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Comment manipuler les autres avec la technique de « l’étiquetage »

Si vous êtes en train de lire cet article, c’est que vous êtes un vrai passionné de psychologie, n’est-ce pas ? Et en disant cela, je suis justement en train de mettre en oeuvre une technique psychologique de manipulation redoutable : l’étiquetage

L’étiquetage est une méthode puissante de manipulation que nous utilisons bien souvent sans même nous en apercevoir, et parfois d’ailleurs de manière assez mauvaise. Par exemple, quand un adulte gronde un enfant et qu’il lui dit « tu es méchant », on pense lui faire prendre conscience du mauvais de son attitude… Mais en réalité on naturalise son mauvais comportement – on le renforce dans la croyance qu’il est vraiment mauvais, et donc qu’il n’y a probablement rien à changer à cet état de fait. Il faudrait mieux lui dire « Ce que tu viens de faire est méchant, cela ne te ressemble vraiment pas, toi qui est si gentil« . Et là nous utilisons correctement l’étiquetage, dans la mesure où nous pouvons avoir une véritable influence sur son comportement.

Cette technique est abordée dans le livre de Robert-Vincent Joule Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, où il explique le pouvoir et les applications positives de l’étiquetage comme méthode de manipulation. Robert-Vincent Joule est chercheur en psychologie sociale, son livre est à posséder absolument ! Je vous recommande également son livre La soumission librement consentie, à la fois terrifiant et instructif…

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Un piège à éviter : le sophisme de la motivation

Ce n’est pas parce qu’on montre qu’une opinion est sous-tendue par une motivation précise qu’on prouve qu’elle est fausse !

Crimes contre la logique est un ouvrage du philosophe néo-zélandais Jamie Whyte, politicien par ailleurs, qui vise à démasquer les raisonnements tordus et plaide en faveur de l’usage de la raison dans les débats publics comme privés.

Il recense toutes les infractions à la logique commises à dessein par les vendeurs, les arnaqueurs, les sectaires, les hommes d’église ou les politiciens (qu’il connait donc si bien…) afin d’obtenir nos suffrages, notre argent, notre adhésion, ou simplement pour changer de sujet, détourner les conversations et éviter les vraies questions

Dans ce livre inclassable, sorte de manuel de rhétorique appliquée à la vie de tous les jours, Jamie Whyte démonte avec son humour tout british les argumentations bidons auxquels nous sommes tous confrontés quotidiennement (lors des débats entre amis, en famille, en couple… mais aussi lorsque nous allumons la télé pour suivre les interviews et émissions politiques). Petit extrait choisi sur le « Sophisme de la Motivation » (page 81) :

Quand ma sœur avait 15 ans, elle trouvait qu’elle avait de grosses cuisses. De temps à autres, elle demandait à en avoir le cœur net : « mes cuisses sont grosses, n’est-ce pas ? »

« Non, ma chérie, répondaient alors mes parents, tes cuisses sont très jolies ; tu es une belle fille. »

Eh bien, voilà qui confirmait ce qu’elle pensait. Prenant le contrepied des dénégations de nos parents pour confirmer ses pires craintes, ma sœur entonnait son sempiternel refrain : « Vous dites ça juste pour me faire plaisir ! »

Elle commettait là le Sophisme de la Motivation, croyant qu’en démasquant les raisons qui poussaient nos parents à exprimer une opinion – faire qu’elle se sente mieux dans sa peau et qu’elle se taise – elle avait démontré la fausseté de cette dernière.

Mais ce n’était pas le cas. En effet, il est tout à fait possible d’avoir intérêt à professer ou à exprimer une opinion, et que celle-ci soit vrai. Un homme peut gagner une paix royale et durable en disant à sa femme qu’il l’aime ; il se peut néanmoins qu’il l’aime vraiment…

Ma sœur n’avait pas de grosses cuisses. En d’autres termes, ce n’est pas parce qu’on montre qu’une opinion est sous-tendue par une motivation précise qu’on prouve qu’elle est fausse !

