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Leadership : pourquoi le « decorum » est indispensable à l’ethos

Imaginez. La personne actuellement au pupitre a tout juste terminé de vous présenter, vous vous levez et vous apprêtez à monter sur l’estrade. Votre public vous écoute-t-il avant même que vous n’ayez prononcé les premiers mots ? Qu’attendent-ils de vous ? Sont-ils prêts à être convaincus par ce que vous avez à dire ?

Si ce n’est pas le cas, c’est très probablement parce qu’il vous manque l’ethos

Qu’est-ce que l’ethos ?

L’ethos a été défini par Aristote dans un ouvrage sobrement intitulé La Rhétorique, comme le fait d’être digne de confiance. Il y décrit un mécanisme inconscient selon lequel nous croyons plus facilement les personnes qui ont une bonne personnalité. Il ajouta que l’on est plus facilement persuadé par une personne qui nous est similaire, par ses caractéristiques intrinsèques – âge, origine, ou même taille… – et par ses qualité propres qu’elle adapte – langage, habillement, etc.

Cela signifie qu’avant que vous puissiez le convaincre, votre auditoire doit vous accepter comme une personne crédible. Il n’est pas suffisant que vous vous sachiez crédible, car votre seul soucis lorsque vous communiquez est la personne qui vous écoute. Et elle doit le savoir, qu’elle est le centre de l’attention et que vous êtes crédible. Dans ce premier article, présentation d’une notion indispensable et préalable aux techniques de l’ethos, le decorum.

Qu’est-ce que le decorum ?

Le decorum, c’est faire en sorte que votre public vous trouve agréable et conforme à ses attentes. En un mot, c’est l’art d’être dans le moule, non dans le sens d’être poli et amical mais dans le sens d’être normal. Normal au sens de s’habiller comme vos amis au lycée, normal au sens de porter les mêmes chaussures que vos collègues VRP, normal au sens de ne pas venir en costume 3 pièces à une rave party.

Vous ne pourrez persuader un homme qu’en adoptant son langage, sa gestuelle, sa tonalité, son image, son attitude, ses idées. Plus simplement, du moment que vos manières feront échos aux siennes. Soyez comme lui, juste un peu mieux, car le decorum suit les règles de l’auditoire. Persuasion et absence de decorum sont mutuellement exclusifs, vous ne pouvez avoir les deux en même temps

Certains d’entres vous pensent certainement qu’il faut toujours être bien habillé. Et bien laissez moi vous interdire ce plaisir, à vouloir être trop propre on en devient propret. Et être propret, cela fait souvent peur, si l’auditoire ne l’est pas lui-même… Réfléchissez-y. Certains diront que la peur peut être un moyen de persuasion efficace, ce qui est vrai dans certains cas. Des cas qui ne sont certainement pas ceux que vous vivez et la peur n’est certainement pas celle-ci non plus. Aussi, retenez ceci : être parfait, c’est être comme votre public, en mieux.

Il existe bien-sûr une exception, une sorte de troisième règle indispensable. Une exception qui joue le rôle de pont entre le devoir d’être comme votre public et le devoir d’être comme il s’attend à vous voir. Imaginez que vous êtes un avocat respecté, qui doit faire une intervention en lycée afin de présenter son métier. Comment allez-vous vous habiller, en avocat ou en lycéen ? A l’inverse, vous êtes avocat mais vous allez prendre la parole lors d’une assemblée de copropriété, vous habillerez-vous en avocat ou comme le copropriétaire moyen qui y assistera ?

L’exemple de Truman

Harry S. Truman, 33e président des Etats-Unis, était loin d’être un orateur né. Mais il avait une qualité essentielle qui était à mettre au compte du decorum. Dès qu’il en avait l’occasion, il utilisait un langage clair et simple, sans fioriture, jargon ou mot savant. Nous savons aujourd’hui qu’au moment de relire les notes des rédacteurs de ses discours, il leur demandait toujours non pas de les polir mais de les dépolir, de les rendre plus naturels. Il cherchait là à se mettre au niveau de son public, la population américaine, qui comme toute population politiquement consciente aimait un tel langage. C’est toujours vrai aujourd’hui.

Pour rester dans le registre politique, la présentation du discours d’un homme politique comme un show fait aussi partie du decorum. Les petits drapeaux agités par la foule, la présentation de l’homme politique vedette, la descente dans l’amphithéâtre sur un fond musical bien choisi, tout cela participe du decorum. L’environnement joue le rôle d’introduction avant l’introduction de votre discours. Aujourd’hui archétype de la politique américaine et de plus en plus en France, c’étaient en d’autres temps Goebbels et Heydrich qui l’avaient conceptualisé avec beaucoup d’enthousiasme. Le decorum est d’ailleurs au sens large un des instruments favoris des régimes dictatoriaux. Mais laissons-les là, il nous importent peu dans cet article.

Comment avoir le decorum ?

Ne laissez pas vos vêtements, vos mots, votre attitude, transmettre un message que le public n’accepterait pas. Retenez que le decorum qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner sur une autre, même devant un public équivalent. L’ethos qui ne vous conviendrait pas vous rendra inauthentique, ce qui est aussi mauvais que son absence.

