et inspirant qui saura vous redonner courage au moment opportun.

Pour trouver le bon ancrage auditif, remémorez vous un moment d’intense sérénité ou d’une sensation de puissance absolue. Fermez les yeux et écoutez les sons autour de vous à ce moment là. Vous étiez sur l’autoroute, en train de conduire. Que passait-il à la radio ? Vous veniez de remporter une victoire. Quelles sont les mots de félicitation qui ont marqué votre mémoire ? Tapez « Most Emotional Music » ou « Most Epic Music » dans Youtube, vous devriez tomber sur des compilations qui vous feront peut-être vibrer…

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Technique de PNL : « mirroring » et synchronisation

Il y a généralement un pré-requis fondamental à toute communication réussie : la synchronisation. Le terme nous vient de la PNL. Que veut-il dire exactement ? Pour que votre interlocuteur puisse écouter et interpréter ce que vous dites vous devez en quelque sorte être dans le même « monde » que lui, au « même niveau », sur la même « longueur d’onde »…

Mais comment faire sentir à son interlocuteur qu’on est dans le même état d’esprit que lui (surtout si ce n’est pas vraiment le cas) ? Il est par exemple difficile de tenir une conversation plus de 2 minutes lorsque l’une des personnes est assise, totalement relâchée, et l’autre se tient debout, ferme, dominante : il y a clairement désynchronisation

Face à ce genre de sitution, où les interlocuteurs sont désynchronisés, la PNL offre une technique redoutable : le mirroring. Ce n’est pas trop de dire que c’est un pré-requis de la synchronisation, qui consiste à adopter une posture similaire à celle votre interlocuteur et à la faire évoluer au même rythme que lui. Attention ! Le but n’est pas singer ou de caricaturer son interlocuteur ! Mais avant tout de se mettre dans la même dynamique que lui.

Il faut être prudent lorsqu’on utilise les techniques de la Programmation Neuro-Linguistique, et ne pas tout prendre au pied de la lettre. Le terme « mirroring » évoque un « miroir », mais il ne faut pas reproduire tout les gestes, mouvements ou expressions de l’autre comme si vous étiez son reflet… Commencez d’abord tout simplement par être attentif à ne pas prendre une position opposée à la sienne : s’il est assis, ne restez pas debout… S’il se penche en avant pour vous parler, ne restez pas le dos en appui sur votre chaise… Bref, ne cherchez pas à tout prix à affirmer votre singularité en prenant des poses trop originales ou décalées par rapport à l’ambiance qui se dégage de son comportement, calquez-vous au contraire sur son attitude.

Comment mettre en pratique ce conseil, qui peut sembler assez technique ? Tout d’abord, rassurez-vous : ce n’est pas si technique, il suffit juste d’essayer une première fois, puis de pratiquer ! Vous vous améliorerez rapidement.

Voici d’ailleurs un petit exercice amusant à faire dans le bus ou le métro : synchronisez-vous avec la personne assise en face de vous : croisez les bras, jouez avec votre mobile… exactement comme elle le fait… Puis, pour tester la qualité de cette synchronisation, touchez votre nez comme s’il vous démangeait… Si la personne porte aussi la main à son visage, c’est gagné ! Selon la PNL, cela signifie que vous avez établi un premier niveau de synchronisation. Félicitations !

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Technique de PNL : comment utiliser le système « VAKOG »

Notre relation avec le monde extérieur passe nécessairement par nos cinq sens. Par l’habitude et le conditionnement culturel, nous finissons par favoriser un ou deux de ces cinq sens (et nous sommes parfois moins attentif à l’influence de notre odorat que de notre vue ou notre ouïe…). Nous avons tous un mode de communication spécifique, et notre expression reflète cet état de fait : en Programmation Neuro-Linguistique, ou PNL, c’est ce que l’on appelle le « système représentationel préféré » (de l’anglais Prefered Representational System, généralement abrégé en PRS).

La PNL tient compte des cinq sens comme tout autant de canaux de communication. La PNL désigne ainsi ce système multi-sensoriel par l’expression V.A.K.O.G. pour : V = visuel, A = auditif, K = kinesthésique, O = olfactif, G = gustatif.

Le kinesthésique fait référence au toucher mais aussi à tout le ressenti que l’on peut avoir par le corps. Dans ce sens l’olfactif et le goût sont souvent abordés comme une forme de kinestésique, même si les vocabulaires spécifiques peuvent être très différents. Il est donc préférable de les envisager, sémantiquement, comme des registres différents. Ce sont nos sens qui nous mettent en relation avec notre environnement.

