Toutes les Publications De Coach Eloquence

Avec voix et éloquence : le livre du coach vocal d’Emmanuel Macron

L’ex-baryton Jean-Philippe Lafont fut le coach vocal d’Emmanuel Macron. Cette personnalité exceptionnelle a tant de secrets a livrer sur l’art oratoire qu’un livre n’y suffit pas ! Et même si son livre Avec voix et éloquence est très passionnant a lire, on se dit qu’on aimerait carrément l’écouter… Jean-Philippe Lafont est décidément un homme de parole, tout entier, dans tous ses aspects. Portrait :

Chanteur lyrique de stature internationale, Jean-Philippe Lafont a marqué de sa forte personnalité les scènes les plus prestigieuses du monde. De la Scala de Milan au Metropolitan de New York, il n’a eu de cesse d’unir comédie et chant pour parfaire son art. Mais derrière les décors que le public perçoit, il y a avant tout un travail : le travail de la voix.

Aujourd’hui, Jean-Philippe transmet son savoir. Il forme et conseille chanteurs, comédiens, chefs d’entreprise, députés et même… un président de la République, donc ! L’enjeu est la clarté de l’expression, l’efficacité du propos, la qualité des échanges. Dans son remarquable ouvrage Avec voix et éloquence, il livre ici ses secrets pour nous permettre une plus grande maîtrise de notre voix. Chantée ou parlée, la voix est le reflet de notre personnalité. La voix est l’instrument qui nous relie aux autres.

Tout en nous faisant découvrir les coulisses d’un métier exigeant – celui de baryton, qui l’a conduit à chanter les airs d’opéra les plus célèbres, entourés des plus grands –, l’auteur nous rappelle l’importance de l’élocution et de la diction ; il nous enseigne le maniement du rythme et de la ponctuation ; il nous fait ressentir la percussion des consonnes, le velouté des voyelles ou encore la densité des silences…

Laissez-vous porter par la musique du livre Avec voix et éloquence, par les conseils précieux qui y sont dévoilés et qui ne manqueront pas d’améliorer vos performances oratoires, pour une communication toujours plus juste, précise, et un partage plus grand avec ceux qui vous entourent. Commandez aujourdhui le livre : Avec voix et éloquence !

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La parole est un sport de combat !

Bertrand Périer est avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Il enseigne l’art oratoire à Sciences Po et HEC et prépare les élèves de l’université Paris 8 au concours d’éloquence Eloquentia qui désigne le meilleur orateur de la Seine-Saint-Denis (c’est ce concours qui a fait l’objet du film documentaire À voix haute : La Force de la parole diffusé au cinema). Son ouvrage La parole est un sport de combat se lit avec délectation ! Il ravira autant les orateurs chevronnés que les débutants en quête d’inspiration.

C’est un livre très agréable a lire, intelligible, clair et concis, truffés d’anecdotes et d’expériences personnelles. Ce livre n’est pas un manuel, mais il offre cependant une partie « pratique » très concrète : à la fin de chaque chapitre il y a un exercice ainsi qu’un petit résumé des points essentiels à retenir. Il permet d’acquérir ou de réviser quelques notions de bases, mais il permet surtout de s’immerger dans un milieu d’individus pour qui la parole est une passion et un métier. Il n’offre pas de recette miracle mais contribue à l’art de bien s’exprimer et d’avoir une pensée précise. En fait, le plus grand défaut de ce livre est qu’il se lit trop vite !

L’auteur prétend avoir évité de prendre la parole pendant longtemps, car il se méfiait de l’oralité. Comme il le dit, « On se méfie des beaux parleurs, des grandes gueules, de ceux qui bavardent à tort et à travers, souvent pour ne rien dire… » Mais il a compris par l’expérience, notamment dans les épreuves orales qu’il a passées au cours de ses études, puis dans les juridictions et enfin par la suite en enseignant l’art oratoire, à quel point la parole, si elle est utilisée à bon escient, est un arme exceptionnelle, une force redoutable qu’il ne faut jamais sous-estimer.