(Image en illustration de l’article : René Magritte, L’invention collective, 1935)

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La différence entre attaques « ad hominem » et « ad personam » chez Schopenhauer

L’attaque ad personam vise la personne elle-même, tandis que l’attaque ad hominem concerne la cohérence de ses propos.

Condamner les attaques ad hominem est devenu commun sur internet. Le problème, ce n’est pas tant le côté pompeux (d’utiliser une telle expression plutôt que de simplement parler « d’insultes ») que le fait de confondre les deux, insultes et ad hominem.

Et cette erreur s’est généralisée sur tous les forums, sans que personne ne cherche à vérifier ce qu’il reproduisait…

Peut-être faut-il rappeler la distinction établie par Schopenhauer entre l’attaque ad hominem et l’attaque ad personam. Ce sont en effet ces deux attaques qui sont confondues, la première généralement prise pour la seconde :

Par ad hominem doivent être désignés les propos qui traitent de notre interlocuteur selon son titre, son statut, ses actions, ses engagements, ses déclarations… Tandis que l’ad personam consiste à traiter… ce même interlocuteur de tous les noms !

Ainsi, sur un forum internet par exemple, quasiment chaque fois qu’un intervenant insulté dénonce des attaques « ad hominem » à son encontre, il s’agit en réalité quasiment tout le temps d’attaques « ad personam ».

Dans L’art d’avoir toujours raison, Schopenhauer énonce différents stratagèmes rhétoriques visant à triompher de ses contradicteurs lors d’un débat. Concluant sur un « stratagème ultime » (à mettre en pratique uniquement quand tous les autres ont fait défaut), il écrit :

« Si l’on s’aperçoit que l’adversaire est supérieur et que l’on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. Être désobligeant, cela consiste à quitter l’objet de la querelle (puisqu’on a perdu la partie) pour passer à l’adversaire, et à l’attaquer d’une manière ou d’une autre dans ce qu’il est : on pourrait appeler cela argumentum ad personam pour faire la différence avec l’argumentum ad hominem.« 

L’argument ad hominem constitue quant à lui le « stratagème n° 16 », associé à l’argument ex concessis :

« Quand l’adversaire fait une affirmation, nous devons chercher à savoir si elle n’est pas d’une certaine façon, et ne serait-ce qu’en apparence, en contradiction avec quelque chose qu’il a dit ou admis auparavant, ou avec les principes d’une école ou d’une secte dont il a fait l’éloge, ou avec les actes des adeptes de cette secte, qu’ils soient sincères ou non, ou avec ses propres faits et gestes. Si par exemple il prend parti en faveur du suicide, il faut s’écrier aussitôt : « Pourquoi ne te pends-tu pas ? » Ou bien s’il affirme par exemple que Berlin est une ville désagréable, on s’écrie aussitôt : « Pourquoi ne pars-tu pas par la première diligence ? »

L’attaque ad personam vise donc la personne elle-même, tandis que l’attaque ad hominem concerne la cohérence de ses propos.

Argumentum ad personam et ad hominem sont deux locutions latines signifiant respectivement, au sens littéral, « argument par rapport à la personne » et « par rapport à l’homme ». Les deux sont presque synonymes, d’où une confusion facile. Elles sont avant tout formées par souci d’univocité, afin de distinguer deux attitudes qui se ressemblent sans être identiques.

Précisons par ailleurs que l’une et l’autre de ces formules n’a d’argument que le nom : il s’agit de pure rhétorique et non de logique.

En effet : la valeur ou la véracité d’une idée ne dépend pas des contradictions propres aux personnes qui la défendent. Quand bien même une idée vraie serait soutenue pour de mauvaises raisons ou par de mauvaises personnes, elle n’en demeure pas moins vraie… Et vice-versa…

La valeur d’une idée ne dépend pas des contradictions propres aux personnes qui la défendent, mais de la validité de l’argumentation qui y conduit.

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Pourquoi et comment dompter votre langue : amusez-vous avec ces 6 petits exercices d’articulation linguale !

