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Apprendre à bien articuler : l’art délicat des belles liaisons

En art oratoire, que ce soit dans le cadre d’une prise de parole en public ou d’un passage médiatique (et d’autant plus lors d’un passage radio), la capacité à articuler correctement est déterminante. Non seulement pour que le message soit audible et compréhensible, mais aussi parce qu’une bonne diction est un gage de crédibilité.

Vous connaissez l’adage de Boileau : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement… » Quiconque prépare ses éléments de communication doit aussi prendre le temps de s’entrainer à prononcer ces mêmes éléments.

Les exercices pour travailler la diction sont nombreux, et tous les professionnels du théâtre les connaissent bien. Voyons ici un exercice d’articulation fondamental, l’un des premiers à faire, qui consiste notamment à maitriser la difficulté des liaisons. Faire de belles liaisons à l’oral est en effet une caractéristique clef d’une expression éloquente. Les liaisons représentent un double piège redoutable : on peut soit ne pas les faire, soit les faire de la mauvaise manière… On remarque tout de suite un orateur de talent par sa capacité à lier spontanément les mots correctement quand il le faut.

Pour travailler les liaisons, commencer par faire cet exercice : « je veux-zé-j’existe », répétez dix fois sans oublier la liaison. Puis lire lentement « je veux et j’existe »… N’accélérez que si vous êtes sur de vous : la difficulté est maitriser lorsqu’on peut le répéter au moins huit fois de suite sans accroc !

Passez ensuite aux phrases suivantes. A chaque fois, préparez mentalement les liaisons a l’avance, répétez dix fois lentement puis accélérez le rythme, jusqu’a pouvoir les prononcer rapidement et de façon fluide sans aucune hésitation au moins huit fois :

« Non nous ne nous enivrerons pas » (non nous ne nous -zan-ni-vrerons pas).

Cherchez vous-mêmes des phrases comportant de nombreuses liaisons au cours de vos lectures, et notez-les, collectionnez-les dans un petit carnet que vous garderez toujours sur vous pour pouvoir vous entrainer a la moindre occasion… Continuez avec les phrases suivantes, qui présentent d’autres subtilités de prononciation :

« L’assassin au chéchia rouge range en douce des choses jaunes sous sa couche » (le chéchia est une coiffure en forme de calotte portée dans certains pays d’Islam).

« J’ai le trac du tract » (on doit entendre trakt, sinon les deux mots deviennent les mêmes…)

« Au sujet de la sécheresse, sachez changer de chasseresse »

« En saison, cachez ces chauds chaussons »

« Un dragon gradé dégrade un gradé dragon »

« Un original ne se désoriginalisera jamais »

Répétez plusieurs fois le plus rapidement possible cette succession de deux mots : « Piano, panier, piano, panier… »

Le but de ces exercices esr d’arriver a les enchainer avec précision et célérité.

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Mieux communiquer au quotidien : comment faire avec les GROS CONS ?

Après un bon week-end, pas facile de retourner au boulot le lundi matin. Surtout si vous travaillez avec une bande de cons.

Des cons, il y en a partout. Et de toute sorte : des gros cons, des petits cons, des sales cons, des vieux cons…

En matière de connerie, l’humanité semble receler d’infinies potentialités.

Ah, les cons… On peut les fuir, ou chercher à les éviter, plutôt que les affronter. Mais bien souvent, on est obligé de les côtoyer au quotidien. Et même de travailler avec eux, ou, pire : de travailler sous leurs ordres. Et ils peuvent vraiment nous pourrir la vie. Dans ces cas-là, comment faire ?

Tout est question de méthode, et voici la mienne pour affronter la plupart des situations :

Déjà, commençons par définir ce qu’est un con. Attention à ne pas confondre le con avec certains genres apparentés, comme le connard ou le salaud !

La connerie est une forme de bêtise, qui se révèle nuisible soit parce qu’elle vous affecte personnellement (vous vous sentez offensé, humilié ou blessé par le con = entrave émotionnelle) ; soit parce qu’elle vous ralentit dans vos actions (application d’un règlement à la lettre, impossibilité de discuter, refus ou désaccord par principe = entrave matérielle) ; soit les deux à la fois.

