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Gestes et mouvements de l’orateur idéal

Qu’est-ce qu’une « bonne » gestuelle ? Comment se caractérise le langage corporel d’un orateur jugé charismatique ? Voici un fameux extrait de Cicéron à propos de L’orateur idéal qui répond à ces questions de façon nette et précise :

« …Ses gestes seront les plus sobres possibles. Il se tiendra droit, la tête haute ; il évitera d’aller et venir constamment ; il s’avancera rarement vers l’auditoire, et toujours de façon modérée […] Il avancera les bras dans les moments de tension et les ramènera à lui dans les passage plus calmes… »

Sans y avoir vraiment réfléchi, beaucoup de gens pensent qu’une bonne gestuelle consiste à faire de nombreux et grands mouvements, à « parler avec les mains », à bouger, à occuper au maximum l’espace… En réalité, les meilleurs orateurs savent contenir leur énergie, ne l’éparpillent pas en brassant de l’air avec les bras, et ont finalement une gestuelle assez sobre.

En limitant ses mouvements, on fait d’autant mieux percevoir les rares que l’on s’autorise, ce qui leur donne du poids, du sens… Ainsi, Cicéron explique que l’orateur idéal ne doit pas trop bouger, mais au contraire effectuer ses déplacements avec mesure. Ce qui compte avant tout est la droiture de la posture, le maintien général du corps, avant d’apprendre à le mouvoir correctement.

L’orateur idéal est par ailleurs le titre d’un petit livre qui correspond lui-même à un long extrait de L’Orateur – le traité de rhétorique composé à la demande du célèbre Brutus en 46 avant J.-C. dans lequel Cicéron s’efforce de mettre en lumière de façon méthodique les différents ressorts de l’éloquence à travers la figure d’un orateur idéal. Dans ce traité massif sur l’art oratoire, Cicéron aborde toutes les spécificités de l’argumentation, des figures de style, de la plaisanterie, de la gestuelle, du ton, et de bien d’autres principes encore, toujours valables et tout autant nécessaires aujourd’hui pour mieux comprendre et de mieux pratiquer l’art de persuader.

La citation ci-dessus sur la gestuelle de l’orateur idéal est tirée de la page 43 de ce petit livre L’orateur idéal, que je vous recommande chaudement pour aborder Cicéron en douceur, avant de vous plonger dans son grand traité sur le sujet.

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Look au masculin : attention au détail qui tue ! (31 erreurs de style à éviter pour se mettre sur son 31…)

L’apparence n’est pas superficielle, c’est une question à traiter avec un grand intérêt et une grande importance. Si vous envisagez d’améliorer votre style ou d’en changer, ayez en tête ces 3 principes fondamentaux du relooking avant de vous précipiter vers n’importe quels nouveaux vêtements clinquants.

Que ce soit pour le réveillon, une fête, un événement particulier, il arrive plusieurs fois chaque année que l’on veuille se mettre sur son 31. D’ailleurs, petite anecdote au passage, savez-vous d’où vient cette expression « se mettre sur son 31 » ? On aurait pu penser qu’elle désignait précisément le 31 décembre, soit le jour du réveillon. Les historiens proposent d’autres explications possibles : 

La première hypothèse concerne la Prusse. Il s’agirait du 31 du mois, donc comme pour le 31 décembre, mais également pour tous les autres mois de l’année : le 31 arrive donc 7 fois par an, date à laquelle les soldats de troupe recevraient alors un supplément pour terminer le mois. On aurait alors organisé à cette occasion tous les 31 du mois une visite des casernes, où les soldats devaient tout nettoyer et avoir l’air le plus beau possible.

Une autre hypothèse renvoie à l’ancienne forme « se mettre sur » pour « mettre sur soi », « s’habiller ». Le chiffre 31 serait tout simplement une déformation de trentain qui désignait un drap très luxueux. 

Quoi qu’il en soit, en retiendra qu’il s’agit de se présenter sous son meilleur jour, avec ses habits les plus beaux et les mieux portés. Très bien. Hélas, ce ne sont pas des habits que l’on porte tous les jours, et les erreurs de style et fautes de goût sont donc beaucoup plus risquées ! Dans un précédent article nous avions déjà souligné 9 erreurs de style typiques de la vie de tous les jours… Voici 31 détails auxquels faire tout particulièrement attention, pour les hommes, afin d’être le plus élégant possible :

Attention au niveau des chaussures

Partons de la base, au niveau des pieds et des chaussures :

1 – Evitez absolument les tongs, premier principe ultime ! De même que les boots à talonnettes…

2 –  Attention aux talons éculés. Faites-les refaire de temps à autres par un cordonnier.