L’une des bases de l’art oratoire, c’est d’apprendre à articuler. Quiconque veut devenir bon orateur se doit de travailler régulièrement son articulation.

A vrai dire, sans articulation : pas de parole !

Une mauvaise articulation rend inutiles les meilleures qualités de la voix. Peu importe les subtilités de votre argumentation ou la puissance de vos idées si vous n’êtes pas capable de les exprimer autrement que sous forme de bouillie sonore, parce que vous articulez mal.

C’est l’articulation qui donne de la clarté, de l’énergie, de la passion ou de l’ardeur à vos propos. Une bonne articulation peut même compenser une voix faible, même face à un grand auditoire. On préfère une voix basse mais distincte, à une voix forte mais incompréhensible… (l’idéal est toutefois une voix forte et distincte !)

Pour travailler votre articulation, il faut pratiquer régulièrement une forme de gymnastique buccale. Et comme pour la vraie gym, il faut différents exercices pour les différentes parties du corps. De la même façon que l’on travaille séparément les abdos, les fessiers, les dorsaux, etc., le but de la gymnastique buccale est d’apprendre à travailler spécifiquement sur les lèvres, la mâchoire, la langue

Voici donc quelques petits exercices que je vous recommande de faire régulièrement, pour dompter progressivement votre langue et l’assouplir :

Exercice 1

Commencez par vous échauffer en prononçant des « La La La… » et en faisant bien claquer la langue à chaque fois.

Exercice 2

Faites le test : imaginez une bougie, et soufflez dessus comme si vous vouliez l’éteindre. Vous êtes probablement en train de faire un petit rond avec vos lèvres, un petit « O » (en « cul-de-poule »). Et il est également probable que votre langue se resserre, comme pour former un demi-tube dans votre bouche. Or, il est inutile de rétrécir sa langue pour serrer ses lèvres : vous comprenez donc l’intérêt de la gym buccale pour vous entraîner à dissocier ces différents muscles buccaux, et à les utiliser de façon indépendante. Soufflez de nouveau, mais en vous appliquant à garder la langue bien plate.

Exercice 3

Ouvrez ensuite la bouche, tout en vous tenant les lèvres et la mâchoire inférieure. Tirez alors la langue aussi longue que possible, et ramenez-la brusquement pour la laisser reposer plate et basse, l’extrémité en contact avec les dents de la mâchoire inférieure. Recommencez plusieurs fois. Vous pouvez vous entraîner avec une sucette, c’est encore plus amusant : placez la sucette devant votre bouche, et tirez la langue pour la lécher… Puis éloignez progressivement la sucette, toujours plus loin, sans décoller la langue !

Exercice 4

La pointe fortement appuyée contre les dents de la mâchoire inférieure, projetez la langue en dehors, autant que possible de façon à l’enrouler complètement (par le dessous) et ramenez-la brusquement en arrière comme dans l’exercice précédent. Répétez 7 à 8 fois.

Exercice 5

La base de la langue maintenue aussi plate que possible, relevez-en la pointe lentement dans une position perpendiculaire au palais. Puis ramenez-la par degrés jusqu’à ce qu’elle ait repris sa situation première. Répétez une dizaine de fois.

Exercice 6

Élevez l’extrémité de la langue, comme dans l’exercice précédent, et déplacez-la graduellement d’un côté à l’autre, de façon que la pointe décrive un demi-cercle. A faire dix fois, aller et retour. Vous pouvez reproduire les exercices 5 et 6 avec une sucette dans la bouche, cela pourra même vous aider les premières fois !

Essayez de faire ces exercices quotidiennement, ou au minimum 3 à 4 fois par semaine. Réservez-vous à chaque fois 10 bonnes minutes spécialement pour cela. Ces exercices sont également très bons en guise d’échauffements, juste avant une prise de parole en public.

