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L’argument d’autorité face au « fact checking » : distorsion des faits et références inventées

Nous avons déjà abordé sur ce blog le stratagème rhétorique argumentum ad verecundiam ou argument portant sur l’honneur, aussi appelé argument d’autorité.

Pour reprendre les mots de Schopenhauer, celui-ci le défini ainsi (stratagème n°30 dans L’art d’avoir toujours raison) : pour convaincre ou persuader, « au lieu de faire appel à des raisons, il faut se servir d’autorité reconnu en la matière selon le degré de connaissances de l’adversaire ».

Le principe de l’argument d’autorité est le suivant : les gens préfèrent croire plutôt que réfléchir par eux-mêmes. Si on leur dit « telle personne a dit que… », et que cette personne a une quelconque légitimité à leurs yeux, cela suffit bien souvent pour qu’ils adhérent à l’idée en question.

C’est un peu le même principe utilisé dans la publicité : en montrant telle ou telle star consommant tel ou tel produit… Une nouvelle gamme de yaourts parfum moutarde ou camembert aurait-elle du succès ? Si on montre Zidane en manger, c’est possible !

En d’autres termes, l’argument d’autorité : c’est un raccourci vite fait.

Dans un débat, on ne cherche pas à se renseigner sur le sujet, on veut juste voir qui semble le mieux renseigné, et on se range de son côté… D’où l’importance de citer nombre de références, auteurs, ouvrages, etc. Et comme beaucoup n’y comprennent rien ou ne les ont peut-être même jamais lus, on peut leur faire dire tout et n’importe quoi.

Comme l’explique Schopenhauer : « On peut aussi, en cas de nécessité, non seulement déformer mais carrément falsifier ce que disent les autorités, ou même inventer purement et simplement ; en général, l’adversaire n’a pas le livre sous la main et ne sait pas non plus s’en servir ».

On peut donc bluffer, en déclarant que les conclusions de tel ouvrage, telle étude ou tel rapport vont dans notre sens. On peut aussi chercher à piéger son contradicteur en lui demandant d’être plus précis, en l’interrogeant sur quelques passages bien délimités qu’on aura pris le soin d’étudier au préalable. On peut même aller jusqu’à créer de toute pièce un titre d’ouvrage, un nom d’auteur ou encore une citation ou un terme technique (ou, à l’inverse, accuser son contradicteur d’être celui qui invente) !

C’est le grand jeu des politiques lors des débats dans les médias : qui connait le mieux son « dossier » ? Cela ne garantit absolument pas d’être en mesure de le traiter, ni d’avoir de bonnes idées, mais dans l’imaginaire collectif le politique doit tout connaître. Les débats politiques sont de purs concours d’arguments d’autorité.

Voir la vidéo ci-dessus : un extrait du débat présidentiel de 2007 opposant Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. A la manière d’une institutrice, à 100% dans le jeu de l’argument d’autorité, Royal interroge Sarko sur « la part du nucléaire dans la consommation d’électricité en France »… puis cherche à le corriger. Qui a raison ? Qui « ferait mieux de réviser un peu son sujet » ? (cf. pique de ségo à sarko un peu plus tard dans le débat). Les chiffres et numéros fusent en tout sens, et pourtant tous les deux sont dans l’erreur

Malgré cela les chiffres et statistiques produisent toujours un fort impact.

Par exemple, saviez-vous que 87% des gens croient à toutes les statistiques qu’on leur présente ? Selon le psychologue Andreas Snortgornüt, tout chiffre semble en effet avoir valeur de vérité. Alors qu’une autre étude, du sociologue français Nicolae Perteper, révèle que les résultats de plus d’1 sondage sur 4 sont inventés de toutes pièces*…

Attention cependant à la tendance qui se développe actuellement : le fact checking. Avec les smartphones et la possibilité de se connecter à internet où que l’on soit, tout le monde peut vérifier instantanément les références que vous êtes en train d’avancer. Plusieurs politiques se sont fait épingler de la sorte lors d’interviews télévisés (comme par exemple François Bayrou en 2012).

Bref, ne vous faites pas piéger. Ne vous laissez pas non plus impressionner par les chiffres ou références avancés par certains ! Posez-vous toujours la question : qu’est-ce que cela prouve réellement, et quel est véritablement le rapport avec le sujet du débat ?