Avant votre prise de parole, demandez vous « à quoi est-ce que le public s’attend ? » Le public doit se sentir à l’aise avec vous. Ainsi, en préparant votre intervention, discutez avec un membre de l’auditoire quelques jours auparavant et demandez-lui simplement : « quelles sont les 5 choses les plus stupides qu’une personne comme moi pourrait faire ? », et essayez de réussir ce que tout le monde pense être un futur « epic fail » en direct…

Au travail, habillez vous un rang au-dessus de votre niveau hiérarchique. Si votre supérieur ne se décontracte pas le vendredi, ne le faites pas non plus. Habillez vous comme on attend de vous que vous vous habilliez. En cas de doute, utilisez du camouflage en vous habillant comme votre auditeur moyen. Cherchez la personne de votre sexe la mieux habillée mais n’achetez pas les vêtements, achetez les couleurs. Puis adaptez, afin que cela vous aille le mieux.

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Le silence est l’arme des puissants…

Avant d’expliquer ce grand secret dont personne ne parle, puisqu’il s’agit précisément du silence, j’aimerais démonter le culte du leader charismatique :

C’est en effet a une certaine image de « leader » que se réfère la plupart des personnes qui se lancent dans le développement personnel. Parce qu’elles ont des problèmes de manque de confiance ou considèrent qu’elles n’ont pas la vie qu’elles mériteraient, qu’elles caractérisent cela comme une faiblesse et qu’elles pensent qu’il leur faudrait être plus fortes, plus dominantes, voire plus agressives pour renverser la situation…

Que ces raisons soient pertinentes ou pas, un développement personnel efficace ne saurait être un moyen de compenser un sentiment d’infériorité sociale ou affective, ou encore d’être au service d’une ambition démesurée. Surtout, la véritable force, la force intérieure, la force morale, n’a que peu a voir avec la démonstration de force. Ceux qui jouent les gros bras sont souvent les plus angoissés et les plus complexés.

Notre monde valorise l’éloquence. Mais notre société moderne a tendance à valoriser la grandiloquence, ou a confondre les deux. L’éloquence, qui est l’art de bien parler en public, et se révèle aussi un formidable moyen d’avoir toujours raison. Mais la grandiloquence n’est qu’une caricature d’éloquence, une façon de se prendre pour un grand orateur et verser dans le pédantisme et la condescendance.

Or, passer du « mouton » (qui se tait toujours) à la « grande gueule » (qui ose s’exprimer sur tous les sujets même sans rien y connaître, et qui souvent maîtrise la manipulation verbale…), cela ne constituera jamais la marque d’une quelconque évolution positive. C’est un signe de faiblesse qui a juste changé de camp, à la manière de la victime qui devient bourreau. Pas réjouissant.

Le silence est la meilleure réponse

Les personnes qui sont vraiment puissantes sont aussi très souvent les plus silencieuses. Conscientes de leur force, elles utilisent le langage de façon mesurée et toujours avec une extrême bienveillance. Quitte à se taire si elles jugent que la situation pourrait s’envenimer.

Il est pourtant tout à fait légitime de chercher à mieux s’exprimer dans un monde où l’image sociale dépend beaucoup de la parole. En revanche, il est préférable d’apprendre à parler vrai que parler plus. Ce qui est confirmé par la plupart des grandes maximes dont les meilleures sont les plus courtes !

Le corollaire d’un silence maîtrisé : être attentif

Le grand secret des maîtres de l’excellence n’est donc pas le verbiage facile, mais au contraire l’écoute… Si vous écoutez vos interlocuteurs, vous vous mettez en état d’apprentissage. Votre mémoire s’agrandit et vos idées évoluent.

Être à l’écoute de ce qui se passe autour de nous, c’est ce qui nous rend disponibles et plus réactifs que si nous sommes seulement centrés sur l’image que nous voulons donner aux autres. L’écoute est une porte vers la connaissance universelle. Elle se décline en de nombreux niveaux, qui vont du plus terre-à-terre au plus subtil.

En résumé, un bon développement personnel consiste en l’accroissement graduel du silence intérieur. C’est en faisant de la place en nous-mêmes que la vraie croissance s’installe. Lire l’article : L’art du vide, ou apprendre à supprimer tout ce qu’il y a d’encombrant dans notre vie…

Il y a de nombreux et merveilleux livres bourrés de techniques sur l’art de mieux communiquer ou comment gagner en leadership : exercez-vous dès maintenant, dans la vie de tous les jours et dans les occasions professionnelles, à maîtriser cette arme qu’est le silence, couplé à une écoute attentive et bienveillante. Ainsi vous progresserez vraiment, et les gens vous reconnaîtront un grand pouvoir sans être capable de l’identifier…

Les livres sur la communication, le leadership, le charisme et plus généralement sur le développement personnel regorgent de techniques pour exceller dans la plupart des domaines de la vie. Ces méthodes ont bien sûr fait leurs preuves, mais on oublie souvent de dire que leur efficacité et leur valeur dépendent en grande partie d’un paramètre peu répandu, et que les gourous du développement personnel utilisent parfois sans vraiment en avoir conscience : le silence. Ce qui explique qu’ils ne l’enseignent pas, ou trop rarement… J’ai voulu vous révéler ici cette technique qui est presque un véritable secret, et vous expliquer comment l’utiliser. Faites-en bon usage !