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Qu’est-ce que le storytelling ? Et comment s’en servir pour mieux communiquer

Pour vendre un produit, ne parlez pas du produit. La formule peut sembler paradoxale, pourtant c’est le principe de base du storytelling en marketing :

Ne pas parler du produit, cela veut surtout dire qu’il ne faut pas se focaliser sur ses caractéristiques. Expliquez plutôt ce que le produit peut apporter aux gens, ce qu’il peut faire pour eux, ce qu’il changera dans leur vie. Présenter le produit en lui-même a peu d’impact. Inscrivez-le plutôt dans un scénario (exemple typique : « avant/après »).

Bref, ne parlez pas du produit, mais racontez une histoire.

1 – Le storytelling : un retour en enfance

Les gens aiment les histoires. On se laisse porter, on se laisse bercer… Comme les lectures avant d’aller se coucher… C’est un peu ça d’ailleurs : un retour au berceau !

Il y a en effet un côté régressif dans le fait d’écouter une histoire, et le « mode narratif » propre au storytelling nous touche donc dans la partie la plus pure et la plus profonde de notre être : l’enfance… Cet îlot de pureté où l’on aspire tous plus ou moins consciemment à retourner… Et où l’on se laisse facilement influencer

Jouez vous aussi sur ce sentiment naturel pour mieux communiquer et faire passer vos messages avec plus d’efficacité. Le meilleur modèle de storyteller, au fond, c’est peut-être Père Castor !

L’univers enfantin est d’ailleurs en lui-même une excellente source d’inspiration pour le storytelling. N’hésitez pas à piocher dans les contes, comptines, pièces de théâtre ou même dessins animés. J’en avais parlé dans un précédent article sur l’art de raconter des histoires : « même les histoires pour les petits peuvent toucher les grands ».

Les contes mettent en scène des personnages auxquels chacun peut s’identifier. Par exemple, dans Blanche neige : les 7 nains correspondent à 7 grands caractères types de l’humain (Grincheux, Joyeux, Timide… Tout le monde peut se retrouver dans l’un ou dans l’autre) !

2 – Les histoires et les mythes : un besoin fondamental de l’humanité

Le storytelling s’est développé à partir des années 90, notamment sous l’impulsion de Steve Denning, le grand gourou du genre.

Mais le storytelling était pratiqué bien avant 1990, sans être nommé ainsi. Tout ce qui est histoire, récit, narration, relève du storytelling. Même aujourd’hui, les réseaux sociaux, les films, les jeux vidéo et mondes alternatifs n’en sont que des variantes.

Et papy qui nous raconte ses souvenirs, c’est aussi du storytelling !

En remontant plus loin, ne pourrait-on pas percevoir des formes de storytelling dans les monuments, les stèles, ou encore les tableaux de maître dont on sait qu’ils représentaient le sujet tel que celui-ci voulait être et non tel qu’il était vraiment ? Tous ces supports racontent en effet une histoire au double sens du terme : un récit, et un mensonge

En remontant toujours plus loin, on constate que même les gravures sur les parois des grottes préhistoriques racontaient une histoire. Les peintures de la grotte de Lascaux, vieilles de 17 à 18.000 ans, renverraient en effet elles aussi à un épisode mythologique.

Le storytelling semble être né avec l’humanité. Il répond au besoin fondamentalement humain de se représenter la réalité à travers des mythes et des légendes.

Une histoire éveille la curiosité : on veut savoir qui a fait ou va faire quoi, on veut connaître le dénouement. On veut donner du sens à des évènements qui n’en ont pas toujours. On veut voir les choses plus belles ou plus intenses qu’elles ne nous apparaissent réellement…

3 – Storyteling pratique : comment l’utiliser vous-même au quotidien

Lorsque vous allez à un entretien d’embauche ou que vous animez une conférence avec les membres de votre service, racontez une histoire. L’histoire, c’est le moyen de sortir de l’aspect « académique », « théorique » du discours, pour entrer dans le concret. Ne dites pas « Je sais que… », dites : « J’ai fait telle chose et j’ai récolté telle autre… »