Au final, l’auteur confie désormais avoir « une histoire d’amour contrariée avec la parole » : c’est parce qu’il a l’impression d’avoir perdu des années à l’apprivoiser qu’il met aujourd’hui un point d’honneur à transmettre l’art de bien parler aux jeunes pour qu’ils se libèrent des déterminismes sociaux. Les mots pour débattre, plutôt que pour se battre. Même si le titre semble être en contradiction avec ce principe fort.

Bien parler suppose un entraînement, des exercices de diction et d’articulation, des techniques pour être à l’aise en public, mais aussi pour structurer un discours, le délivrer avec aisance, convaincre en toutes circonstances. Vous pourrez puiser dans ce livre de bons conseils pour nourrir et libérer votre parole. Tout le monde peut devenir orateur, pour peu de s’en donner la peine ! Commandez le livre aujourd’hui : La parole est un sport de combat !

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Look et relooking : notre image est notre premier outil de communication

Notre image est le prolongement de notre identité. C’est notre premier outil de communication. L’apparence est, en terme de communication, notre premier impact vis-à-vis des autres. C’est notre carte de visite. Ne la négligeons pas.

Nous sommes vus avant d’être entendus. Plusieurs études psychologiques ont démontré que pendant les 20 premières secondes d’un entretien notre cerveau retient principalement ce qu’il voit et néglige partiellement ce qu’il entend.

Par exemple, l’étude de Merhabian, controversée et souvent mal interprétée, a cependant mis en évidence que, dans le cadre d’interactions spécifiques, l’impact visuel prime sur le sens des mots lorsque l’on veut passer pour sympathique auprès d’un interlocuteur. L’expérience de Mehrabian consistait à évaluer l’importance relative des mots, de la voix et des expressions du visage dans l’appréciation ou le rejet de quelqu’un, par exemple lors d’un entretien d’embauche, d’un rendez-vous amoureux ou d’une opération de vente.

Renouveau du relooking en France

En France, l’apparence continue à être tenue pour une question de chiffons et une préoccupation frivole. Pourtant, aux yeux du reste du monde, la France demeure le pays de l’élégance, de la haute couture, des marques de luxe et des grands créateurs… Comment expliquer ce paradoxe ? Toutefois, ces dernières années, les professionnels observent un regain des services de relooking. Et ce type de coaching, auquel s’intéressaient surtout les femmes, s’adresse de plus en plus aux hommes. Le succès de Bonne Gueule, d’abord blog de conseils vestimentaires pour hommes qui est ensuite devenu une véritable marque de prêt-à-porter masculin, est significatif.

Pensez-y : l’apparence est importante lorsqu’un garçon rencontre une fille ou l’inverse, nous prenons soin de nous habiller, nous préparer, nous coiffer… Importante aussi pendant un entretien de recrutement, de même que le comportement, la gestuelle, l’attitude sont déterminants à ce moment-là.

Psychologie sociale de l’apparence

Les Américains ont examiné depuis une trentaine d’années l’impact du physique sur l’ensemble de notre vie sociale, professionnelle et privée. Le résultat de ces études de psychologie sociale est éloquent : les personnes les mieux habillées, en adéquation avec leur environnement professionnel, sont mieux payées et progressent plus vite dans leur carrière…

Le regard de l’autre et notre regard sur les autres

Lorsque nous disons que nous ne pouvons « pas sentir quelqu’un », que c’est plus fort que nous, que c’est « physique », nous exprimons un sentiment profond qu’on ne peut que difficilement changer. Si nous le ressentons, c’est que nous avons plus ou moins consciemment observé cette personne, nous en avons fait une analyse (ses vêtements, son comportement, ce qu’elle dit, comment elle le dit) en 20 secondes, nous avons déterminé qu’avec elle, nous n’avons pas d’atomes crochus, que « nous ne sommes pas du même monde », que nous ne sommes pas et ne serons jamais sur la même longueur d’ondes… C’est-à-dire que dès le début, nous nous refusons à avoir une communication engagée et engageante avec cette personne. Simplement à cause d’une ridicule histoire d’apparence…

Dites-vous que si vous avez cette réaction, les autres peuvent l’avoir à votre regard. Il est donc très important de se connaitre pour éventuellement apprendre à se comporter dans différentes circonstances, à différents stades de la vie pour que, pour vous et pour les autres avec vous, la communication soit ouverte et le reste.

