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Donc… Ce petit mot qui irrite

« Donc » est comme un petit nuage dans le ciel bleu de vos discours… Il suffirait de le supprimer pour que tout soit parfait…

« L’illogisme irrite. Trop de logique ennuie. La vie échappe à la logique, et tout ce que la seule logique construit reste artificiel et contraint. Donc est un mot que doit ignorer le poète, et qui n’existe que dans l’esprit. »

Cette citation appelant à plus de poésie dans nos vies est d’André Gide (tirée de son Journal 1889-1939).

Le terme « donc » est un connecteur logique : ce qui signifie qu’il annonce une conclusion qui découle de propos préalablement énoncés. Même chose pour « alors ». Or, beaucoup font l’erreur de débuter spontanément leurs interventions par un retentissant « …Donc ! » ou un tout aussi tonitruant « …Alors », « …Alors bonjour », « …Alors voilà, je vais vous parler de… »

Comme l’observe André Gide, le « donc » est déjà assez ennuyant en tant qu’il est la marque d’un excès de logique. Mais utilisé de la sorte, il devient carrément illogique ! Et irritant…

Ces petits mots comme « donc » et « alors » se glissent partout, se substituent facilement à des « heu… » répétitifs et finissent par devenir des tics de langage. Attention, c’est contagieux ! Si la personne qui s’exprime avant vous place des « donc » ou des « alors » un peu partout, il est probable que vous en fassiez autant lorsque vous prendrez la parole. Sachez y être attentif chez les autres, pour mieux vous en prémunir.

Bien sûr, André Gide ne condamne pas tout à fait le terme en lui-même, mais ce qu’il implique : une tendance à la démonstration parfaite, parfaitement rigoureuse – tandis qu’il faudrait davantage oser des affirmations peut-être moins bien fondées, basées sur le ressenti, absurdes comme la vie, frisant la poésie… Un orateur doit parfois moins chercher à prouver qu’à enchanter

Poursuivez la lecture avec cet article : Ré-enchantez instantanément le quotidien grâce à la pratique de l’A-Nommeur !

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Coachs, formateurs, conférenciers : comment trouver des clients sur LinkedIn ? 10 points clefs

LinkedIn est le réseau social incontournable des professionnels avec plus de 110 millions d’utilisateurs actifs dans le monde. La plateforme est un vivier de client pour les offreurs de services. Elle permet également de générer de nombreux contacts et d’actionner les bons leviers pour le développement de son activité. Pourtant, il n’est pas toujours facile de trouver des clients sur le réseau. Alors, comment faire pour gagner en visibilité sur LinkedIn ?

1. Utilisez un profil optimisé

Les profils sont des cartes de visite sur le réseau. Il faudrait ainsi présenter votre profil de manière professionnelle. Pour cela, vous devriez commencer par soigner votre en-tête. En fait, le profil doit comporter une bannière personnalisée. Par exemple, un conférencier qui porte des lunettes peut attirer facilement un client. Sachant que les clients jugent en premier lieu les photos de profil, ils analysent votre visage et en déduisent votre caractère, que cela vous corresponde vraiment ou non… N’oubliez pas : votre image est votre premier outil de communication. De plus, les clients peuvent analyser votre façon de prendre la photo. Cette dernière doit laisser apparaitre une personne pleine de confiance. D’ailleurs, l’assurance est l’une des bases fondamentales pour devenir formateur ou devenir conférencier. Cependant, une photo ne suffit pas à convaincre un client. Dans la plupart des cas, il faudrait mentionner un intitulé accrocheur. Ce dernier servira à indiquer vos objectifs. Pour faciliter le contact, vous devriez impérativement renseigner vos coordonnées. Afin d’améliorer votre visibilité, l’URL par défaut doit être modifiée de manière simple et lisible. Ainsi, vous pourriez partager une URL facilement mémorisable.

2. Rédigez un résumé attractif

Le résumé inscrit sur votre profil est la deuxième chose que les clients vont lire. La longueur des textes doit être aux environs de 500 mots. En fait, les textes longs ont tendance à ennuyer le client. Le résumé doit comporter votre expertise surtout afin de Developper son activité de conférencier. À noter que, les textes trop courts sont considérés comme un manque de créativité de votre part. En parallèle, il est également important de mentionner les solutions que vous pourriez apporter pour les clients. Afin de créer un lien étroit avec vos abonnés, vous devriez utiliser la première personne du singulier. Et enfin, il est conseillé d’insérer des liens menant vers votre site web ou votre blog. La technique incitera le lecteur à découvrir votre univers. C’est un peu comme sur un CV : utiliser certains mots en particulier permet se produire un fort impact et de se démarquer clairement par rapport aux descriptions des autres profils !

3. Renseignez tous les rubriques de votre profil

Les différents menus de votre profil doivent être toutes complétés. En fait, le profil sur LinkedIn doit être considéré comme un CV. Il doit mentionner toutes vos expériences acquises au cours de votre activité. Plus précisément, les clients doivent trouver les dates, entreprises, détails de votre offre. Les compétences sont également à mentionner pour mettre en valeur vos compétences et savoir-faire. Plus le nombre de compétences est élevé plus vous aurez des chances de trouver des clients. L’idéal est de demander à des professionnels de valider votre profil pour apporter plus d’impact. Il est bon de savoir qu’un profil complété à 100 % propose 40 fois plus d’opportunité.

