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Stan Joutes oratoires, le concours d’éloquence du lycée Stanislas à Paris !

Stan Joutes Oratoires, le concours d’éloquences et de joutes verbales organisé par le collège-lycée Stanislas à Paris (souvent appelé « Stan » par ses élèves) !

Toutes les Classes Préparatoires de première année sont invitées à participer à ce concours, en se faisant représenter par un binôme. Tout au long de l’année les classes s’affrontent selon un calendrier précis (éliminatoires, demi-finales). La finale rassemble les deux meilleures classes à la fin de l’année.

Les joutes oratoires se déroulent le jeudi soir de 20h30 à 22h dans l’amphithéâtre Méjecaze devant un jury émérite, composé de 3 membres et en présence d’un large public. Les joutes se déroulent de la façon suivante :

  • exposition de la thèse : 10mn
  • exposition de l’antithèse : 10mn
  • Questions du jury et du public : 10mn
  • débat entre la thèse et l’antithèse : 10mn
  • conclusion personnelle de chaque orateur : 3mn chacun

Le débat doit permettre à la thèse et l’antithèse de démontrer, réfuter, emporter la conviction, l’assentiment du public et du jury.

Le but des Joutes est de participer au développement de la culture générale des étudiants de Classes Préparatoires, de les entraîner à l’expression orale devant un public exigeant… mais qui saura aussi apprécier l’aisance verbale, l’humour et l’esprit d’à-propos des orateurs !

Le collège Stan est un établissement privé catholique sous contrat d’association avec l’État fondé en 1804 par l’abbé Claude Liautard.

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Assistez à la « Conférence du barreau », le concours d’éloquence des avocats !

La « Conférence » est une association d’avocats, fondée en 1810, célèbre pour son concours d’éloquence durant lequel s’affrontent les orateurs.

Chaque année sont désignés une douzaine de « Secrétaires de la Conférence », à l’issue d’un concours jugeant de l’aptitude oratoire et de la capacité de conviction des candidats.

Les Secrétaires de la Conférence assurent depuis plus de deux cents ans des missions qui leur sont confiées par le Barreau de Paris, au premier rang desquelles figurent les missions de défense pénale :

  • La défense pénale : les Secrétaires de la Conférence assurent quotidiennement, durant leur année de mandat, la défense pénale des plus démunis, et de toute personne souhaitant qu’un avocat lui soit commis d’office, lorsque l’affaire est particulièrement grave, complexe ou urgente.
  • La représentation du jeune Barreau parisien : les Secrétaires de la Conférence représentent le jeune Barreau parisien en France et à l’étranger. Ils maintiennent ainsi les liens privilégiés qui unissent le Barreau de Paris avec les avocats du monde entier.
  • L’animation du Concours de la Conférence : dès leur entrée en fonction, les douze Secrétaires sont chargés d’élire leurs douze successeurs à l’issue d’un concours en trois tours.
  • La Conférence Berryer : les douze Secrétaires de la Conférence organisent mensuellement une joute oratoire ouverte à tous les candidats sous le regard d’un invité prestigieux.

Parmi les anciens secrétaires de la conférence on compte trois Présidents de la république (Jules Grévy, Raymond Poincaré, Alexandre Millerand), plusieurs dizaines de ministres et de parlementaires, des conseillers d’État, des magistrats, ainsi que des membres de l’Académie française.

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Savoureuse comme la chair d’un fruit juteux…

Regardez ces pêches magnifiques… La chair semble douce et ferme, juteuse et fondante à souhait… Mais elle se déguste avec d’autant plus de plaisir quand on l’a auparavant délicatement pelée, pour éviter de sentir sur la langue sa peau duveteuse. Le noyau, quant à lui, reste solide, résiste aux crocs, ne se déforme pas. Cette pêche est une parfaite métaphore de ce que devrait être la parole ! Méditez sur cette citation de Tierno Bokar : « La parole est un fruit dont l’écorce s’appelle bavardage, la chair éloquence, et le noyau bon sens. »

La peau du fruit protège sa chair : elle est nécessaire. Mais, selon le fruit, elle ne se mange pas forcément. De la même manière, le bavardage n’est bien souvent qu’un moyen de se rapprocher des autres, tout en s’en protégeant courtoisement. Le bavardage n’est pas un mode communicationnel propice à l’éloquence !

L’éloquence se révèle lorsque l’on pelle délicatement la peau pour découvrir notre chair, se mettre à nu, faire voir ce que l’on cachait jusque là. Certaines conditions doivent être réunies. On ne peut pas être parfaitement éloquent en toute circonstance. Enfin, le noyau, qui donne une part de sa saveur à la chair, se situe en son cœur. Le bon sens, la raison, les arguments doivent être au centre de votre discours, ils doivent être solides comme un noyau : que quiconque essaye de les croquer s’y casse les dents !

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« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur… »

Zoom sur une grande oratrice qui, bien que condamnée au silence pendant plus de dix ans, a toujours su faire entendre ses idées : Aung San Suu Kyi. Ainsi commence son plus célèbre discours : « Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur… » Ce passage est devenu une grande citation historique, et nous invite a une réflexion profonde sur nos peurs et nos lâchetés. La force des grands discours, c’est qu’ils sont universels, et les leçons que l’on en tire peuvent s’appliquer a tous, et a toutes les situations. Relisons donc ce passage pour le méditer, et en tirer de la force et de l’inspiration :

Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime…

Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine.