* Ces chiffres (87% et 1 sur 4) et les noms (Andreas Snortgornüt et Nicolae Perteper) sont… totalement inventés… Évitez d’avoir une confiance aveugle dans les chiffres et les statistiques.

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Ma plus belle leçon de Storytelling

Nous avons tous d’incroyables histoires à raconter… Mais comment trouver les mots pour faire rêver ?

J’ai toujours en mémoire une petite soirée où la conversation avait dérivé sur les voyages, les îles paradisiaques, les destinations de rêve… Chacun eut bientôt pour consigne de parler d’un endroit qu’il aime tout particulièrement, et donner aux autres l’envie d’y aller. Nous étions installés autour d’une grande table en bois massif, lourde et impressionnante, et vint le tour de mon ami Tariq, à ma droite :

Il choisit de nous parler des Antilles, de la Guadeloupe, de ses plages de sable blanc et fin comme du sucre glace, des cocotiers aux larges palmes marrons-vertes qui s’avançaient sur la berge comme d’immenses parasols naturels, et de l’eau tiède et turquoise dans laquelle on pouvait plonger sans hésiter… Il nous raconta l’histoire de ce pécheur, du nom de Fabilou, qu’il était allé retrouver à la nage et qui avait bien voulu le faire monter dans sa barque pour lui révéler ses secrets. Fabilou ne gagnait pas beaucoup d’argent, mais il aimait la chaleur du soleil et profitait de la mer dans son immensité. Il se régalait chaque jour de sa propre pèche, comme le barracuda, gros poisson à l’allure féroce avec sa mâchoire toute en pointe, si délicieux grillé au feu de bois…

Oui, ce soir-là, Tariq nous a tous fait rêver. Tout le monde n’avait plus qu’une envie : s’envoler pour les Antilles ! Mais, alors qu’il m’accompagnait sur le chemin du retour, je voulu en avoir le cœur net :
« Je ne savais pas que tu connaissais si bien la Guadeloupe !
– A vrai dire, je n’y suis jamais allé,
avoua-t-il…
– Non ? Tu en as pourtant si bien parlé ! »
Il se mit à rire, et me révéla alors son secret :

« En fait, expliqua-t-il, je n’ai jamais beaucoup voyagé. Mais il fallait parler d’une destination, alors… Juste avant, je venais de voir une brochure d’une agence de voyage qui proposait un séjour en Guadeloupe. Il y avait une photo magnifique : la plage, les cocotiers, la mer… Au loin on devinait une petite barque de pécheur… Je l’avais en tête, je me suis contenté de la décrire. »

Sa description nous avait semblé plus vraie que nature, alors qu’il avait simplement décris une photo ! Et… « Fabilou ? » pensais-je. Mais je compris que le pécheur – que ce prénom même – n’avait peut-être jamais existé.

Ce fut ma plus belle leçon de Storytelling…

L’expression « Storytelling » désigne, littéralement, l’art de raconter des histoires. Quelque soit le sujet à aborder, essayez d’en parler à travers une anecdote, un souvenir, ou même une sorte de fable ou de conte.

Racontez une histoire. Les enfants adorent qu’on leur raconte des histoires, et nous sommes tous de grands enfants. L’immense majorité des gens se captivent toujours pour les histoires, surtout quand ils peuvent s’identifier aux personnages – ou les plaindre ou les admirer.

Trouvez un scénario. Partez d’un fait, d’un évènement vécu – du moins présenté comme tel -, et si possible daté. Mettez en scène quelqu’un, ou vous-même, intégrez des personnages, imaginez un vrai petit film.

N’hésitez pas à romancer, même largement. Donnez des détails, précisez les couleurs, les formes, les longueurs, les bruits, les saveurs… Retenez ces initiales : C.F.D.T. (oui, comme le syndicat, c’est pour mieux s’en souvenir !) pour CouleursFormesDistancesTextures.

Faites des comparaisons. Décrivez des choses physiques, des visages. Donnez des prénoms, inventez-les s’il le faut. Simulez des dialogues, faites vivre les personnages, exprimez-vous à travers eux. Rajoutez-en, exagérez ! Peu importe si tout n’est pas parfaitement exact – qui oserait parler de mensonge ? Après tout, la précision n’a rien à voir avec l’exactitude.