3 – Ne soyez pas pieds nus dans vos chaussures au travail. Certes, il y a une certaine mode aux pieds nus, mais dans des chaussures estivales – pas au travail, donc ! Par ailleurs, il est possible de mettre des mini-chaussettes qui ne remontent pas sur les chevilles, afin d’éviter de foutre en l’air ses chaussures en transpirant et en suintant dedans.

4 – Mettez des chaussettes, donc, mais pas de chaussettes ou socquettes blanches ! (réservées au sport…)

5 – Toujours à propos des chaussures : veillez à ce qu’elles soient correctement cirées. Des chaussures mal cirées se remarquent bien plus vite qu’on ne le croit.

Passons au niveau du pantalon

6 – L’erreur typique – et affreuse : les pantalons trop courts, trop serrés ou « pampers » (vous voyez l’image…)

7 – Attention aux pantalons trop car cela renvoie aux erreurs précédentes : si le pantalon laisse voir la couleur de vos chaussettes…

8 – Pas de revers de pantalon sur un smoking !

9 – Pas de smoking avec des mocassins…

10 – Evitez les boucles de ceinture trop voyantes. La sobriété est de mise.

Au niveau de la veste et de l’ensemble

11 – Attention aux couleurs qui jurent. En vous tournant vers des experts en relooking, vous apprendrez a mieux combiner les couleurs et les ensembles, et vous découvririez grâce au « test du draping » les couleurs qui vous vont le mieux au teint.

12 – Evitez la veste trop petite qui, étriquée ou trop large, vous écrase. De même, évitez la veste de costume ou la chemise qui « explosent » sur le ventre (ça tire sur les boutons… vous voyez ?). Pour cela, prenez le temps de choisir un costume a votre taille, avec un peu d’excédent si nécessaire, et faites-le retoucher par un couturier. Le « prêt-à-porter », quand on vise un certain standing, ça n’existe qu’à moitié. Les retouches sont quasiment toujours nécessaires.

13 – De même qu’il faut éviter les couleurs qui jurent, il est préférable d’éviter les mélanges de couleurs tristes.

14 – Pas de chemise cintrées en nylon.

15 – Pas de pochette de couleur vive ! Et gardez en tête qu’une pochette ne se porte pas avant 18h et, surtout, ne doit pas être dans le même motif que la cravate !

Au niveau du col et de la cravate

16 – Attention au col de chemise « pelle à tarte », façon année 70.

17 – Pas de débardeur « Marcel » sous la chemise…

18 – On évite bien évidemment les vêtements froissés ou troués. Ne croyez surtout pas que ça passera inaperçu ! Le moindre petit trou attirera mécaniquement tous les regards. Bref, faites une petite vérification avant de mettre certains vêtements que vous ne mettez quasiment jamais et que vous n’avez pas mis depuis des mois voire des années !

19 – Erreur typique : la cravate à mi-poitrine. Apprenez à faire un nœud de cravate comme il faut, et refaites-le plusieurs si besoin pour que la cravate tombe bien. (Re)Lire l’article : Élégance au masculin : le charme discret de la cravate

20 – Evitez l’épingle à cravate…

21 – Attention au col de chemise ouverte sur une gourmette.

22 – Attention, enfin, aux vestes courtes pour les postérieurs charnus. En clair : si vous avez des grosses fesses, le dos de la veste doit tout de même en couvrir une partie, et non s’y reposer…

En ce qui concerne les accessoires

23 –  Les hommes portent généralement beaucoup moins d’accessoires que les femmes, mais on ne sait jamais. Faites donc attention aux bijoux voyants : gourmette, lourdes chevalières, ou chaines en or émergeant des poils du torse.

24 – Evitez le sac à main en bandoulière… Par pitié…

25 – La faute de gout qu’on ne voit pas, et pour cause : porter des lunettes qui ne nous correspondent pas. Prenez donc tout le temps qu’il faut chez l’opticien, consultez votre entourage, et carrément pourquoi pas un coach en relooking qui pourra vous aider dans ce choix crucial.

Enfin, attention aux soins du corps !