Le seul fait de dire « Je vais vous raconter une histoire » donne à vos interlocuteurs l’envie d’en savoir plus… C’est une véritable formule magique. Tout comme se saisir d’un grand livre aux pages illustrées et commencer à les tourner, si la situation le permet. Au fond, le meilleur exemple de storyteller, c’est peut-être Père Castor…

« Oh oui Père Castor, raconte-nous une histoire ! »

Évitez les discours trop abstraits et conceptuels. Démarrez vos exposés et vos interventions par des anecdotes. Bien sûr, le mieux est de s’appuyer sur une expérience réellement vécue, quitte à la romancer quelque peu. « Mettez en récit » les thèmes, idées, projets ou produits dont vous voulez parler.

Mettre en récit quelque chose, cela signifie l’intégrer dans un scénario ayant donc un début, un milieu, une fin (situation de départ / intrigue / dénouement et situation d’arrivée) et mettant en scène des personnages.

Définissez la situation de départ et la situation d’arrivée. Cette dernière doit être plus agréable que la première. Entre les deux, rajoutez quelques obstacles, et le tour est joué ! Les procédés narratifs sont multiples, mais reposent essentiellement sur la capacité à rendre visuel ou imagé le sujet que l’on veut traiter. Par exemple, utilisez la technique de la photo mentale.

Adaptez votre récit aux attentes de votre auditoire – souvenez vous que vous ne parlez pas pour vous, mais que vous vous adressez toujours à un public. Cela signifie que vous devez identifier les craintes et les préoccupations de votre public cible : si vous parvenez à lui montrer que vous avez survécu à son pire cauchemar, il vous suivra pieds et poings liés. A la différence d’une argumentation qui vise à mettre K.O. vos contradicteurs, ce sera là une victoire « par storytelling »…

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Technique de leadership : mieux maîtriser son sommeil pour décupler son influence et son pouvoir d’action

Le saviez-vous ? Votre charisme et votre leadership dépendent de la qualité de votre sommeil. Si vous êtes tout le temps fatigué, vous n’avez plus d’énergie à transmettre, vous faites de moins en moins vibrer les gens et progressivement vous perdez tout votre pouvoir de leadership. Pour devenir plus charismatique, commencez donc par retrouver votre sommeil d’enfant !

Un sommeil d’enfant ? C’est vrai, je suis toujours impressionné par les enfants et notamment ma fille, elle est capable de s’endormir n’importe où dans n’importe quelle situation, en un clin d’oeil. En grandissant beaucoup d’entre nous perdent cette capacité, essentiellement à cause du stress qu’impose notre vie au quotidien. Nous ne savons plus comment bien dormir. Et ce n’est pas seulement une question de temps ! Ce n’est pas seulement parce que nous nous couchons trop ou que nous devons nous lever trop tôt à cause du boulot. En réalité, c’est aussi et surtout une question de technique, car même un sommeil court peut être de bien meilleure qualité qu’un long sommeil si on arrive à bien s’endormir et à vraiment se reposer.

Il faut savoir qu’entre 20 à 30% des personnes souffrent occasionnellement de troubles du sommeil en occident, et même 65% chez les plus de 65 ans. Une bonne partie de la population se retrouve donc ainsi à souffrir de fatigue chronique ou de troubles du sommeil.

Il existe pourtant des méthodes naturelles et très simples qui fonctionnent très bien contre les insomnies. Qu’elles s’appellent hypnose, sophrologie, médiation, ou pleine conscience, toutes ces méthodes nous aident à nous concentrer sur l’instant présent et à évacuer l’anxiété qui participe grandement à l’insomnie.

