La plupart d’entre nous ne laisse volontairement que très peu de silences dans la conversation… Soit par crainte du malaise qu’il pourrait instaurer (« N’a-t-on rien à se dire ? » On peut toujours s’exprimer, même quand on ne sait pas quoi dire !). Soit par désir d’en dire le maximum dans le temps qui leur est accordé, pour argumenter ou convaincre. On préférera même parfois se répéter plutôt que de laisser s’installer cette courte trêve qui permet à chacun de réfléchir à se qui se dit.
On préférera même parfois se répéter plutôt que de laisser s’installer cette courte trêve qui permet à chacun de réfléchir à se qui se dit… (Oui, on l’a déjà dit, je fais exprès de me répéter pour bien montrer l’absurdité des répétitions excessives dont le seul but est de meubler !)
On s’aperçoit pourtant que ces mêmes silences peuvent être tantôt plus intenses qu’un mot d’amour, tantôt plus convaincants que mille arguments.
Il suffit pour cela de s’entraîner à leur laisser un peu d’espace, et à apprivoiser leur intensité.
C’est un petit travail de tous les jours très amusant. Laissez par exemple un court silence avant un message important que vous souhaitez passer et un autre, plus long, juste après… trompez-vous, faîtes monter l’adrénaline et trouvez progressivement le bon équilibre qui donnera à votre discours à la fois puissance et sérénité.