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Mieux gérer son temps : 3 techniques pour un planning efficace

Gérer son temps de façon efficace est l’une des choses les plus difficiles qui soit, et qui démarque clairement les véritables professionnels des amateurs. L’amateur s’organise « mal », au gré de ses envies ou de ses « possibilités », sans parvenir a exploiter correctement son temps, ni a respecter des délais. La première marque du professionnalisme est de respecter ses délais, quels que soient ses objectifs (professionnels ou… personnels !) : livrer a temps, terminer a l’heure, respecter ses prévisions, se fixer des échéances et s’y tenir ! Mais comment faire pour mieux gérer son temps et être davantage professionnel, quand on n’a l’impression de ne jamais avoir assez de temps ? Un élément on pense assez peu est la façon de faire son planning… Voici 3 techniques pour réaliser un planning efficace :

1 – Ne pas se fixer des créneaux trop étroits

La première erreur est de s’attacher a la « propreté » de son planning sur le papier. D’ailleurs, les modèles de planning que nous utilisons sont souvent quadrilles par tranches horaires nettement définies : 7h-8h, 8h-9h, 9h-10h… Comme s’il était possible de respecter la mesure d’une heure pour tout type d’activité. Le piège a éviter est donc de ne pas organiser sa journée en fonction des « créneaux » qui semblent apparaitre sur son agenda, mais de partir d’une feuille blanche et de lister les taches, rendez-vous et autres actions a effectuer.

Pour chacune de ces actions, réfléchir a la durée dont nous avons a priori vraiment besoin. Ne pas raisonner en « heure(s) » mais considérer la durée globale a laquelle nous pensons pouvoir nous astreindre. Pas la peine d’être trop précis non plus, mais raisonner par tranches de 5 minutes est déjà plus interessant que raisonner en heures. Par exemple : 35 minutes pour ceci, 1h15 pour cela, 50 a 55mn pour telle autre chose… Tout de suite, vous voyez que le planning semble beaucoup moins « propre », car chaque action ne trouve plus sa place dans les belles petites cases d’une heure de votre agenda imprimé…

Une fois ce nouveau découpage temporel effectué, continuons sur cette lancée… Pour chaque créneau, vous allez maintenant ajouter une « plage de transition ». En effet, penser que l’on va strictement respecter le temps imparti pour chaque action est une absurdité. Il peut arriver que l’on ait vraiment besoin de déborder un peu, que l’on soit inspiré et que l’on veuille continuer encore, que l’on ait simplement mal évalué le temps qu’il nous faut vraiment pour ceci ou cela… Bref, entre chaque action, vous pouvez rajouter de 30mn a 1h, voire 1h30. Par exemple : de 8h a 8h45 : repondre aux mails ; 8h45-9h15 : transition ; 9h15-10h35 : rendez-vous téléphonique avec Elon Muscat ; 10h35-11h : mise a jour du site web ; etc.

La plage de transition entre deux actions dépend de l’importance de l’action préalable, d’un temps de déplacement, de rangement ou de re-organisation avant l’action suivante… Tous ces éléments peuvent vous amener a choisir une durée de transition suffisamment élevée pour respecter vos délais. Attention : un déplacement doit en réalité être considéré lui aussi comme une action a part entière, et il faut donc idéalement définir une plage de transition avant et après le déplacement en question…

Et si vous êtes en avance, ou que la plage de transition se révèle beaucoup trop grande ? Eh bien cela vous donnera l’occasion de prendre un peu d’avance sur d’autres taches de la journée, voire du lendemain. Et si vous avez prévu tellement large qu’au final vous avez fini votre journée a midi, ou même carrément que vous avez fini votre semaine des mardi ou lundi soir ? Eh bien, bravo, je ne vois pas ou est le problème, au contraire : vous venez de découvrir le véritable avantage de mieux penser son planning : se libérer le maximum de temps libre.

La première technique pour repenser vos plannings et emplois du temps est donc de raisonner en plages horaires ultra-flexibles, afin de ne jamais être emmerde par un retard trop important. Votre emploi du temps doit avant toute chose vous permettre d’éviter les retards ! Et c’est en évitant les retards dans un premier temps que… vous prendrez progressivement de l’avance !

2 – Utiliser un code alphabetique

Comment y voir plus clair dans votre planning ? Comment optimiser le temps d’avance que vous pouvez prendre pendant vos plages de transition ? Comment indiquer la possibilité de faire plusieurs activités en fonction de votre avancement dans les activités précédentes ? Pour cela, nous allons utiliser la technique du « lettrage » : attribuer une lettre a certains groupes d’actions ou d’activités caractéristiques.

Par exemple, prenons le cas d’un étudiant. Il pourrait décider d’attribuer la lettre « A » aux matières lui demandant particulièrement d’attention (a lui de les définir), « B » ou « F » aux matières qui lui semblent facile, etc. Fixons des conventions par défaut : « D » pour Deadline (l’étudiant doit absolument rendre un devoir le lendemain, ou le commercial doit absolument envoyer une propale avant la fin de la journée, etc.). ; « E » pour Extérieur (toute action se déroulant hors de chez soi ou de son bureau, ou disons hors du lieu d’activité habituel, ce qui impliquera donc un déplacement, etc. Pour l’étudiant il peut s’agir d’un exam, pour un commercial il peut s’agir de rendre visite a un prospect éloigné, etc.). « Z » pour week-end : c’est la derniere lettre de l’alphabet, les derniers jours de la semaine… A priori ce sont les jours ou vous ne travaillez pas, ou vous relâchez la pression, le planning est donc d’autant plus libre et flexible… Le Z évoque aussi le Zzzzz quand on dort, il peut donc être utilisé pour tout jour férié, vacances…

Ainsi, plutôt que d’écrire en toute lettre ou par abréviation vos actions récurrentes a mener sur votre planning, faites des « blocs » (blocs demi-journée, bloc journée…) en indiquant sur toute la durée concernée une simple lettre. Cela ajoutera encore a votre flexibilité en plus de la technique précédente. Pour reprendre l’exemple de l’étudiant, il peut fixer son planning hebdomadaires avec toutes les actions a mener, fixer les plages de transitions, etc, et déterminer également des « blocs » sur certains jours de la semaine, sans pour autant s’engager sur le contenu précis de ces blocs.

