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Un conte d’origine camerounaise : l’oeil de l’éléphant…

Cette histoire nous vient du Cameroun. Elle parle d’un petit éléphant qui doit traverser une rivière : à mi-chemin, l’un de ses yeux se détache brusquement et tombe au fond de l’eau…

Affolé, l’éléphanteau se met à le chercher en s’agitant dans tous les sens. L’œil semble définitivement perdu. Mais tout autour, les poissons, les grenouilles, et même les oiseaux et tous les autres animaux lui crient : « Du calme Petit Éléphant ! Calme-toi ! »

Mais le petit éléphant totalement paniqué n’entend plus rien, s’affole de plus belle et remue plus vivement encore l’eau, la vase et la terre du fleuve… Sans trouver son oeil…

« Du calme ! Du calme ! », continuent de crier les autres.

L’éléphanteau finit par les entendre, accepte de s’immobiliser et se contente d’observer avec l’œil qu’il lui reste. Tout doucement, l’eau de la rivière entraîne la vase et la boue qu’il soulevait en pataugeant. progressivement, tout redevient clair, et, regardant entre ses pattes, il aperçoit l’autre œil au fond de l’eau. Il le ramasse alors avec sa trompe et le remet en place. Puis finit de traverser la rivière.

Que pouvons-nous retenir de cette histoire ?

Nous traversons tous des moments de panique ou de désespoir. Nous avons parfois l’impression d’avoir tout raté, tout perdu, qu’il est « trop tard », et pour tenter de sauver le peu qu’il nous reste nous nous mettons alors à nous agiter dans tous les sens, à faire n’importe quoi… Dans l’excitation, on ne fait pas grand chose de bon.

C’est précisément dans les moments de grandes tensions qu’il faut savoir se relâcher, agir calmement et posément, et laisser le temps aux choses de redevenir plus nettes, plus claires. Ce sont parfois nos propres emportements qui nous égarent, nous perdent, nous noient. Si vous êtes pris dans des sables mouvants, c’est en essayant de remuer pour vous en sortir que vous risquez de vous enfoncer davantage…

Quand nous perdons notre calme, nous perdons tout… Quand on se sent débordé, il faut savoir s’arrêter, accepter de prendre du temps alors qu’on a l’impression d’en perdre, regarder autour de soi, et bien souvent la solution apparaîtra d’elle-même.

C’est quand on pense ne plus avoir de temps du tout, qu’il faut justement prendre tout son temps !

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Une campagne sur le thème de la continuité ?

Tous nos hommes politiques ont toujours fait campagne sur le thème de la « rupture », du « changement », de la « politique autrement »… Mais le système est toujours le même, copinage, magouillage, petits mensonges et grandes déceptions. Et si…

Et si un jour un candidat aux présidentielles faisait campagne sur le thème du maintien, de la continuité, de la constance, de la discrétion ? Pas de coup d’éclat, pas trop d’ambition, à bas les fanfarons, plutôt le charme discret de l’humilité face au peuple, face à l’histoire, ne pas chercher à marquer son temps, à laisser son nom, simplement s’occuper des affaires publiques du mieux possible, prolonger les projets de son prédécesseur quel que soit son bord, éviter de tout remanier constamment, simplement avancer, lentement mais sûrement…

Plutôt que croire naïvement au changement tous les 5 ans, plutôt que croire qu’il suffit de changer de gouvernants ou de gouvernements pour changer vraiment les choses, pourquoi ne pas viser une réelle évolution à travers toute une génération ?

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Ce futur qui ne vient jamais…

Revolution de la mobilité, nouvelles urbanitées, smart city & cie… Des rêves fous dignes des films de science-fiction jaillissent a foison du petit monde des startupeurs. Mais ce futur tant désiré, rêvé, fantasmé, ne vient jamais. Au mieux semble-t-il tout juste pointer le bout de son nez, mais jamais plus. Des videos en images de synthèses font le buzz sur le web, des prototypes et des concept-cars excitent tous les geeks lors de salons high tech, mais curieusement ces éléments futuristes tant attendus ne font jamais irruption dans le quotidien. Ce quotidien qui reste un peu crasseux, démodé, contrôlé et contenu. En d’autres termes, les choses n’avancent pas, sauf au cinema. Et le meilleur exemple de cette stagnation généralisée est le suivant :