Pour parler, il est important de s’exprimer correctement, se tenir correctement, regarder les gens correctement. Il y a des règles. C’est tout le principe du coaching en éloquence. Et c’est, au fond, un principe similaire en ce qui concerne le look et plus exactement le relooking.

Il est triste de constater que l’une des origines des inégalités réside tout bêtement dans l’apparence des individus. C’est bête, c’est regrettable, mais c’est comme ça. Et dans la mesure ou nous en avons conscience, il serait encore plus bête de ne pas s’efforcer de respecter ce principe…

La beauté (est-elle vraiment subjective ?)

Notre apparence générale signale, dans l’esprit des gens, notre origine, un statut social. Nous établissons inconsciemment un lien entre la « beauté » et le rang social ou la réussite, comme si les gens de statuts social élevés étaient beaux…

Des études ont démontré que les « beaux » étaient perçus comme plus intelligents. C’est l’effet de halo. On les juge capables de bien se comporter en toute situation et de mieux réussir tout ce qu’ils entreprennent.

Les habits et le corps

Les corps aussi changent en fonction des pratiques. La façon de se nourrir, le sport, les conditions de travail changent nos morphologies.

Autrefois les gens riches étaient oisifs, plus gros (comme on peut l’observer sur les photos anciennes, films, peintures, gravures….), tandis que les ouvrières, moins bien nourries et épuisées par une activité physique incessante, étaient très minces. Les représentations de la femme idéale à travers les siècles révèlent l’évolution de la perception d’un « beau » corps.

Aujourd’hui les groupes les plus favorisés font du sport, mangent moins de féculents, grandissent mieux et vite (comme le révèlent plusieurs enquêtes, au risque de la polémique, les enfants des riches sont plus grands que ceux des pauvres), par contre les gens de conditions moins aisées, sans travail, vie difficile, peu d’argent pour acheter des légumes bio, se nourrissent de féculents qui font grossir, restent devant la télé, ont peu ou pas de pratique sportive, les femmes les moins favorisées sont mêmes quelque fois obèses.

Il semble donc y avoir une inversion de la notion de « beau » au cours de l’histoire. Pourtant, un principe fondamental se retrouve à chaque fois : ce qui est considéré comme beau, ce qui plait au plus grand nombre, c’est l’impression de richesse que l’on associe à un certain style ou profil. Et plus profondément encore, ce qui plait dans cette richesse, c’est l’idée d’un effort sous-jacent (par lequel a pu être accumulé cette richesse… même si ce lien de cause à effet est purement fantasmé). Au cœur de la beauté semble donc se loger un « principe de l’effort« , auquel quiconque pourrait s’adonner pour tenter d’échapper à la laideur et au vulgaire…

Des signes de richesse, mais surtout d’appartenance

Actuellement, le vêtement est devenu une manifestation des préférences de chacun. Chacun montre son appartenance à un monde, à une tribu… Les vêtements nous rattachent a un groupe social, parlent de nos origines et reflètent notre profession.

Le visage, même effet qu’un vêtement ?

Aux Etats-Unis, l’accès aux grandes écoles et aux universités s’appuie sur des entretiens en face-à-face, cela donne un avantage évident aux candidats qui sont les plus séduisants. Être séduisant doit être envisagé comme une compétence !

