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Arrêtez de toujours vouloir donner des « bons conseils » aux autres…

Remplacez vos « bons conseils » par une véritable empathie… Et vos relations vont se transformer du tout au tout ! Nous autres, les animaux humains, et plus spécifiquement les hommes, nous avons en effet une très mauvaise habitude – une habitude qui nous paraît pourtant très bonne, très utile de notre point de vue… mais qui horripile ceux – ou plutôt celles – à qui on s’adresse… Et cette mauvaise habitude, c’est de toujours vouloir donner de « bons conseils », de ne pas résister à l’envie de dire « ce qu’il faut faire » ou « ne pas faire » !

Par exemple, lorsqu’une femme nous confie ses soucis, nous fait part de ses problèmes, nous éprouvons très souvent le besoin de lui prodiguer nos conseils. Nous ne nous contentons pas d’écouter avec bienveillance, sans jugement, simplement avec empathie. Nous voulons à tout prix réagir : « Mais tu devrais faire ceci ! », « Tu devrais répondre cela ! », etc. Nous avons ce don de trouver une solution simple, souvent expéditive, qui nous permet à la fois de nous sentir utiles et, pensons-nous, d’écourter les lamentations de notre interlocutrice…

Hélas, quand elles s’adressent à nous, les femmes cherchent avant tout une oreille attentive et compréhensive, compatissante… Quelqu’un qui avalise leurs émotions, qui les aide à extérioriser, à exprimer, à analyser ce qu’elles ressentent. En coupant court à ce processus et en leur soufflant des solutions (parfois bonnes, certes ! mais pas toujours…), nous n’accomplissons pas le minimum qu’elles attendent de nous, à savoir : une véritable écoute.

Ainsi, quand votre amie Stéphanie s’approche de vous et vous dit pour la troisième fois ce mois-ci « J’ai passé une journée épuisante, je me suis encore disputée avec Samantha, blablabla… », notre réflexe d’homme pressé et focalisé « solutions » risque d’être une réponse du genre : « Tu n’as qu’à changer d’agence ! Ils te font perdre vraiment trop de temps ! ». Nous pensons bien faire en suggérant une solution, et espérons aussi éviter à Stéphanie (et à nous-mêmes, en fait) le pénible récit de leur affrontement en faisant basculer la discussion sur un autre sujet.

Pourtant, ce qu’attend tout simplement Stéphanie, c’est plutôt une manifestation d’empathie, par exemple : « Je comprends, tu n’as pas besoin de ça en ce moment. Que s’est-il passé ? ». Elle n’a pas besoin de solutions, elle recherche une oreille compréhensive et bienveillante qui lui permettra d’apaiser son stress et de refaire le plein d’optimisme. Même si mes exemples ne sont pas les meilleurs, je suis certain que beaucoup d’entre-vous se reconnaîtront ou reconnaîtront leur conjoint dans ce petit moment de vie…

Messieurs, exercez-vous donc pendant une semaine à remplacer vos conseils par des signes d’empathie, vous verrez ça change la vie… La vie de Madame mais aussi la vôtre, et votre vie de couple à tous les deux ! Et surtout, vous vous sentirez paradoxalement bien plus utile au final. Pour aller plus loin, je ne peux que vous recommander l’excellent et désormais grand classique de la communication entre hommes et femmes : Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus, écrit par John Gray. Si vous en avez entendu parler de nombreuses fois mais que vous ne l’avez toujours pas, lu, c’est le moment !

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L’aveugle du pont de Brooklyn : une stratégie d’influence

Regardez ce film mettant en scène un mendiant aveugle :

Ce clip émouvant met en scène une anecdote rapportée par le célèbre publicitaire O’Gilvy :

« Par une belle matinée de printemps, un aveugle fait la manche sur le pont de Brooklyn. Il a une pancarte sur ses genoux qui dit : ‘aveugle de naissance’. Devant lui les gens passent sans s’arrêter. Personne ne semble le remarquer… Soudain quelqu’un s’arrête : il prend la pancarte, la retourne, y griffonne quelques mots et s’en va. Aussitôt, chaque passant tourne la tête et la plupart, attendris, s’arrêtent et jettent une pièce dans la sébile. Quelques mots avaient suffi. Ils disaient tout simplement : ‘C’est le printemps, je ne le vois pas ‘. »

O’Gilvy prétend que cette histoire est vraie, qu’il a vraiment vécu cette anecdote… Certains ont de bonnes raisons d’en douter, mais peu importe : O’Gilvy utilise avant tout cette histoire pour mettre en évidence que, selon ses propres mots : « motiver, c’est une certaine manière de dire la vérité qui touche les individus. »

Les différentes façons de formuler un même message peuvent donc avoir des impacts très divers, et il faut en avoir bien conscience. C’est tout le pouvoir des mots. Trouvez la bonne façon de demander ce que vous voulez, et vous l’obtiendrez : voilà en substance le principe de la communication d’influence.

