Toutes les Publications De Coach Eloquence

Les Français sont déçus… Oui, mais la faute aux Français !

Les Français sont déçus. Tous les sondages sur le moral des Français révèlent qu’ils n’ont plus confiance en la politique, ni confiance en eux. A vrai dire, crise politique et malaise social sont intimement liés. Les Français n’arrivent plus à communiquer entre eux.

Crise de la politique, ou crise de la communication ?

On parle de la crise politique en France, et plus largement en Europe. On se demande pourquoi les citoyens se méfient du pouvoir, cherchent à défier l’autorité. On se demande pourquoi plus personne ne croie ni n’écoute les politiques. On oublie que les politiques ne savent plus parler, ne savent plus faire rêver. Quitte à jouer un jeu de dupes, les politiques ne savent même plus comment duper…

Nombreux sont ceux qui suivent certaines personnalités parce qu’elles ont du charisme, avant même de bien comprendre tout ce qu’elles racontent. Pourquoi la communication de nos dirigeants est-elle si déplorable ? Parce qu’elle est négligée. La mode de la communication a attiré des charlatans de tout horizon, des coachs et des gourous qui pensent d’abord à se vendre au maximum plutôt qu’à réellement aider leurs clients. D’ailleurs, ils parlent bien de « clients » et non de leurs « élèves », ce qui est suffisamment révélateur de leur état d’esprit.

On parle du malaise social en occident. De la consommation grandissante d’anti-dépresseurs. De consultations chez toutes sortes de psy, de coachs, de gourous… On oublie que les principales aptitudes sociales se développent dès la plus tendre enfance, dès la maternelle, dès l’école, puis au cours des études. Et que ce sont ces aptitudes à la communication qui pourraient faire que les gens deviennent des citoyens impliqués, qui pourraient s’engager dans un véritable échange démocratique avec leurs dirigeants. Ainsi, une meilleure formation à la communication dès la maternelle permettrait de résoudre en partie la crise actuelle du politique…

La crise de l’éducation, et la crise sociale

On parle du déclin de l’université en France. On se demande si plus d’argent pour l’éducation serait la solution. On oublie que les profs ne sont pas seulement mal formés, ou peu motivés, mais que les méthodes d’enseignement elles-mêmes rendent les cours ennuyants et peu stimulants pour les étudiants.

Le malaise social que nous vivons depuis plus de vingt ans provient autant de la difficulté des citoyens à tisser de nouveaux liens que de leurs représentants et leur incapacité à communiquer efficacement. Les citoyens ne savent plus se parler, les hommes politiques ne savent plus leur parler. Il faut reconstruire la parole politique, il
Réhabiliter la figure du leader charismatique, développer une nouvelle rhétorique pour former les leaders de demain.

Notre génération est malade du numérique, des portables, d’Internet. Nous sommes tous malades de ces nouveaux moyens technologiques qui prétendent nous faire mieux communiquer les uns les autres mais qui appauvrissent le dialogue, nous enferment chacun dans notre bulle et finissent par nous diviser.

Pour une éducation à la communication

On parle à tout va de communication. Mais pas de l’art oratoire ou de la rhétorique dans ce qu’il y a de fondamental. On parle de communication numérique, de media training, de réseaux sociaux… Mais il nous faut revenir à la communication dans ce qu’elle a de profondément humain.

L’art oratoire est un art difficile, très important pour former de futurs citoyens à l’aise dans la discussion et le débat, à l’aise entre eux… Pourtant, l’art oratoire est aussi l’art le moins étudié, et le moins bien enseigné.

Le problème à l’oral semble être un problème typiquement français. Dans la plupart des pays européens, en Espagne ou en Grèce par exemple, ou dans la tradition anglo-saxonne, l’exposé oral est le mode principal de contrôle des connaissances. Il y a assez peu de dissertations, beaucoup moins qu’en France en tout cas. Tandis que notre système éducatif français repose majoritairement sur l’écrit.

Il faut mettre en place des cours d’expression orale, des programmes d’art oratoire à l’école et à l’université, voilà le moyen de reconstruire la parole politique par une meilleure éducation, tout en donnant à chaque citoyen les moyens de s’engager en politique, en tant que militant et peut-être un jour de représentant.

Les idées dirigent le monde, mais qui dirige les idées ?

Une idée juste ou bonne ne convainc pas le monde par la simple preuve de son bien-fondé. On n’adhère pas à une idée parce que la vérité en est démontrée, mais parce qu’on adhère d’abord à la façon dont cette idée est présentée. Nombreux sont ceux qui peuvent suivre certaines personnes parce qu’elles ont du charisme, avant même de bien comprendre tout ce qu’elles racontent.

Ce sont les idées qui dirigent le monde. Mais les idées n’existent pas toutes seules : encore faut-il les exprimer, les incarner, les communiquer au plus grand nombre de personnes possible. Et pour cela, rien ne remplacera les individus en chair et en os qui en parlent avec passion, qui font vibrer les cœurs et occupent les esprits.

Le monde de demain se construira par la force de la parole politique, et c’est par l’éducation à la parole que se reconstruira une forte parole politique.