Au début des années 2000, une rumeur circulait sur une invention révolutionnaire, un nouveau type de véhicule qui allait transformer notre quotidien. Impossible de trouver quoi que ce soit sur internet ou dans les médias, seuls les grands patrons d’entreprises innovantes étaient au courant. Steve Jobs, sans vendre la mèche, avait carrément déclaré que des villes entières pourraient se construire autour de cette nouvelle méthode de transport

L’humanité, qui retenait son souffle depuis plusieurs mois, découvrit enfin, ébahie, en décembre 2001…le segway ! Dix ans plus tard, où en est-on ? De nouvelles organisations urbaines ont-elles vu le jour ? Où sont les progrès promis par cette technologie du futur ?

Le segway sert principalement d’affichage publicitaire ambulant, ou se voit limité à des visites guidées accompagnées. Il est encore trop peu utilisé par les personnes handicapées (pouvant se tenir debout et cherchant une alternative au fauteuil roulant). En Suisse, des associations de citoyens veulent carrément le faire interdire sur les trottoirs et dans les centres « piétons » ! On s’affole sur sa vitesse, sur ses risques de collision… La stupidité citoyenne dans toute sa splendeur. Et que l’ancien patron de la compagnie Jimi Heselden se soit lui-même tué en segway n’aide pas à son développement, incitant au contraire à légiférer, à limiter, à contrôler.

Près de 20 ans plus tard après son apparition, son prix reste de toute façon prohibitif pour la majorité des gens. Espérons que les bricoleurs pourront lui offrir un nouvel avenir, comme Petter Forsberg qui présente sur son blog son modèle fait maison pour trois fois rien.

En attendant, le hoverboard est devenu un jouet pour enfant, très apprécié par les petits et grands le temps de se faire quelques bleus avant de le ranger a la cave.

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Percer le sens caché des couleurs pour mieux communiquer

Cet article s’inspire du livre au titre très significatif : Astuces et Manipulation Mentales de Julien Labigne (éditions Alternatives). Dans ce livre l’auteur partage des tips et astuces vraiment efficaces, d’ordre neuro-scientifique et mental, pour mieux communiquer et mieux se vendre. On y trouve tout ce qui touche à l’utilisation de notre cerveau, des conseils pour mieux mémoriser mais aussi des techniques de ventes redoutables, soutenus par des exemples ou des études réalisées par des psychologues. Donc autant dire que ce livre est du 100% « Real Fact Checking ». La partie exposée sur les couleurs est fort intéressante.  Après avoir lu l’article très complet intitulé : Les couleurs : comprendre leur signification pour mieux les utiliser sur le web découvert sur Bosser en pyjama, un site web qui partage de nombreux tutoriels WordPress et sujets liés au web en général, nous voulions vous permettre d’affiner nos connaissances des couleurs dans le domaine de la communication – ou plutôt de la persuasion… À savoir, comment la couleur peut-elle impacter nos perceptions ?

Dans son livre, Julien Labigne annonce directement la couleur : il écrit noir sur blanc que les professionnels de la communication, graphiste ou marketing, peuvent influencer nos perceptions et notre psychologie par un juste choix d’utilisation des couleurs. En effet, si vous voyez un objet, vous êtes sûrement attiré par son utilité d’une part, mais vous allez aussi être captivé par ce qu’il dégage, son look, d’une manière générale. Et cela passe par la couleur qui joue un rôle bien particulier. Nous avions d’ailleurs évoqué l’importante du choix d’une couleur dominante pour se relooker en vue de construire un solide personal branding en tant que conférencier.

Les couleurs influencent nos sens

L’auteur nous présente de nombreux exemples qui nous font réfléchir sur nos croyances et perceptions. D’après une étude menée par le psychologue Nicolas Guéguen en 2003, un objet quelconque de même poids semble plus lourd si il est bleu foncé que si il est jaune clair. De même une boisson servie dans un verre de couleurs bleue ou verte semble plus rafraîchissante que si elle est servie dans un verre jaune ou rouge. En effet, cela s’explique par cette tendance à catégoriser les couleurs. Nous avons cette aptitude à ranger les couleurs en deux catégories distinctes avec les couleurs chaudes d’un côté et les couleurs froides de l’autre. Le Bleu et le Vert sont des couleurs froides car le Bleu représente l’eau, le froid, et le Vert la nature verdoyante, rafraîchissante. En ce qui concerne le Jaune, c’est inévitablement la couleur du soleil et le rouge celle du piment !