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Technique d’influence : comment « infantiliser » les autres…

Retomber en enfance l’espace d’un instant… Combien de fois cela nous est-il arrivé, complètement par hasard ? C’est à chaque fois un moment intense où resurgissent images, couleurs, parfums, saveurs qui nous emportent complètement.

Difficile en effet de rester conscient de ce qui nous entoure quand on doit traiter, d’un seul coup d’un seul, un raz-de-marée de sensations intérieures.

La « régression en âge » est ainsi un moyen classique d’induire des états de conscience altérés (ou transe) plus communément connus comme ces conversations captivantes qui nous font oublier l’heure ou le lieu où nous sommes.

C’est un moyen sympathique d’approfondir les liens avec une personne que vous connaissez. Demandez-lui quel était son parfum de glace préféré ou le parfum qui lui rappelle le plus les grandes vacances… Les ancrages gustatifs et olfactifs sont souvent plus puissants car moins « usés » par la répétition.

Afin d’approfondir encore la « régression en âge », allez un cran plus loin et sollicitez des anecdotes. « Comment s’est passée ta première conquête ? », « Raconte-moi comment tu as rencontré ce copain d’enfance… » Il y a tant de techniques (plus pou moins secrètes) de storytelling vous permettant de raconter, ou de vous faire raconter, des histoires vraiment captivantes !

Parmi mes sujets préférés pour retomber en enfance : les dessins animés favoris (génériques, héros, etc.), les petits plats (gâteau de semoule, glaces, etc.), mes souvenirs de jeux, mes meilleurs amis et mes pires ennemis. Et il y en a tant d’autres.

Et vous, quels sujets vous replongent le plus profondément dans la douceur de votre enfance ?

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Technique de manipulation : comment créer l’illusion de la liberté…

Imaginez la situation suivante… Vous avez besoin d’un peu d’argent pour prendre le bus… Que faites-vous ? Peut-être que vous êtes encore un peu timide… Mais vous êtes d’accord avec l’idée que ce qu’il faudrait probablement faire, c’est simplement vous tourner vers votre voisin qui attend lui aussi et lui demander « Excusez-moi, il faut absolument que je prenne le bus, est-ce que vous pourriez me dépanner ? »

Sachez que la probabilité qu’il vous aide est de 10% seulement, et qu’il vous donnera dans ce cas 0,50€ en moyenne… Et oui, les gens ne sont pas très généreux, ni très solidaires malgré leurs beaux discours. Heureusement, les gens sont facilement manipulables. Et nous allons donc utiliser un ressort psychologique pour augmenter à la fois nos chances d’être aidé, et le montant de cette aide. Lisez attentivement la suite, je vous explique comment faire :

Savez-vous comment à la fois multiplier par cinq vos chances qu’on vous donne de l’argent et doubler le montant moyen que vous obtiendrez ? Rajoutez simplement à la fin de votre demande « …évidemment, vous êtes libre de m’aider ou pas. » Une simple petite phrase ! Que vous êtes d’ailleurs libre de rajouter ou pas, ah ah… Vos chances d’être dépanné passent alors de 10% à 47%, et le montant obtenu passe de 0,50€… à 1€ ! Impressionnant. Mais aussi troublant non ?

Si vous souhaitez comprendre et découvrir de nombreuses autres techniques de ce type, je ne peux que vous recommander le livre La soumission librement consentie de Robert-Vincent Joule, à la fois instructif et amusant, très bien écrit, avec de nombreux exemples pratiques. Allez jeter un coup d’œil aux commentaires des lecteurs sur Amazon… Vous serez évidemment libre ensuite de l’acheter ou pas ! Ah ah ah !

Robert-Vincent Joule est chercheur en psychologie sociale et il est également l’auteur du fameux Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, que vous devez vous procurer absolument !