Partagez sur vos réseaux

Rencontre avec Krystin Vesterälen, conteuse

Krystin Vesterälen aborde la littérature sous des facettes parfois peu connues. En tant que conteuse, elle fait (re)vivre les grands textes à travers une parole vivante. Elle nous entraîne dans des mondes magiques et féeriques par le seul pouvoir de la voix et des mots.

Krystin raconte par exemple les grands récits de la littérature gréco-latine et médiévale, et a publié un superbe et envoûtant livre-réflexion sur l’Odyssée d’après Homère. Nous avons eu le plaisir de réaliser avec elle une interview très inspirante, dans laquelle elle nous transmet sa passion du conte, de l’oralité, et nous en dit davantage sur l’Odyssée

Pourquoi et comment devient-on conteur ?

Krystin Vesterälen : Les pourquoi et les comment sont toujours très difficiles comme questions. Car ces questions nous forcent à entrer en nous, à nous poser ces questions. Pour ma part, je ne pense pas que les réponses me conviendraient car je suis toujours à leur recherche. Dans l’absolu, je dirais par goût des histoires, de l’imaginaire, des autres. Mais il y a tellement d’autres réponses comme le choix de la transmission orale, du mot, de la parole. Il y a aussi le plaisir de voir les autres sourire et vivre l’histoire…

[amazon_link asins=’B00B1T5CGQ,B00ZC9EDIO,2343110565′ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’9f31f08c-95a2-11e7-8e0b-5de209d75520′]

Qu’est-ce qu’un conte ?

K.V. : Le conte est une histoire merveilleuse qui fait appel à notre imaginaire. Contrairement aux idées reçues, le conte n’est pas pour les enfants. Il raconte les histoires d’hommes et de femmes. Dans nos sociétés, il est considéré comme art populaire entrant dans le folklore, les us et coutumes d’une région, d’un pays, d’une culture.

Le conte a ses propres codes, son univers qui lui est propre, son langage, son temps (éphémère), sa monnaie (le sourire, les yeux écarquillés…). C’est un pays imaginaire où tous peuvent vivre, le temps du conte, s’ils s’y autorisent. Car le conte n’est pas autoritaire, despote. Il n’accueille en son sein que celles et ceux qui y viennent. Et cependant le conte, tout au cours de l’humanité à été manipulé, censuré, mis au banc de… mis « à la sauce de »… pour manipuler les esprits.

Pourtant combien d’entre nous n’ont pas trouvé une clé, une solution grâce à cette magie. Il est aussi considéré comme un art, mais alors là, on ne peut plus mineur, car ne demandant pas d’éléments techniques extérieurs (lumières, costumes, mises en scène…). Chacun fait son propre film dans sa tête. Il s’agit d’écoute. Mais là encore, est-on encore capable d’écouter !

[amazon_link asins=’2253061204,2848354240,B01MTY1IPR’ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’b2bf2065-95a2-11e7-9122-eb536d08ba1a’]

Quel est la place du conte aujourd’hui ?

K.V. : Les contes et toutes les histoires vivent aussi par d’autres médias. Et c’est une chance car cela permet une grande diversité de regards sur cette transmission, l’autorisation de laisser partir son imaginaire. Par cela tous les médias sont des transmetteurs aussi. Et tant pis si mes paroles choquent outrageusement les conteurs ! L’oralité existera toujours car elle fait partie de l’homme. Mais savoir que les contes, les récits, les légendes… continuent à faire leur œuvre dans d’autres modes d’expression (multimédia, peinture, sculpture, photo, bd, musique, opéra, comédie musicale, etc.) me réjouit car elles seront toujours la passerelle entre le traditionnel et le contemporain, entre les hommes quel que soit l’âge, la culture, la langue, le statut social…

[amazon_link asins=’B06VXRR2C2,2747019268,2081293927′ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’041655f7-95a3-11e7-8021-3f092cad47f5′]

Ce mode de communication n’est donc pas dépassé par rapport à internet, au cinéma.. ?

K.V. : Le conte et toutes les histoires véhiculent les idées des hommes d’avant, du présent et du futur (quand le futur sera présent et ensuite passé). Le conte et les histoires nous permettent de vivre avec de temps en temps un sourire, un rire. Car cela nous est utile voire nécessaire ! Ce sont des références culturelles et personnelles. Cela nous est utile à la vie et à la création de notre histoire propre et à celle de l’humanité. Je ne parlerais donc pas de communication mais de lien, de passerelle entre tous quel que soit le mode d’expression utilisé. Bien entendu, j’aime aussi parler du respect de l’histoire, l’essence même.

[amazon_link asins=’2704012822,2226208607,2020020432′ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’d8018bc7-95a2-11e7-9adc-ab9ee8241f5d’]

L’Odyssée est-elle un conte ?