A l’école française, pendant longtemps on ne s’est pas sérieusement intéressé à l’apparence. On l’a considéré comme frivole, au détriment des élèves. Pourtant la compétition entre les élèves est rude, style, modes, tendances… Et pourtant des études ont démontré que dès la maternelle, les enfants « beaux » sont considérés comme plus intelligents par les instituteurs. Le fameux effet de halo… Pour ne pas dire « biais de halo »… Hypocrisie de la « beauté intérieure », mythe véhiculé auprès des plus jeunes par des films comme Shrek… Attention aux effets retors… Retenons surtout ici que notre visage sera observé et interprété, comme nos vêtements. De même que les yeux et la capacité à soutenir un regard, cf. eye contact

Des études réalisées par l’INSEE ont montré que les enfants de milieux favorisés réussissent mieux car dans leur milieu ils apprennent à mieux parler, notamment en étant formé à l’éloquence et à s’habiller convenablement. cf. Expérience de Darley et Gross sur les préjugés des professeurs à l’égard de leurs élèves selon leur milieu d’origine supposé… N’est-il pas injuste que dès les premières secondes d’un entretien, une personne de milieu moins favorisé se voit déjà fermer certaines portes ?

Mais le vêtement ne suffit pas. C’est une condition nécessaire, hélas, mais non suffisante. Tout un apprentissage est nécessaire, et revêtir les plus précieux habits sans savoir se tenir produira le pire effet. Le look doit être associé à un savoir-être et s’appuyer tant sur une authentique éloquence qu’une véritable aisance relationnelle…

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Apprenez à jouer avec les émotions de votre auditoire : 4 principes à appliquer dans votre communication

Parmi les grands principes qui font qu’une idée est une bonne idée, c’est-à-dire qu’elle soit retenue par votre public et que tout le monde se mette à en parler, il faut que cette idée active la corde émotionnelle de vos auditeurs. Ce principe est rappelé noir sur blanc dans l’ouvrage de référence Made to Stick, écrit par Chip et Dan Heath. Comment s’assurer que son idée soit aussi une idée émotionnelle ? Voici 4 règles à suivre pour toucher le cœur de vos interlocuteurs :

1. Il s’agit d’une idée qui concerne l’auditoire : établissez une association avec ce qui leur importe vraiment, utilisez le pouvoir de l’association. Qu’est-ce cela signifie ? Notre cerveau fonctionne par association d’idées. Avec un récit, les neurones de vos interlocuteurs ou auditeurs vont pouvoir associer l’univers de notre histoire à la leur. Par exemple, dans la perspective où vous devez parler de camping-cars à des passionnés de camping-cars : qu’est-ce qui leur importe vraiment à travers leur camping-car ? Ce n’est pas forcément le camping-car lui-même en tant qu’objet mécanique mais ce qu’il permet de vivre… Par exemple, la liberté : mettez en scène une moment d’évasion permis par le camping car, en allant n’importe où, en se réveillant n’importe où… Ou bien, la famille : mettez en scène un moment de partage en famille au sein d’un camping car, un repas ou une soirée jeu de société qui réunit des parents et leur petit garçon ou leur petite fille dans la promiscuité intimiste et réconfortante d’un camping car, à la manière des cabanes dans lesquelles on aimait tant se cacher et se blottir quand on était petit…

2. Faites valoir l’intérêt de vos interlocuteurs : faites valoir leur propre intérêt, ne parlez pas qu’à leurs seuls intérêts de base. Exemple du vendeur : Avoir le meilleur ordinateur possible n’est pas dans leur propre intérêt. Etre plus organisé, trouver l’information plus rapidement, être plus confiant de pouvoir tout trouver rapidement sont dans leur intérêt. Utilisez la fameuse hiérarchie des besoins de Maslow, pour cibler ce qui compte vraiment aux yeux de chacun d’eux.

3. Entrez en résonance avec leur identité : que ferait quelqu’un comme vous ou moi ? Des pompiers n’ont pas besoins d’être amadoués pour regarder un film de secouristes. Cela suppose de bien connaître votre public pour mettre en scène des personnages auxquels vos interlocuteurs ou vos auditeurs peuvent s’identifier, ou encore pour mettre en avant les points communs que vous avez avec eux.