4. Trouvez des contacts

LinkedIn permet de trouver des contacts pour développer rapidement votre activité. Avant de trouver des contacts, il faut définir les cibles pour votre service. Pour cela, vous pouvez créer un filtre lors de vos recherches. Toutefois, le mode gratuit de LinkedIn ne permet pas d’effectuer des recherches optimales. D’ailleurs, le mode gratuit peut bloquer les recherches à cause d’une limitation d’usage commercial. Pour trouver de nouveaux clients, il est conseillé d’opter pour l’abonnement Premium Business. Le compte Premium Business d’une durée de 1 mois propose des avantages non — négligeables. Vous pouvez accéder à des filtres de critères avancés pour trouver des prospects. Ainsi, il deviendra plus facile d’effectuer des recherches affinées. Exemple, selon le degré de relation, situation géographique, du secteur, titre… Le compte Premium permettra également de bénéficier de 30 Inmails/mois. Vous pouvez envoyer des messages directement à un membre qui souhaite devenir formateur. Sachant que, le message peut être envoyé à un membre dont vous n’êtes pas encore connecté. Dès que vous avez établi assez de contact, vous pouvez revenir à la version gratuite. N’oubliez pas de mettre vos anciens collègues, clients, partenaires, fournisseurs… Leurs intermédiations permettront de trouver d’éventuelles opportunités professionnelles.

5. Établissez le contact !

Après avoir effectué toutes les étapes, il est maintenant temps d’établir le contact avec un client potentiel. En fait, le premier contact est une étape cruciale pour inciter le client à discuter. Vous devriez accorder entre 15 et 30 minutes de votre temps pour trouver les cibles idéales. Pour faciliter le premier contact, vous devriez inviter les personnes qui ont les mêmes passions ou les mêmes objectifs. Il est nécessaire de prendre son temps pour visiter le profil d’un professionnel ou d’un particulier. Les messages doivent être courts et précis. Exemple, j’ai remarqué que vous souhaitiez devenir conférencier. Permettez-moi de vous adresser un lien pour se faire connaitre. Les messages doivent être ouverts pour inciter les clients à participer.

6. Usez des recommandations

Lorsque vous avez terminé une conférence, il est important de solliciter les clients satisfaits pour une recommandation. Vous pouvez ainsi mettre en lumière votre dernière prestation et consolider votre réputation. La recommandation est un complément utile pour votre blog ou votre site. Elle permettra de vous vendre et trouver des prospects. Il est bon de savoir que les clients demandent souvent les avis au sein du réseau concernant un prestataire. De plus, les bouche-à-oreille permettent d’augmenter la fiabilité de vos contacts et de gagner en crédibilité. Toutefois, vous devriez bien choisir les personnes qui pourront solliciter la qualité de votre travail. Les références permettront de Developper son activité de conférencier plus rapidement.

7. Restez au courant de ce qui regarde votre profil

Les utilisateurs qui visitent votre profil sont probablement attirés par votre contenu. Il peut également trouver votre profil par une action que vous avez effectuée ultérieurement. Exemple, publication, commentaire sur un post, etc. Vous devriez alors visiter son profil en retour. Cependant, il faudrait veiller à ce que le profil soit intéressant avant d’établir le contact. Pour ce faire, vous avez la possibilité d’utiliser l’outil de gestion de LinkedIn via la page d’accueil. Les profils visiteurs sont classés par secteurs, entreprises, fonctions… Toutefois, l’option ne sera pas disponible en version intégrale sans l’abonnement à un compte Premium business.

8. Communiquez avec vos lecteurs

Le conférencier doit communiquer régulièrement avec les clients potentiels. En fait, vous devriez partager votre expertise afin de gagner en visibilité. Plus les personnes sont habituées à vous lire, plus la chance de trouver des prospects est élevée. Les contenus publiés doivent être de valeur et dédiés à une audience précise. Ainsi, vous ne devriez pas publier des contenus pour plaire à un collègue ou voisin. Le contenu doit être authentique et à votre façon. Vous pouvez par exemple parler de votre activité de conférencier. Il est également possible de parler d’un projet en cours d’élaboration.

9. Intégrez les groupes

Pour développer votre activité, vous devriez rejoindre des groupes pour permettre d’échanger les bonnes pratiques. Cela permettra également de se faire connaitre à travers le réseau des professionnels. Vous pouvez par exemple intégrer les groupes de consultants, conférenciers, freelance… L’intégration dans les groupes est un complément indispensable pour trouver de nouveaux clients. De plus, vous pourriez lire les invitations des rencontres professionnelles. Il est également conseillé de commenter les publications et les posts des membres de votre groupe : cette méthode permettra aussi de gagner en visibilité.