Nous pouvons décliner cet exemple avec les vêtements : les vêtements de couleur Bleue ou Verte seront à porter en été pour retrouver une sensation de fraîcheur. Mais de façon plus particulière, le Rouge dans l’habillement est indéniablement la couleur de la séduction. La vision d’une couleur chaude accélère le rythme cardiaque, ce qui fait monter légèrement la température du corps. Imaginez les films ou une femme parée d’une robe rouge et d’un rouge à lèvre irrésistible représentent la femme « fatale », la séductrice. Un autre exemple très explicite, un son émis dans une pièce avec des murs blancs est perçu plus fort que dans un pièce aux couleurs feutrées comme du violet ou du Bleu foncé. Le Blanc donne cette impression de vide…

Le Bleu : cette couleur qui appelle et qui détend

Le pouvoir apaisant de la couleur bleue
La couleur des océans nous inspire et nous détend naturellement…

Julien Labigne apporte deux exemples parlants, provenant deux études dont une intitulée « Optimizing letter design for donation request » de N. Kettlewell et L. Evans, effectuée en 1991, les deux psychologues ont constaté que les campagnes de dons par voie postale devaient être imprimées sur un papier Bleu, car cela augmente significativement le nombre de personnes qui donneront. La seconde étude menée par le professeur de marketing de Hong Kong, Gerald Gorn, intitulée « Waiting for the web: how screen colour affects time perception. », explique : « un fond bleu pour une page d’attente pendant un chargement sur un site web contribue à calmer l’utilisateur et lui faire percevoir un temps de chargement moins long. »

La couleur bleu a un étonnant pouvoir sur notre état d’esprit. Plus concrètement, c’est notre proximité avec l’eau qui agit sur notre psychologie. Le biologiste marin Wallace J. Nichols parle même d’un « esprit bleu » dans son dans son incroyable livre Blue Mind.

La symbolique des couleurs dans le monde

L’effet psychologique des couleurs est irréfutable, mais gardons en tête que ce ne sont que des idées et représentations culturelles. D’une culture à l’autre, les couleurs ne véhiculent pas les mêmes symboles. La symbolique des couleurs en occident est différent de celles d’autre culture. Dans l’article sur la signification des couleurs de Bosser en pyjama, est cité le livre L’étonnant pouvoir des couleurs de Jean-Gabriel Causse (Editions du Palio). Dans cet ouvrage, l’auteur compare la symbolique des couleurs dans le monde. Par exemple le Bleu, dans le monde entier évoque le froid, la tranquillité et la tristesse. En Occident, en particuliers, cette couleur s’associe au calme, à la paix, à l’introversion, à l’attirance. En Orient : à la fraîcheur et à la pureté. Au Japon, cette couleur évoque la méchanceté, la bassesse et le surnaturel, tandis qu’en Chine, le Bleu symbolise la sagesse et l’immortalité. De plus le Blanc, couleur portée pour les grandes cérémonies comme le mariage est associé au deuil dans certains pays orientaux. Il faut donc bien comprendre qu’une couleur qui s’applique ou agit sur une personne n’aura peut-être pas le même effet sur une autre. Toutefois, si les couleurs sont utilisées à bon escient, c’est à dire au bon endroit, au bon moment, et pour la bonne action, elles vont être d’une vraie valeur et d’un fort impact.

A lire pour aller plus loin :

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Comment paraître plus intelligent, plus puissant, plus poli, plus confiant…

Comment paraître plus intelligent, puissant, poli, confiant, et tout ça… simplement en articulant mieux et en jouant un peu avec la voix et les mots !

Les principes qui suivent ont notamment été développé par Patricia Fripp. Très compréhensibles et tout aussi simples à appliquer, essayez de les mettre en application lors de vos conversations avec des amis. Et lors de vos prochaines présentations, selon l’image que vous souhaitez dégager, vous pourrez facilement paraître soit plus intelligent, soit puissant, soit poli, soit confiant, ou tous les quatre à la fois !