Essayez de remplacer chaque terme abstrait par une image qui lui correspond. Faites une « photo mentale » de votre sujet, sans craindre les « clichés ». Par exemple, plutôt que de parler d’« amour », terme finalement vague et flou, évoquez la rencontre d’un homme et une femme sur un pont, l’eau scintillant au soleil par une douce après-midi de printemps, ou leur longue étreinte au clair de lune dans la chaleur d’un soir d’été…

Faites rêver vos interlocuteurs en utilisant des images fortes et parlantes – et, selon, plaisantes ou dégoûtantes. Faites l’effort d’imaginer, de visualiser, de vous représenter vous-mêmes certaines scènes pour chaque idée ou sujet que vous souhaitez aborder, et… Contentez-vous de les décrire !

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Rencontre avec Pierre NASSIF, coach en recherche d’emploi

Est-ce que nous nous posons vraiment les bonnes questions lorsque nous cherchons un emploi ? S’agit-il seulement de trouver une source de revenu, ou bien une activité qui nous plait, qui a un sens à nos yeux, à travers laquelle nous pouvons nous accomplir dans le respect de nos valeurs ? Par-delà la « réussite », qu’est-ce qu’une vie réussie ? Par-delà des chiffres alarmants, quels sont les vrais problèmes dans notre façon de considérer le chômage ?

Il y a cette citation de Confucius sur laquelle nous devrions méditer avant de nous lancer tête baissée dans une quête effrénée pour retrouver un emploi : « Choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » Au fond, que voulons-nous vraiment ? Souhaitons-nous seulement « travailler », au risque de subir chaque journée de labeur, chaque fois plus pénible ? Ou cherchons-nous un authentique métier, qui nous convient, qui nous fait du bien, qui comble nos journées et surtout qui nous comble de joie ? Si cette approche vous semble naïve voire complétement déconnectée de la réalité, prenez le temps de visionner cette interview avec Pierre Nassif sur la recherche d’emploi.

Après une carrière de manager technique dans des secteurs innovants comme les télécoms et l’informatique, Pierre Nassif est devenu coach en recherche d’emploi. Il a accompagné les personnes cherchant un travail ou souhaitant donner une nouvelle direction à leur vie professionnelle. Il a publié un livre : Recherchez un emploi autrement. Une application de l’approche narrative, dans lequel il explique quelles sont selon lui les bonnes méthodes pour trouver un travail, ou pour en changer. Pierre Nassif nous a malheureusement quitté en mai 2021… Mais ses propos sont toujours d’une vive actualité et conservent une incroyable fraîcheur.

Voir l’interview avec Pierre Nassif sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=Jlr802LU71I

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Storytelling, un cas d’école : la publicité Quezac

Dans un article sur « Qu’est-ce que le storytelling ? », je disais en introduction : « pour vendre un produit, ne parlez pas du produit » ! La pub dont je veux vous parler aujourd’hui illustre ce principe à la perfection…

L’un des exemples les plus fameux de storytelling dans le domaine du marketing français est la publicité pour l’eau Quezac (diffusée à la télé en 1995) :

http://player.ina.fr/player/embed/PUB160518047/1/1b0bd203fbcd702f9bc9b10ac3d0fc21/620/349/1/148db8

On dirait la bande-annonce d’un film médiéval à la limite du fantastique. Rien n’est dit sur la qualité de l’eau, de ses minéraux, ou sur la pureté de sa source. Les origines sont floues, datées approximativement (« il y a très longtemps, peut-être plus de mille ans… »), tout est basé sur des « on dit » (« on dit que les eaux de cet orage… », « on dit que quand l’eau rejaillirait… »), etc.

Et pourtant, du fait même de ces imprécisions, les bulles deviennent « miraculeuses »… L’eau apporte désormais « gaîté et longue vie »… Et Quézac n’est plus seulement le nom d’une marque d’eau en bouteille, mais devient le titre d’une légende.

A la différence des autres grandes marques d’eau minérale, cette publicité ne se concentre pas sur les caractéristiques ou les qualités intrinsèques du produit qu’elle cherche à vendre : elle l’associe à un imaginaire qui lui donne une profondeur, une « âme », marque les esprits et offre bien plus qu’une simple eau pétillante.