4. Utilisez le pouvoir de l’imagination : demandez-leur tout simplement (mais très directement) de s’imaginer en train d’utiliser tel ou tel produit… Au fond c’est le principe à la base du storytelling, l’un des meilleurs moyens de rendre votre communication particulièrement émotionnelle et marquante.

En suivant ces 4 règles, vous vous assurez de développer un message qui touchera votre public. Votre public sera plus réceptif, vraiment attentif à ce que vous lui dites, retiendra votre message et surtout en parlera autour de lui… C’est ainsi que vous marquerez véritablement les esprits.

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L’un des meilleurs moyens de capter l’attention…

Dans le livre Made to Stick, les auteurs Chip et Dan Heath expliquent ce qu’est pour eux une bonne idée. Pour eux, une bonne idée doit être une idée inattendue. Pourquoi ? Tout d’abord parce qu’une idée inattendue attire l’attention :

  • Une idée inattendue attire l’attention par la surprise (une chose qui va à l’encontre du sens commun) ;
  • Une idée inattendue attire l’attention par la rupture de logique (exemple : un spot télévisé ressemble à une publicité pour une voiture, mais la voiture a un accident, c’est en réalité la prévention routière qui vous demande de mettre votre ceinture).

Non seulement une idée inattendue attire, mais surtout elle maintient l’attention, par exemple :

  • Les théories du complot, qui piquent notre curiosité et suscitent nos plus folles interrogations ;
  • Créer un mystère qui nécessite plus tard une résolution ;
  • Des points de changement du tout au tout que le public attendra (« le clochard est devenu trader, mais quand et comment ? »).

Comment faire ? Il faut créer la curiosité en ne donnant pas toutes les informations, par exemple en montrant quelqu’un dans la salle qui sait des choses que le reste de la salle ne sait pas, en leur prédisant ce qui se passera et leur demander de vérifier si cela arrivera réellement (exemple : en début d’intervention marquer au tableau ce que l’auditoire souhaite apprendre, à la fin revenir à ces questions pour voir si votre intervention y a répondu), en demandant des exemples, en se demandant « quelles questions est-ce que je veux que mon auditoire se pose ? » C’est en préparant ainsi vos interventions que vous capterez et surtout maintiendrez l’attention de votre public, qui en redemandera !

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Préparez vos phrases chic et choc… avec la méthode C.R.E.A.M. !

Vous connaissez les phrases « chic & choc » ? Ce sont ces petites phrases que l’on retient d’un discours, dont les politiciens sont tout particulièrement adeptes, et que vous devez vous aussi forger de façon à ce que vos interlocuteurs s’en souviennent. Comment faire ? L’auteur et ancien rédacteur de discours présidentiels James C. Humes, qui a par ailleurs écrit le fameux manuel de rhétorique Speak Like Churchill, Stand Like Lincoln, donne un secret de simplicité de création : la méthode « C.R.E.A.M. » !

– Contraste : « Il n’y a qu’une réponse à la défaite et c’est la victoire »

– Rime : « D’aller là-bas, vivre ensemble, au pays qui te ressemble »

– Echo : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays »

– Allitération : « Quand les urnes auront parlé, il faudra se soumettre ou se démettre »

– Métaphore : « De Stettin dans la Baltique à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu sur le continent de l’Europe »

Il est finalement très simple de préparer ce genre de petites phrases mémorables. Demandez-vous tout d’abord « quelle est l’idée centrale de mon discours ? » Notez cette idée avec vos mots à vous sur un papier, puis jouez avec. Par association d’idées, vous finirez par faire émerger des phrases amusantes voire provocantes. Vous en produirez même de nombreuses ! Mais rappelez-vous qu’il n’est besoin que d’une seule phrase choc par intervention, parce que votre auditoire n’en retiendra probablement pas plus… Trop utiliser ces techniques, c’est leur faire perdre de leur efficacité. Servez-vous en avec parcimonie… Tout comme la crème, n’en mettez-pas trop dans vos plats, ahah !