Patricia Fripp a repris ces informations d’une conversation avec le docteur Carol Fleming, qui exerce en parallèle une activité de coach vocal. Après des années d’études et de pratique avec ses clients, voici ce qu’elle en retire :

Pour paraître plus intelligent

Il suffit de parler légèrement plus lentement afin de vous donner le temps de choisir judicieusement votre vocabulaire et de donner une impression de sérieux.

Les gens qui blablatent sont souvent pris pour inexpérimentés. Alors peu importe votre excitation à parler de tel sujet, rappelez-vous intérieurement de ralentir, que ce soit pendant une conversation ou lors d’une présentation. Et soyez sûr de sourire beaucoup, afin de ne pas paraître TROP sérieux.

Pour paraître plus puissant

Utilisez des phrases déclaratives simples. Dites ce que vous pensez et pensez ce que vous dites. Retirez toutes les conjonctions, tous les adjectifs et adverbes, particulièrement les superlatifs.

Les adjectifs et les adverbes sont des mots qui vous donnent plus d’information sur le nom. Joli, pauvre, vieux sont des adjectifs, et extrêmement ou incroyablement sont des exemples d’adverbes.

Ainsi au lieu de « L’éblouissante et joli jeune femme et son mari incroyablement pauvre marchaient sur la très ancienne route », vous devriez être plus direct et dire « La dame et son mari marchaient sur la route. » Remarquez que la seconde version a plus d’impact.

Pouvez-vous imaginer Martin Luther King dire « J’ai un incroyablement merveilleux rêve qui est inégalé dans ce monde… », se souviendrait-on encore du texte ?

Pour paraître plus poli

Ne répondais jamais à une question –même fermée- par un oui ou par un non. Ajoutez-y toujours une courte phrase d’explication. Par exemple, « Non, je ne l’ai pas vue » et « Oui, je connais Marie. » Cela vous rappelera certainement vos cours, à l’école, quand vous étiez petit. C’est plus utile dans une conversation, et ne le répétez pas à chaque phrase au risque de surjouer.

Pour mieux articuler

Faites un effort particulier de prononciation des mots, notamment au dernier son du mot, qui vous entraînera naturellement vers les suivants. Le problème vient souvent de notre paresse verbale, revenez-en au premier conseil et ralentissez le débit. Les hommes convaincants le sont d’une voix posée.

Un moyen d’avoir une voix posée et plus profonde est d’avoir le bout de la langue contre les dents du bas. En effet, plus la langue est en arrière plus la voix sera aiguë. Enfin, n’hésitez pas à beaucoup bouger les lèvres en les sortant lorsque vous parlez, la diction viendra rapidement. Voyez sur cette page Wikipedia des exercices de diction.

Pour paraître plus confiant

Redressez-vous ! Tenez-vous comme si vous aviez une couronne sur la tête. Tenez-vous comme si vous étiez un pantin tenu d’un fil à l’arrière de la tête. Inspirez à fond, vraiment à fond, et conservez votre position lorsque vous expirerez. Ne laissez pas vos bras et vos jambes faire des mouvements de côté lorsque vous bougez. Gardez genoux et coudes près de votre corps.

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Se libérer du regard de l’autre

Nous sommes souvent prisonniers de l’image que nous voulons renvoyer ou que nous pensons devoir renvoyer aux autres. Certains pratiquent telle ou telle activité, tel ou tel sport uniquement parce qu’ils pensent que ça donne d’eux une bonne image, « cool » ou « intellectuelle », « virile » ou « raffinée », « rebelle » ou « socialement acceptable », c’est selon, mais sans jamais y prendre de vrai plaisir.

De même pour les études, ou les filières scolaires : beaucoup font leur choix parce qu’ils sont attirés par telle école « prestigieuse », tel titre, tel statut, tel nom de métier – et non le métier en lui-même, sa réalité effective, les actes qu’il s’agit d’accomplir quotidiennement pour s’y maintenir.

Qu’est-ce qui guide vraiment nos choix ? Qu’est-ce qui dirige vraiment nos vies ? Notre volonté propre, ce que l’on sent en nous ? ou ce que l’on veut montrer de nous, l’image que l’on cherche à se construire dans le regard des autres, notre famille, nos amis, la société ? De qui sommes-nous les esclaves inconscients en pensant agir par nous-mêmes ?