Un peuple assujetti à une loi de fer et conditionné par la crainte a bien du mal à se libérer des souillures débilitantes de la peur. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’état naturel de l’homme civilisé.

Le développement authentique des êtres humains exige bien autre chose que la simple croissance économique. Il repose essentiellement sur le sentiment de responsabilité et l’épanouissement intérieur de chacun. Alors seulement les valeurs culturelles et humaines retrouveront leur place dans un monde où le pouvoir politique est trop souvent synonyme de tyrannie au service d’une petite élite.

La participation des gens aux transformations sociales et politiques est la question cruciale de notre temps. Cet objectif ne pourra être atteint que par des sociétés qui privilégient l’être humain plutôt que le pouvoir, la liberté plutôt que le contrôle.

Dans une telle optique, le développement passe par la démocratie, véritable émancipation des peuples. Une fois cet objectif atteint, la culture et le développement contribueront tout naturellement à créer un environnement où la valeur de chacun est reconnue et où tout être humain peut réaliser son potentiel propre.

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Sciences Polémiques

Sur des sujets polémiques à souhait, le jeu est de défendre autant le OUI… que le NONSciences Polémiques est la célèbre association de débats des étudiants de Sciences Po Paris.

Cette association organise des débats chaque semaine, que viennent compléter des soirées, des cours, et, bien sûr, les grands Concours d’Éloquence de Sciences Po (Prix Philippe Séguin et Prix Mirabeau).

Le principe de base est simple : un sujet, une sale divisée en deux parties, et trois minutes par orateur pour emporter le cœur de l’assistance. Les sujets sont souvent provocateurs, et permettent à chacun de se lancer, avec ou sans préparation. Tout le monde est bienvenu, étudiants de Sciences Po comme visiteurs, participants comme spectateurs, jeunes novices comme grandes gueules…

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L’association Sciences Polémiques est née en 2008 a l’initiative de Bruno Cruchant, après une année de debating aux Etats-Unis. A l’origine de Sciences Polémiques il y a la conviction que l’éloquence, loin d’être la forme superficielle cachant un fond qui serait douteux ou malhonnête, est au contraire la meilleure et peut-être la plus noble des armes au service des idées à défendre.

Au-delà, c’est aussi une certaine idée de la liberté d’expression : parce qu’ils sont souvent provocateurs, les sujets permettent des envolées (sont-elles sincères ? sont-elles jouées ?) que l’on n’imaginerait pas dans un cadre plus « convenu ». Certains thèmes ou sujets de débats n’auraient aucune chance de faire l’objet d’un colloque, d’un article de journal, ou d’un discours politique…

Mais la principale raison de venir a Sciences Polémiques est avant tout pour le plaisir – le plaisir du langage, le plaisir d’assister aux débats qui ne manquent jamais d’humour et d’animation… Et le plaisir, plus grisant encore, de se lancer enfin devant tout le monde ! Pour en savoir plus, rejoignez leur page facebook : SciencesPolemiques.fr

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La rhétorique de l’anti-terrorisme analysée par Michel Bounan

« La guerre menée par le terrorisme contre ses adversaires déclarés est tout à fait invraisemblable. Pour être crédible, cette histoire exigerait triplement et simultanément une excessive stupidité des terroristes, une incompétence extravagante des services policiers et une folle irresponsabilité des médias. Cette invraisemblance est telle qu’il est impossible d’admettre que le terrorisme soit réellement ce qu’il prétend être. »

Ces propos sont de Michel Bounan, extraits de son livre Logique du terrorisme qui vise à mettre en lumière tout ce qu’il y a de profondément illogique dans les revendications tant des terroristes que de ceux qui prétendent les combattre.

L’ouvrage est court et didactique et montre, nombreux exemples à l’appui, qu’aucun attentat terroriste n’a jamais obéi aux motifs avoués de ses prétendus auteurs. Il s’agit davantage d’une stratégie entretenue par les pouvoirs en place, qui imposent aux populations le vieux principe mafieux : terrorisme ou protection…

Une lecture un peu trop rapide risquerait de faire passer l’auteur pour un affreux « complotiste ». C’est le drame de Bounan, qui n’est pas lu, ou mal lu. Bounan est situationniste. Il ne traite donc pas exactement du terrorisme en tant que tel mais de la situation terroriste, ce truchement de discours, de déclarations et d’images médiatiques qui fait advenir dans nos esprits les représentations à partir desquelles nous déterminons nos actions.

Il ne s’agit pas de renier les actes terroristes en eux-mêmes, ou de prétendre qu’ils sont le fruit des agents de l’Etat lui-même. Mais de montrer que ces actes qui sont censés attaquer les structures politiques ne font in fine que les renforcer. D’où un paradoxe. Si les terroristes veulent vraiment s’en prendre à nos sociétés, ils s’y prennent mal et ne devraient pas persister dans cette voie. Et si les Etats se sentaient vraiment menacés, ils pourraient disposer d’outils politiques et policiers suffisamment puissants pour tout enrayer. Quant aux médias… Les médias offrent précisément aux terroristes la caisse de résonance qu’ils recherchent, par-delà le but affiché d’informer ou de dénoncer. La boucle est bouclée.

Ce n’est donc qu’un jeu dans lequel certains se complaisent, et qui maintient le système tel que nous le connaissons.

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