Je vous recommande la lecture du livre Speak Like Churchill, Stand Like Lincoln. C’est clairement un livre comme on en trouve peu en matière d’art oratoire. Si vous avez déjà lu de nombreux livres concernant la prise de parole en public, vous avez peut-être l’impression de retrouver un peu trop souvent les mêmes idées, les mêmes trucs et astuces déjà bien connus et sans cesse répétés… Dans ce livre, vous trouverez la plupart des idées et exemples que tant d’autres reprennent, vous allez à la source ! Certes, le livre commence à dater un peu (paru en 2002), mais justement, préférez l’original aux pâles copies. Les techniques sont intemporelles et les exemples tirés de grands moments historiques sont eux aussi intemporels (Lincoln, Churchill et autres grands leaders qui ont fait l’histoire de leur pays et du monde…). Bref, Speak Like Churchill, Stand Like Lincoln est un livre que tout passionné d’art oratoire se doit de posséder dans sa bibliothèque, vous y trouverez toujours réjouissement et émerveillement au fil des pages feuilletées au hasard…

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Les 3 piliers de la rhétorique expliqués par ma fille

Aristote est le véritable fondateur de la rhétorique telle que nous l’entendons aujourd’hui. Développés au IVe siècle avant Jésus-Christ, ses principes prennent en compte à la fois le sens nodal et la périphérie et restent parfaitement opérationnels de nos jours. Aristote distingue trois types d’éléments dans tout discours : le logos, le pathos, l’ethos, qui peuvent correspondre à trois procédés argumentatifs ou persuasifs. Le logos est l’argument par logique (du type Si A alors B, A donc B) ; le pathos est l’argument par émotion (la peur, l’amour…) ; enfin, l’ethos est l’argument par personnalité, par réputation (l’honnêteté, les valeurs…). Le logos, le pathos et l’ethos fonctionnent habituellement ensemble pour convaincre.

Mise en situation avec ma fille de sept ans :

– Ma fillette chérie, tu dois mettre une pantalon avant de sortir parce que je t’ai dis qu’il faisait froid dehors…

– Papa, ce sont MES jambes, je sais ce que je dois mettre ! (ethos)

– Et un pantalon te permettra d’avoir chaud, n’est-ce pas…

– C’est pas grave si elles ont un peu la chaire de poule ! (logos)

– Regarde-moi, je n’aurais pas l’air idiot, là, dehors dans la rue, avec un short ?

– Si, tu aurais vraiment l’air idiot, mais pas moi ! (pathos)

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Connaissez-vous… l’OuLiPo ? 3 petits jeux littéraires pour enrichir votre vocabulaire

Avec l’OuLiPo jouons à assembler les mots, comme les rouages d’une étrange machine littéraire et langagière…

L’OuLiPo, pour « Ou-vroir de Li-ttérature Po-tentielle », est un projet lancé par un groupe d’écrivains dans les années 60. Parmi eux : Italo Calvino, Jean Queval, Raymond Queneau…

Leur but ? Inventer de nouvelles contraintes poétiques, pour créer de nouveaux textes, explorer les anciens, et jouer avec les ressources de la littérature et du langage.

Prenons par exemple le roman La disparition, de Georges Perec. Il s’agit de l’une des oeuvres emblématiques de l’OuLiPo. L’ouvrage est entièrement écrit en respectant la contrainte du lipogramme, c’est-à-dire sans jamais employer une certaine lettre de l’alphabet (et donc aucun des mots contenant cette lettre). La lettre interdite est ici la lettre E, qui est pourtant l’une des plus fréquente dans la langue française. Essayez de former des phrases en évitant d’utiliser le moindre mot contenant la lettre E, et vous verrez la difficulté ! Perec l’a fait pour un roman entier.