Tant que l’on se sent bien dans le regard de l’autre, il est peu probable que l’on cherche a changer quoi que ce soit. Mais lorsque nous n’atteignons pas nos objectifs, lorsque nous avons le sentiment de ne plus pouvoir maintenir l’image que nous voulons donner, lorsqu’on finit par avoir l’impression de jouer un rôle qui ne nous correspond plus… on se met alors a subir le regard de l’autre comme une terrible pression, inacceptable, invivable…

Pour se libérer du regard de l’autre, il faut donc sortir de cette image artificielle que l’on essaye de donner de soi-même. Il faut se recentrer sur les vrais plaisirs que l’on éprouve, et ne plus du tout penser a l’image que l’on veut renvoyer, ou que l’on pense devoir renvoyer. Abandonner cette illusion est la première étape vers la libération. Le leader est un homme libéré, qui inspire lui-meme la liberté aux autres.

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Le leadership situationnel : se préoccuper de la tâche et des gens

Dans cet article nous allons parler des leaders de « petits groupes », afin de les distinguer des grands leaders politiques (rois, présidents, révolutionnaires, bâtisseurs de nation…). Le leader d’un parti politique est un leader de petit groupe tant que son parti est minoritaire ; il accède au statut de « grand » leader si une élection ou une nomination le propulse par exemple à un poste d’envergure ou à un niveau national.

Plusieurs petits groupes ne comptent qu’un seul leader, mais d’autres sont dirigés par plusieurs individus. Dans certains cas, le leader fait l’objet d’une nomination, alors que dans d’autres, il s’impose tout simplement de lui-même à mesure que le groupe évolue. Le véritable leader d’un parti politique n’est pas forcément son président ou secrétaire général… Comment s’affirme donc un leader ? Qu’est-ce qui fait qu’il est reconnu comme tel, comment émerge-t-il au sein d’un groupe donné ? Quelles sont les principales fonctions que doit accomplir un leader de groupe, et en quoi le leadership est-il avant tout situationnel ?

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Tout leader doit se préoccuper à la fois de mener à bien la tâche confiée à son groupe et de garantir la satisfaction de ses membres. C’est l’articulation entre ces deux dimensions, plaisir et devoir, qui détermine avant tout le style de leadership. Un leader obtient généralement les meilleurs résultats en se souciant aussi bien de la tâche que de la satisfaction des membres. A l’inverse, un groupe peut éprouver des difficultés lorsque son leader se concentre sur l’un de ces éléments et néglige l’autre. Tout l’art est donc d’équilibrer correctement les deux : accomplir collectivement la mission, et trouver individuellement une satisfaction dans cet accomplissement.

Le leadership situationnel repose sur l’idée que même si la tâche et les gens constituent deux préoccupations majeures, l’importance respective qu’il faut leur accorder varie d’une situation à une autre. Ainsi, dans certaines circonstances, on devra se focaliser sur les questions relatives à la tâche sans s’attarder à encourager les membres du groupe, ou à l’inverse chercher à motiver chaque membre en s’accordant certaines libertés concernant la réalisation de la tâche (délais, objectifs variables…).

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Au sein d’une association militant pour une cause bien spécifique, les membres ont surtout besoin d’un leader qui leur apporte l’information requise pour accomplir leur travail (données scientifiques, statistiques et cas pratiques justifiant leurs prises de position ou leur permettant d’avancer dans leur réflexion). Leur motivation dépend directement de leur adhésion à la cause défendue. En d’autres termes, ils sont capables d’assurer eux-mêmes leur motivation, et réclament donc peu « d’encouragement social ». Par contre, lorsque la cause est mal identifiée, que le programme est flou, que les moyens techniques pour réaliser la tâche semblent inexistants, la motivation finit par décroître et la situation peut requérir un leader qui met alors l’accent sur les besoins émotionnels des membres.

Pour bien diriger un groupe, il faut donc varier l’importance que l’on accorde à la tâche et aux personnes suivant la situation, d’où la « théorie situationnelle du leadership ». Les leaders de groupe qui réussissent le mieux sont flexibles et peuvent adapter leur style de leadership aux exigences particulières de la situation.

Par exemple, au sein d’un parti politique qui défend une ligne politique forte, on peut distinguer assez facilement deux groupes : les « idéologues » militants de la première heure convaincus du bien-fondé de leur engagement d’une part, et d’autre part à la fois les nouvelles recrues un peu hésitantes et les vieux briscards désabusés. Les premiers ont besoin d’être assignés à des tâches très concrètes, pas forcément stimulantes sur le plan du sens, par exemple : mettre sous pli des tracts… Les seconds ont surtout besoin de reconnaissance. L’art du leader est alors d’exploiter au mieux les potentialités de chacun en tenant compte de leurs attentes et besoins assumés ou non, avoués ou cachés.