K.V. : L’Odyssée est un récit épique, une épopée si vous voulez. L’Odyssée vient de « Odysseus », le nom grec du héros, que l’on connaît mieux sous son nom latin « Ulysse »… Odyssée, pour nous, signifie voyage. Et c’est un voyage. Tous les héros grecs, rentrant chez eux, avaient leur odyssée. Une seule nous est parvenue. Il y a aussi une autre odyssée : L’Enéide de Virgile qui raconte le départ d’Enée, prince troyen, avec son peuple, après la chute de la ville.

[amazon_link asins=’2226255303,221109807X,2745973312′ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’10c456cc-95a3-11e7-8abc-93e457b921be’]

Comment l’Odyssée se contait-elle ?

K.V. : Je pense qu’il fallait une énorme énergie. Car, n’oublions pas, que ce récit se déroulait aux temps des Dieux. Et une déité, une divinité, un immortel … n’est pas comme nous. Il n’est pas un pote, un copain. C’est un être à part qu’il faut chercher en soi. D’où l’acquisition, au fur à mesure, du souffle épique. Homère, l’aède ou le groupe d’aèdes, psalmodiait le récit, les phrases étaient modulées par le rythme des battements du cœur, par les mains qui touchaient la lyre.

[amazon_link asins=’B06XQHKG2C,2010009118,2211072003′ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’ed200ac3-95a2-11e7-ab2f-bbc739d76826′]

Une certaine dimension de l’Odyssée s’est-elle perdue avec le temps ?

K.V. : Quand je lis la BD de Lob et Pichard qui ont repris l’Odyssée où l’Olympe est dépeinte comme une assemblée d’extraterrestres munis de technologies modernes… je trouve cela extraordinaire et merveilleux ! Pour tous ceux qui trouvent le récit rébarbatif à la lecture, celui-ci est créatif et actuel. Comme quoi l’Odyssée se retrouve aussi dans la modernité. Je ne vous parle pas du « Ulysse de James Joyce », une odyssée contemporaine, irlandaise où vous retrouvez tous les épisodes et les ambiances du récit antique. Et que dire alors du «Des aventures de Télémaque de Fénélon » : un récit basé sur la vie du fils d’Ulysse. Louis Aragon, Jean Giono y ont aussi porté leur regard et leur imagination…

Krystin-Vesteralen

Partagez sur vos réseaux

La CNV : entre bienveillance virtuelle et hypocrisie réelle…

Connaissez-vous la « CNV » ? Trois lettres qui ont connu un certain succes dans le monde du developpement personnel, et qui renvoient a Communication Non Violente. Ca vous parle ? Et si je pose la question : bienveillance virtuelle ou hypocrisie réelle ?

Alors, vous connaissez la communication bienveillante et non violente ? Personnellement, je n’y vois aucun inconvénient, bien au contraire, sauf qu’à ma connaissance, les personnes qui la pratiquent et la diffusent continuent d’avoir les mêmes emmerdes avec les autres que vous et moi… Ahah…

Pourquoi ? Parce qu’ils ont la fâcheuse habitude de confondre sincérité et honnêteté. Quelle est la différence ? Laissez-moi vous expliquer…

Sincérité, ça vient du latin sinceritas qui signifie « pureté », alors qu’honnêteté veut dire « honorable », c’est-à-dire « avoir l’air de quelqu’un de bien ».

Après avoir observé et testé les techniques de reformulation de la communication non violente, je me suis aperçu qu’on ne dit pas toujours la vérité à l’autre. On n’est pas toujours parfaitement sincère avec lui en se refusant à lui dire « merde » ou « va te faire foutre » alors que c’est tout ce qu’il mérite quelquefois…

Encore un « détour communicationnel » qui nous éloigne de nos semblables, et cela au nom même d’une meilleure communication qui se veut bienveillante et non violente !

Lire aussi : Ma petite méthode pour assainir ma communication (et recréer des liens plus vrais) !
Je ne sais pas pour vous, mais moi, quand un adepte de la communication non violente avec qui je m’engueule me la fais version « Hum, je vois que tu es en colère… », j’ai vraiment envie de lui mettre mon poing dans la figure…

Bref, je defends bien sur l’aspect non violent, je defends meme l’idee de simplement vouloir mieux communiquer, mais je crois qu’il est parfois sage de ne pas etouffer certaines pulsions ou emotions au fond de nous, je crois au contraire qu’il faut parfois laisser s’exprimer une certaine violence, toute relative cependant : une violence qui consiste a dire reellement ce que l’on pense, quitte a enfreindre certaines regeles elementaires de politesse ou de bienseance… Qu’en pensez-vous ? (repondez-moi sur twitter @CoachEloquence !)

Lire aussi : 8 principes pour rester authentique dans votre communication

Partagez sur vos réseaux

Triple couac : les paroles brouillées de Vladimir Poutine sur les femmes

Le mercredi 4 juin 2014, Poutine répondait aux questions de Jean-Pierre Elkabbach et Gilles Bouleau dans une interview diffusée simultanément sur TF1, dans le JT de 20h, et Europe 1. C’était la première fois depuis le début de la crise en Ukraine que Poutine s’exprimait dans les médias occidentaux.