En une dizaine de minutes seulement vous pouvez vous relaxer profondément et vous endormir d’un sommeil lourd, réparateur et récupérateur. Voici les dix étapes à suivre que l’on retrouve plus ou moins dans toutes les techniques de médiation ou d’hypnose pour vous assoupir. Passez environ une minute environ pour chaque étape, c’est parti pour le compte à rebours :

10… Installez vous confortablement et fermez les yeux

9… Écoutez les bruits autour de vous… plutôt que votre petite voix intérieure

8… Sentez le contact de l’air frais sur votre visage

7… Sentez la chaleur et le poids de vos vêtements et de vos draps sur chaque partie de votre corps

…6… Prenez une profonde inspiration et visualisez l’air frais et calme qui pénètre dans vos poumons…

…Puis, en continuant à respirer de plus en plus lentement et profondément :

…5… Relaxez un à un les muscles de votre visage en commençant par les yeux et la mâchoire

…4… Sentez le poids et la chaleurs de chacun de vos membres individuellement depuis la pointe des pieds, les mollets, les cuisses, les doigts, les avant-bras, le ventre, la poitrine… jusqu’à la nuque

…3… Sentez votre corps tout entier lourd… et engourdi…

…2… Sentez votre corps s’enfoncer lourdement et paisiblement dans votre lit

…1… Laissez votre esprit vous faire vivre une expérience agréable. Regardez les couleurs, zoomez sur les détails, écoutez les sons et les dialogues, sentez les odeurs, goûtez les saveurs…

Bien sûr, certaines étapes peuvent être modifiées, selon ce qui fonctionne bien pour vous. Si cet enchaînement marche bien, mémorisez-le et déroulez le aussi souvent que possible. La relaxation s’apprend, comme on apprend à jouer d’un instrument de musique ou à conduire, et la répétition en fait un automatisme, un savoir-faire inconscient. Il faut vous « entraîner » à vous relaxer et vous vous relaxerez toujours plus rapidement et intensément.

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Se faire des relations et influencer les gens : la « bible » de Dale Carnegie

Le livre de Dale Carnegie Comment se faire des amis est un véritable best-seller international. Vous devez absolument l’avoir dans votre bibliothèque, le lire… et le relire ! Je ne plaisante pas. Le titre français (« comment se faire des amis ») est un peu pourri, je vous l’accorde. Mais le titre original est plus intéressant : How to win friends and influence people. En anglais, le notion de « friends » correspond davantage à celle de « relation », ou « contact pouvant être utile »… Et la deuxième partie du titre est très claire : comment influencer les gens… Car voilà le véritable propos de l’auteur : les techniques présentées ont un but principal, comment accroître son pouvoir d’influence.

Dale Carnegie est l’un des fondateurs du développement personnel adapté au monde de l’entreprise. Son best-seller Comment se faire des amis a été traduit en 37 langues et commercialisé à plus de 40 millions d’exemplaires, rien que ça ! Autant dire que c’est un auteur incontournable pour tous ceux qui s’intéressent aux questions de communication interpersonnelle, au leadership, et plus généralement au développement personnel.

Précisons à nouveau, comme son titre ne l’indique pas, que le livre Comment se faire des amis n’est pas un guide pour faire des rencontres amicales, d’amis ou d’amies pour la vie… Non, ce livre ne vous indiquera pas les meilleurs sites de rencontre ou les bons plans de rencontre en vacances, au camping ou dans une nouvelle ville… Le livre de Dale Carnegie a plutôt été utilisé par des générations de commerciaux et de managers pour développer leurs relations professionnelles et leur influence au sein de l’entreprise, à l’image du célèbre milliardaire Warren Buffet par exemple. Et ceci bien avant le développement de la programmation neuro-linguisitique (PNL) par Richard Bandler et John Grinder en Californie dans les années 70.

Le livre de Dale Carnegie se lit comme on savoure un bon film américain. On est séduit par ses histoires ou plutôt son storytelling, on est étonné par le caractère intemporel de ses recommandations et tout à la fois amusé par le côté vieillot de certains points de vue, pourtant toujours d’actualité (toutefois notons qu’une version plus moderne de ce livre existe, Comment se faire des amis à l’ère du numérique…).