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Leadership et rhétorique : affirmez votre position grâce à la maîtrise de votre « ethos »

L’image que vous donnez et les valeurs que vous communiquez font de vous une personne digne d’être écoutée. Tout n’est qu’apparence ! Il ne vous reste plus qu’à montrer de l’abnégation et de la sagesse pratique, et vous serez déjà largement au-dessus du lot. Ce n’est pas sorcier mais il faut y penser. Mais comment faire ? Je vous explique :

Cet article s’inscrit dans la voie de la rhétorique classique et montre de quelle manière vous pouvez convaincre un auditoire en vous basant sur votre personnalité. Pour être séduit, l’auditoire doit penser que vous possédez les attributs nobles de l’ethos, une chose qui ne signifie pas que vous les possédiez effectivement. En revanche si elles sont en vous mais que le public ne les remarque pas, c’est encore pire.

Comme vous pouvez le lire sur wikipedia, l’ethos (ou êthos, du grec ancien ễthos) est un mot grec qui signifie « le caractère habituel, la manière d’être, les habitudes d’une personne ». Pour l’art rhétorique, l’ethos correspond à l’image que le locuteur donne de lui-même à travers son discours. Il s’agit essentiellement pour lui d’établir sa crédibilité par la mise en scène explicite ou implicite (avec des marqueurs discursifs, métaphores) de qualités morales comme la vertu, la bienveillance ou la magnanimité. Par extension, tout acte (discursif ou non) qui contribue à rendre manifeste un tempérament ou des traits de caractère participe de l’ethos.

Rappelons que l’ethos est constitué du decorum (lire a ce sujet l’article : Leadership, pourquoi le « decorum » est indispensable à l’ethos), des valeurs, de la sagesse pratique et de l’abnégation. Si vous semblez hésiter au moment d’agir, vous ne serez pas suivi par votre public bien que vous partagiez leurs valeurs. Si vous ne montrez pas d’abnégation, vous prenez le risque de paraître malhonnête.

Qu’est-ce que la sagesse pratique ?

Vous possédez de la sagesse pratique lorsque votre auditoire a l’impression que vous savez comment prendre en main chaque problème, que vous avez les connaissances nécessaires pour parer l’imprévu. Mieux vaut être Sebastien Loeb qu’un moniteur d’auto-école, mieux vaut être Edison qu’Einstein, mieux vaut être Han Solo que Yoda. Vous suivez strictement les règles et les protocoles ? Félicitations, vous semblez ainsi manquer de sagesse pratique et cela peut vous faire paraître inintéressant.

Comment montrer de la sagesse pratique :

Exhibez vos expériences et vos qualifications : donnez des exemples de lieux où vous avez été, de comment c’était, des problèmes auxquels vous avez été confronté, des solutions que vous avez proposé et qui constituent une preuve de vos capacités. Parler d’expériences est plus efficace que de parler de vous.
Lors d’un débat sur les catastrophes naturelles :

– Agent d’assurance : nos études nous montrent qu’en cas de catastrophe, il faut faire confiance aux conseils des sociétés d’assurances

– Vous : ma maison a été détruite pendant la tempête Xynthia, je sais ce que c’est que faire face à l’imprévu quand vous n’avez plus rien

Sachez contourner les règles: si les règles ne s’appliquent pas, ne les appliquez pas non plus, à moins que cela ne soit contre les valeurs de votre auditoire. En d’autres termes si un protocole strict existe mais que la situation exige de prendre d’autres mesures le temps de résoudre le problème, montrez que vous osez le faire. Au moment où Indiana Jones fait face à un guerrier qui exhibe sa maîtrise du sabre, le héros sort un revolver et l’abat. Pas très fairplay, mais efficace. L’inconsistance est par ailleurs un bon outil de leadership, puisqu’il touche l’amateur de règles la garde baissée.

Empruntez la voix du milieu: dans toute décision, plusieurs positions peuvent être prises. En règle générale, la sagesse pratique demande de vous que vous soyez modéré, ni d’un extrême ni de l’autre ; trouvez une solution au milieu. C’est pourquoi les vice-présidents ou premiers ministres sont souvent bien plus modérés que les chefs d’Etat.