26 – Le look, ce n’est pas seulement le costume que l’on porte ! C’est aussi la manière de prendre soin de soi… Pensez donc aux ongles trop longs, rongées, ou sales : répugnant !

27 – Attention à vos cheveux, notamment s’ils sont gras. Utilisez pour cela un shampoing adapté.

28 – Les pellicules sur la veste. Beurk. Le choix du shampoing est là aussi déterminant.

29 – Les cheveux pas coiffés. Eh oui, la coiffure aussi fait totalement partie du look. Vous pouvez choisir un look volontairement déstructuré, mais dans ce cas vos cheveux sont précisément coiffés de telle manière à ne pas avoir l’air trop coiffés… Subtilité, quand tu nous tient…

30 – Attention à la mèche trop longue, transparente, rabattue sur un crâne dégarni. Messieurs, si vous perdez vos cheveux, vous devez assumer. Comme pour tout autre aspect physique, le look chauve ou dégarni ne pose aucun problème tant qu’il est assumé.

31 – A l’inverse, des pattes trop longues, ou des cheveux trop long dans la nuque. Surveillez les tendances capillaires du moment !

Voilà donc 31 erreurs typiques, pourtant faciles à éviter pour peu qu’on les connaisse et que l’on prenne le temps de se préparer. Soigner son image est crucial. Et pas seulement pour s’habiller au travail… Peut-être avez-vous trouvé des erreurs que vous commettez régulièrement, et cela peut avoir quelque chose de vexant. Pour conclure j’aimerais donc insister sur ce point : accepter la critique permet de s’améliorer. Ça fait mal, parfois très mal, mais c’est cela qui permet de changer en mieux. Se vexer ou être susceptible ne sert à rien.

Rappelez-vous qu’un bon vin est meilleur dans un verre en cristal que dans un verre en plastique. Si vous êtes quelqu’un de valeur, cela doit donc aussi se sentir dans votre façon de vous habiller et de vous tenir. Il ne s’agit pas de trop en faire ! Il faut simplement penser à notre « packaging »… En clair, notre image ne doit pas être source de commentaires. Est-il plus important d’être vu et bien vu, ou d’être remarqué ? A méditer…

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Art oratoire : vous devez considérer votre discours comme une fleur…

Votre discours est comme une fleur… Plantez la graine : grâce à une introduction pertinente, vous installez dans le cerveau de votre auditoire une idée, que vous chercherez à ancrer tout au long de vos développements. Arrosez la plante : faites grandir votre idée, votre intervention. Développez, par raison ou par émotion, qu’importe. Faites-leur boire vos mots. Faites éclore la fleur : votre idée est désormais bien enracinée dans la tête de votre public. Ils n’attendent plus que le feu d’artifice, l’éclosion de la fleur en mille pétales colorés.

Cette beauté finale n’est-elle pas la seule image qui restera dans l’esprit de votre auditoire, une fois qu’il aura quitté la salle ? N’oubliez pas que vous ne parlez pas pour raconter une histoire, vous parlez pour exprimer votre vision. Voici comment faire éclore cette fleur, avec ces 3 techniques :

Technique de conclusion 1 : Revenez à la graine en rappelant votre introduction, votre message

Voici la conclusion la plus simple. Il vous suffit de vous référer à ce que vous avez utilisé dans votre introduction. Reprendre le trait d’humour que vous y aviez utilisé. Revenir à l’histoire que vous y aviez racontée. Vérifier si les points envisagés au début ont bien été abordés. C’est la conclusion typique du plan de discours basique en 3 parties : dites ce dont vous allez parler, parlez-en, dites de quoi vous leur avez parlé. « Nous voilà revenus où nous avions commencé… »

Technique de conclusion 2 : Déployez pleinement les pétales, finissez votre introduction

Pendant votre introduction, commencez à raconter le début d’une histoire. Vous éveillerez l’intérêt et la curiosité. Ne la complétez pas, laissez le public désespérer de connaître la fin… Comme l’explique Bernard Werber dans l’une de ses conférences TEDx, le secret d’une histoire captivante est de jouer habilement avec la frustration de ses lecteurs ou auditeurs… Puis, en conclusion de votre intervention, reprenez l’histoire et terminez là selon votre message clé. Les plus doués d’entre vous pourrons le faire avec une histoire drôle.