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Technique de manipulation : soyez plus tactile pour mieux influencer les autres

Le saviez-vous ? Un garçon de café qui touche simplement l’avant bras d’un client augmentera en moyenne son pourboire de 20%. Carrément. Hallucinant. Il peut l’avoir fait intentionnellement ou pas, le résultat est statistiquement le même. Sans forcément le savoir, le garçon de café a utilisé une technique de manipulation à part entière : le toucher

Le toucher agit positivement sur notre comportement à plusieurs égards. Des expériences ont par exemple démontré qu’en étant touchés par le vendeur à l’entrée dans un magasin nous resterons plus longtemps, achèterons plus et évaluerons plus positivement son personnel.

Il existe aujourd’hui une somme impressionnante de connaissances scientifiques sur lesquelles on peut s’appuyer pour influencer les personnes sans même qu’elles s’en rendent compte. Ces connaissances relèvent de la psychologie sociale, et notamment d’une de ses disciplines : la psychologie de l’engagement, ou « théorie de l’engagement ».

Les chercheurs en psychologie sociale mesurent ainsi précisément l’impact d’actions aussi anodines que toucher l’avant bras d’un client avant de lui faire goûter une pizza sur leur comportement futur. Ils ont identifié et prouvé manière scientifique l’efficacité des techniques de manipulation utilisées par le marketing, les sectes, les organisations caritatives, vous et moi au quotidien pour obtenir des autres ce qu’on veut.

Si vous êtes passionné par les ressorts du comportement humain, je vous recommande vivement le livre de Robert-Vincent Joule La soumission librement consentie, à la fois très amusant et instructif… Vous êtes bien sûr libre de ne pas le commander… Mais dans ce cas, ne reprochez pas aux autres de vous manipuler !

Robert-Vincent Joule est chercheur en psychologie sociale et aussi auteur du fameux Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens aux côtés de Jean-Léon Beauvois. A avoir dans toute bonne bibliothèque, assurément.

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Comment ne pas s’empêtrer dans des phrases interminables et incompréhensibles ?

Que celui qui comprend cette phrase de Sarkozy me jette la première pierre : « Je voudrais leur dire qu’on a reçu le coup de pied au derrière mais que c’est pas parce que vous voulez renverser la table que vous descendez de la voiture dont vous vous abstenez de choisir le chauffeur. » !

C’est le genre de phrases curieuses, mal construites, qui semblent pourtant avoir du sens, ou plutôt qui neutralisent nos capacités cognitives tant et si bien qu’on ne cherche même plus a saisir le moindre sens. C’est ce que l’on appelle, en rhétorique hypnotique, des « phrases confusionnantes », car elles créent de la confusion : notre attention est focalisée sur une recherche de compréhension, et pendant ce temps les autres parties de notre cerveau sont moins attentives… et totalement soumises au pouvoir d’influence de l’hypnotiseur ou de l’orateur.

Mais si la phrase en question est analysée dans un autre contexte, avec le recul des commentateurs politiques, elle devient ridicule, absurde, et semble trahir le manque de cohérence ou d’a-propos de l’orateur. C’est le genre de phrases qui se confond avec un bafouillage ! Du coup, comment éviter ce genre de dérapage verbal ?

Le premier principe est de rester simple et de faire court. C’est la technique connue sous le nom de KISS : KISS est l’acronyme de « Keep It Short and Simple », qui signifie littéralement « Fais simple et court ! » Pour éviter cela, ne cherchez pas à être exhaustif – c’est de toute façon impossible à l’oral (Keep It Short). Ne cherchez pas non plus le mot parfait chaque fois, qui decrit parfaitement ce que vous voulez dire, mais contentez-vous des expressions qui vous viennent naturellement a l’esprit, dans un langage direct et non technique (Keep It Simple).

Le deuxième principe est de s’inspirer des meilleurs orateurs, qui s’entrainent et pratiquent régulièrement du media training. Et plus spécifiquement du radio training : car a la radio, la voix prédomine, il n’y a pas d’image pour brouiller (ou rehausser) le message. Par la seule voix, l’auditeur peut donc se focaliser davantage sur le contenu verbal de l’émission. Il est plus attentif aux incohérences, aux dérapages, aux bafouillages. C’est pourquoi les orateurs doués a la radio sont pour nous une grande source d’inspiration, complémentaire des bons orateurs télévisuels.

Troisieme principe… Organisez vos idées en liste de 3 ! Et preparerz-vous a faire face a d’éventuels bafouillages, quoi qu’il arrive et quel que soit votre niveau… Poursuivre par l’article 20 conseils pour une prise de parole réussie

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