[amazon_link asins=’2758701677,2234081203,2356874348,2228915386,2253194441,2955290033,226205164X’ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’4083f9ad-0fa9-11e7-8354-6500ec5de96a’]

Comme le rapporte Jean-Pierre Elkabbach, cet entretien était « tout à fait libre » : « ni Poutine, ni son entourage n’ont cherché à connaître les thèmes » des questions à l’avance. Ce qui peut sembler « surprenant », ajoute-t-il, en comparaison des entrevues très cadrées et préparées de nos responsables politiques. Bien sûr, Poutine maîtrise ses sujets, mais il improvise : tout dérapage est donc possible. C’est en tout cas ce que guettent nombre de commentateurs dans cette entrevue sous haute tension.

Et ça tombe bien ! A la quatorzième minute de l’entretien, la traduction simultanée double la voix de Poutine en lui faisant dire :

« Il est préférable de ne pas débattre avec les femmes. »

Ce court extrait complètement sorti de son contexte commence alors à tourner en boucle sur BFMTV, et à animer plateaux télé et autres tables rondes où éditorialistes, chroniqueurs et analystes n’en peuvent plus de se mettre en émoi, de s’indigner, de fustiger cet affreux machisme, d’y voir là une nouvelle provocation éhontée…

Attendez. Qu’a dit Poutine exactement ? A propos de quoi ?

[amazon_link asins=’2296059368,291555224X,B01LZD3AYS’ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’2b9c1b62-0fa9-11e7-9ff5-57cca74dddd3′]

Il s’agit d’une interview : à quelle question préalable ces paroles font-elles donc suite ? Poutine répond à Gilles Bouleau, qui rapporte les propos d’Hilary Clinton :

« Monsieur le Président, il est heureux d’une certaine manière que vous ayez à faire le 6 juin à Barak Obama. Si vous aviez à faire avec Hilary Clinton les choses tourneraient peut-être mal, elle a dit il y a quelques jours que ce que faisait la Russie en ce moment en Europe centrale ressemblait à ce qu’Hitler faisait dans les années 30. Vous avez pris ça comme une injure suprême, en tant que citoyen et Président Russe ? »

Bon. Que répondre à quelqu’un qui vous traite à demi-mot de nazi ? Pas grand-chose. Il est préférable d’éviter la discussion, tout simplement. Et pourtant… Qu’Hilary compare Poutine avec Hitler, ça passe. Mais que Poutine déclare ne pas vouloir discuter avec une femme qui l’insulte, ça ne passe pas. Premier couac.

Toutefois, nous réagissons-là à la traduction prêtée aux mots de Poutine. Que dit-il vraiment, dans sa propre langue ? Voici la retranscription de la phrase exacte prononcée par Poutine :

« С женщинами лучше не спорить и лучше не вступать с ними в пререкания. »

Traduction : le mot litigieux « спорить » (prononcez « Sporite ») signifie discuter, débattre, mais aussi disputer. Tandis que le premier sens semble s’imposer, certaines sources indiquent d’autres choix de traduction.

Pourtant, juste après ce terme équivoque, Poutine utilise l’expression « вступать … в пререкания » (prononcez « Vstoupate V Prepekania »), qui veut dire entrer dans un conflit, et bien synonyme de… se disputer. Pas d’ambiguïté. Deuxième couac.

La teneur de l’échange s’éclaircit : là où Poutine explique qu’il préfère éviter un conflit personnel, nous percevons une nouvelle provocation.

Si Poutine a accepté cette interview, c’est précisément pour reconstruire son image salement détériorée dans nos médias. Et tenter d’apaiser les tensions qui montent inévitablement. Mais nous avons tant de mal à concevoir un Poutine pacifique que nous cherchons dans ses propos ou son attitude tout élément confortant l’image belliciste que les médias nous ont amené à nous forger. Tandis qu’il s’efforce de ne pas mettre d’huile sur le feu, nous avons l’impression qu’il y déverse ses oléoducs. Troisième couac.

Loin d’être anecdotique, le fait de nous être focalisés sur cette petite phrase (sur 30mn d’interview…) révèle à quel point les médias façonnent l’image que nous nous faisons de certaines personnalités, conditionnant par-là l’opinion portée sur leurs actions. Bien souvent au détriment d’une réflexion plus profonde sur les fondements des dites actions. Couac couac couac.

Vladimir Poutine : Il est préférable de ne pas débattre avec les femmes

[amazon_link asins=’272981440X,2754072527,2729887342,2035916119,2842592182′ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’1d0a66ce-0fa9-11e7-b5c0-5f3b93e50f9a’]

Partagez sur vos réseaux

Le projet « Salon public » au Mexique : une idée en béton !

Deux jeunes architectes mexicains veulent résoudre la « crise de communication » typique des villes modernes, avec de vieux fauteuils et du béton !

Leur projet, intitulé « Salon public », a été présenté début février 2014 à Mexico. Le principe : les deux architectes César López-Negrete et Alejandro D’Acosta récupèrent de vieux canapés dans les brocantes ou les décharges et les coulent ensuite dans le béton… Puis disposent leurs « salons extérieurs » un peu partout dans la capitale mexicaine.