Technique de conclusion 3 : Cueillez une autre fleur et faites un bouquet

Concluez en prenant comme référence un livre, un film ou une musique célèbre. Suffisamment célèbre pour que tous dans la salle l’aient vu, lu ou entendue. Etablissez le lien entre votre intervention et telle œuvre culturelle, faites du storytelling à propos de cette œuvre, puis faites le lien avec votre message.

Vous voyez que la métaphore de la fleur nous permet de concevoir notre discours d’une nouvelle façon. Soyez donc des jardiniers des mots !

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Bien dormir : un livre à lire avant d’aller se coucher !

Vous arrive-t-il de trouver difficilement le sommeil ? Avez-vous des « coups de mou » dans la journée ? Alors ce livre de Nathalie Ferron va vous intéresser : Bien dormir, c’est malin ! Avant de vous précipiter sur des somnifères (ou pour vous aider à vous en passer…), appliquez les nombreux conseils de ce livre pour prendre de bonnes habitudes ! Sachez notamment que le charisme est lié a la qualité du sommeil

Lire aussi : Technique de leadership : mieux maîtriser son sommeil pour décupler son influence et son pouvoir d’action

Nous n’en avons pas vraiment conscience et pourtant nous passons un tiers de notre vie à dormir ! Si le sommeil est garant d’une bonne santé physique et mentale, nombreux sont ceux et celles qui ne profitent pas de nuits réparatrices dans les bras de Morphée. Ainsi, près de 30 % des Français dorment moins de 7 heures par nuit, et 20 à 30 % se plaignent de troubles du sommeil. Enfin, plus grave, 1 Français sur 5 est concerné par l’insomnie chronique, qu’elle soit sévère ou modérée.

Lire aussi : Fatigue V.S. Leadership : attention à la « dette de sommeil » et aux somnolences !

Si nous dormons en moyenne 6 h 58 en semaine et 7 h 50 pendant le week-end, nous sommes nombreux à nous considérer régulièrement en déficit de sommeil. Résultat : près de 120 millions de boîtes de tranquillisants sont vendues chaque année en France ! 18,3 % des Français prennent des médicaments pour dormir (anxiolytiques et somnifères) et la moitié d’entre eux en fait une consommation régulière. Il y a de nombreuses choses a savoir pour mieux maitriser son sommeil.

Lire aussi : Technique de récupération rapide : le « Power Nap » est-il efficace ?

Un mauvais sommeil a de nombreuses répercussions : la santé (physique et mentale) et la qualité de vie deviennent plus ou moins profondément perturbées. Qu’est-ce qui nous empêche de bien dormir ? Comment retrouver des nuits sereines ? Dans son livre, après un petit rappel concernant la nécessité d’un bon sommeil sur la santé et la qualité de vie, Nathalie Ferron fait le tour des principaux troubles du sommeil existants pour aider chacun à faire le point sur sa situation. 

Grâce à ce petit guide très concret sur le sommeil, tous les mauvais dormeurs vont pouvoir faire le point sur leur situation : est-ce vraiment de l’insomnie ? Comparez votre cas aux symptômes des troubles reconnus et mesurez la qualité de votre sommeil.

Ce guide liste également toutes les bonnes habitude a adopter, ces habitudes qui changent tout (sport, alimentation, mais aussi choix de la literie ou aménagement de la chambre) et choisir des remèdes naturels efficaces (huiles essentielles, fleurs de Bach, homéopathie…).

Enfin, vous trouverez dans ce livre des solutions pour mieux dormir quel que soit votre profil : femme enceinte, grand voyageur, horaires décalés… À chacun ses bons conseils ! 

Petit rappel avant de vous plonger dans la lecture de ce livre : dans un certain nombre de cas, une consultation auprès d’un spécialiste peut s’avérer nécessaire. Ce livre ne saurait donc se substituer à un avis médical.

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Pourquoi les compliments ont-ils un effet si fort sur nous ?