Ainsi, les visuels (les personnes qui privilégient le sens de la vue) perçoivent le monde essentiellement via des images, des couleurs, des formes… Ils « voient ce que vous voulez dire » (en tout cas c’est le genre d’expressions qu’ils utilisent), ils mémorisent plus facilement un numéro de téléphone en l’écrivant qu’en le répétant oralement, etc.

A l’inverse, les auditifs mémoriseront plus facilement un numéro de téléphone via son rythme et la mélodie qu’il leur évoque en l’épelant. Ils sont « toute ouïe » et mémoriseront plus facilement une conférence de 2h qu’un rapport de 50 pages… Bien sûr tout cela est un peu caricatural et la réalité est souvent plus subtile, mais en vous amusant à détecter les systèmes préférés de vos proches vous découvriez souvent des moyens plus efficaces de communiquer avec eux.

Entraînez-vous à détecter ces systèmes en réunion, lors des interviews à la TV, etc. Vous améliorerez progressivement vos chances d’utiliser le meilleur système avec chaque interlocuteur et ainsi d’améliorer votre impact ! Souvenez-vous : VAKOG. Prenez également conscience de votre système dominant, et habituez-vous à basculer vers d’autres registres sensoriels auxquels vous êtes moins habitués, excellent exercice…

Pour vous entraîner, je vous recommande de vous procurer l’excellent manuel pratique S’entraîner à la PNL au quotidien : 80 Jours pour maîtriser les outils de la PNL. Ce livre deviendra vite votre livre de chevet !

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Poser la trame d’un discours percutant en 1 minute chrono : la technique Borden

Qui n’a jamais été anxieux à l’idée de devoir rapidement prendre la parole en public, sur un sujet pour lequel ils ont peu de temps pour se préparer ? Cet article leur est dédié.

En 1935, Richard C. Borden, enseignant américain à l’université de New York, a écrit un livre intitulé Public Speaking as Listeners Like It (titre que l’on pourrait traduire en français par : « Parler en public de manière à ce que les auditeurs apprécient »). A l’origine, il s’agissait d’un manuel à destination des managers du groupe Chrysler. L’ouvrage commence à dater, mais les conseils qu’on y trouve sont toujours aussi précieux, les principes de la rhétorique sont intemporels ! L’auteur propose notamment une formule simple mais très puissante, désormais connue sous le nom de « formule Borden », qui vous permettra de ne jamais être au dépourvu. Voyons cela en détail dans les lignes qui suivent…

Les 4 questions de la « formule Borden »

La formule Borden consiste à imaginer une séquence dans laquelle vous êtes dans la position de l’orateur face à son public. Vous commencez à déclamer votre discours, mais le public est virulent et vous interpelle : les questions que ce public imaginaire vous adresse directement sont les questions que vous devez vous poser successivement pour remanier votre discours afin de le rendre plus convaincant et impactant. Ces questions (ou plus exactement ces « réactions » présupposées du public) sont au nombre de quatre : 1/ Ho-Hum! 2/ Why Bring that Up? 3/ For Instance! 4/ So What? Traduction et explications :

Imaginez. Imaginez que vous venez de monter sur scène et vous apprêtez à prendre la parole… Imaginez alors que l’audience vous dit « quel ennui ! »… Qu’allez-vous faire ? (dans la version anglaise, le public fait « Ho-Hum! », ce qui veut dire sensiblement la même chose… Le genre de soupir que nous poussions presque tous, quand nous étions étudiants, et que nous voyions notre vieux prof ringard s’avancer vers le tableau poussiéreux…).

Dans cette situation, face à ce public qui s’impatiente déjà, vous conviendrez que rester paralysé n’est pas la meilleure chose à faire, et la peur au ventre aggraverait les choses. Le public attend de l’action ! Et pour cela vous devez agir – ou réagir – vite et frapper fort… Que faire exactement ? Tout d’abord, prenez 5 grosses inspirations (voir la technique des 5 S) et dès que vous vous sentirez prêt à faire face, lancez-vous, la crainte disparaîtra. Lorsque vous parlez avec timidité et manque de confiance, l’auditoire vous regarde ; lorsque vous parlez avec conviction, c’est votre message qui est regardé ! Aussi, le meilleur moyen de vaincre sa crainte est de se lancer à fond sans retenu dans votre intervention.