Les deux concepteurs du projet s’enthousiasment : « les passants qui s’arrêtent dans nos ‘salons publics’ construisent une nouvelle dynamique, ils font des rencontrent et évoquent de nouvelles idées, tout ça au milieu du chaos des rues de Mexico… »

Source (et photos) : http://www.yorokobu.es/se-buscan-sofas-para-salvar-la-condicion-humana/

[amazon_link asins=’B00WS5RBN4,2212555806,1024200973,2707319821,2253061204,2360800639′ template=’ProductCarousel’ store=’panier-21′ marketplace=’FR’ link_id=’e5894ac5-11a7-11e7-ae61-2fc4821f535d’]

Partagez sur vos réseaux

Jacques Cheminade victime d’attaques ad hominem

Les mercredi 11 et jeudi 12 avril 2012 au soir, France 2 a proposé deux émissions « Des Paroles et Des Actes (DPDA) – spécial ».

« Spécial » car en effet le format est plutôt inédit pour une émission politique :

Les dix candidats à la présidentielle ont participé à l’une ou l’autre des émissions, chacune d’entre elles comprenant cinq grands oraux d’environ un quart d’heure (16mn 34s exactement). A noter que Hollande et Sarkozy n’étaient pas invités le même jour…

Habituellement, les émissions politiques qui rassemblent plusieurs candidats sur un même plateau consistent en des débats, où se confrontent donc les représentants de partis opposés. Ici la formule est différente. Comme le souligne Thierry Thuillier, directeur de l’information de France Télévisions : « Il s’agit bien d’une émission qui va voir les candidats sur un même plateau, mais pas au même moment, donc sans débat ».

Sans débat… Sans débat, vraiment ? En réalité, si les candidats ne sont pas amenés à débattre entre eux, ils font face à un « jury » de deux à quatre journalistes qui les interrogent sans relâche… et qui se révèlent parfois bien plus agressifs et virulents que leurs opposants déclarés !

Plusieurs de ces « interviews-débats » ont carrément tourné à la confrontation. Certaines semblaient même construites autour d’une grosse, d’une énorme, d’une monstrueuse attaque ad hominem.

Petite parenthèse explicative. L’attaque ad hominem correspond au « stratagème n° 16 » dans L’art d’avoir toujours raison de Schopenhauer. Voici ce qu’en dit le philosophe allemand :

« Quand l’adversaire fait une affirmation, nous devons chercher à savoir si elle n’est pas d’une certaine façon, et ne serait-ce qu’en apparence, en contradiction avec quelque chose qu’il a dit ou admis auparavant, ou avec les principes d’une école ou d’une secte dont il a fait l’éloge, ou avec les actes des adeptes de cette secte, qu’ils soient sincères ou non, ou avec ses propres faits et gestes. »

Exemple : Jean-Luc Mélenchon, qui aime faire référence à Georges Marchais, est sommé de s’expliquer sur les propos jugés xénophobes de ce dernier (14:18 de cette vidéo, dans la même émission DPDA)… Est-ce vraiment loyal de la part des journalistes, et surtout pertinent d’attaquer Mélenchon en visant une contradiction (ou un accord sournois) entre ses propos et ceux tenus par un tout autre homme que lui plus de trente ans auparavant ?

Mais l’exemple le plus frappant de ce genre d’attaque au cours des deux émissions DPDA a lieu lors du passage de Jacques Cheminade. Visionnez la vidéo ci-dessus et soyez particulièrement attentif à partir de la quinzième minute :

Évoquant les sources d’inspiration du candidat, le journaliste Fabien Namias se met à brosser un inquiétant portrait de Lyndon LaRouche en complotiste fou furieux, repris de justice et ancien membre du Ku Klux Klan, rien que ça. Comment peut-on faire référence à un tel malade, et même revendiquer une forme d’affiliation ?

Cheminade recentre alors le débat, en limitant l’héritage qu’il doit à LaRouche, concernant notamment son analyse du système économique (15:54). Mais ces propos là n’intéressent pas les journalistes, qui préfèrent parler des théories du complot entourant le 11 septembre. Est alors cité Thierry Meyssan, connu pour ses théories fumeuses, et présenté en tant qu’ami de Cheminade (17:26). Puis, sans transition aucune : projection d’un montage photo confectionné par LaRouche représentant Barack Obama avec la petite moustache de Hitler (18:55) ! Et bam !

Comme le fait remarquer Cheminade, les journalistes ont vraiment « mis le paquet »

Pourtant, sa défense ne pouvait être plus claire, et ce dès le début. Cheminade reprend la formule de Laurent Fabius à propos de François Mitterrand : « Lui c’est lui, et moi c’est moi » (15:45).

En effet, peu importe les liens d’affiliation, les références ou l’admiration portée à un mentor. Une idée vraie n’en demeure pas moins vraie même si vous la défendez pour de mauvaises raisons, et encore moins si vous avez simplement de mauvaises fréquentations ! Pour le dire autrement (sous forme de théorème) : la valeur d’une idée ne dépend pas des contradictions propres aux personnes qui la défendent, et une idée défendue par l’une d’elles ne dépend pas des autres. LaRouche peut donc bien faire ou penser ce qu’il veut, cela n’altère en rien les idées de Cheminade, qui devraient être examinées indépendamment.