La première partie du livre développe essentiellement la manière de bâtir un rapport solide avec les personnes que vous côtoyez. Voici les deux principales idées que vous pouvez en retenir :

1. Intéressez-vous sincèrement aux autres

Cette idée peut paraître évidente mais c’est bien souvent ce qui fera la différence. Comment faire ?
– Sachez écouter activement ;
– Encouragez les autres à parler d’eux-mêmes ;
– Parlez à votre interlocuteur de ce qui l’intéresse, de ses passions, ses aspirations ;
– Faites sentir aux autres leur importance et faites-le sincèrement.

2. Mémorisez et utilisez régulièrement leur prénom pour renforcer le lien

Notre nom fait partie de ces mots hypnotiques qui permettent de capter notre attention et de faciliter le rapport avec notre interlocuteur. Apprenez à mémoriser les prénoms et utilisez les à chaque interaction pour établir plus de chaleur et de proximité…

La seconde partie développe les techniques permettant d’influencer son interlocuteur. Je vous présente dans un autre article les 8 techniques d’influence que l’on peut selon moi en tirer. Pour aller plus loin (beaucoup plus loin…), à vous d’en tirer vos propres enseignements et compléter votre bibliothèque avec ce livre incontournable de Dale Carnegie : Comment se faire des amis. Il faut aussi savoir qu’une version actualisée de ce livre existe : Comment se faire des amis à l’ère du numérique !

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Technique de leadership : se donner à 100%, se reposer à 200%

Il est nécessaire de commencer par rappeler cette évidence, confirmée depuis par de nombreuses études scientifiques : le manque de sommeil émousse le charisme. Moins vous dormez, et moins vous êtes charismatique. Pas seulement parce que vous commencez à avoir une sale tête de déterré avec des grosses cernes de zombies, mais aussi parce que cela impacte votre posture, votre attitude, et globalement la dose d’énergie que vous pouvez communiquer. Bref, si vous ne voulez pas devenir une grosse bouse que personne ne respecte, commencez par prendre soin de vous, et cela passe par le sommeil, tout simplement.

Mais attention, savoir se reposer ou récupérer rapidement ne veut pas dire faire la sieste n’importe quand, et surtout pas n’importe comment ! C’est un principe simple et pourtant peu connu et peu mis en pratique : nous avons besoin d’alterner des cycles d’activité intense avec de véritables temps de récupération pour être heureux, créatifs et performants. Des cycles à la fois courts (dans la journée, la semaine, l’année) et longs (sur plusieurs années). Mais alors que nous connaissons bien les cycles de récupération courts nous sommes beaucoup à ignorer ou négliger l’importance des cycles de récupération longs :

Les cycles de récupération courts : essentiels et mais globalement mal compris

Le modèle de société dans lequel nous vivons organise pour nous des cycles de récupération courts qui nous permettent de tenir la distance : pauses café, sommeil, week-ends, congés annuels.

Réduisez anormalement ces temps de récupération nécessaires et vous observez directement l’impact sur votre santé. Heureusement c’est assez facile d’en prendre conscience car vos proches seront les premiers à vous le faire remarquer. Il faut ensuite un peu de discipline pour corriger le tir et rétablir un rythme adapté.

Les cycles de récupération longs : importants mais souvent ignorés

Il existe en revanche des cycles de récupération longs, moins ancrés dans notre modèle social et pourtant tout aussi nécessaires. Il s’agit de cycles de 18 mois à 3 ans durant lesquels nous devons « lever le pied » pour rester en forme et profiter de la vie ici et maintenant sans attendre la retraite à 65 ans.

Dans leur forme la plus aboutie ces cycles peuvent prendre la forme de congés sabbatiques, de tours du monde, etc. mais il n’est pas forcément nécessaire d’aller jusque-là. Un changement de job pour un poste moins exposé au stress peut aussi fonctionner. Parfois même un simple aménagement de votre poste actuel en refusant telle ou telle promotion ou en réduisant passant au 4/5e.

Au delà de l’idée même qu’on puisse gérer son parcours de vie par une alternance de cycles longs, le frein psychologique qui nous retient vient de la perception que nous avons de nous même : nous craignons d’être faibles, de décevoir en étant – un temps – moins ambitieux.