3 – Utiliser un code couleurs

Cette technique se combine a la perfection avec la précédente ! Ne remplissez pas votre agenda au stylo noir (ou bleu…), mais utilisez une gamme complète de couleurs ! En rouge vos blocs « D » (Deadline !), en vert vos blocs « A » (Actions faciles…), en jaune les zones « Z » (le solei des vacances, why not), etc. A vous de definir votre code, il faut qu’il soit parlant et que tout ce qu’il faut voir sur votre planning vous saute aux yeux ! (Utilisez par exemple les conventions couleurs en formation, comme expliqué dans le 2e point de cet article : 7 conseils pour se servir d’un paperboard).

Grace a ces 3 techniques, vous pourrez remanier vos plannings pour vous organiser plus efficacement et mieux gerer votre temps. Vous vous rendrez vite compte que vous avancerez plus vite dans vos projets, que vous serez percu comme davantage professionnel, que vous eliminerez le stress d’etre toujours en retard, toujours sous pression, et que vous vous dégagerez beaucoup plus de temps libre. Mieux gérer son temps, c’est mieux gérer sa vie, et donc en profiter toujours plus !

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La négociation : de l’art de la guerre à l’art de la paix…

La négociation est l’inverse du débat. D’une certaine façon, le débat est un combat. Chacun des débatteurs reste campé sur ses positions et le but est d’écraser, décrédibiliser voire ridiculiser son adversaire. Or, la perspective de la négociation est toute autre : il s’agit non pas d’éliminer l’autre, mais d’en tirer profit. A défaut de faire de son interlocuteur un ami, ne pas en faire son ennemi…

La négociation apparaît donc comme l’exact inverse du débat contradictoire. On peut en réalité distinguer trois approches : l’approche frontale, l’approche oblique et l’approche latérale.

  • L’approche frontale, c’est la stratégie du choc. Il s’agit d’établir un rapport de force violent avec l’autre, le provoquer, tenter de s’imposer à lui. Il y a forcément un gagnant et un perdant, et le risque est donc de perdre la mise si l’adversaire se révèle le plus fort…
  • L’approche oblique consiste par contre à utiliser les forces de l’adversaire en les détournant, ou en les subvertissant (c’est-à-dire en profitant de ses faiblesses). Par exemple, plutôt que de s’opposer directement à son contradicteur, il s’agit de faire mine d’acquiescer docilement, tout en lui suggérant discrètement certaines idées. On ne gagne pas forcément mais on évite de tout perdre.
  • Enfin, l’approche latérale est celle dont relève la négociation. C’est un exercice délicat qui consiste essentiellement à jouer de la « nolonté » de l’autre (= ne pas vouloir, l’inverse de la volonté) en détournant son psychisme. Le but est d’inciter l’autre à l’inaction, paralyser ses facultés de raisonnement défensif pour l’inviter insidieusement à se laisser guider, et l’amener là où l’on souhaite.

De l’art de la guerre…

D’une certaine manière, l’opposition fondamentale des approches frontale et latérale renvoie aux grandes stratégies orientales et occidentales.

Pour Clausewitz, dont le traité De la guerre occupe une place centrale dans le corpus stratégique occidentale, « la guerre est un acte de violence en vue d’imposer à l’adversaire l’accomplissement de notre volonté ». La stratégie se pense donc au travers d’un antagonisme irréductible et violent, qui ne peut être surmonté que si l’un des combattants anéanti l’autre. Pas de solution intermédiaire possible. Dès lors, le principe premier de la stratégie est de disposer d’une « puissance de feu » supérieure à l’ennemi, pour le terrasser lors d’un choc frontal supposé inéluctable.

C’est cet esprit qui se retrouve dans L’Art d’avoir toujours raison, du philosophe allemand Schopenhauer, pour qui toute controverse doit être envisagée comme un véritable duel à mort. Pour Schopenhauer, les hommes sont vils et malhonnêtes. Ils ne cherchent que leur propre gloire, leur petit succès personnel, égoïstement, contre les autres et non avec eux. C’est à travers cette vision pessimiste du monde que les relations entre les hommes apparaissent comme tout autant de luttes implicites, de conflits larvés, de guerres symboliques. Le débat est envisagé comme un combat par-delà lequel la seule chose qui compte est de soi-même triompher, imposer son opinion, sa vision, au détriment de la vérité.

Schopenhauer use d’un vocabulaire guerrier, fait le parallèle entre le débatteur et un « maître d’arme préparant un duel »… Il se sert de formules telles que : « …pour battre l’adversaire à armes égales », « dans les règles de ce combat… », « toucher et parer, c’est cela qui importe », etc. La métaphore du combat est bien là, explicite et assumée.

…à l’art de la paix

Tandis que dans la tradition stratégique chinoise, en prenant pour socle L’art de la guerre de Sun Tzu, la meilleure des guerres est celle qui n’a pour ainsi dire même pas besoin d’être menée – c’est-à-dire celle où l’ennemi déclare forfait avant même d’avoir engagé le combat, s’avoue vaincu ou coopère – : « les armes sont des instruments de mauvais augure et ne doivent être utilisées qu’en dernier ressort ».