Le con se caractérise par ce qu’il sait ou croit savoir par rapport à un domaine donné, et ce qu’il peut concrètement faire dans ce domaine… Une « typologie de la connerie » nous permettra d’y voir plus clair :

  • Le petit con : c’est celui qui veut tout faire en croyant tout savoir. Imbu de lui-même, il est méprisant et condescendant. Il regarde souvent les autres avec un petit air narquois, et se conforte dans l’idée d’être supérieur tant que personne ne le remet à sa place. Peut se comporter en petit roquet.
  • Le grand con : contraire du petit con, il ne fait rien parce qu’il ne sait pas, ou n’ose pas. A la différence du petit con, qui heurte notre personne, le grand con nous gêne pour avancer. C’est plutôt un boulet.
  • Le sale con : c’est celui qui sait mais qui refuse de faire. Sa façon d’exister, son plaisir secret, c’est d’emmerder les autres, leur dire « non », comme ça, sans raison, ou « parce que c’est le règlement ». Aucune capacité d’adaptation, refus d’obtempérer voire : tendance au sabotage.
  • Le vieux con : c’est celui qui a su, ou qui a cru savoir, mais qui ne peut plus faire. Il se double souvent d’un sale con, en limitant les autres par jalousie ou aigreur d’être lui-même limité, ou redevient petit con, en rappelant sans cesse que les choses ne sont pas bien faites, qu’il faudrait faire comme ci ou comme ça, que « de son temps on n’aurait jamais fait ça » et blablabla…

Si vous êtes capable d’identifier à quel genre de con vous avez affaire, vous pouvez adopter le comportement adéquat. Dans tous les cas, un point important à retenir, c’est qu’il ne faut jamais prolonger une acceptation passive : en effet, la connerie d’un con pourra se prolonger et s’amplifier indéfiniment, jusqu’à vous détruire totalement si vous ne faites rien. Vous devez réagir coûte que coûte pour faire changer les choses.

A l’inverse, il ne faut pas essayer ni même espérer changer un con. C’est seulement vous qui pouvez changer votre rapport avec lui…

Comment faire avec un con de telle ou telle catégorie ?

D’une façon générale, évitez les attaques frontales, ou évitez de réagir trop directement. Les petits cons et les sales cons cherchent à établir un rapport de force duquel ils sont certains de ressortir gagnants : refusez de rentrer dans leur jeu en vous plaçant tout de suite à un autre niveau. En d’autres termes : ne vous comportez pas vous-même comme un con.

Le problème le plus fréquent, face aux cons, est soit de s’écraser, soit de s’énerver. Dans les deux cas on s’épuise et on se détruit. Il existe pourtant une autre option : rester ferme et droit. Et cela passe par toutes nos attitudes au quotidien, nos réactions verbales et non-verbales.

Si un sale con vous dit « non » ou qu’un petit con vous fait des remontrances, ne montrez surtout pas que vous êtes affecté personnellement : ne leur faites pas ce plaisir, feignez l’indifférence.

Inutile de chercher à établir une forme de connivence avec les cons. Inutile également de faire appel à des valeurs telles que l’humanité ou la solidarité, ou de solliciter leur indulgence. Au contraire, plus vous les suppliez et plus ils seront sans pitié.

Gardez votre calme en toute circonstance, sans pour autant prendre un ton de voix exagérément mielleux pour répondre à un con. Évitez également de lui faire des remarques du genre : « pas la peine de s’énerver » ou « pas la peine de s’exciter », qui ont précisément le don d’énerver ou d’exciter ! Au niveau des expressions du visage, je vous recommande une impassibilité totale. Pas même de sourire. Soyez simplement ferme dans vos déclarations.

Maintenez un contact visuel franc et direct. Montrez au con qu’il ne vous intimide pas, que vous êtes capable de lui faire face. Si vous baissez les yeux ou que votre regard est fuyant, il pourra l’interpréter comme un signe de faiblesse et risque de redoubler de connerie vis-à-vis de vous.

Efforcez-vous d’être le plus précis possible dans vos demandes, afin d’empêcher le con de jouer sur les mots (petit jeu dont il est le spécialiste).

D’ailleurs, dans le cas particulier du grand con, pour stimuler ou canaliser son action si c’est un collègue ou un subordonné, il faut lui donner des consignes claires et ne pas hésiter à être directif (sans pour autant le traiter comme un enfant). Ou, si c’est votre supérieur, lui faire des comptes-rendus détaillés en formulant pour lui un choix de réponses à apporter.