10. Et surtout… faites-le !

Ce dernier point est réellement le plus important ! Combien de fois avons-nous lu ce genre d’articles nous donnant des techniques et astuces pour optimiser son profil ou trouver des clients ? Nous les lisons, mais n’appliquons pas vraiment les conseils… Or, il ne s’agit pas seulement de comprendre ce qu’il faut faire, encore faut-il vraiment le faire, et se forcer à le faire s’il faut ! Quand on s’y met, on se rend vite compte que ce n’est pas grand chose… Le tout est de commencer. Alors reprenez cette liste de points et effectuez tous ces conseils, point par point. Et observez les résultats…

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Le mystérieux « exercice des 3 secrets » pour surmonter le trac et les émotions

Dans les années 1980, un petit fascicule circulait entre gens bien informés. Ce fascicule présentait des « techniques secrètes » pour contrôler ses émotions et prendre le pouvoir sur ses interlocuteurs. Il existe énormément de techniques dans ce genre évidemment, et énormément se prétendent « secrètes »… Mais ce fascicule renfermait réellement des secrets, extrêmement bien gardés – jusqu’à maintenant…

Parmi ces techniques, l’une d’elles s’intitulaient « L’exercice des trois secrets ». Décidément, ces gens-là aimaient les secrets ! Je vais vous révéler celui-ci, il est vraiment étrange mais surtout il est terriblement efficace. Je ne peux que vous conseiller de le tester par vous-même en situation réelle. Voici donc l’exercice des 3 secrets :

Cet exercice est réputé dissiper la tristesse. Il élimine l’anxiété. les moines disent même qu’il écarte le malheur et la malchance. Son effet est euphorisant, et il permet d’éviter les baisses de moral. C’est Kim Tawn qui a révélé ce secret à une petite élite du monde occidental, avant qu’il se diffuse dans la population (grâce à ce site, notamment).

Kim Tawn disait de cet exercice qu’il permet de développer le magnétisme personnel, d’améliorer l’intuition, et de décupler la puissance mentale.

On appelle cet exercice « l’exercice des trois secrets » car il contient le secret du corps, le secret du verbe, et le secret de la pensée. Il est facile à réaliser et prends peu de temps. Ses effets sont impressionnants, mais encore faut-il le connaître et s’entraîner un peu, et surtout il faut penser à la faire quand l’occasion se présente !

Voici en détail la description de l’exercice :

– En position assise, jambes croisées, la colonne vertébrale bien droite, les dos des mains reposent sur les cuisses. Respirez tranquillement, relâchez progressivement votre ventre.

– Exécutez alors le « sceau du Tse, ingtse » ! Pour cela, placez les extrémités des pouces sur la racine des annulaires (dos des mains toujours sur les cuisses). Refermez les quatre doigts sur le pouce, tout en isnpirant lentement par le nez. Dirigez le souffle vers le ventre, à environ 6 centimètres sous le nombril, en laissant le ventre se gonfler. C’est le secret du corps.

– Quand vous le souhaitez, après un petit moment dans cette position, retenez votre souffle. Retenez le souffle en prononçant mentalement le son « OMMM » très lentement, sept fois. Ecoutez bien la résonnance du son « OMMM » dans l’oreille droite. C’est le secret du verbe.

– Vous retenez toujours votre souffle. Concentrez maintenant la pensée au niveau du « Tan-Tien » (environ 6 centimètres sous le nombril). Quand vous ne pouvez plus retenir votre souffle, exprirez lentement par le nez, en laissant le ventre se creuser. Et en même temps, ouvrez les deux mains. Tout en faisant cela, imaginez les soucis, les angoisses et les malheurs sortir de votre corps et de votre esprit. C’est le secret de la pensée.

– Répétez l’exercice de 7 à 49 fois, selon la situation et votre détermination. 7 fois est un minimum !

On retrouve une description de cet excellent exercice dans l’ouvrage de Kim Tawn, paru en français en 1979. Cet ouvrage n’est pas facile à trouver, et les techniques qu’il contient sont parfois délicates à appliquer. Mais en faisant ce simple effort, vous libérerez une grande énergie et vous vous libérerez de bien des soucis.

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Look & relooking professionnel : comment s’habiller au travail ?

Selon les experts en relooking, en fonction du secteur couvert par l’entreprise, l’utilisation d’un code vestimentaire particulier est essentielle. En effet, chez les humains, le système visuel permet d’assimiler l’information de son environnement et il a été prouvé que les employés portant un vêtement d’exécutif donnent une meilleure image publique que ceux qui exercent leurs fonctions avec des vêtements plus décontractés. Dans une entreprise, les individus les mieux habillés sont aussi mieux payés et progressent plus vite dans leur carrière ! Sous réserve, bien sûr, d’être toujours en adéquation avec leur environnement professionnel

Adopter ou adapter le code vestimentaire de l’entreprise

Si votre lieu de travail est très ouvert au niveau de la gestion des relations chef/employé, l’introduction d’un code vestimentaire soutenu est déconseillée. Le choix d’un habillement sophistiqué pourrait s’avérer peu nécessaire et peut-être même contre-productif pour vous en tant que leader. De même, s’il existe déjà des normes vestimentaires strictes dans votre entreprise produisant un ressentiment reconnu au sein du personnel, il serait judicieux d’envisager un assouplissement de ces normes. Cependant, il sera très important de le faire avant que les perceptions des clients de votre entreprise n’en soient affectées de manière négative. Il sera nécessaire de parvenir à un terrain d’entente.