Pensez à la dernière fois que vous êtes allé au restaurant… Vous avez passé quelques minutes à choisir votre plat sur la carte… Puis le serveur est arrivé pour prendre votre commande : « Vous avez choisi ? », et vous, de suite : « Oui, je vais prendre le saut périlleux de poulet sur son trampoline de morilles avec pirouette de ciboulette »« Excellent choix », répond alors le serveur, qui file en cuisine. Excellent choix… Méditez bien sur ces mots… En effet, quoi de plus absurde qu’un serveur au restaurant vous gratifie d’un choix « excellent », comme si vous aviez eu la possibilité d’en faire un mauvais ? Pourtant, le fait que l’on vous dise « excellent choix » vous a plu. Cela vous a conforté dans votre choix. Cela vous a mis dans un bon état d’esprit. A tel point que vous allez payer davantage sans même vous en rendre compte… Explications :

Une étude menée par le psychologue américain John Seiter démontre en effet que le consommateur laisse plus de pourboire s’il a été valorisé. Le fait de dire « Excellent choix » est une façon de valoriser quelqu’un, quand bien même tous les choix se valent.

Pour le vin, c’est encore plus interessant, car le consommateur se sent implicitement jugé dans sa capacité à choisir le bon vin, à le gouter, à l’apprécier à sa juste valeur, bref, à passer pour un connaisseur. Si le serveur, en prenant la commande des boissons, glisse habilement « Je vois que Monsieur a du gout », cela flattera le monsieur en question (sous réserve qu’il ne s’agisse pas du pichet du patron…). Les clients veulent avant tout être rassurés sur eux-mêmes, et vis-à-vis de leurs hôtes ainsi que du personnel. il y a un besoin inconscient de reconnaissance même dans les actes les plus anodins. Il suffit au serveur de les flatter pour se les mettre dans la poche, ils laisseront alors un pourboire plus généreux.

Comment expliquer ce grand pouvoir des compliments sur nos petites personnes ? Pour Idriss Aberkane, qui a le sens de la formule, le flatteur s’apparente en quelques sortes à un dealer. Oui, vous avez bien lu, un dealer« Quand vous êtes flatté, explique Idriss Aberkane, un neurotransmetteur du nom de dopamine se libère. C’est ce même message chimique qui est lié au plaisir, ou même à la consommation de cocaïne ou encore, carrément, à un orgasme ! Vous flattez, vous donnez une première dose gratuite. Vous enchainez une deuxième et une troisième flatterie, et peu à peu vous créez une dépendance. Le cerveau s’habitue, l’enjeu est d’en avoir toujours plus. Si cela s’arrête, cela peut devenir un facteur de dépression… »

Vous aussi, usez de la flatterie dans la vie de tous les jours. Vous en constaterez rapidement les effets pour obtenir tout ce que vous désirez. Il y a des techniques de flatterie vraiment admirables pour manier cet art subtil qui se situe quelque part entre la plus élémentaire des courtoisie et la plus insidieuse des manipulations…

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L’art subtil de la flatterie en 10 techniques admirables

Pourquoi devrait-on « flatter » les autres ? La flatterie a mauvaise presse. Elle est vue comme un moyen de tromper, de manipuler… Comme l’écrivait Jean de La Fontaine dans sa fameuse fable du corbeau et du renard, « Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ». C’est-a-dire, en d’autres termes, que les personnes touchées par un compliment se font ainsi berner. Il faudrait donc n’être point flatteur, ni sensible a la flatterie.

L’écrivain Jean-Marie Rouart défend au contraire la flatterie en tant que forme de politesse, nécessaire au vivre-ensemble et a l’harmonie sociale : « Les médisants appellent ça de la flatterie. Moi, je nomme ça courtoisie. » Notez cependant que cette citation ne sauve pas le terme de « flatterie », mais simplement la pratique consistant a donner le sentiment a une personne qu’elle est importante (et, probablement, plus importante qu’elle ne l’est réellement…).

La flatterie est le secret de longévité des personnes souvent exposées au public. Prenons le cas de l’increvable Michel Drucker, qui aura passé toute sa vie a la télévision, même ses dimanches. 50 ans de carrière, tout de même ! Il confiait que son secret résidait dans son art de manier le « sujet, verbe et compliments ». Il expliquait par ailleurs : « On m’a souvent reproché d’être ‘trop gentil’. Mais ce n’est pas avec la méchanceté gratuite que nous réussissons dans ce métier. » Michel Drucker est donc la preuve vivante qu’il faut parfois être flatteur, pour le propre intérêt du flatteur comme de ses collaborateurs ! Voici donc 10 techniques pour utiliser l’art de la flatterie au quotidien, au travail et avec les personnes de votre entourage :

1 : Passer par autrui

Flatter par le biais d’une tierce personne rend le compliment plus sincère. Par exemple, si une amie vous dit : « Pierre m’a dit qu’il te trouve brillante », vous serez d’autant plus touchée par le compliment que si Pierre vous l’avait dit directement. Il importe donc de trouver les bons relais, pour faire remonter les bons mots aux bonnes personnes… De toutes les formes de flatteries, c’est la plus efficace. Prenez donc soin de dire du bien des gens dans leur dos, et surtout pas du mal !