Les attaques ad hominem sont injustes et déloyales. Elles sont surtout inutiles car elles n’apportent rien de fondamental au débat. Elles sont même dangereuses car elles disqualifient certaines idées pour de mauvaises raisons. Que de telles attaques soient utilisées entre adversaires politiques, après tout, c’est le jeu ! Mais que les journalistes en fassent eux-mêmes le cœur de leur interview, c’est… nul.

Cette série d’émissions DPDA était vraiment… nulle.

Partagez sur vos réseaux

Mélenchon fait de l’anti-jeu sur France 2 !

Hier soir sur France 2 (jeudi 12 avril 2012), Jean-Luc Mélenchon répondait aux questions de plusieurs journalistes et chroniqueurs dans le cadre de l’émission Des Paroles et des Actes (DPDA).

Mélenchon est considéré par nombre d’analystes politiques comme le meilleur orateur de la campagne présidentielle. Il révèle ici une grande maîtrise tactique du débat, notamment en ce qui concerne sa gestion du temps :

En période électorale, le temps de parole de chaque candidat est limité et strictement contrôlé par le CSA. Mais si cela veut donc dire qu’un candidat ne peut s’exprimer à la télé aussi longtemps qu’il le voudrait, cela implique aussi, à l’inverse, que le journaliste ne peut lui non plus questionner le candidat comme il le voudrait, n’ayant le temps d’approfondir tel ou tel sujet lors d’une interview.

Ce double effet de la règle du temps de parole permet ainsi aux candidats les plus rusés de l’utiliser à leur avantage – en repoussant par exemple certaines questions !

Lors de leur passage dans l’émission DPDA, les candidats ont en effet sous les yeux un chronomètre qui décompte à la seconde près leur temps de parole (16mn 34s !). Pour la plupart, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage afin de dire le plus de choses possible avant la fin du compte à rebours. Pour Mélenchon, c’est l’art de jouer avec les limites lorsqu’il pressant une question embarrassante…

Allez directement à la fin de la vidéo, c’est là que tout se joue. Alors que Pujadas rappelle qu’il reste seulement « 1 minute 45 » (vers la vingt-deuxième minute de la vidéo, 22:19), il annonce en suivant une, puis trois nouvelles questions. Oui, il invite Mélenchon à répondre à 3 questions en moins de 2 minutes ! Autant dire mission impossible quand on voit la tendance des hommes politiques à palabrer.

S’ensuit un échange plus ou moins intéressant sur la notion de richesse. Mélenchon est très à l’aise. Il prend même à parti Pujadas en l’interrogeant sur son salaire. Celui-ci, manifestement troublé – et peut-être un peu géné -, tente de faire diversion et de passer au sujet suivant en agitant subitement son épée de Damoclès temporelle : « 30 secondes ! » (24:30). Mélenchon réagit aussitôt par une nouvelle apostrophe : « Vous ne trouvez pas que c’est déjà beaucoup, 30 000 euros par mois ?! » Pujadas rappelle alors que « d’ordinaire, c’est [lui] qui pose les questions ». Sans effet. Peu importe que le chrono ne cesse de tourner, Mélenchon continue sur sa lancée ! Tant et si bien que lorsque Fabien Namias intervient, il ne reste que… 10 secondes.

Situation face à laquelle Mélenchon déclare, avant même que la question ne soit posée : « Je refuse de répondre en 10 secondes ». Il a toutefois pu entendre qu’il s’agissait d’une question de géopolitique portant sur Cuba, sujet sensible s’il en est…

Mélenchon a donc très bien utilisé son temps de parole en étirant autant que possible l’un des derniers sujets sur lequel il était interrogé, et sur lequel il était très à l’aise, tout en repoussant par là même d’éventuelles questions supplémentaires sur des sujets peut-être plus délicats. Autant rester accroché à ce que l’on connaît, plutôt que risquer de tomber sur ce que l’on ne connaît pas. En sport, cette tactique a un nom : anti-jeu. On parle d’anti-jeu lorsqu’une équipe, menant au score, ou un joueur tente de gagner du temps en ralentissant le jeu ou en faisant durer au maximum les séquences d’arrêt de jeu (voir la définition dans ce lexique du football).

Si Mélenchon avait pu prolonger son petit jeu avec Pujadas, cela lui aurait évité d’avoir à déclarer (même à juste titre) qu’il ne peut répondre à cette deuxième et dernière question, donnant alors l’impression qu’il est en train de se défiler… Toutefois, la troisième question que Pujadas avait annoncée, elle, est complètement zappée (et en même temps les difficultés qu’elle aurait pu présenter, on ne saura jamais).

…Mais, tour de force ultime de ce rhéteur de talent : il utilise tout de même ses 7 dernières secondes au chrono et conclut en menaçant les Etats-Unis d’Amérique, se plaçant ainsi face à plus puissant que lui dans une posture de défi héroïque !