Tenir compte des objectifs de l’entreprise

Il n’y a pas de formule miracle qui puisse s’appliquer à l’ensemble des lieux de travail. En revanche, vous pouvez utiliser votre bon sens pour décider des lignes directrices vestimentaires appropriées à votre entreprise. Considérez les objectifs particuliers de votre entreprise, les attitudes, les employés et les clients et sachez utiliser ces caractéristiques pour vous aider à prendre une décision. N’oubliez pas que notre image est notre premier outil de communication. Le soin que vous apportez à votre façon de vous habiller fait aussi partie de votre éloquence.

Vêtements de travail et professionnalisme 

De nombreux emplois n’exigent pas de vêtements de travail, mais certains nécessitent un « look » plus jeune et même décontracté, tout dépend du secteur d’activité dans lequel on se situe. Une chose est sûre : les vêtements de travail reflèteront toujours le professionnalisme du travailleur. Prenez en compte nos 5 critères pour vous constituer une garde-robe professionnelle digne de ce nom : de la même manière qu’un CV bien rédigé est l’une des clefs du succès dans votre vie pro, votre garde-robe deviendra un atout pour progresser et évoluer dans votre carrière.

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5 astuces pour réagir (même si vous ne savez pas quoi dire !)

Lors d’un diner on vous passe soudain la parole pour porter un toast, dire un mot ou répondre à une question innatendue… Que dire ? Comment réagir ? La prise de parole en public est toujours un exercice périlleux.

Quand il s’agit d’une intervention programmée à l’avance, il est cependant possible – et même nécessaire – de se préparer en conséquence. Mais l’exercice devient des plus difficiles lorsqu’il s’agit d’une prise de parole impromptue.

Vous ne vous y attendez pas et ça vous tombe dessus :

  • On vous passe la parole à la suite d’une allocution (par exemple lors d’un diner, pour porter un toast…)
  • On vous annonce que vous devez intervenir dans quelques minutes (changement de programme intempestif, visite surprise de clients, de responsables, d’inspecteurs ou de supérieurs hiérarchiques…)
  • On vous interpelle personnellement lors d’un événement (invitation d’un membre de l’auditoire à monter sur scène, ou bien vous êtes connu par le conférencier ou les organisateurs et votre présence vient d’être remarquée)…

Bref, les situations d’une prise de parole impromptue peuvent être très différentes, mais demeurent toutes embarrassantes. Alors, comment réagir dans ces cas là ?

En situation d’urgence, voici une méthode pour surmonter le stress ou l’affolement face à l’imprévu et se tirer de ce mauvais pas. Cette méthode est aussi appelée « l’astuce des 5 ‘S’ », vous allez comprendre pourquoi :

1 – Souffle

Tout d’abord, la surprise peut vous couper le souffle – manifestation fréquente d’une forme d’angoisse. Ne retenez donc pas votre respiration, ne la gardez pas bloquée. Au contraire, efforcez-vous de souffler longuement, et d’inspirer profondément.

Tout en vous concentrant sur votre respiration, pensez à ce que vous allez dire.

Commencez à parler lorsque vous avez retrouvé un rythme régulier. Si vous manquez trop d’oxygène, vous ne pourrez même pas faire sortir un son !

2 – Secondes

Combien de temps vous faudra-t-il pour retrouver votre souffle et recentrer vos idées ? Dans ce genre de situation, si tous les regards sont braqués sur vous et paraissent attendre une réponse, chaque seconde peut sembler une éternité…

Et plus vous sentirez le temps passer et plus vous vous affolerez !

En réalité, il n’y a que vous qui éprouvez cette désagréable impression que le temps s’étire, précisément à cause de votre stress ou affolement. Pour les autres, chaque seconde reste une seconde, aussi brève et négligeable.

Prenez donc votre temps. Dix, quinze, vingt secondes peuvent s’écouler sans que personne ne s’en inquiète ou s’impatiente. Tandis que cette poignée de grains de sable se révélera largement suffisante pour vous permettre de poser votre souffle et préparer la suite.

3 – Scénario

Que dire, mais aussi et surtout : comment le dire ?

Évitez de chercher des idées trop complexes, ou de vous exprimer de façon trop abstraite. Les gens préfèrent le concret, et se captivent toujours plus pour les histoires, surtout quand ils peuvent s’identifier aux personnages. C’est le principe du storytelling (et tiens, ça commence aussi par un S !).

Racontez une histoire. Les enfants adorent qu’on leur raconte des histoires, et nous sommes tous de grands enfants. Trouvez un scénario. Puisez dans vos souvenirs ou parmi les anecdotes que vous avez déjà entendues.

N’hésitez pas à romancer, même largement. Brodez en donnant des détails, précisez les couleurs, les formes, les longueurs, les bruits, les saveurs… Faites des comparaisons. Décrivez des choses physiques, des visages… Rajoutez-en si besoin, n’ayez pas peur d’exagérez ! (il ne faut pas trop en faire, certes, mais on en fait souvent bien moins que ce que l’on pense…)

Vous réveillerez ainsi le spectateur éternel enfoui en tout un chacun, cette part d’enfance qui subsiste en nous et ne demande qu’à être bercées de belles histoires…

4 – Sensations

Cependant, si le stress est tel que vous n’arrivez toujours pas à démarrer, que vous ne trouvez rien à raconter tandis que les secondes continuent de défiler et que le trac vous envahit tout entier, alors : parlez quand même.