L’art de la guerre selon Sun Tzu est fondé sur la duperie, la manipulation, non sur la violence ou la puissance de feu. Peut-être pourrait-on même parler davantage d’un « art de la paix » et non de la guerre, dans la mesure où l’approche latérale vise fondamentalement à désamorcer un conflit en puissance, à éviter ou à contourner la violence ! …Alors que l’approche frontale consiste précisément en l’éclatement de cette violence.

Le débat contradictoire impose une relation conflictuelle dont l’issue dépend d’un combat presque « physique », des actions en force menées par les protagonistes. Au contraire, l’essence de la négociation est l’action en finesse

Le vrai pouvoir de la parole

Quel rapport avec l’éloquence ? En réalité, c’est la façon de parler qui détermine directement le type d’approche employé. Les approches frontale et oblique sont caractérisée par un langage incitatif, qui peut alors être soit direct, soit indirect :

  • Le langage incitatif direct consiste à dire l’action à exécuter, autrement dit à faire faire. C’est typiquement le langage du petit chef tyrannique (rapport de force, de domination = approche frontale).
  • Le langage incitatif indirect ne vise quant à lui qu’à suggérer l’action, en tirant parti de la raison de son adversaire (et par là même rester à couvert = approche oblique).

L’approche latérale, quant à elle, repose essentiellement sur le langage métaphorique : il s’agit de parler à l’imaginaire de son interlocuteur, l’amener à tirer lui-même la morale ou les conclusions des histoires qu’on lui raconte… Le message est implicite, codé, presque secret. Et c’est la raison de l’interlocuteur qui, décryptant de façon peu consciente ce message, peut le faire sien. Le storytelling est idéalement utilisé dans cette perspective.

L’exercice du brocanteur

Pour comprendre ces approches et mettre en pratique leurs principes, voici l’un des exercices que je peux donner aux participants lors d’un atelier sur la négociation :

3 objets sont disposés sur une table (par exemple : une montre, un stylo et un livre). Aucun prix n’est affiché. 2 participants se retrouvent autour et jouent respectivement le rôle d’un brocanteur, ou vendeur, et d’un passant, ou acheteur. On donne à chacun des consignes en secret.

Le vendeur et l’acheteur sont en possession d’informations différentes. Le vendeur sait que la montre a une grande valeur, que le stylo est de faible valeur, mais n’est pas très bien renseigné sur le livre. L’acheteur sait aussi que la montre est de grande valeur, mais ne sait pas pour le stylo. Par contre, en fin connaisseur, il remarque tout de suite que l’ouvrage est rare et précieux.

Le vendeur et l’acheteur ont par ailleurs des objectifs différents, qui peuvent sembler contradictoires : le vendeur veut conclure une vente, bien sûr au coût le plus élevé quel que soit l’objet, tandis que l’acheteur veut quant à lui acheter le livre à moindre coût (et a dans son portefeuille sa carte bancaire ainsi que 2 billets de 10 euros – toujours selon les consignes donnés secrètement). Quelle serait votre stratégie si vous étiez l’acheteur ? Et face à la stratégie que vous envisagez pour l’acheteur, comment vous comporteriez-vous en tant que vendeur ?

Marchandage et négociation

Le marchandage est par excellence l’exercice de la négociation. A l’origine, négocier signifie « faire du négoce », autrement dit du trafic, du commerce, des affaires… L’acte de marchander est constitutif d’une authentique place de marché. Dans la plupart des pays occidentaux, nous avons perdu cette habitude, mais il suffit de se tourner vers le Moyen-Orient pour que cela devienne pratique courante.

L’image du marchandage défini parfaitement la négociation : il est nécessaire d’être au moins deux pour négocier (on ne négocie pas avec soi-même, on « délibère »…), l’échange est souhaité et la relation qui s’établie alors vise à la recherche d’un accord (et surtout pas la confrontation). Chaque partie annonce un prix, et la discussion qui s’ensuit a pour but de déterminer un prix moyen qui donne à chacun le sentiment de « bien s’en tirer ». Si la transaction est effectuée, c’est que l’échange semble profitable aux yeux des deux parties : la négociation est un succès.

Une petite blague salace en passant : « un homme demande à une jeune femme quel est son prix pour passer la nuit avec. La jeune femme s’offusque, enfin, elle n’est pas à vendre ! ‘Pas même pour 1 million ?’ suggère l’homme. La femme hésite, puis laisse échapper un ‘pourquoi pas’… L’homme reprend : et pour 1 euro ? La femme s’offusque de nouveau. Et l’homme de dire : on peut enfin négocier… »

Cette blague n’est pas aussi stupide qu’elle en a l’air. Pour mener à bien une négociation, encore faut-il partir sur de bonnes bases. Il faut d’abord, pour soi, fixer la limite maximum de ce que l’on est prêt à accorder (par exemple, du point de vue de l’acheteur, de la somme maximum que l’on peut dépenser, ou, du point de vue du vendeur, du prix minimum auquel on peut vendre tel article). Mais fixer une limite pour soi ne suffit pas : il faut également être en mesure d’évaluer la limite minimum que notre interlocuteur s’est fixé, ou pourrait se fixer. Si l’on dépasse trop cette limite, cela peut complètement rebuter notre interlocuteur, le faire fuir et nous priver de la possibilité de négocier avec lui.