Jean-Luc, chapeau bas.

Partagez sur vos réseaux

Leadership et vision organique du monde : la clef du charisme messianique

Que ce soit sur le plan collectif ou individuel, on se définit beaucoup plus par ce a quoi l’on tient, que par ce dont on veut se détacher. C’est pourquoi le leader messianique invite le plus grand nombre a s’attacher le plus possible a lui, et a s’attacher le plus possible les uns les autres.

Le leader messianique place ses discours et ses actions dans le cadre d’une valeur dépassant par définition l’individu : la solidarité. La solidarité implique en effet deux individus au moins. Le principe de solidarité active universelle repose sur l’idée que toute action doit servir un tiers. Toute action doit servir un tiers. Mesurez bien les implications de ce principe. Pensez a toutes les actions que vous accomplissez pour vous-memes. Par exemple, toutes les fois ou vous vous déplacez, que ce soit en avion pour aller a l’autre bout du monde, ou en marchant, pour aller acheter une baguette de pain. Dans ces cas-la, comment pourriez-vous servir un tiers en même temps ? Par exemple : en vous déguisant. Ce qui pourra amuser ou inspirer les personnes que vous croisez pendant vos déplacements.

C’est pourquoi le leader messianique conseille fortement aux personnes qui le suivent de se déguiser lors de leurs déplacements. Mettre un déguisement chaque fois que l’on sort de chez soi, vraiment ? Oui, car il y a déguiser et déguiser… Il ne s’agit pas exactement de mettre un costume de carnaval, genre princesse ou contrôleur sncf, mais un costume tout court, par lequel on prétend agir dans une direction donnée. Par exemple : mettre un t-shirt avec un message particulier, c’est aussi cela se déguiser. Mettre des habits particuliers et reconnaissables pour afficher publiquement sa philosophie de vie, sa confession, devenir un support publicitaire ambulant en arborant le logo voyant d’une marque que l’on juge conforme a l’image que l’on veut donner de soi, porter des insignes visibles autour du coup ou ailleurs, révéler des portions de tatouages, se peinturlurer les ongles ou les paupières, tout cela c’est aussi se déguiser. Le meilleur déguisement est celui des personnes qui prétendent ne pas se déguiser, en mode baba cool ou hippie par exemple. Chaque fois que l’on arbore un style reconnaissable, c’est que l’on porte un déguisement.

Le leader offre un sens particulier a tel ou tel accoutrement. Par sa vision, il imprime dans les consciences de ceux qui le suivent que leur déguisement n’en est pas un, que celles et ceux qui le revêtent sont « authentiques » et plus proches du vrai, du pur, du juste, du simple, ou autre concept a la con de ce genre. Et les gens s’efforcent d’y croire, car tous aiment bien se déguiser, et cherchent a tout prix a s’attacher a une bonne excuse de le faire. C’est ce genre d’excuse que nous appelons « cause » par un habile glissement semantique généré par les propos du leader. Au fond, le bon leader est celui qui sait verbaliser le discours justificateurs de nos bassesses et de nos contradictions, et par-la nous libérer de la mauvaise conscience qui en résulte.

La réalité est une mille-feuilles composes de toutes les couches de nos croyances. Nous pouvons donc, par la force de nos désirs, inspirés par les discours de notre leader, changer nos croyances. Et donc non pas remplacer une couche de croyance par une autre, mais bien les empiler, les additionner, les superposer a l’infini. A chaque fois que nous changeons de croyances, nous épaississons ainsi le mille-feuilles de la réalité qui nous entoure. Le leader a un pouvoir « pâtissier » sur le monde.

Comme nous ne pouvons pas nous représenter le réel, alors chaque représentation est un nouvel ordre de réalité impossible a se représenter. Ce mille-feuilles de couches de réalité non-representables devient une crème de croyances. A nous de décider si c’est une crème glacée, ou une crème fluide et chauffée. Préférez-vous le piquant du froid, ou la douceur du chaud ? On ne dit pas non plus si la crème est sucrée ou salée, ou épicée… Il y a tant a imaginer dans ce monde impensable !

« Puisque nous sommes en perpétuelle évolution, puisque nous sommes le fruit de l’évolution, puisque le vivant est évolutif par nature, nous pouvons considérer comme très probable que les animaux soient un jour nos semblables, tout comme nous étions nous-memes des animaux et que nous sommes devenus nous. Il est donc nécessaire de mettre en oeuvre au plus vite tous les moyens pour tenter de rendre les animaux végétariens, en vue de fonder une société juste et équilibrée sous le signe de la solidarité lorsque ce jour viendra. » C’est par ce genre de rhétorique habile que le leader vegan new age peut nous amener a consommer du « poulet de blé », du « jambon végétal » et autres contradictions alimentaires de ce genre. Le leader messianique a généralement un penchant très prononcé pour le végétarisme, ou autre régime alimentaire très particulier et original. Dans ce genre, le respirianisme obtient la palme d’or. Mais le mouvement respirianiste n’est pas très solide, car les membres meurent souvent en ne mangeant pas (ou, plus exactement, en ne mangeant que de l’air…).