Décrivez vos sensations. Expliquez ce que vous ressentez. Par exemple, commencez en disant, même tremblant ou hésitant :

« Bonjour… Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer face à une telle assemblée… Je suis intimidé… Je sens mon cœur battre très fort… Je sens mes mains trembler… J’ai l’impression d’avoir une boule à l’estomac… Ma poitrine est comme écrasée… C’est vraiment impressionnant de parler devant autant de monde… »

Et puis : « Je commence à m’habituer… Je sens que ça va mieux… »

Se concentrer sur ses propres sensations est très utile, surtout dans les cas où l’on ne sait vraiment pas quoi dire : face à une personne qui vient de perdre un proche par exemple, ou face à un agent de police particulièrement intimidant…

De la sorte, vous pouvez susciter une certaine sympathie en révélant votre timidité naturelle, profondément humaine.

Vous donnez à vos propos un ton « vrai », authentique, et de ce fait vous établissez un lien de communication plus fort, basé sur l’émotion, par-delà les arguments et les idées.

Surtout, ces premiers mots permettent de véritablement vous lancer. La difficulté principale, dans la prise de parole en public, est de commencer à parler. Mais quand on a démarré, on gagne de l’assurance, les mots se mettent à couler, et on finit même par prendre du plaisir à s’exprimer !

5 – et… Silence

Il ne faut toutefois pas abuser de la technique des sensations. Si vous en faites trop, on ne vous croira pas. Certains vous soupçonnerons même d’essayer de manipuler le public.

Gardez donc une certaine réserve et, si vraiment vous ne trouvez strictement rien à dire : gardez le silence !

Le silence est un moyen de s’exprimer autant que les mots, et, selon les situations, permet bien souvent des sous-entendus plus lourds encore (si on vous interpelle violemment par exemple, ou si on vous pose une question volontairement provocante, ou encore si on vous introduit par une moquerie, etc.).

Restez silencieux, mais ne vous écrasez pas pour autant, ne détournez pas votre regard, concentrez-vous sur celui de votre interlocuteur (ou faites face à l’auditoire), ne souriez pas d’un air bête ou gêné, conservez au contraire une mine sérieuse, et patientez.

Et vous, quelles sont vos techniques ou astuces pour réagir lorsque vous devez prendre la parole à l’improviste ?

Vous souvenez-vous de vos pires moment de trac, et comment vous vous en êtes sorti ? ou pas…

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6 choses à connaître pour mieux maîtriser son sommeil

Les êtres humains que nous sommes ont besoin de 8 heures de sommeil en moyenne par tranche de 24h. Bien sûr, cette durée peut durer, tout comme la qualité du sommeil qui peut être altérée. Environ 10% des gens dorment moins de 6h par nuit, tandis que 10% dorment plus de 9h. Attention, trop dormir n’est pas forcément bon pour la santé et peut entraîner des risques cardiaques ! Mais, bon, généralement c’est plutôt l’inverse : on ne dort vraiment pas assez…

Savez-vous combien de nuits « complètes » (de 8h, donc) il faut pour récupérer d’une simple « nuit blanche » ? Environ 350… En d’autres mots : pour rattraper la fatigue liée à une simple nuit blanche, il faut quasiment une année entière. Or, il n’est pas rare d’enchaîner les nuits blanches, d’en faire parfois plusieurs dans un seul mois, et de faire des nuits très courtes le reste du temps.

Quand on est jeune, l’énergie et l’excitation de vivre compense la fatigue. Mais en réalité cette fatigue s’accumule, et, soudainement, en vieillissant (vers l’âge de 30-35 ans), on se met à être très fatigué et à avoir toujours plus de difficultés pour récupérer. Hélas, il est trop tard pour récupérer les « années » perdues pendant l’adolescence où l’on s’est ruiné physiquement. Par contre, il n’est jamais trop tard pour tenter de prendre quelques bonnes nouvelles habitudes et s’économiser un peu avant de devenir un vieux croûton ratatiné.

On utilise des expressions comme « couche-tôt/lève-tôt », on dit que les autres sont des « couche-tard/lève-tard », mais la vérité c’est que nous sommes globalement tous logés à la même enseigne : 25% de la population a un sommeil fragile, et cette fragilité se transformera en troubles du sommeil avec l’âge. Pourquoi ? Parce que les bons principes d’hygiène du sommeil ne seront probablement pas respectés.

C’est pourquoi il est important de comprendre comment s’organiser un bon sommeil. Au cours d’une nuit normale, le temps de sommeil se partage en cycles d’une heure trente environ (90 minutes). La qualité du sommeil varie à l’intérieur de chacun de ces cycles :

– Les premiers cycles de la nuit correspondent davantage à un sommeil profond, et permettent donc de mieux réparer la fatigue physique et mentale.

– Les derniers cycles de la nuit correspondent quant à eux davantage à un sommeil paradoxal, qui est un état où se situe la majeure partie des rêves. cet état de sommeil paradoxal est nécessaire à l’équilibre psychologique et à la mémoire (rappelons ici que la mémoire est un point fondamental de l’art oratoire !)..

– On observe par ailleurs 3 petits épisodes d’éveil au cours de la nuit. Ces épisodes d’éveil sont tout à fait banals au cours d’une nuit normale. Cela devient par contre problèmatique quand on se réveille en pleine nuit sans pouvoir se rendormir.