Exercices de style, de Raymond Quenaud, est un autre ouvrage célèbre dans lequel s’exprime tout l’esprit de l’OuLiPo. A la base, il y a une anecdote sans aucun intérêt : le narrateur monte dans un bus, assiste à une dispute entre deux personnes, et croise quelques heures plus tard l’une de ces personnes vers la gare Saint-Lazare… L’intérêt du livre vient plutôt du fait que l’auteur décline cette histoire insignifiante en près d’une centaine de versions, totalement différentes par leur style (en alexandrins, sous forme de saynète de théâtre, en argot, dans un style métaphorique, etc.).

Dans La disparition comme dans Exercices de style, tout l’enjeu est donc de dire une même chose, mais de différentes façons, en fonction des contraintes que l’on se fixe.

En ce sens, pour l’OuLiPo, toute contrainte est par essence un principe poétique. Une contrainte pousse à l’inventivité, à l’utilisation d’un vocabulaire riche et varié, et favorise le développement la créativité.

Les membres de l’OuLiPo ont ainsi inventé des dizaines et des dizaines de contraintes en tout genre, envisagées comme tout autant de jeux littéraires.

En voici 3 qui me plaisent particulièrement, parfaitement adaptables à l’oral :

1 – La littérature définitionnelle

Dans un énoncé donnée, on remplace chaque mot par la définition que l’on peut en donner ; puis on renouvelle l’opération sur l’énoncé obtenu, et ainsi de suite. Exemple :

Prenons pour énoncé de départ : « Le chat a bu le lait. »

Etape 1 : « Le mammifère carnivore domestique a avalé un liquide blanc, d’une saveur douce. »

Etape 2 : « Celui qui a des mamelles (mammifère), mange de la viande (carnivore), concerne la maison (domestique), a fait descendre dans le gosier par l’estomac (a avalé) un état de la matière sans forme propre (liquide), de la couleur du lait (blanc), d’une impression agréable sur l’organe du goût (d’une saveur douce). »

En appliquant ce procédé, une première phrase de six mots peut donner un texte de presque 200 mots dès la troisième étape ! Les définitions peuvent être techniques, ou plus poétiques. Dans l’exemple ci-dessus, le « chat » aurait pu se tranformer en « tigre des villes », etc.

2 – Le langage cuit

Le « langage cuit » consiste à prendre diverses expressions typiques, dictons, clichés et lieux communs et à les « cuire » en remplaçant chaque adjectif par son contraire. Exemple : l’expression « langage cuit » est la version cuite de… un « langage cru » !

A l’origine, « Langage cuit » le titre d’un recueil de Robert Desnos datant de 1923. En voici l’un des poèmes, construit sur ce principe :

D’une voix noire
D’une voix maigre
M’a séduite
Dans la nuit mince
Dans le jour des temps
Se vêtir d’une crêpe de chevelure
La muse aux seins mourants
Et la voix ronde
Dit que la voix est esclave
Quelle lumière cuite ce jour-là

Retrouvez-vous toutes les expressions originales, cuites et même ébouillantées dans ce poème ? « Voix blanche » est devenue « voix noire », « grosse voix » est devenue « voix maigre », etc. Amusez-vous, dans un discours ou une simple discussion, à surprendre vos interlocuteurs en transformant certaines expressions bien connues, les rajeunissant ainsi ou leur donnant un nouveau sens…

3 – Le tireur à la ligne

« Tirer à la ligne », c’est, pour un journaliste, faire long là où on pourrait faire court : on digresse, on ajoute des adjectifs, sans pour autant augmenter l’information… Pour qui est payé « à la ligne » ou à la « pige », l’intérêt économique saute aux yeux !