C’est pourquoi le premier message de Borden est de prendre un départ puissant. Lorsque vous prenez la parole, vous voulez une attention totale de la part de ceux qui vous écoutent et vous regardent, vous devez leur donner l’envie de boire vos mots. Voici l’exemple en deux temps donné par Richard Borden : « Le sujet dont on m’a demandé de vous parler est la réduction des accidents de la route… » Quel ennui ! Ne serait-ce pas plus efficace de commencer ainsi : « Quatre cent cinquante nouveaux cercueils ont été livrés à la ville jeudi dernier… » ? Oui, bien sur que la seconde option est beaucoup plus dynamique et entrainante ! Pour chaque formule, prenez donc simplement le temps de réagir comme n’importe quel auditeur vous écoutant, qui penserait en son for intérieur : « bon sang mais qu’est-ce que c’est chiant… »

En commençant de cette manière, avec un chiffre marquant par exemple, ou n’importe quelle autre technique d’introduction impactante, cela amène votre public à se demander « Pourquoi ? » (en anglais : Why Bring that Up?, ce qui veut dire de façon un peu plus subtile : pourquoi aborder cela ? Quel est l’enjeu ? ou plus vulgairement : oui et alors ? qu’est-ce qu’on en a à faire ?) Lorsque l’auditoire se pose une question, c’est en réalité souvent une bonne chose car cela veut dire que vous avez capté son attention, et donc qu’il daignera au moins écouter ce que vous direz ensuite… Ce qui nous amène à la prochaine étape.

Alors que le public vous écoute expliquer le pourquoi du comment, intervient le moment pendant lequel on vous criera « Comme par exemple ? » (en anglais : For Instance!), c’est-à-dire qu’on attend de vous quelque chose de plus concret, quelque chose qui nous ramène à une certaine réalité, soit pour prouver ou démontrer votre propos, soit pour mieux l’expliquer. A cette étape, il est nécessaire que vous donniez un exemple pertinent pour expliquer votre point. Vous pouvez même en donner deux ou trois, tant que vous restez simple et bref, sans vous perdre dans de trop longs et fastidieux développements…

Finalement, ceux qui vous écoutent finissent par hurler : « Et alors ? » (en anglais : So What?). C’est le moment de vous diriger vers un call-to-action, autrement dit votre solution ou recommandation finale, qui coïncidera également avec votre conclusion en délivrant ainsi le véritable message de votre intervention.

Pour que ce soit plus parlant, reprenons l’exemple donné par l’auteur dans son livre, en suivant les quatre étapes successives de questionnement :

Ho-Hum! = Quel ennui !

« Le mois dernier, à Chicago, un homme a refusé un million de dollars pour une invention qu’il avait mûrit pendant son temps libre. »

Cette introduction est percutante, car le montant de « 1 million » est en soit impressionnant pour la plupart des gens. Et beaucoup se demanderont alors comment on peut laisser filer une telle opportunité… A cela s’ajoute la curiosité de découvrir quelle peut bien être cette mystérieuse invention. Enfin, la proximité temporelle (le mois dernier, ça vient juste d’arriver !) et de proximité spatiale (c’était à Chicago, la ville juste à côté !) en font un événement d’une brulante actualité.

Why Bring that Up? = Pourquoi en parler ?

« Ce qui vous intéressera là-dedans est que cela vous confronte aux possibilités de votre temps libre. Ne vous êtes-vous jamais dit que la plupart des grands hommes étaient parvenus à l’œuvre de leur vie non au cours de leur travail, mais dans leur temps libre ? »

L’idée est simple, mais toute l’astuce réside dans le fait de la formuler sous forme de question. Le public est donc directement interpellé, amené à s’interroger sur lui-même, son propre temps, ses propres possibilités… En gros, c’est un peu comme si on posait au public une question du genre : pourriez-vous toucher un million de dollars en en vous organisant mieux au quotidien ? Ce qui, en filigrane, pose une question encore plus directe et percutante : voulez-vous savoir comment gagner 1 million de dollars ? Ou même : qui, parmi vous, voudrait gagner une telle somme ? (allez, levez la main…) Des questions auxquelles on répondrait difficilement par la négative, ce qui revient d’une certaine manière à utiliser la fameuse technique du Yes set.

For Instance! = Par exemple ?