A ceux qui « savent » ou croient tout savoir (petit con, vieux con…), accordez une certaine attention. Demandez-leur leur avis avant qu’ils ne viennent vous le donner en vous faisant la leçon. Faites l’effort d’écouter leurs arguments sans chercher immédiatement à les contredire ou à évoquer d’autres possibilités. Ecoutez sans réagir pendant au moins une minute entière (et en maintenant au niveau des expressions du visage une impassibilité totale) ! Reformulez leurs idées pour montrer que vous les avez bien écoutés. Et remerciez-les, avant et après, même si vous décidez de ne suivre leurs conseils qu’à moitié…

Bref, à défaut d’en faire des amis, évitez d’en faire vos ennemis.

Et vous, quels genres de cons rencontrez-vous au travail ? Quelles sont les techniques que vous avez déjà utilisées pour les neutraliser ?

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Les 7 clefs d’un bon sommeil : comment mieux dormir, mieux récupérer, mieux se reposer pour mieux profiter !

Le sommeil est fondamental, pas seulement pour faire de beaux mais bien de pouvoir agir ! La qualité du sommeil est directement liée au charisme et au leadership. On aurait tendance a opposer action et sommeil, mais d’une certaine façon : un homme d’action est un homme qui sait dormir ! Donc, avant d’entreprendre de grands projets, apprenez a maitriser vos ressources et votre énergie. Dans cet article, nous allons vous présenter les 7 clefs pour retrouver un bon sommeil efficace, réparateur et revitalisant.

1. Comprendre les cycles du sommeil

Tout d’abord, il est important de se représenter le fonctionnement du sommeil. Vous avez déjà entendu l’expression « le train du sommeil » ? Le train du sommeil, comme un vrai train, se décompose en une série de wagons successifs, qui sont tout autant de phases d’un sommeil complet. Tout d’abord, l’endormissement. C’est le premier wagon, et souvent le plus dur a attraper… Apres, les autres suivent presque tout seuls. Le deuxième wagon est le « sommeil lent léger » : il est très variable selon que vous êtes court ou long dormeur… Troisième wagon : le « sommeil lent profond », suivi du quatrième wagon : « le sommeil lent très profond ». Ces troisième et quatrième wagons permettent une récupération de la fatigue physique et mentale. Enfin, le cinquième wagon désigne la phase de sommeil que l’on nomme « paradoxal » : c’est la ou se jouent les rêves, la mémoire, et l’équilibre psychologique…

2. Attention a la lumière et au bruit !

Faites le noir complet chez vous le soir : la faible intensité et le calme favorisent l’endormissement… Pensez-y : on ne ferme pas toujours correctement les volets, par flemme, ou on laisse des petites lumières allumées (veilleuses, portables, chargeur batterie…). Donc le soir, favorisez les activités calmes, sans lumière agressive, évitez les écrans de télévision et pire encore de smartphones et d’ordinateurs. Utilisez de volets, des rideaux, ou tout simplement un masque de repos si vous ne pouvez pas faire autrement. Utilisez des bouchons d’oreilles si nécessaire… Ces conseils vous semblent peut-être évidents, mais ils ne sont vraiment pas a prendre a la légère !

3. Trouvez la bonne température

Une température trop élevée dans la chambre perturbe l’endormissement et le sommeil. Il est donc préférable d’avoir une température de 18 a 19 degrés pour la chambre, et de prendre si besoin une douche fraiche avant d’aller se couche (notamment pendant l’été ou pendant des saisons très chaudes).

4. Surveillez vos habitudes…

Eh oui, la télévision, l’ordinateur, le smartphone, tout cela stimule l’activité cérébrale et perturbe l’endormissement. Evitez donc ces activités stimulantes le soir. Respectez vos petits « rituels » le soir avant d’aller vous coucher (une prière pour certains, une masturbation pour d’autres, une douche, trente minutes de lecture, a vous de voir). Soyez a l’écoute de votre corps des les premiers signaux de sommeil : bâillements, picotements de yeux, etc. Pratiquez quelques exercices de relaxation qui ne pourront que vous aider a bien dormir. Ces exercices sont basés sur la respiration et le souffle, qui sont aussi très importants en art oratoire. Ils vous apprendront a faire face au trac plus sereinement. Il existe de nombreuses techniques pour se préparer face au trac, sans avoir besoin de prendre des beta-bloquants par exemple… Ca, pour le coup, c’est la pire des attitudes d’un orateur ou de toute autre personne dont la scène est le métier…

5. L’importance de l’activité physique

Pour dormir, il ne faut pas seulement s’allonger dans un lit et ne plus bouger… Au contraire, ça commence des le début de la journée, en intégrant dans ses habitudes une pratique physique et sportive régulière ! La pratique régulière d’une activité physique favorise l’endormissement rapide et augmente la durée du sommeil profond, ainsi que la vigilance. Donc : pratiquez une activité physique régulière, c’est bien clair, ok, et si possible en extérieur, et toujours a distance du coucher (pas juste avant, quoi).