2 : Etre créatif et inattendu 

Attention aux compliments trop simples ou trop évidents, attention a ne pas dire des banalités ! Ne flattez pas sur quelque chose d’attendu, mais soyez surprenant. Exemple : ne flattez pas quelqu’un sur ses plus grandes réalisations, ou sur ce que tout le monde admire, mais trouvez au contraire le petit détail subtil que personne ne semble avoir vu. Ce qui flattera la personne visée, c’est l’attention que vous lui aurait ainsi portée, semblant aller bien au-delà des apparences…

3 : Etre précis dans la flatterie

De la même manière que le conseil précédent, il faut éviter les compliments généraux et génériques. Du genre : « t’es le meilleur »… Les compliments hyper-personnalises sont beaucoup plus efficaces. Précisément parce qu’ils semblent d’autant plus sincères, car il faut forcement bien connaitre la personne que l’on flatte, c’est donc la preuve qu’on lui a portée un minimum d’attention. Pour flatter un auteur, par exemple, citez lui une phrase clef de l’un de ses ouvrages aujourd’hui introuvables ! Pour flatter un acteur, a qui tout le monde dit « on doit vous le dire souvent… » faites-lui au contraire un compliment qu’on lui fait rarement, en décrivant avec précision l’un de ses tout premiers seconds rôles ou il apparait tout juste quelques secondes a l’écran (en lui faisant valoir qu’on sentait déjà toute sa prestance, son potentiel, son talent…)

4 : Attention a ne pas recycler ses flatteries !

Corollaire des conseils 2 & 3, si les bonnes flatteries doivent être le plus original et le plus personnalisé possible, n’utilisez pas les mêmes flatteries avec des personnes différentes ! Imaginez un peu : si deux individus apprennent que vous les avez complimentés sur un même point… l’effet de la flatterie tombe a l’eau, c’est même contreproductif, et vous êtes démasqué ! C’est justement ce genre de flatteries qui correspond a de la manipulation : faire les mêmes compliments impersonnels a tout le monde…

5 : Flattez… et critiquez un peu en même temps…

Une bonne technique pour produire une flatterie efficace est d’y mettre un semblant de critique. Une pique inoffensive donnera en effet de la crédibilité a votre propos. Par exemple, imaginez que vous deviez flatter un metteur en scène : signalez-lui qu’il y a un faux raccord dans son film, avant de vous exclamer qu’il est le Kubrick du XXe siècle ! Effet garanti. Technique a manier avec précaution, soit dit en passant…

6 : Demandez des conseils

Voici un bon conseil que celui de demander des conseils… Ahah. Voila comment fonctionne cette technique : en demandant a quelqu’un des conseils, cela le place dans une position de partage de compétence qui le valorise. C’est en cela qu’il sera indirectement flatté. Si vous ajoutez un compliment pour justifier votre requête, vous faites coup double. Exemple : « Vous qui êtes une pointure dans ce domaine, pouvez-vous m’éclairer sur ce sujet ? » Non seulement vous flattez votre interlocuteur, mais en plus vous profiterez certainement de très bons conseils et d’anecdotes de sa part.

7 : Savoir se taire…

Dans un monde ou tout le monde regarde son nombril, efforcez-vous de ne pas regarder le votre. Très difficile. Pourtant, une écoute attentive, sans interruption, peut devenir en soi une forme de flatterie. Dale Carnegie explique très bien cela dans son livre Comment se faire des relations : « Rappelez-vous que la personne avec qui vous conversez s’intéresse cent fois plus a ses désirs et a ses problèmes qu’a vous et a vos préoccupations. »

8 : Evitez les exagérations 

Attention a ne pas trop en faire. Complimenter, c’est bien, mais un compliment abusif passera pour une moquerie. Imaginez un peu que vous demandiez des conseils minceur a votre grande-tante obèse… Du foutage de gueule. Pour éviter les exagérations, c’est pourtant simple : faites des compliments sincères. Regardez la personne que vous voulez flattez ou pensez a elle, et cherchez ce qu’elle a de meilleur en elle. Encore une fois, inutile d’inventer, ou de vouloir plaquer sur n’importe qui des compliments génériques. Nous avons tous des qualités, même si elles sont trop souvent cachées sous de trop nombreux défauts, et la première flatterie est de prendre le temps de déceler ces qualités chez les autres.