Avec les techniques de storytelling, en mettant en récit leurs produits, les marques jouent avec l’imaginaire du public pour capter son attention et lui transmettre des émotions

De même, si vous voulez vendre quelque chose, ne vous concentrez pas seulement sur les propriétés, particularités ou caractéristiques de la chose en question… Enrobez-la dans une belle histoire !

Notons toutefois une évolution assez surprenante des publicités Quezac. En 2005, soit 10 ans après ce premier spot, voici la nouvelle pub qui fut diffusée à la télé :

http://player.ina.fr/player/embed/PUB2918919148/1/1b0bd203fbcd702f9bc9b10ac3d0fc21/620/349/1/148db8

Après avoir créé un univers et un imaginaire pour faire rêver, Quezac a donc décidé de recentrer sa communication sur un élément beaucoup plus terre-à-terre de son produit : le prix !

Il y a deux aspects qui surprennent vraiment dans cette pub :

  • Tout d’abord, le fait qu’en 2005, sur le marché de l’eau en bouteille, les différentes marques – du moins les « grandes » marques comme Quezac – ne cherchent pas à se différencier du point de vue du prix. L’imaginaire créé par le storytelling leur servait justement à se distinguer, par rapport aux autres marques génériques ou premier prix.
  • Ensuite, Quezac fait de son prix le point unique de sa communication. Rien n’est dit, encore une fois, sur la qualité de l’eau ou la richesse de ses minéraux. La seule info, c’est : « Petit prix » ! C’est la seule mention inscrite à l’écran, en plus du nom Quezac sur l’étiquette de la bouteille (voir à la fin).

Le tour de force de Quezac est cependant de faire resurgir son héroïne, la petite fille qui contait sa légende dans la première publicité de 1995.

Tout en centrant son message sur le prix, Quezac mobilise donc habilement l’imaginaire déjà présent autour de son produit, par un simple rappel d’un visage fortement ancré dans le souvenir des consommateurs.

On peut réfléchir sur la stratégie de Quezac, qui s’est peut-être aperçu qu’en teintant d’une légende trop spectaculaire son eau pétillante, a donné à celle-ci l’apparence d’un produit de luxe, rare et précieux, quasi-magique, en tout cas moins accessible qu’une autre eau gazeuse de base. Il fallait donc en quelque sorte circonscrire le mythe, pour remettre l’eau Quezac « à niveau » par rapport aux autres…

Mais ce qui est intéressant ici, c’est la dimension d’un storytelling particulier qui se déploie alors sur dix années à travers plusieurs publicités.

L’histoire, ce n’est plus la légende d’un « orage qui, dit-on, gronda il y a peut-être plus de mille ans… » : c’est la vie d’une vraie personne que nous voyons grandir sous nos yeux, passant de petite fille à jeune femme, et qui, de fait, joue sur un type d’émotions très puissant lié à un authentique souvenir.

La charge affective de cette publicité est donc extrêmement forte, et dépend d’une durée incompressible qui sépare effectivement la diffusion des deux spots publicitaires.

Par ailleurs, un subtil jeu est instauré entre le personnage de la petite fille, et la jeune femme qui semble alors quitter son rôle. Par ce décalage, un pont paradoxal est jeté entre la légende et la réalité, inaugurant une forme de storytelling « réflexif ».

On a coutume de dire que « les meilleures histoires sont les plus courtes »… A l’inverse, un bon storytelling s’inscrit dans la durée, dans le temps – jusqu’à faire coïncider, dans le meilleur des cas, l’histoire qu’il véhicule et l’Histoire avec un grand H…

Au risque de mélanger fiction et réalité…

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Une crise médiatique ? Les 10 commandements du bon communicant

Votre usine a explosé ? L’un de vos salariés s’est suicidé ? Votre entreprise fait la une des journaux pour le pire ? Une crise médiatique est une révélation, une allégation ou un ensemble de circonstances qui menacent l’intégrité, la réputation ou la survie médiatique d’un individu ou d’une institution. L’information n’est pas forcément vraie, il peut s’agir d’une rumeur infondée, mais son potentiel dangereux existe dès que l’information devient publique. Si vous y êtes confronté, comment réagirez-vous ?