Qu’est-ce que l’abnégation ?

« Sûr de l’appui des Anciens Combattants que j’ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur. » Philippe Pétain, 17 juin 1940.

Le 3e et dernier élément classique de l’ethos est l’abnégation, le sacrifice de son propre intérêt. Autrement dit c’est le fait d’être désintéressé tout en se faisant apprécier de l’auditoire. L’objectif est ici de faire croire que vous n’avez aucun intérêt en jeu dans la situation pour laquelle vous prenez la parole. Vous pouvez donc au choix montrer que vous êtes entièrement objectif ou montrer votre sacrifice personnel tout en noblesse.

Comment montrer de l’abnégation :

Soyez réticent dans la conclusion : agissez comme si vous vous sentiez obligé de parvenir à cette conclusion malgré vos propres désirs. On doit penser de vous que vous avez cette opinion uniquement car vous avez été confronté à des preuves accablantes. Par exemple, montrez qu’il fut un temps pendant lequel vous partagiez l’autre opinion, mais que face aux faits et par pure logique, vous avez changé d’opinion. Vous pouvez ainsi changer le débat, partant des idées de principe pour arriver à des questions pratiques comme dans cet exemple :
– Je suis contre la peine de mort, le gouvernement ne devrait pas être dans le service mortuaire.
– Oui, moi aussi je suis contre la peine de mort, car il y a un risque d’exécuter une personne innocente. Mais maintenant que les tests ADN fiables sont extrêmement répandus, je suis convaincu que nous pourrions éviter ce problème.

Agissez comme si le choix que vous soutenez constitue une forme de sacrifice personnel :
Mon patron ne va sans doute pas me donner une promotion pour vous dire cela, mais j’ai toujours envie de faire des heures supplémentaires afin de terminer ce projet dont nous avons discuté. Il a simplement trop de potentiel pour le mettre au placard.

Ne tendez pas le bâton pour vous faire battre : si d’aventure vous êtes accusé de dire quelque chose que vous n’avez pas dit, il serait bon que votre ethos ne fasse pas croire au public que c’est tout à fait plausible. Puisqu’il était de notoriété publique que Marie-Antoinette vivait la vie de château et dilapidait les fonds publics, la rumeur selon laquelle elle aurait dit « Ils n’ont plus de pain ? Qu’ils mangent de la brioche ! » n’a eu aucune difficulté à être crue et répandue, car la reine elle souffrait d’un manque criant d’abnégation. Lorsque Hamlet suit le fantôme du roi, il manque de toute sagesse pratique. A l’inverse lorsque Bill Clinton mentit à propos de Monica Lewinsky, il a eu la chance de n’avoir pas de précédent. C’est pourquoi l’ethos est important, car il permet à votre auditoire de se laisser persuader.

Faites croire que vous n’utilisez aucune astuce : ne montrez pas trop d’assurance, donnez l’impression de douter de ce que vous avez à dire. Par exemple si vous êtes nerveux pendant une prise de parole, utilisez-le à votre profit en montrant cette faille au début puis au fur et à mesure de l’intervention, améliorez-vous et finissez avec panache. Bien-sûr certains d’entre vous penseront que le plus important c’est d’être soi-même et d’être naturel. C’est en effet un conseil que je pourrais donner, si nous étions tous naturellement parfaits à l’oral.

Utilisez un langage simple et clair : vos parents vous ont dit autrefois que les jeunes d’aujourd’hui manquent de plus en plus de vocabulaire et c’est certainement ce que vous direz à vos propres enfants. Mais dans l’intérêt de votre persuasion, retenez qu’un public fait plus confiance à une personne qui s’exprime simplement qu’à des personnes dont les envolées lyriques faites de mots savants sont incompréhensibles. Mais si vous souffrez de défauts de langage (langage trop courant pour une prise de parole en public), ne soyez pas vous-même pour autant.

Ne vous contentez pas de personnalité et de réputation, agissez : vous pouvez commencer à montrer votre ethos à tout moment grâce à ces moyens. Utilisez l’ethos à bon escient et vous verrez que vous serez récompensé par votre auditoire.