Si le vendeur annonce un prix beaucoup trop élevé par rapport à ce que peux concevoir son acheteur, celui-ci déclinera purement et simplement la proposition sans même chercher à discuter. Il est donc important, avant une négociation, d’établir une « fourchette » à partir de sa limite max et de la limite min supposée de l’autre. La négociation pourra prendre entre ces deux extrémités, et vise grosso modo à « couper la poire en deux » par concessions successives des deux protagonistes.

L’utilisation de stratagèmes

La discussion entre l’acheteur et le vendeur représente la phase de négociation à proprement parler. Tout se joue dans l’attitude et les propos de chaque interlocuteur. C’est à cette occasion que sont utilisés des stratagèmes, en vue de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.

Qu’est-ce qu’un stratagème ? A l’origine, le terme désigne un procédé tactique militaire. Dans sa relecture des 36 stratagèmes (autre texte fondamental de la pensée stratégique chinoise) Jean-François Phelizon en donne pour définition : « toute action cachée visant à surprendre l’autre, c’est-à-dire l’amener sur une position où il n’avait a priori pas l’intention de se rendre. » Et d’établir la typologie suivante, distinguant 7 grandes catégories de stratagèmes :

  • Stratagèmes de dissimulation : on occulte quelque chose d’existant. Par exemple, le vendeur ne mentionne pas tel ou tel défaut de l’article qu’il propose à la vente. C’est typiquement le cas lors de l’achat d’une voiture d’occasion, où tout se joue sur l’asymétrie de l’information.
  • Stratagèmes de simulation : à l’inverse du précédent, on fait miroiter quelque chose qui n’existe pas. Par exemple, un acheteur potentiel fait mine d’être intéressé par la production viticole d’un exposant lors d’une foire ou d’un salon simplement pour…profiter d’une dégustation gratuite… En matière de storytelling, le vendeur peut raconter une histoire qui donne de la valeur au produit qu’il propose…
  • Stratagèmes de temporisation : précipiter les choses, ou les retarder, pour regagner l’initiative. L’acheteur déclare qu’il peut payer en liquide tout de suite mais qu’il n’a que X euros en poche, et qu’il ne peut pas repasser plus tard… Le vendeur de chaussures prétend qu’il n’a plus qu’une taille disponible pour ce modèle, ou que la réduction prend fin aujourd’hui…
  • Stratagèmes d’encerclement : faire tomber dans un piège. Dans le cadre d’un argumentaire de vente, cela peut consister à inciter l’autre à reconnaître ses besoins ou ses faiblesses avant de lui vendre la solution correspondante. La technique du YES SET peut être utilisée dans ce sens.
  • Stratagème de positionnement : profiter d’un avantage sur le terrain, ou d’un avantage personnel. L’acheteur qui n’est pas vraiment dans le besoin peut faire baisser les prix s’il sent que le vendeur cherche absolument à vendre. Il est préférable de ne pas révéler trop clairement ses désirs ou ses besoins, et de garder un air détaché, peu affecté, en fonction de ce qui vous est proposé…
  • Stratagèmes de fuite : si la relation tend à se détériorer, préférer tout arrêter plutôt que basculer dans un rapport de force (ce qui condamnerai toute possibilité de négociation future, ou du moins en compliquerait la reprise). Par ailleurs la fuite n’est pas nécessairement un aveu de faiblesse, elle peut faciliter une contre-attaque à venir.
  • Stratagèmes de séduction : mettre l’interlocuteur en confiance. D’une certaine façon, ce stratagème englobe tous les autres. Tout acte de négociation repose principalement sur une forme de séduction…

S’intéresser à l’autre

Dans l’approche latérale, le renseignement est primordial. Pour séduire son interlocuteur, il faut apprendre à le connaître. Alors que dans un conflit la tendance est de mépriser ses ennemis, jusqu’à renier leur humanité (les « barbares »), dans la négociation il importe d’accorder un intérêt réel et conséquent à autrui.

Le vrai pouvoir de la parole ne vise pas tant à impressionner l’autre qu’à lui suggérer certaines choses. Il ne faut pas nécessairement chercher à apparaître comme le meilleur ou le plus fort, mais bien souvent donner à l’autre le sentiment que c’est lui qui a l’initiative, qu’il dirige l’entretien et qu’il va bien là où il veut.

Reprenons l’exercice du brocanteur. Tout l’enjeu est de savoir qui veut quoi, et qui sait quoi. Si le vendeur remarque que l’acheteur est particulièrement intéressé par un article, il pourra tenter d’en faire monter le prix. Mais comme nous l’avons vu, il ne faut pas non plus dépasser de trop loin la limite de prix que l’acheteur s’est fixé (la « fourchette »), et celle-ci dépend aussi de sa capacité à évaluer la vraie valeur de l’article, ou encore tout simplement du budget dont il dispose… C’est donc au vendeur de créer une relation favorable, basée sur la confiance, afin d’obtenir les renseignements dont il a besoin pour fixer le prix le plus avantageux sans compromettre la transaction (par la discussion, je peux en savoir davantage sur l’expertise de mon interlocuteur, son sens des valeurs, le prix qu’il est prêt à mettre, etc.).

En retour, l’acheteur peut tenter de duper le vendeur. Stratagème de dissimulation : faire mine de ne pas être intéressé par l’objet convoité. Stratagème de simulation : faire mine de s’intéresser à un tout autre objet (attitude typique des chineurs chez les brocanteurs ou antiquaires). Stratagème de positionnement : laisser entendre qu’on est prêt à acheter beaucoup, ou à l’inverse pas du tout. Stratagème de temporisation : déclarer au dernier moment qu’on peut payer immédiatement en liquide, mais moins que le prix auquel on est arrivé. Stratagème de fuite : s’apprêter à quitter la boutique…

Autant que possible la relation ne doit pas être rompue. Au contraire du débat contradictoire qui résonne souvent comme un dialogue de sourd, la négociation repose sur une bonne entente et une écoute active de l’autre. Le but est de recueillir par la discussion suffisamment d’informations pertinentes pour savoir ce qu’est naturellement prêt à faire son interlocuteur.