9 : Confiez un secret

Faire une confidence intime signifie a votre interlocuteur qu’il est quelqu’un de confiance et de discret, ce qui va le flatter. Evitez toutefois de lui révéler que… vous n’êtes qu’un gros flatteur désabusé qui cherche a vivre aux dépens de ceux qui l’écoute !

10 : Soyez sincère 

Soyez sincèrement sincère… Croire en chaque compliment que vous formulez est tout simplement le meilleur moyen pour qu’il atteigne sa cible. 

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Les bonnes questions à se poser pour préparer une intervention en public

Dans un précédent article, nous avons abordé la méthode « POMME », pour préparer une intervention en public. Voici une petite infographie qui montre bien le processus et reprend toutes les questions à se poser dans l’ordre (explications plus détaillées sous l’image) :

Parler en public préparer un discours intervenir à l'oral

Le premier point, tout part du public : c’est ce qu’il y a de plus important chaque fois que vous devez préparer un discours. Vous devez clairement identifier à qui vous vous adressez avant de déterminer, en fonction, votre objectif.

Le message repose sur une « idée-force » (une seule idée !). Cette idée-force doit se formuler en une phrase courte (un verbe et quelques mots précis) et de façon positive. Elle constitue votre réponse à l’objectif que vous vous êtes fixé plus haut. Elle doit également correspondre à une intime conviction, à quelque chose qui compte vraiment pour vous. Vous devez l’exprimez dès l’introduction, la rappelez dans vos arguments et la reformulez en conclusion.

L’introduction peut se construire à partir d’un chiffre marquant (par exemple des statistiques : « saviez-vous que 89% des hommes… ? ») ou d’une histoire personnelle (« il y a deux ans j’ai eu un terrible accident… »), qui permet de rentrer tout de suite dans le vif du sujet et de capter l’attention du public.

Idéalement, la conclusion (qui consiste à revenir sur l’idée-force) se double d’un appel à l’action : en effet, si votre public est d’accord avec vous, convaincu de ce que vous avez dit, que peut-il faire pour continuer dans ce sens ? (par exemple, imaginons que vous venez de parler de la protection de la nature : donnez un conseil à appliquer au quotidien pour éviter le gaspillage, donnez l’adresse d’un site web où l’on peut renseigner davantage, parlez d’une association et annoncez une collecte de don ou un recrutement de bénévoles, etc.). Voilà pour la préparation « intellectuelle ».

La préparation du matériel est souvent négligée, et peut causer de gros soucis. Certaines personnes arrivent avec une clef USB contenant leur joli PowerPoint, mais n’ont pas pris la peine de vérifier si la salle était bien équipée pour le projeter, s’il fallait amener son propre ordinateur, si la clef devait d’abord être vérifiée sur une station blanche, si la prise électrique fonctionne bien et/ou s’il faut une rallonge, etc.

De même pour l’utilisation d’un paperboard : prévoyez votre propre trousse de feutres de couleurs, n’hésitez pas à venir également avec une recharge papier !

Si vous ne connaissez pas la salle où vous intervenez, prenez aussi le temps de vous renseigner, de demander le plus de précisions possibles à ceux qui peuvent vous en parler ou encore, mieux, vous rendre sur place quelques temps avant. En fonction de la configuration de la salle, de l’environnement, vous aurez peut-être besoin de modifier certains aspects de votre animation. Un PowerPoint ou un paperboard sont parfois inutilisables selon les contextes (pas de prise secteur accessible, ou impossible de plonger la salle dans le noir, ou encore configuration en hémicycle ne permettant pas au public sur les côtés de voir ce que vous pourriez projeter, etc.)…

Public, Objectif, Message, Matériel, Environnement : P.O.M.M.E ! Une checklist à retenir par coeur, toutes les bonnes questions à se poser pour préparer au mieux une intervention en public !

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Éloquence : développer son charisme par la gestuelle et le langage corporel

En affinant votre perception du langage du corps de vos interlocuteurs, vous allez considérablement améliorer votre communication avec eux. Ils auront l’impression que vous pouvez directement vous connecter à leur esprit. Et d’ailleurs, c’est un peu ça… En décodant l’expression corporelle d’un interlocuteur, vous entrez dans son monde intérieur.