A partir des éléments introductifs précédents, vous pouvez developper plusieurs façons. Les exemples peuvent être divers et variés. Pour prolonger, voici ce que Borden propose, pêle-mêle :

« Un poseur de rail exténué se penchait devant ses livres, tout juste illuminés de la lueur d’une bougie ou d’une cheminée, la journée finie, au lieu de ronfler et de regarder les étoiles comme ses camarades. »

« Un employé télégraphique, exploité et sous-payé, réduisait son sommeil de quelques heures pour, la nuit, concrétiser certains rêves en lesquels il croyait. Aujourd’hui, le monde entier bénéficie du travail de Thomas Edison. »

« L’instructeur d’une obscure université de la région riait avec ses collègues de cet homme qui passait son temps sur son appareil. Mais il a inventé le téléphone pendant son temps libre. » (dans cet exemple on parle de Alexander Graham Bell)

On aurait aussi pu évoquer Abraham Lincoln par exemple, qui devint un grand homme pendant son temps libre… Ce qu’il faut retenir, c’est que vos exemples doivent servir votre propos, en l’illustrant si possible par des faits réels, ce qui apparaitra alors comme une sorte de preuve factuelle de ce que vous avancez. Il est aussi possible de fournir des exemples fictifs purement illustratifs, mais ils produisent moins d’effet, ils sont surtout pertinent pour leur valeur explicative.

So What? = Et alors ?

« Messieurs, vous aussi avez du temps libre. Celui qui dit « Je ferais tant de superbes choses, si seulement j’en avais le temps !» ne ferait rien s’il avait tout le calendrier de libre. Il y a toujours du temps, du temps libre, dont chaque homme peut disposer. Utilisez-le ! »

L’appel à l’action est clair et direct, il sonne même comme une sorte de morale qui vient conclure à merveille ce petit discours… Alors la prochaine fois que l’on vous propose de présenter un discours à la dernière minute, vous aussi appliquer la méthode de Borden. Vous devez imaginer que votre auditoire dit successivement :

  1. « Quel ennui ! »
  2. « Pourquoi parler de cela ? »
  3. « Par exemple ? »
  4. « Et alors ? »

Et, en y pensant, c’est exactement ce que vous vous dites vous-même quand vous entendez quelqu’un qui prend la parole ! En suivant simplement ce cheminement, sans même vous en rendre compte, vous aurez formulé un discours personnalisé totalement dédié à votre public en un rien de temps. Car c’est bien cela le vrai secret de cette technique : il ne s’agit ni plus ni mois que de s’adapter à son public, en se mettant littéralement à sa place, ce qui constitue le premier principe de la rhétorique ! Continuez d’utiliser cette méthode à chaque opportunité, et en peu de temps vous vous rendrez compote avec étonnement que vous améliorerez votre capacité à improviser avec facilité déconcertante.

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Technique d’influence et PNL : comment utiliser des mots « hypnotiques »

La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) distingue un certain nombre de mots qui résonnent au plus profond de chacun d’entre nous. Cela peut être lié à la charge affective qu’ils ont pour nous, à leur connotation culturelle ou sociale, ou encore à leur sonorité. Ces mots sont dits hypnotiques… En général nous employons ce genre de mots pour décrire des choses très personnelles, intimes même, du moins qui nous émeuvent le plus. Il suffit de bien écouter pour déceler ces mots hypnotiques, propres à chaque personne.

Si ces mots sont propres à chacun, n’y a-t-il pas malgré tout quelques formules universelles, ou un moyen de les capter dans le vocabulaire de chacun ? Oui. Parmi tous ces mots hypnotiques, il en existe un qui déclenche généralement l’attention et une certaine dose de réconfort chez tout le monde : son prénom. En effet, quoi de plus personnel ? Employez le autant que possible et vous créerez ainsi un rapport de proximité qui facilitera vos échanges.

Quand vous entendez votre prénom, n’avez-vous pas le réflexe de vous retourner, de réagir ? Le simple fait qu’une personne emploie votre prénom, n’est-ce pas déjà là une forme de reconnaissance ? Si c’est une personne que vous ne connaissez pas encore très bien, ou même que vous venez juste de rencontrer, l’effet est encore plus fort. D’une certaine façon, c’est même flatteur de se dire que l’autre a retenu aussi vite notre prénom. C’est comme si vous comptiez déjà pour cette personne, comme si cette personne vous reconnaissait dans votre entière individualité…

Ne jamais prononcer le prénom d’une personne que vous côtoyez, c’est comme effacer progressivement une part de sa personnalité, comme gommer un peu de ce qu’elle est… Refuser d’utiliser le prénom des gens, c’est une façon de les rendre transparents, de les déshumaniser dans votre propre regard, et, petit à petit, dans leur propre regard.

Comment utiliser cette technique à votre tour ? C’est très simple. Prenons un exemple très concret : au lieu de commencer vos emails à Martine du service compta par « Bonjour, … » – adoptez plutôt « Bonjour Martine, … ». Idem lorsque vous saluez vos amis et relations, faites leur ce petit plaisir… dites leur prénom ! Sans en abuser, les gens que vous côtoyez souvent comme ceux que vous venez de rencontrer seront charmés par ce simple usage de leur prénom.

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