Prenez conscience de votre corps. Ressentez cette vérité : vos paupières vous protègent de la lumière… Votre peau vous protège de l’air… Les murs nous protègent de ce qu’il y a au-dela du mur… Nos sensations, l’existence même de nos sensations, nous rappellent que les frontières sont des espaces nécessaires, tant est que la peur ou le doute nous amène a les considérer comme nécessaires. Cette peur et ce doute sont toujours le fruit de l’ignorance : nous ne savons pas ce qu’il y a au-dela du mur tant que nous sommes de l’autre cote (s’il n’y a pas de fenêtre, ou que les volets sont fermés). Nous ne savons pas ce que ça ferait de se libérer de la peau, peut-etre que les yeux de nos organes percevraient de nouvelles choses sur le monde.

Créer une frontière, c’est établir une relation entre deux espaces, c’est l’acte de création, c’est créer des possibilités la ou il n’y en avait pas. Si on laisse quelqu’un agir librement, on ne peut observer qu’une banale action. Si on dit « non, ne fait pas ça », alors si cet individu le fait quand même, on vient d’inventer la transgression, la révolte, et l’individu devient un rebelle, un héros. C’est donc en posant une frontière que l’on offre la possibilité de la franchir ou de la transgresser. Ainsi agit le leader, non en simple homme d’action, mais en homme de révolution. Et c’est également le sentiment qu’il inspire a ceux qui le suivent, qui se sentiront tout aussi rebelles, tout aussi libres, et plus encore dans leur déguisement.

Chaque frontière crée de nouvelles réalités, des réalités incubées, des réalités gigognes, des réalités russes. Affirmez votre leadership en créant de nouvelles frontières, pour aussitôt inspirer le sentiment de braver les frontières et repousser les limites. Créez de nouvelles frontières dans les frontières, et faites gonfler les mille-feuilles, rendez le monde crémeux et croustillant a la fois. Les frontières sont le principe actif des mille-feuilles.

Quel intérêt aurait donc un mille-feuilles qui ne serait en fait qu’un bête bloc de pâte lisse et homogène sans croustillance ni onctuosité crémeuse ? Ce ne serait pas un mille-feuilles… Mais il le devient aussitôt que l’on ajoute a cette réalité une nouvelle couche de croyance selon laquelle c’est bien un mille-feuille, en lui donnant un nom sophistiqué, par exemple : « un mille-feuilles minimaliste zen« . Aussitôt, ce bloc de pâte lisse prend forme dans la bouche et l’esprit, et offre un sentier… duquel on peut a son tour s’écarter, et ramifier ainsi la réalité jusqu’a faire émerger un embryon de nouvelle conscience. Le leader s’assigne ainsi la plus noble des missions : donner la vie, rendre la vie a la vie, rendre la vie aux hommes et aux femmes qui le suivent.

Partagez sur vos réseaux

Un petit test simple pour mesurer l’influence des techniques marketing

Nous savons que le marché mondial de la publicité représente des milliards de dollars d’investissement. Nous supposons avec raison que les départements marketing des plus grosses entreprises redoublent ingéniosité pour nous faire acheter tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi, et nous faire désirer ce dont nous n’avons même pas besoin.

Dans le même temps, nous nous pensons tous assez subtils et suffisamment malins pour ne pas tomber dans les pièges les plus grossiers de la manipulation et de la communication d’influence. « Les autres, oui, mais pas nous ! » Très bien. Alors pourquoi avez-vous cliqué sur le lien de cet article ? Êtes-vous seulement en train de lire l’article ? Peut-être que non, même pas, vous n’avez même pas scrollé jusque là et vous êtes toujours en train de contempler cette paire de fesses…

La publicité automobile a très vite compris que pour mieux vendre une voiture, il fallait cibler le désir secret de son acquéreur. Au fond, ce que veut l’homme qui s’achète une belle voiture, c’est d’avoir des femmes tout aussi belles à faire monter dedans. Les pubs des années 80 nous semblent ridicules, voire carrément choquantes, mettant en scène des femmes dénudées se tortillant sur un capot, caressant des vitres et des portières avec un sourire coquin, suçant des essuies-glaces avec un regard langoureux. Pourtant, c’est peut-être cette même technique qui vous a fait cliquer sur le lien de cet article.

Si vous avez cliqué par réel désir d’en savoir plus sur la mesure de l’influence des techniques marketing, je vous invite à partager à votre tour cet article sur vos réseaux sociaux et évaluer par vous-même le nombre de partages et d’interractions qu’il générera. Cela constituera un bon petit test.

Pour aller plus loin (parce que, quand même, hein…), vous pourrez lire avec profit le livre Évaluez vos actions de communication – Mesurer pour gagner en efficacité et découvrir Les tableaux de bord de la communication – Indicateurs de pilotage et évaluation des résultats, d’excellents outils à utiliser dans un contexte professionnel. Communiquez, communiquez, la société vous le rendra !

Partagez sur vos réseaux