Nous sommes souvent prisonniers de l’image que nous voulons renvoyer ou que nous pensons devoir renvoyer aux autres. Certains pratiquent telle ou telle activité, tel ou tel sport uniquement parce qu’ils pensent que ça donne d’eux une bonne image, « cool » ou « intellectuelle », « virile » ou « raffinée », « rebelle » ou « socialement acceptable », c’est selon, mais sans jamais y prendre de vrai plaisir.
De même pour les études, ou les filières scolaires : beaucoup font leur choix parce qu’ils sont attirés par telle école « prestigieuse », tel titre, tel statut, tel nom de métier – et non le métier en lui-même, sa réalité effective, les actes qu’il s’agit d’accomplir quotidiennement pour s’y maintenir.
Qu’est-ce qui guide vraiment nos choix ? Qu’est-ce qui dirige vraiment nos vies ? Notre volonté propre, ce que l’on sent en nous ? ou ce que l’on veut montrer de nous, l’image que l’on cherche à se construire dans le regard des autres, notre famille, nos amis, la société ? De qui sommes-nous les esclaves inconscients en pensant agir par nous-mêmes ?
Tant que l’on se sent bien dans le regard de l’autre, il est peu probable que l’on cherche a changer quoi que ce soit. Mais lorsque nous n’atteignons pas nos objectifs, lorsque nous avons le sentiment de ne plus pouvoir maintenir l’image que nous voulons donner, lorsqu’on finit par avoir l’impression de jouer un rôle qui ne nous correspond plus… on se met alors a subir le regard de l’autre comme une terrible pression, inacceptable, invivable…
Pour se libérer du regard de l’autre, il faut donc sortir de cette image artificielle que l’on essaye de donner de soi-même. Il faut se recentrer sur les vrais plaisirs que l’on éprouve, et ne plus du tout penser a l’image que l’on veut renvoyer, ou que l’on pense devoir renvoyer. Abandonner cette illusion est la première étape vers la libération. Le leader est un homme libéré, qui inspire lui-meme la liberté aux autres.