L’exercice oulipien du tireur à la ligne est cependant un peu différent : il s’agit, en partant d’une phrase de départ A et d’une phrase d’arrivée B, complètement indépendantes l’une de l’autre, d’insérer une phrase intermédiaire C (en faisant en sorte que ce que l’on dit reste plausible), puis de recommencer l’opération en insérant une phrase D entre A et C, une phrase E entre C et B… et continuer ainsi à insérer chaque fois une phrase nouvelle entre deux phrases existantes…

Cet exercice est excellent à pratiquer à deux (ou à plusieurs), sous forme d’échange, chacun ajoutant tour à tour une phrase ou un élément à ce que vient de dire l’autre. Le premier qui bloque, se trompe dans l’enchaînement ou n’est plus capable d’énoncer quelque chose de plausible, a perdu.

* * *

Ces 3 exercices sont tirés et adaptés du petit livre Abrégé de littérature potentielle, édité aux éditions des Mille et une nuit.

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Parlez comme Churchill, affirmez-vous comme Lincoln !

Speak Like Churchill, Stand Like Lincoln est un livre comme on en trouve peu en matière d’art oratoire. Vous avez certainement déjà lu de nombreux livres concernant la prise de parole en public. Mais quand vous aurez pris la peine de lire celui-ci, rares sont ceux qui vous procureront ensuite le même émerveillement…

Le titre peut paraître ronflant, bien qu’attirant pour qui s’intéresse à la communication politique, aux portraits de leaders et grands hommes. L’auteur, James C. Humes, fut la plume de cinq présidents des États-Unis. Auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet de la prise de parole en public, il est une personnalité respectée dans ce domaine.

Le livre est une sorte de recueil de techniques oratoires, chacune d’entre elle ayant son propre chapitre. Ainsi, bien que le livre aide son lecteur du début à la fin du discours au travers d’exemples, il sera facile par la suite de n’ouvrir le livre qu’au chapitre nécessaire. Ce qui en fait le parfait livre de chevet de l’orateur.

Speak Like Churchill, Stand Like Lincoln est destiné à être lu facilement et rapidement. Chacun des 21 chapitres qui le composent présente une technique simple, en environ une dizaine pages. Ce que vous pourrez y trouver :

  • Présentation de la technique respective
  • Citations d’hommes célèbres qui les illustrent, ou d’anecdotes
  • Reformulation de la technique en langage concis et clair
  • Exemple d’utilisation moderne de cette technique

Les 21 chapitres du livre nous amènent du choix du sujet à la présentation orale, en passant par l’écriture sur votre feuille blanche. L’éventail des thèmes le rendra vite indispensable à toute préparation de discours.

    Exemple : chapitre 14 – la phrase puissante

    La « phrase puissante » étant une traduction littérale, considérez là comme une phrase choc. Voici un extrait du chapitre concernant la phrase choc que chaque discours devrait contenir. Comment la reconnaît-on ? La phrase choc est celle que l’on retient d’un discours, que vous devez forger de façon à ce que l’auditoire s’en souvienne. James C. Humes y donne un secret de simplicité de création, que l’on peut résumer par l’acronyme C.R.E.A.M.

    • Contraste : « Il n’y a qu’une réponse à la défaite et c’est la victoire »
    • Rime : « D’aller là-bas, vivre ensemble, au pays qui te ressemble »
    • Echo : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays »
    • Allitération : « Quand les urnes auront parlé, il faudra se soumettre ou se démettre »
    • Métaphore : « De Stettin dans la Baltique à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu sur le continent de l’Europe »

    Il est assez simple de préparer ce genre de phrases mémorables quand on connaît la technique pour les construire. Demandez vous « quelle est l’idée centrale de mon discours ? » Ecrivez-là et jouez avec elle. Mais rappelez-vous qu’il n’est besoin que d’une seule phrase choc par intervention, parce que votre auditoire n’en retiendra probablement pas plus. Utiliser trop ces techniques, c’est leur faire perdre de leur efficacité.

    Ce livre est une mine d’or pour quiconque cherche des conseils pratiques. Il vous montre comment appliquer les techniques présentées, comment utiliser le langage du leadership et le fait de façon divertissante grâce aux nombreuses anecdotes. A lire plusieurs fois et chaque fois que nécessaire !

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