Parfois nous nous engageons dans une négociation en pensant que nos intérêts sont par définition contradictoires avec ceux des autres. Or, si nous prenons vraiment la peine de les écouter, nous découvrons bien souvent que nous pouvons trouver des solutions satisfaisantes pour tous, voire mutuellement bénéfiques.

Par ailleurs, en cherchant à comprendre l’autre – pour mieux le séduire et mieux le changer – on est amené à changer son point de vue, on peut envisager les choses différemment et finalement changer soi-même. La négociation, qui rimait avec « manipulation », devient alors échange, ouverture, et authentique communication.

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Jouer un rôle, est-ce mentir ? Le cas particulier de l’orateur comme homme de scène

Pour paraphraser Stchepkine : peu importe que votre discours soit bon ou mauvais, l’important c’est qu’il soit vrai. Et pour être vrai, votre discours doit être juste, logique, cohérent. Vous devez penser, sentir et agir en communion avec ce que vous êtes vraiment… Lors d’un débat politique, par exemple un débat présidentiel télévisé, l’un des deux candidats vous a-t-il déjà semblé plus « vrai » que l’autre ? C’est la première question que l’on devrait se poser dans l’analyse du discours politique… En gardant en tête que seul le discours en tant que jeu (théâtral) peut être vrai, autrement dit « être vrai dans le faux ». L’analyse du discours politique consistant donc, entre autres, à chercher la logique de ce qui ne l’est pas…

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Le discours, lorsqu’il exprime la vérité, brille d’une clarté qui est l’expression de la vérité elle-même. C’est la vitalité de l’esprit qui se communique et touche l’auditeur profondément. Cela dépasse les artifices et la technique sans pour autant les omettre.

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La force de la vérité dans le discours, c’est la cohérence et l’assurance. En disant la vérité, on est sûr de dire des choses qui ont un lien logique entre elles ; on est sûr aussi de pouvoir répondre sans hésitation à toutes les questions. Mais la vérité n’est pas toujours évidente, et parfois elle est difficile à communiquer. Il y a des vérités qui sont paradoxales, qui demandent des connaissances assez poussées, qui sont trop subtiles et trop complexes pour convaincre le public. Et puis la vérité a ses propres limites, celles de la vérité, qui fait qu’elle ne peut pas tout dire.

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A contrario, le mensonge est illimité. Il peut dire presque n’importe quoi. Il peut séduire en toute occasion, il peut toujours aller au raccourci et à la caricature pour présenter les choses de façon facile et emporter l’adhésion du public. Mais le mensonge est aussi très difficile à manier. Il ne doit pas se contrarier de façon évidente. Il ne doit pas non plus être découvert.

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C’est pourquoi le discours « vrai » serait finalement celui des orateurs moyens qui ne veulent pas prendre de risque… Mais les grands orateurs, ceux qui maîtrisent à la perfection l’art de la rhétorique, sont ceux qui mentent. Mentir est extrêmement difficile, mais c’est l’arme la plus rude et la plus efficace ! Paradoxal me direz-vous ?

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La difficulté du mensonge ne lui donne pourtant aucun mérite. Plutôt que parler de mensonge peut-être faut-il mieux parler de « jeu ». Comme au théâtre, il s’agit d’incarner un personnage, un rôle, un caractère, une posture, pour composer avec d’autres et ravir son public. Le comédien ment-il au public ? Peut-on dire que l’on ment dans ces conditions ?

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Le comédien ne s’appartient pas vraiment, il joue pour le public, sa fonction se détermine dans son rapport à l’autre. Tandis que le mensonge est par essence personnel, individuel, il est pensé, défini, souhaité contre l’autre. Il sert les intérêts privés, et est souvent nuisible à l’intérêt général. Quoique semblant avoir les mêmes effets, ce type de relation est donc à l’opposé du jeu.

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Parmi ses écrits de jeunesse Nietzsche a eu ce mot fameux : « Le monde te prend tel que tu te donnes à lui ». Pour le paraphraser à son tour, nous pourrions dire que l’habilité de l’orateur comme du comédien serait de « se donner au monde tel qu’il veut les prendre ». Tous les artifices rhétoriques et toutes les techniques de communication reposent au fond sur cette prise en compte du public, ne limitant pas le message à sa seule élaboration par les règles du langage et de la raison de façon purement individuelle et intérieure.

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Il s’agit de retrouver la « vérité » par delà les outils utilisés pour la diffuser, la propager, altérant inévitablement sa pureté rationnelle et parfaitement logique. Il s’agit de faire en sorte que chacun, une fois capté et convaincu, sans forcément cesser d’agir à travers la foule, se remette toutefois à penser par et pour lui-même, rationalise le message, retrouve son sens et sa vérité profonde par delà l’efficacité d’une formule ou d’un slogan. Il s’agit d’amener tout un chacun à décortiquer tout discours à la manière d’un cadeau dont l’emballage seul nous aurait séduit dans un premier temps. Le véritable orateur ne peut se contenter du seul enrobage. Le véritable orateur veut susciter la réflexion, et pousser à l’action pour les bonnes raisons. Le « mensonge » ou plutôt le jeu n’est qu’une étape, qui doit bien conduire à la vérité in fine.