Pourquoi est-ce si important de maîtriser son sommeil ? Car la qualité du sommeil est liée au charisme et au leadership. Une bonne façon d’agir est de connaître les différentes phases de récupération de la fatigue et s’organiser en conséquence. En maîtrisant mieux votre sommeil vous décuplerez votre pouvoir d’action et votre influence !

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Rhétorique et pessimisme chez Schopenhauer

La rhétorique est l’art de la persuasion. Son statut est ambigu. Pratique héritée des philosophes de la Grèce antique, elle fascine autant qu’elle inspire la méfiance. Tout le monde convient en effet qu’il vaut mieux être convaincant plutôt que déplaisant, séduire plutôt que dégouter, susciter l’adhésion plutôt que le rejet. Mais peu de gens assumeraient de tromper ou manipuler les autres délibérément, et personne ne supporte de l’être. Nous avons généralement, dans le fond, un certain idéal de vérité.

Toutefois, la rhétorique n’est pas seulement l’apanage des menteurs et autres manipulateurs. Même quand on a raison, même lorsqu’on est persuadé de détenir la vérité, on peut avoir besoin de la rhétorique pour défendre son point de vue. Comme l’explique Schopenhauer dans L’art d’avoir toujours raison, la rhétorique a donc un double usage : de la part de nos contradicteurs, possibles menteurs ou manipulateurs, mais également de notre part à nous, pourfendeurs des illusions et faux-semblants !

Pour quiconque, en effet, la connaissance de ces techniques permet de les déceler chez ses adversaires. C’est pourquoi Schopenhauer déclare que la mission première des rhéteurs est« d’élaborer et d’analyser les stratagèmes de la malhonnêteté dans la controverse afin que, dans les débats réels, on puisse les reconnaître immédiatement et les réduire à néant ».

En retour, il faut tout autant oser utiliser ces stratagèmes malhonnêtes, afin d’instaurer l’équité dans le combat avec l’adversaire : « il faut même souvent y avoir recours soi-même pour battre l’adversaire à armes égales ». C’est au nom de la vérité qu’il faut parfois exagérer voire mentir un petit peu…

Dans un monde idéal, avoir raison serait peut-être suffisant pour l’emporter dans les controverses, « mais vu la mentalité des hommes, cela n’est pas suffisant en soi, et vu la faiblesse de leur entendement ce n’est pas absolument nécessaire ».

Quiconque a l’expérience des débats sait à quel point y est fait peu de cas de la vérité comme de la justesse des idées. Question d’orgueil, de vanité, quand ce n’est pas par pure et simple malhonnêteté, ou l’imbécile envie de provoquer pour provoquer : n’importe quelle position est défendue et maintenue, contre toute tentative de chercher sincèrement à se tourner vers la vérité.

Schopenhauer fonde donc sa justification de la rhétorique sur une forme de pessimisme anthropologique. Il semble même verser dans le relativisme, déclarant qu’il est peut-être impossible de déterminer si nous avons vraiment tort ou raison. Une fois rappelé que les stratagèmes rhétoriques sont indépendants de la vérité objective, et par conséquent que ceux-ci « peuvent aussi être utilisés quand on a objectivement tort », Schopenhauer ajoute dans une note de bas de page : « quant à savoir si c’est le cas, on n’a presque jamais de certitude à ce sujet »

Ainsi, que l’on ait tort ou que l’on ait raison, le plus important semble de s’en tenir au moins à une position, plutôt qu’aucune.

Le premier principe à retenir est donc qu’il faut défendre sa thèse coûte que coûte et ne jamais lâcher prise. Il faut être prêt à se livrer à un combat à mort, et faire fi de tout espoir de discussion raisonnable ou de quête commune de vérité avec les hommes trop sûrs d’eux, vaniteux et orgueilleux…

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4 façons de répondre à toutes les questions

N’ayez plus peur des questions du public à la fin de vos interventions !

Intervenir en public, prendre la parole devant un auditoire, présenter un projet ou faire un exposé est toujours quelque chose d’angoissant pour la majorité des gens. Mais s’il y a bien un moment particulièrement redouté, c’est la séquence des questions-réponses à la fin de l’intervention, le fameux « échange avec le public » !

Comment répondre à toutes les questions que l’on vous pose ? Comment contourner les questions embarrassantes ? Comment éviter les pièges que l’on vous tend ? Comment réagir quand on ne sait vraiment pas quoi dire ?

Si on ne s’y est pas préparé, répondre aux questions peut se révéler un exercice périlleux. Avec les 4 techniques qui suivent, cela va vite devenir pour vous un véritable jeu :

1 – Réfléchissez aux questions autant qu’à l’intervention elle-même

Lorsqu’on a une intervention à faire, l’erreur est de se concentrer essentiellement sur ce que l’on veut dire, le discours, le rédiger en entier et l’apprendre par cœur à la virgule près en pensant que c’est le plus important. En réalité, les questions comptent tout autant, si ce n’est plus.

Ne pensez pas seulement à ce que vous voulez dire, mais aussi à ce que les autres veulent vous faire dire !

Quel que soit votre domaine d’intervention, quel que soit votre sujet, réfléchissez aux questions qui ne manqueront pas de vous être posées, les plus évidentes comme les plus tordues, ainsi qu’à toutes les critiques possibles que l’on peut vous adresser… Et notez-les sur papier.