6. Les excitants… sont aussi des destructeurs de sommeil…

C’est quoi un excitant ? Le cafe, le tabac, les boissons énergisantes… Tout ça peut évidemment perturber les états de veille et de sommeil, puisque c’est justement pour ça qu’on en commence. Le pire, c’est d’en consommer excessivement. Et justement, les consommateurs d’excitants ont cette tendance a l’excès… Ces produits ont tendance a masquer les effets de la fatigue, plutôt que de traiter le problème en lui-même. Donc : évitez de consommer cafés, thés et boissons énergisantes après 17h, voire n’en consommez plus du tout, et demandez l’avis de votre médecin avant d’utiliser tout médicament (attention aux dangers de l’auto-médication).

7. L’alimentation

Voila la septième et dernière clef d’un sommeil efficace : la bouffe ! Une alimentation équilibrée contribue a assurer tous les jours un bon maintien des états d’éveil et de sommeil ainsi qu’a limiter le stress. Avant le coucher, favorisez les sucres lents (pâtes, riz, pommes de terre…), évitez les repas trop copieux ou trop gras, le midi mais surtout le soir pour le diner, et enfin évitez l’alcool. Certaines personne pensent que l’alcool permet de se relaxer ou de surmonter le trac, mais c’est archi-faux, et archi-dangereux : l’alcool favorise au contraire les réveils nocturnes fréquents !

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3 puissants exercices de relaxation (pour aborder sans trac ni stress toutes les situations)

Lors d’une intervention en public, le trac n’est pas la pire des choses qui puisse arriver. Bien géré, vous pouvez même faire de cette sensation une force qui vous guidera jusqu’au succès. Le trac peut cependant avoir des effets négatifs, lorsque vous subissez le stress, et qu’ils vous empêche de vous reposer ou même de dormir correctement. La chose la plus importante se trouve donc bien en amont de la prise de parole en public : ce sont les nuits de sommeil et les moments de repos, dont vous devez profiter comme il faut ! Comment faire ? Voici 3 exercices de relaxation, a la fois très simples et très puissants, que vous pouvez faire pour vous aidez a compenser un manque de sommeil, ou même que vous pouvez utiliser comme techniques pour mieux s’endormir :

1. Se relaxer grâce a l’observation du trajet de l’air

  • Inspirer en visualisant l’air qui entre par les narines
  • Retenir le souffle
  • Expirer par le nez en visualisant l’air qui ressort
  • Inspirer et sentir l’air au bord des narines
  • Retenir le souffle de nouveau
  • Expirer, et sentir la tiédeur au bord des narines
  • Répéter 6 toutes ces étapes dans l’ordre

En tout, le processus complet consiste donc a faire 7 fois de suite les étapes décrites ci-dessus. Il est bon d’effectuer le processus complet 3 a 4 fois par jour, selon le besoin de relaxation. Une variante de cette technique de relaxation est possible : faites l’exercice en bouchant la narine droite, puis la narine gauche en alternance. Pratiqué correctement et régulièrement, vous percevrez rapidement les effets bénéfiques de cet exercice de relaxation – et votre entourage aussi ! Le benefice est clair : la retention du souffle renforce l’attention, accroit l’attention, et equilibre le mental…

2. La pratique de la respiration abdominale

  • Visualisez l’air qui entre dans votre corps lors de l’inspiration : nez, gorge, poumons, ventre (l’exercice precedent vous aidera a commencer a visualiser le trajet de l’air)
  • Gonfler le ventre, exagérément, gros comme un ballon, un gros gros ballon… un énorme ballon…
  • Ouvrir le thorax, monter haut l’inspiration, sentir l’air jusque sous les épaules
  • En haut de l’inspiration, entrouvrir la bouche
  • Souffler, souffler doucement, lentement, le plus longtemps possible
  • Imaginer une bougie au loin et faire danser la flamme de cette bougie sans l’éteindre (il est possible de réaliser cet exercice de relaxation avec une vraie bougie allumée, mais attention aux risques d’incendie que cela peut provoquer ! On parle alors de « l’exercice de la bougie »)
  • Creuser, rentrer le ventre
  • Coller les abdominaux a la colonne vertebrale
  • Au bout de l’expiration, reprendre une respiration normale
  • Répéter ces exercices 6 fois a votre rythme.