Les règles principales sont de répondre de façon honnête, soucieuse, et de toujours répondre peu importe la cause. Donnez une interview le plus tôt possible pour éviter de laisser un vide. Les médias ont horreur du vide, s’ils en voient, ils le remplissent avec leur imagination. Voici 10 règles fondamentales d’une bonne communication de crise :

1. Anticipez les problèmes

Vous devez toujours être en tête pour être préparé aux questions du prochain tournant. De façon courte, sachez que vous devez absolument maîtriser deux types de questions : les questions évidentes et les questions les plus difficiles. Les questions les plus évidentes répondent à la maxime anglaise « expect the expected ». Si un écrivain ne sait répondre à « pourquoi avoir écrit ce livre », comment pourra-t-il paraître cohérent dans des questions plus poussées ? Les questions les plus difficiles sont celles que vous redoutez. Préparez-les à l’avance.

2. Allez au-devant

Lorsque vous avez quelque chose à dire, dites le immédiatement aux médias avant qu’ils ne trouvent quelqu’un d’autre pour en parler. Ne dites jamais « no comment ». Si un journaliste vous téléphone, dites « je vous rappelle dans 10 minutes », et faites-le ! En 10, on peut préparer les deux types de questions mentionnées précédemment.

3. Ne réagissez pas, agissez

Dès que vous réagissez vous êtes dans une posture défensive, dites immédiatement ce que vous faites, ce qui arrivera et ce à quoi on doit s’attendre.

4. Soyez visible

Ne vous cachez pas même si vous n’avez rien à dire, soyez disponible. Si vous êtes invisible, les médias trouveront une raison à votre cachette.

5. Dites la vérité

Dites toujours la vérité. C’est la plus simple et la plus importante des règles. Dites toujours la vérité, car la vérité est toujours connue à la fin. Dites la vérité, peut-être pas toute la vérité, mais rien que la vérité ! Autre avantage : on n’oublie jamais la vérité et on n’en perd pas le fil…

6. Informez complètement votre porte-parole

Ne laissez pas votre porte-parole en manque d’informations, choisissez un porte-parole auquel vous faites confiance et qui connaît la différence entre savoir et dire.

7. Parlez directement aux parties prenantes

Assurez-vous que toute personne qui a intérêt dans votre affaire est entièrement informée par vous avant qu’elle ne le soit par les médias.

8. Exprimez de l’empathie et de l’intérêt

Il est ici question d’un intérêt sincère. Si vous êtes sincère pendant la crise, vous pourrez être pardonné.

9. Soyez responsable

Prendre les responsabilités face à un problème est le secret pour désamorcer une crise. Reconnaissez vos torts, excusez-vous et vous serez d’autant plus facilement pardonné.

10. Ne tardez pas

Mettez en forme la discussion et utilisez les médias pour transmettre votre message. Plus le temps passe, plus une seconde crise est envisageable.

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INTERVIEW VIDÉO : Blaise de Lanlay, coach en gestion du trac et des émotions

Diplômé d’HEC Paris et titulaire d’une maîtrise de Philosophie, Blaise de Lanlay travaille auprès d’artistes en Conservatoire de musique pour la gestion du trac (classe de préparation à la scène) et en entreprise pour développer le charisme des dirigeants lors des prises de parole à fort enjeu.

Passionné par les liens entre stress et performance, et leurs influences sur les capacités cognitives et la créativité, il en a fait son sujet de mémoire en dernière année à HEC Paris, puis est devenu assistant de recherche en créativité auprès d’un chercheur du CNRS.

Blaise s’est ensuite formé à différentes techniques de gestion des émotions et de visualisation en milieu universitaire et médical (CHU de Lille et Harvard Medical School). Il a développé une méthode exclusive de préparation mentale (issue de la sophrologie, de l’hypnose et du yoga nidra) pour lever les blocages émotionnels, appréhender avec sérénité tout type d’intervention en public, et permettant ainsi de développer le charisme naturel de chacun.

Directeur pédagogique de Wake Up Formations, il transmet aujourd’hui ces techniques en entreprise et dans le milieu de la santé.

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