Vous devriez en trouver au minimum une quinzaine. C’est une étape délicate car il s’agit de se mettre dans la tête du public et plus particulièrement de vos contradicteurs. Lorsqu’on défend une idée ou un projet on en parle en termes positifs, c’est-à-dire que l’on veut montrer en quoi « c’est bien », et on néglige les objections, c’est-à-dire pourquoi « ce n’est pas mal » ou « mauvais ». Il faut décentrer son point de vue.

2 – Préparez des réponses-types par catégories de questions

Regardez votre liste de questions et cherchez à les classer par catégories. Le but est de réduire le nombre de questions à préparer. Si vous aviez entre quinze et vingt questions, essayez par exemple de les ranger en 5 catégories environ. En général, une série de quinze questions minimum peut se diviser en 3 à 7 catégories.

Pour chaque catégorie, préparez alors une réponse idéale. Le genre de réponse qui peut être donnée quelle que soit la question de la catégorie qui est posée, et quelle que soit la façon dont elle est posée.

La réponse idéale est une réponse globale fournissant suffisamment d’éléments informatifs pour donner le sentiment que vous répondez bien à la question sans vous défiler.

3 – Ne refusez jamais de répondre à une question

Lorsqu’on vous pose une question, évitez de penser au pire. Concentrez-vous sur ce qui est dit, écoutez très attentivement chaque question et voyez dans quelle catégorie elle peut rentrer. Vous avez alors une réponse toute prête, pas la peine de s’affoler en se demandant quoi répondre.

Ne dites jamais : « Je ne peux pas répondre à cette question » ou « Je refuse de répondre à cette question » !

Si vous êtes vraiment embarrassé, ne le laissez pas paraître. Tenez-vous bien droit, maintenez un fort contact visuel avec la personne qui vous a posé la question (c’est-à-dire regardez-la droit dans les yeux sans sourciller, sans baisser la tête) et remerciez-la. Toujours remercier quand on est en difficulté…

Dites avec confiance : « Merci pour votre question » ou « Je vous remercie de me demander ça », en ajoutant pourquoi pas « C’est une excellente question ». En flattant discrètement votre contradicteur de la sorte, vous le rendez moins offensif, et aux yeux du public vous semblez dominer la situation.

4 – Prenez tout votre temps

Prenez le temps de reformuler les questions, surtout les plus difficiles : c’est également une façon de montrer votre considération et d’éviter les mauvaises interprétations. Et ce sont tout autant de secondes de gagnées, précieuses secondes pendant lesquelles réfléchir et identifier les mots-clefs qui vous permettront de rattacher la question à l’une des grandes catégories que vous avez préparées.

Ne vous précipitez pas pour répondre. N’ayez pas peur des silences. Dès les premières questions, même si elles sont simples, marquez une pause avant de prononcer le moindre mot. Ainsi, chaque fois que vous vous tairez, tout le monde pensera que c’est normal, personne n’imaginera que vous êtes en train d’hésiter.

Et plus vous prenez de temps, moins on pourra vous poser de questions. Evidemment, ne faites pas des réponses d’une heure, et ne vous contentez pas de répondre à une seule question seulement !

C’est une stratégie de contournement fréquemment utilisée par les politiques lors des conférences de presse : annoncez clairement la durée des questions-réponses, prenez plusieurs questions à la fois puis arrangez-vous pour en traiter 5 à 6 maximum (ce qui correspond donc… au nombre de catégories préparées)…

Et le tour est joué !

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Comment créer une relation unique avec votre public : 3 techniques de Eye Contact

Les yeux dans les yeux, abordons aujourd’hui la question du Eye Contact

L’expression « Eye Contact » (traduction anglaise de contact visuel) désigne tout ce qui permet d’établir et maintenir une connexion uniquement par le regard, toutes les manières de communiquer avec les yeux, que ce soit face à une seule personne ou un large public…

Le Eye Contact peut être envisagé comme un domaine à part entière de l’art oratoire, et plus généralement de la communication.

Dans cet article je vais vous révéler quelques techniques simples mais extrêmement puissantes pour captiver votre public grâce au Eye contact :

Avant de vous parler précisément de Eye contact, permettez-moi de dire un mot sur ce qu’est l’Art oratoire : « Orateur » vient du latin orare, qui signifie « parler ». L’orateur est donc celui qui parle, c’est-à-dire celui qui établit avec les autres un contact par la parole.

Cela peut sembler une évidence…

Pourtant, comme cela a déjà été expliqué sur ce site, un orateur communique aussi par l’absence de parole : sa gestion des silences, d’une part, sa gestuelle et son langage corporel d’autre part. La véritable communication échappe souvent aux mots et aux paroles. Elle repose en grande partie sur le non-verbal, sur ce qui ne se dit pas.

Quand on doit parler en public, avant même de prononcer un mot, il faut commencer par se tenir bien droit. C’est ce qu’on appelle, en art oratoire, la « verticalité ». Non seulement cela donne une impression d’assurance et de stabilité, mais cela permet aussi de bien dégager la colonne d’air et donc d’avoir une voix plus forte. La verticalité est un aspect fondamental de l’expression orale pour augmenter son charisme (voir l’exemple du général de Gaulle).