Cet exercice pour se relaxer est bénéfique car il amène a la détente musculaire et équilibre le système nerveux. Cette technique de relaxation est a pratiquer en toutes circonstances ! Trois a six fois par jour aussitôt que vous éprouvez le besoin de se recentrer rapidement.

3. La technique de respiration de détente

  • Reprendre la respiration abdominale (voir exercice de relaxation précédent) en allongeant le temps d’expiration
  • Le temps d’expiration doit être deux fois plus long que l’inspiration (par exemple, si le temps d’inspiration = 4 secondes, alors le temps d’expiration = 8 secondes)
  • Répéter 6 fois l’exercice

Cette technique de relaxation ralentit le rythme cardiaque et respiratoire (souvent a l’origine de la sensation de trac). Il favorise les pensées positives et l’endormissement… Cet exercice est a pratiquer de préférence allongée chaque fois que vous voulez vous endormir rapidement ! Par exemple quand vous êtes chez vous, ou a l’hôtel, ou n’importe ou ailleurs dans des conditions pas toujours très propices au repos… Une option pour réaliser cet exercice de relaxation d’une façon encore plus relaxante : pensez a une image positive et continuer a respirer en visualisant cette image…

Dans tous les cas, vous pouvez constater deux choses cruciales. D’une part, les techniques de relaxation sont souvent liées directement avec le souffle et la respiration, qui sont également au coeur d’une pratique efficace de l’art oratoire. D’autre part, la relaxation est nécessaire au repos et au sommeil, ce qui est fondamental en art oratoire car le charisme est directement lié au sommeil, et maitriser sa fatigue est l’une des premières techniques de leadership ! Il est important de savoir comment fonctionne le sommeil, de comprendre les différents types de fatigue et de connaitre des techniques de récupération rapide comme le Power Nap.

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Posture à éviter : ne vous agrippez pas à votre pupitre !

Lors d’une intervention en public, ne vous agrippez pas à votre pupitre ! Tenir ainsi le support conduit à se voûter, à arrondir son dos, et à perdre en « verticalité », donc en impact visuel. Cette erreur de posture est fréquente chez tous les orateurs ou conférenciers se servant d’un pupitre : c’est pourquoi il faut apprendre à se détacher de celui-ci, autant physiquement que symboliquement, afin de déployer tout son corps et imposer sa stature…

Autre risque de mouvements disgracieux : en vous agrippant au pupitre comme un capitaine à sa roue de gouvernail (voir l’exemple de Xavier Bertrand sur la photo ci-dessous), vous risquez de tanguer d’un bord à l’autre (comme le capitaine sur son bateau…). En évitant de vous tenir au pupitre, ou de saisir à pleine les bords du bureau, vous éliminez ce type de point d’appui au niveau du buste, ce qui réduit considérablement le risque de balancier. Cela renforce votre verticalité, en plus de vous tenir bien droit.

Postures charisme éviter de se tenir au pupitre lors d'un discours

Mais un nouveau problème apparait : quand on se tient au pupitre ou à son bureau, c’est aussi parce que l’on ne sait pas toujours quoi faire de ses mains… Se détacher du pupitre remet donc les mains en liberté, ce qui impose aussi de travailler un minimum sa gestuelle.

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Que faire de ses mains quand on parle ?

Lors d’une prise de parole en public, la plupart des gens ne savent pas quoi faire de leurs mains. Ils sont gênés, essayent de les cacher, ou les agitent dans tous les sens. Leurs mains trahissent directement leur état de stress.

Une manifestation fréquente du trac consiste, entre autres, à faire des ronds ou des « moulinets » en parlant. Des gestes de ponctuation marquent de façon agaçante chaque mot, chaque syllabe, sans rien signifier mais en attirant tous les regards. On peut également observer, en situation stressante, toute une gestuelle de contenance (se recoiffer, se gratter) : cela laisse apparaître une incapacité à réagir, à répondre… Fortement déconseillé !