Rien n’est pourtant moins vrai. L’exemple des sportifs de haut niveau comme des grands entrepreneurs montre qu’on ne peut pas toujours être « au top ».

C’est l’un des nombreux enseignements très pratiques que je retiens du livre La Semaine de 4 heures de Tim Ferriss un entrepreneur américain qui l’a bien compris. Ne vous fiez pas au titre un peu racoleur de son livre ni à l’égo démesuré du personnage… Malgré ses nombreux et gros défauts, ses idées sur le développement personnel sont une excellente source d’inspiration.

Réfléchissez à votre propre parcours. Comment ces cycles se sont naturellement mis en place ? Quand est ce que vous avez tardé à rentrer dans un cycle de récupération long ? Quel impact sur votre motivation et votre santé ?

Pensez à ceux qui autour de vous sont stressés ou fatigués par leur rythme de vie, à qui les vacances ne suffisent pas pour retrouver un équilibre durable. Parlez-en avec eux, parfois la simple découverte du concept cycle court/cycle long peut être très utile.

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Technique de récupération rapide : le « Power Nap » est-il efficace ?

Un « Power Nap », c’est une sieste éclair. Cette technique offre une possibilité de récupérer rapidement sa fatigue, ou d’éviter d’aggraver cette fatigue.

Le Power Nap se fait de préférence en position assise, ce qui facilite le réveil après environ un quart d’heure de sieste. Le réveil est en effet partiellement provoqué par l’inconfort de la position assise.

15 à 20 minutes suffisent pour dormir en sommeil léger (et non en sommeil profond), mais cela est déjà suffisant pour assurer un minimum de sommeil réparateur. Cela permet surtout d’éviter temporairement les accès de somnolences et les risques qui en découlent

La position assise est préférable à la position allongée, car lorsque l’on est allongé le sommeil risque généralement d’être plus long et de faire atteindre des stades profonds. Il sera alors plus difficile d’émerger si le réveil a lieu avant la fin d’un cycle, le réveil étant en effet ralenti par l’inertie du sommeil.

Dans quels cas un Power Nap peut s’avérer utile, voire salvateur ? La situation la plus évidente est : lors de la conduite automobile. Au volant, la somnolence doit être un signal immédiat pour interrompre la conduite le plus vite possible, car cela signifie que le sommeil peut survenir brutalement – et entraîner un accident malheureusement tout aussi brutal… Dans ce cas, la meilleure réaction à adopter est la suivante : stimulez-vous en mettant la radio, en ouvrant les fenêtres pour rouler jusqu’au premier parking, arrêtez-vous dès que possible et dormez ! 15 à 20 minutes de Power Nap sans quitter votre siège peuvent dès lors suffire pour récupérer une vigilance permettant de repartir.

Au cours d’une journée de travail, même si n’avez pas à conduire de voiture, il peut s’avérer pertinent de vous organiser pour vous réserver quelques plages horaires de Power Nap. La majorité des problèmes surviennent avec des personnes fatiguées. Des ventes sont manquées, des négociations sont ratées, des disputes éclatent et des incompréhensions pouvant mener à des désastres surviennent souvent à cause d’un mauvais sommeil.

Concernant les orateurs, les conférenciers ou les politiciens, il faut parfois oser retarder le début d’un meeting ou d’une interview pour s’autoriser un Power Nap de 20 minutes maximum dans un lieu dédié, idéalement une salle privée que l’on peut fermer à clef. Quand on a nulle part où aller, il reste l’option de s’installer dans les toilettes, tout simplement. Cela peut sembler ridicule, mais cette technique vous sauvera d’une situation bien pire encore si vous n’avez pas toute votre vigilance. Plus vous êtes en forme, plus vous pouvez être charismatique. Pensez-y, et n’oubliez pas que le meilleur moyen est de prévenir ce genre de problème en limitant le plus possible votre dette de sommeil !

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