L’orateur doit donc se tenir correctement. Il ne doit pas faire que parler. Et de la même façon il doit aussi regarder comme il faut.

A vrai dire, c’est grâce au contact visuel que s’établit vraiment la relation entre un orateur et son public, bien plus que le contact par la parole. Si vous parlez à quelqu’un sans le regarder, il risque bien vite de se désintéresser, ou pire : il pourra se sentir méprisé, et mal réagir…

Le principal organe de l’orateur n’est pas forcément sa bouche : il lui faut aussi communiquer avec les yeux !

Regarder quelqu’un quand on lui parle est une marque de respect. C’est une façon de l’impliquer pleinement dans l’échange, qu’il se sente directement concerné. Mais cela peut aller beaucoup plus loin. La puissance du contact visuel dépasse le simple regard, et peut vous permettre de développer un pouvoir hypnotique sur vos interlocuteurs ou votre public !

Cependant, il n’est pas toujours facile de maintenir le regard face à certaines personnes. Plus difficile encore : comment faire quand nous sommes face à un grand groupe, à un vaste auditoire ou même une foule ?

Voici 3 principes et techniques de Eye Contact pour capter votre public par le regard et créer avec lui une relation unique :

1 – Ne négligez personne !

Une erreur fréquente chez nombre d’orateurs est de se focaliser sur une seule partie de leur auditoire : le plus souvent sur le rang de devant. Parce que c’est la seule partie qu’ils voient, ou qui est éclairée. Ou encore parce que c’est là que sont généralement placées les personnes « importantes » (supérieurs hiérarchiques, personnalités, invités de marque, invités d’honneur…).

Mais si le reste du public se sent délaissé et s’ennuie, les personnes du premier rang s’ennuieront aussi ! L’ennui est particulièrement contagieux lors d’une conférence… Il faut donc impliquer l’ensemble du public. Pensez à bien regarder les rangs de tous les niveaux, devant vous et sur les côtés, gauche, droite, au milieu et au fond.

Les salles de conférences sont parfois immenses, et le public peut se cacher jusque dans les moindres recoins, lointains et mal éclairés… Regardez même là où vous ne voyez pas ! Chaque auditeur, où qu’il soit placé, mérite d’être considéré avec le plus grand respect. A défaut de regarder tout un chacun, il faut éviter d’en privilégier certains.

2 – La technique de « l’alphabet »

Bien sûr, selon la taille de l’auditoire, il est parfois impossible de regarder tout le monde. Mais vous pouvez donner à chacun le sentiment que vous auriez pu le regarder autant qu’un autre. Pour cela, il faut parcourir du regard l’ensemble de l’auditoire d’une façon non-linéaire, qui ne semble pas « automatique »…

J’ai déjà entendu certaines personnes qui conseillaient de « balayer » le public du regard. Erreur ! Car le mouvement est trop linéaire. Le regard de l’orateur risque alors de glisser sur celui de ses auditeurs, de les survoler sans jamais établir avec eux un contact visuel réel. Et à force de voir l’orateur tourner la tête mécaniquement de droite à gauche et de gauche à droite, comme un spectateur à un match de tennis, le public se rendra bien vite compte de sa petite combine.

Il est préférable de parcourir l’auditoire de façon aléatoire, et de s’arrêter clairement sur quelques regards, pour une durée elle aussi aléatoire (quelques secondes). Il faut non pas « balayer » de façon linéaire mais « picorer » ci-et-là… Comment faire ? Au début ce n’est pas évident. Voici donc le « truc de l’alphabet » : tracez avec les yeux de grandes lettres dans le public, par exemple un N, un Z, un M, etc. en partant à chaque fois d’un coin de l’auditoire pour arriver à un autre. Votre regard suivra ainsi une trajectoire non linéaire, prenant en compte l’ensemble du public sans délaisser personne.

3 – La force de la « présence relationnelle »

De temps à autre, notamment quand vous voulez souligner un point important, arrêtez-vous plus longuement sur une personne et regardez-la droit dans les yeux (de quelques secondes à quelques dizaines de secondes !). Après avoir pris en compte l’ensemble de l’auditoire, créez une relation unique avec un auditeur unique. Comme si vous étiez seul avec lui à ce moment précis. C’est ce que le communicant Lee Glickstein appelle la présence relationnelle, c’est-à-dire le fait « d’être avec une seule personne à la fois d’une manière pleinement accessible, même en parlant devant un large auditoire »*.

Quand vous dites quelque chose, vous devez toujours le dire à quelqu’un dans l’auditoire, et non à l’auditoire dans son ensemble. Établissez le contact visuel, marquez un silence, puis parlez avec un ton de voix plus bas – cela renforcera le côté « confidentiel ». Nous seulement la personne que vous fixerez vous écoutera avec la plus grande attention, mais le reste du public aussi ! Rappelez-vous : les émotions et les impressions sont contagieuses lors d’une conférence… Puis marquez de nouveau un silence pendant plusieurs secondes en maintenant le contact visuel avant de passer à quelqu’ un d’autre.

Par ce jeu de regard à la fois personnel et global, se mouvant et se fixant au hasard pour une durée aléatoire, chaque membre du public se sentira concerné et l’ensemble sera d’autant plus attentif à ce que vous direz.

* Cité par Michael Ellsberg dans son livre : Le pouvoir du contact visuel

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