A l’inverse, si vous apprenez à maîtriser ces mouvements, il est possible de développer une gestuelle adaptée qui appuiera vos propos, les illustrera… Et qui donnera du corps à votre parole. Ce sont des gestes significatifs car ils sont révélateurs de sens : ils amplifient le message ou facilitent la compréhension. (Lire l’article L’art de joindre le geste à la parole en 17 photos)

Mais comment faire quand on ne sait vraiment pas quoi faire ? C’est simple : ne rien faire ! Vous ne savez pas où mettre vos mains ? Laissez-les au bout de vos bras, ça ira très bien. N’essayez pas de les cacher, de les mettre dans vos poches ou de les nouer derrière le dos. Laissez vos bras se relâcher le long du corps, et vos mains en faire tout autant. C’est en apprenant d’abord à ne faire aucun geste qu’émerge ensuite spontanément une gestuelle mesurée et adaptée. Ce qui compte avant tout est d’éliminer les gestes parasites, puis, dans un second temps seulement, de produire des gestes significatifs. Point trop n’en faut, la sobriété gestuelle est de mise.

Toutefois, ne rien faire est paradoxalement plus facile à dire qu’à faire… Certes, vous devez avoir conscience des principaux gestes significatifs et les travailler suffisamment au préalable, chez vous devant un miroir ou avec un coach, idéalement en faisant du media training. Vous devez également repérer les postures anti-charismatiques les plus fréquentes, afin de ne pas les reproduire vous-même.

Gestes à faire et à ne pas faire

Entre les bonnes et les mauvaises postures, il existe bien sûr de nombreux degrés. Il existe donc une posture intermédiaire, qui convient très bien aux débutants stressés qui ont la bougeotte au bout des doigts. Voyons cette position en détail, exemple en photo :

Les mains détendues, posées l’une sur l’autre, expriment l’assurance et le calme. Elles montrent la vigilance et indiquent que nous sommes prêts à intervenir à tout moment dans la discussion. Cette position est la gestuelle basique que je vous conseille si vous ne savez vraiment pas quoi faire de vos mains. Vos deux mains jointes, dos de la main dans la paume, tapant par exemple pour appuyer un point important.

Faites également attention à la hauteur de vos mains : trop basses, et vous les placez en cache-sexe (geste de soumission…) ; trop haute et vous risquez dans le même élan de les mettre « en prière » (geste de prédication, voire de domination…) ! Le bon placement est à peu près au niveau du nombril, ce qui vous permet encore de relever un avant-bras jusqu’au coude pour souligner un point important. Ne tournez pas les paumes vers vous mais gardez-les le plus possible vers le haut, bien visibles : signe d’ouverture.

Attention cependant à ne pas garder les mains serrées (signe de stress) ou à croiser les doigts (si vous avez les mains moites à cause de trac, vous risquez même d’avoir du mal à vous « décoller » les doigts pour faire un geste soudain). Enfin, cette position permet une petite astuce pour surveiller l’heure sans avoir l’air de regarder constamment sa montre (idéal en réunion ou en entretien)…

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Langage corporel : 4 postures anti-charismatiques à éviter

Nous l’avons déjà dit, l’art oratoire est un art du corps et de l’esprit. C’est même bien souvent davantage un art du corps, une maîtrise du langage corporel, de la gestuelle (de « l’action » comme disait Démosthène) que de l’esprit pur (au sens du logos, de la logique et de l’argumentation…). Lorsqu’on débute dans cet art si passionnant, si important, et pourtant si difficile et si subtil, il faut se concentrer tout particulièrement sur notre impact visuel.

Et avant d’apprendre à faire les bons gestes, il est préférable d’apprendre à n’en faire aucun, et s’attacher à éliminer les gestes parasites et les mauvaises postures. Voici notamment plusieurs postures fréquentes que l’on peut observer chez de nombreux orateurs, qu’il est pourtant préférable d’éviter :

1. Mains en « prière » : éviter de garder les mains devant la bouche quand vous parlez !

gestes et postures à éviter

2. Mains sur les hanches : position de défi. Cela peut être mal perçu selon les situations.

éviter de mettre les mains sur les hanches quand on parle posture de défi

3. Mains dans le dos : posture du « fusillé » ! A éviter, car cela verrouille totalement votre gestuelle et renvoie une mauvaise image de vous, rigide ou écrasée.

gestes à éviter quand on parle

4. Mains en cache-sexe : peu élégant… Il faut éviter de laisser totalement retomber les bras lorsque les deux mains sont jointes. De même, assis, ne pas laisser la main glisser entre les jambes.