Si vous remarquez des inadéquations entre ses gestes et ses paroles (autrement dit les contradictions ou incohérences entre ce qu’il dit consciemment par ses paroles, et ce que dit son corps, consciemment ou inconsciemment), vous pourrez alors réorienter vos propos pour lever toutes formes d’ambiguïtés, ou tout ce qui peut le faire douter ; ou, à l’inverse, lui demander d’être plus clair ou d’apporter des précisions (afin d’éviter qu’il vous cache quelque chose ou qu’il vous mente par exemple…).

Commencez par identifier les signes de nervosité, de stress et de tracs, notamment au niveau des mouvements des mains ainsi qu’au niveau des expressions et micro-expressions du visage.

En retour, avec un peu d’entraînement, vous serez capable d’adopter certains gestes en fonction de l’expression de certaines idées. Cela rendra votre message plus clair, plus marquant, plus percutant, et vos interlocuteurs comprendront mieux ce que vous voulez leur faire passer.

Vous serez en mesure d’adapter votre posture en fonction du message que vous voulez faire passer. Il y a en effet des postures à connotations négatives et des postures à connotations positives. Soyez vigilant avec les postures à éviter, véritablement « anti-charismatiques », notamment lorsque vous comptez parler derrière un bureau ou un pupitre !

Inspirez-vous des plus grands orateurs pour observer les bonnes gestuelles, travaillez conjointement les techniques d’argumentation et la pratique corporelle, et vous affirmerez ainsi progressivement votre style. Vous deviendrez alors vous-même à votre tour une source d’inspiration pour entraîner une nouvelle génération de leaders.

Langage du corps postures

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Les règles de la discussion… Êtes-vous vraiment OK pour discuter ?

Lire Schopenhauer peut vous plonger dans un profond désespoir… Les hommes sont-ils trop bêtes ou trop orgueilleux pour chercher ensemble la vérité ? Être prêt à admettre leurs erreurs ? Ecouter les autres ? Changer leur façon de voir ? Pour le philosophe allemand, le débat est un combat et la seule chose qui compte, dans cette perspective, c’est d’écraser ses adversaires. Dès lors, à quoi bon débattre ?

Schopenhauer ne semble pourtant pas désespérer de rencontrer des interlocuteurs valables pour une discussion digne de ce nom. A la fin de L’art d’avoir toujours raison, il préconise en effet de « ne pas débattre avec le premier venu, mais uniquement avec les gens que l’on connaît et dont on sait qu’ils sont suffisamment raisonnables pour ne pas débiter des absurdités et se couvrir de ridicule. Des gens dont on sait qu’ils font grand cas de la vérité, qu’ils aiment entendre de bonnes raisons, même de la bouche de leurs adversaires, et qu’ils ont suffisamment le sens de l’équité pour pouvoir supporter d’avoir tort quand la vérité est dans l’autre camp » (page 63 de L’art d’avoir toujours raison, édition des 1001 nuits).

La discussion a ses règles, et si l’on veut éviter le désordre d’un champ de bataille, il faut fixer au préalable les grands principes à respecter pendant un échange verbal :

exemples de règles règlement pour débattre et discuter forum politique

En suivant les différents chemins de notre infographie ci-dessus, nous voyons bien ce qui relève d’une authentique discussion, et ce qui en est la trahison. Prenez le temps de lire chaque question et de suivre tous les parcours. Repensez à certains échanges – ou plutôt dialogues de sourds – avec certaines personnes complètement butées et essayez de voir où ça a coincé…

Si vous rencontrez quelqu’un qui refuse l’une des règles ci-dessus, vous savez désormais qu’il est inutile de discuter avec, la discussion est impossible. Dans ce cas deux options : soit vous êtes prêt au combat parce que vous aimez ça, les joutes verbales ont leurs charmes ; soit, si vous cherchez sincèrement la vérité sur un sujet, ne perdez pas votre temps avec cet individu, passez votre chemin.

Si tout le monde respectait ces règles, tout irait certainement bien mieux dans notre monde… Vous pouvez déjà diffuser ce schéma autour de vous, le suggérer comme charte sur les forums internet auxquels vous participez, l’association à laquelle vous adhérez, votre entreprise, etc. !

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