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Les fondements du leadership : on ne naît pas leader, on le devient…

On ne naît pas leader, on le devient. On ne s’autoproclame pas leader, on est reconnu comme tel par un groupe qui en exprime le besoin. Ce qui implique paradoxalement que l’ethos du leader est aussi fonction de sa communication. Ce ne sont pas tant ses véritables qualités que celles qu’on lui reconnaît qui confère au leader une autorité. Ce qui signifie qu’il n’est jamais exclu qu’un imposteur, un parfait comédien, endosse le rôle du leader et mène tant bien que mal le groupe dont il est dés lors responsable. A l’inverse, un homme de valeur peut souffrir d’un discrédit, perdre sa réputation pour de mauvaises raisons, parce qu’il n’aura pas su concilier action et communication.

Le leader se forme au prix d’un labeur exigeant, attendu de tous ceux qui veulent atteindre des objectifs et des buts qu’ils jugent dignes d’être poursuivis. Il s’agit d’avoir une vision, et agir pour qu’elle se réalise. Les hommes, lorsqu’ils se laissent conduire, ne cherchent pas seulement un rulership, un chef, un dirigeant, un « conducteur ». Encore veulent-ils savoir où ils se font conduire. Ils veulent aussi et surtout un visionnaire, qui leur laisse entrevoir un rêve vers lequel être porté.

Toutefois, la seule vision ne suffit pas, pas plus que la seule volonté d’agir ; encore faut-il avoir du courage et une grande confiance en soi, la confiance en la capacité et dans les effets de sa propre action. Le leader reconnu comme tel se voit donc surtout reconnues des compétences qui lui permettent de conduire de façon efficiente les peuples ou les organisations vers le succès. Nous voyons le paradoxe de la relation action/communication : c’est un peu le serpent qui se mord la queue. Parce que le leader est reconnu comme tel, on suppose qu’il sait comment diriger un groupe ou la société. Ce qui est bien évidemment impossible. Il n’existe aucun mode d’emploi pour gouverner les hommes. Ce qui compte, c’est que ceux-ci y croient, et donc que le leader lui-même y croit aussi, soit convaincu du bien-fondé de sa position et de son action. Par-delà la nécessité ou le caractère effectif du commandement, la question de la confiance en soi apparaît pr

Le leadership est un mélange de bravoure et d’humilité, d’audace et de capacité d’anticipation. La conduite des affaires publiques ou privées une capacité d’influencer de nombreuses personnes en leur offrant un but commun à poursuivre, une direction à prendre ensemble et de bonnes raisons qui les amènent à y adhérer en toute confiance. C’est ce qui est exigé du leadership, c’est ce qui est attendu du leader quand la mission lui est confiée – ou la nécessité imposée – de travailler à l’amélioration de la situation de tel ou tel groupe ou telle ou telle organisation, voire d’un pays tout entier.

Pour que le leadership soit effectif, pour que l’action du leader ait de l’effet, il doit avoir confiance en lui-même et inspirer confiance aux autres. Ceux qui se laissent diriger par lui doivent réellement avoir en confiance en ses capacités, la force de son caractère et le respect de l’éthique qui fonde son engagement.

Pour que cela soit, il convient qu’au commencement le leader lui-même se fasse confiance, ait un caractère à toute épreuve ainsi qu’une moralité qui rassure. Les personnes qui acceptent le leadership d’une autre doivent trouver en celle-ci une source d’inspiration pour la réflexion comme pour l’action, et percevoir sa foi (dans sa capacité à réaliser sa vision) comme étant inébranlable. Ceux que le leader inspire doivent juger ses décisions comme étant à la fois crédibles, justes et efficaces. Même s’il est difficile de définir la subtilité du leadership, il est facile de reconnaître un leader. A la manière de Saint Augustin qui déclarait : « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; si je cherche à l’expliquer à celui qui m’interroge, je ne le sais plus… », nous pourrions paraphraser de la sorte : « Qu’est-ce donc qu’un véritable leader ? »

Il y a bien sûr certains aspects qui relèvent de l’inné dans l’affirmation du leadership d’un individu, mais ce qui importe davantage est ce qui est en partie cultivé par l’expérience que l’épreuve de la vie impose. Ce qui fait d’un homme un leader n’a que peu à voir avec son statut, sa fonction ou ses diplômes : ce qui le qualifie, c’est son expérience de vie.

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