postures à éviter lors de prise de parole en public debout

Ces postures sont souvent instinctives, nous les prenons sans nous en rendre compte. C’est pourquoi il est toujours bon de s’entraîner avec quelqu’un qui pourra vous faire part de ses observations, idéalement un coach ou un formateur spécialisé qui sait ce qu’il faut regarder, qui sait identifier les points forts et les points faibles et corriger ces derniers. Mieux encore : faire du media training, afin de pouvoir observer vous-même votre propre image à l’écran. Cependant, la présence d’une personne qualifiée est souvent nécessaire, car vous ne saurez peut-être pas vous auto-évaluer avec clairvoyance. Vous vous rendrez peut-être compte que vous ne renvoyer pas l’image que vous souhaitez, mais sans comprendre précisément à quoi cela est dû, et sans connaître de méthode à mettre en oeuvre pour y remédier…

Il existe bon nombre d’ouvrages très didactiques sur le sujet, ce qui vous permettra de vous faire une idée plus précise et plus vaste à la fois. Le petit guide de poche Décoder ses gestes en 10 leçons vous offrira un bon premier panorama sur le sujet, rapide à lire et bourré d’exercices pratiques. Vous pourrez prolonger par les livres plus volumineux de l’auteur Jean-Claude Martin, notamment Le guide de la communication et sa Bible de la communication non verbale. Toujours du même auteur, vous pourrez également lire avec profit Comment avoir le dernier mot. Bonne lecture, et bons gestes !

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Préparer une intervention : faut-il rédiger son discours en entier ?

Faut-il rédiger votre discours en entier ? C’est une question fréquente, et la réponse dépend aussi en partie de votre aisance à l’oral :

  • Si vous êtes très timide, le fait d’écrire intégralement votre discours vous permet bien sûr de vous reposer sur vos notes… Mais c’est aussi un piège, car vous pouvez dès lors difficilement en décoller vos yeux, ou bien vous risquez alors de perdre la ligne que vous étiez en train de lire, et perdre le fil de vos idées.
  • Si vous êtes globalement à l’aise, rédiger votre discours en entier empêchera toute spontanéité. Vous aurez du mal à vous en détacher, et cela pourra même créer des hésitations là où il n’y en aurait eu aucune si vous aviez essayé de parler librement.
  • Si vous êtes très à l’aise et que vous avez d’excellentes capacités de mémorisation, vous pouvez aussi apprendre votre discours par cœur. Bien que l’ayant rédigé, vous vous passerez ainsi de notes écrites lors de votre intervention. Cependant, votre expression pourra sembler par bien des aspects contrôlée et mécanique : vous ne serez pas véritablement en train de « parler », de « vous exprimer », mais de réciter, nuance…

Il faudrait davantage écrire comme on parle, et ne surtout pas parler comme on écrit. L’expression écrite est vite maniérée et ampoulée. Elle est également complexe : on développe certaines idées sur plusieurs paragraphes, on ne craint pas les phrases à rallonge – car l’œil, à la lecture, peut les capter en entier.

Mais à l’oral, c’est bien différent, et il faut préférer des phrases courtes, très courtes, le plus possible limitées à la structure de base « sujet-verbe-complément ». Sinon vous risquez d’embrouiller et de perdre vos auditeurs.

C’est pourquoi le travail préparatoire à l’écrit ne doit pas consister en une dissertation ou une rédaction intégrale du discours. Utilisez par exemple le principe du mind mapping, et contentez-vous d’esquisser un plan.

Les seuls passages de votre discours qui doivent être parfaitement maîtrisés sont :

  • L’introduction ;
  • La conclusion ;
  • Et les transitions entre chaque partie.

Utilisez la technique des « fiches volantes » : préparez une série de fiches, une partie par fiche, puis mélangez-les. Entraînez-vous alors à faire une nouvelle présentation à chaque fois, un discours organisé différemment selon le hasard de l’ordre des fiches, mais comportant les mêmes éléments, et guidant toujours vers la même conclusion.

Cela vous permettra de développer votre agilité, votre réactivité, d’accorder une part plus grande à la spontanéité, et limitera grandement le risque de perdre le « fil de vos idées » (car vous serez ainsi capable de réorganiser plus facilement ces idées).

Il est préférable de s’attacher aux concepts plutôt qu’aux mots. Aux images plutôt qu’aux phrases. A la maîtrise de votre sujet plutôt qu’à la rédaction d’un texte entier. Avant de réfléchir au discours en lui-même, de vous casser la tête sur la façon de vous exprimer en espérant « briller » face à votre public, cherchez davantage à réveiller en vous-même un véritable intérêt pour le thème à traiter.

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Les premières étapes décisives dans la préparation d’un grand discours ou d’une conférence

Vous venez d’apprendre que vous avez une présentation à l’oral prévue dans deux semaines : que faites-vous ? Que ce soit un exposé, une réunion, une conférence, une annonce, que cela vous soit imposé ou que vous vous soyez porté volontaire, quelles sont, d’après vous, les principales choses à faire, et dans quel ordre ?

  • 1. Identifier le thème ou le sujet, être sûr de l’avoir bien compris…
  • 2. Bien noter la date de passage, l’entourer en rouge sur un calendrier mural !
  • 3. Définir immédiatement plusieurs autres dates intermédiaires en vue du jour J.

En effet, quand une date est fixée, nous avons la fâcheuse tendance à attendre le dernier moment pour nous préparer… Et il est souvent trop tard quand nous nous y mettons vraiment.

Dans notre exemple, si votre intervention est prévue dans deux semaines, vous attendrez certainement la semaine prochaine pour y travailler sérieusement. Et si votre intervention est prévue dans un mois et demi ? Vous attendrez probablement la dernière ou l’avant-dernière semaine pour vous y mettre également ! Et vous regretterez alors de ne pas vous y être pris davantage en avance…

La solution, toute simple, consiste donc à fixer des dates intermédiaires, et d’avancer par objectifs. Détaillons ces premières étapes décisives :

Le premier point est de vous mettre à réfléchir à votre sujet ou thème d’intervention dès que celui-ci vous est donné. Ne perdez pas une seconde et notez toutes les idées qui vous viennent, ne reportez surtout pas ce travail de réflexion et d’imagination à plus tard !

Une bonne technique pour rassembler et organiser au mieux les connaissances et informations est l’utilisation d’une « mind map ». Le principe de base est le suivant : sur une page blanche, notez au centre votre thème ou sujet de recherche. Puis tracez différents traits à partir de ce centre, pour le relier à d’autres idées, concepts ou sujets connexes. Fonctionnez par association d’idées. Répétez l’opération à partir de ces nouveaux éléments.

Cela vous permettra ensuite de mieux délimiter votre sujet, le problématiser si besoin, puis organiser et hiérarchiser vos connaissances relatives à ce sujet de façon non linéaire.

Parmi les connaissances ainsi rassemblées, vous pourrez notamment distinguer :

  • Les lieux communs, par lesquels vous débuterez certainement ;
  • Les connaissances importantes, à exploiter en priorité ;
  • Les connaissances spécifiques, plus techniques, à utiliser sans excès ;
  • Les connaissances superflues, à délaisser.
schema-traitement-des-connaissances

Les connaissances importantes peuvent se recouper avec les connaissances spécifiques et les lieux communs, mais jamais avec les connaissances superflues. Les connaissances superflues peuvent elles aussi se recouper avec certaines connaissances spécifiques et lieux communs. Ce petit schéma vous montre comment organiser vos connaissances, celles qui sont utiles pour votre intervention et celles que vous pouvez oublier :

Au terme d’une semaine, vous aurez ainsi amassé de nombreuses informations et idées relatives à votre sujet. Vous pourrez alors établir un premier « rapport d’étape » : il s’agit essentiellement de recopier de façon plus lisible vos brouillons, en mentionnant les sources et références de chaque information, et en allant les vérifier si besoin.

Puis vient l’ébauche : sur la base des informations consignées dans votre rapport d’étape, vous pouvez commencer à organiser celles-ci en un plan cohérent – quelles sont les informations à donner en priorité ? Celles qui permettront d’introduire votre propos (anecdote, fait marquant…) ? Celles qui constitueront le corps de votre intervention ? Etc.

Votre travail de réflexion et de collecte d’information ne s’arrête pas pour autant ! Si les délais vous le permettent, prévoyez donc la possibilité d’établir un deuxième, voire un troisième rapport d’étape. La mise en forme de ces rapports vous dévoilera elle-même de nouvelles pistes et idées, qu’il est évidemment intéressant d’explorer.

Au fil des rapports d’étape et ébauches successives, les informations s’organiseront de façon plus cohérente et sembleront bien souvent indiquer d’elles-mêmes un plan, une marche à suivre. Vous aurez alors suffisamment de matière pour commencer la véritable mise en forme, indissociable de son expression à l’oral…

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