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Donne-toi au monde tel qu’il veut te prendre, donne-toi à la foule telle qu’elle veut te prendre, voilà quel pourrait être l’impératif du grand orateur, qui l’incite donc non à mentir mais à s’adapter, à davantage jouer – à jouer avec le public et à jouer pour lui, pour le plaisir… tenir une posture, tenir des propos parfois ambigus… à la manière d’un de Gaulle par lequel nombreux s’étaient sentis « compris » : mais qui avait-il vraiment compris au final ?

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Il y a donc, d’une part, une distinction à faire entre jeu et mensonge. Il y a, d’autre part, une distinction à établir entre orateur et « sophiste » : le véritable orateur, pour Cicéron, est celui qui dérange, qui incite à la réflexion, à l’exercice critique de la raison, qui vise le changement par l’impact qu’il peut avoir sur ses auditeurs… Tandis que les sophistes « ne veulent pas troubler l’âme, mais l’apaiser… Leur but n’est pas tant de persuader que de plaire… » (Cicéron, L’orateur idéal, ed. Rivages poche, p.45).

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Ainsi l’orateur, en bon rhéteur, doit aussi se faire séducteur, utiliser certaines techniques des sophistes pour capter l’attention et plaire… dans un premier temps seulement ! Il lui faut ensuite, dans un second temps, emmener ses auditeurs, son public sur des terres inconnues, insoupçonnées, les amener à envisager les choses différemment, ne pas seulement les conforter dans leurs petites idées mais les séduire avec celles-ci pour mieux leur en faire voir d’autres, et de plus grandes…

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En suivant cette distinction, les tribuns contemporains, hommes politiques et autres spécialistes de la communication ne sont que des « sophistes » selon la terminologie de Cicéron, et non de véritables orateurs. Exemple : Mélenchon, que tous les analystes politiques ont voulu voir comme le plus grand orateur de cette campagne, n’est en réalité apparu que comme tribun, « sophiste », car il se contente de plaire à la foule, à son public, mais n’apporte jamais rien de vraiment nouveau au débat, se contente de se répéter et répéter des slogans éculés. Qu’il maîtrise le verbe, le geste et la voix, c’est une chose, mais l’orateur accompli doit également avoir pour lui l’esprit, et communiquer celui-ci à la foule, au risque de la déranger, de la provoquer…

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Pour revenir sur la confusion entre jeu et mensonge, il s’agit donc d’apprécier le tribun pour ce qu’il est, un tribun, et non un orateur, mais d’attendre, d’espérer de lui qu’il se hisse à ce rang, qu’il ne se contente pas seulement de plaire à son public, qu’il ne se complaise pas dans la séduction de la foule, mais qu’il utilise ce pouvoir pour l’amener à penser, pour, à travers elle, toucher tout un chacun et lui permettre de penser par lui-même. Voici comment celui qui n’est que tribun aujourd’hui pourra peut-être un jour prétendre au titre d’orateur tel que le conçoit le modèle du genre : Cicéron.

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Peut-être que cette distinction entre mensonge et jeu est spécifique en politique parce que le jeu est « sérieux », ou doit a tout prix donner cette impression. Ce qui n’est pas tout-à-fait le cas au théâtre. D’autre part, au théâtre, le personnage ne prétend pas être la personne.

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Cependant, le mensonge n’est pas forcément personnel, il peut être utilisé par un groupe, pour protéger un groupe, et même parfois le menteur croit agir pour le bien de son public (l’éternelle question : faut-il préférer le bonheur à la vérité ?). La vérité n’est pas toujours de l’intérêt général (si tenté que cet intérêt existe et est autre que la somme des intérêts particuliers). Est-il de l’intérêt général en temps de guerre, par exemple, de dire la vérité, au risque de démoraliser les troupes et la population, et de provoquer la défaite ?

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Le personnage ne s’appartient pas, a piori… Pourtant, les postures que se donnent les hommes politiques sont façonnées par des communicants. Hollande a par exemple « triché » sur sa vraie nature pendant la campagne présidentielle (tout comme n’importe quelle personne se maquillant, ou chercher a maitriser sa communication finalement…).. Le bout-en-train joufflu et réservé qu’il était a laissé la place à un personnage sérieux, sûr, paternel voire autoritaire. Et les clips de campagne sont là pour faire entrer dans la tête du public une image voulue du candidat, preuve que le public n’est pas maître du jeu auquel il participe (vous connaissez sans doute l’usage possible de la psychologie collective).

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Pour finir, méditons de nouveau sur cette idée : « Il s’agit de faire en sorte que chacun, une fois capté et convaincu, sans forcément cesser d’agir à travers la foule, se remette toutefois à penser par et pour lui-même. » Ce serait bien… Mais on observe souvent au contraire autour de nous que ceux qui pensent le plus par eux-mêmes sont les plus réticents aux slogans et aux discours politiques télévisés. Les effets de foule recherchés dans les meetings et les réunions politiques (attente sous tension du chef puis apparition de celui-ci au fond de la salle avec poignées de mains, ovations, musique martiale, etc etc) visent à faire penser par lui-même chacun des membres de la foule. Concluons, avec les mots de Flaubert, qu’on ne peut peut-être penser qu’assis à son bureau, c’est-à-dire dans le calme est la solitude…

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Méthode de leadership : le code d’honneur du leader

Comment agir en leader ? Que veut dire se comporter en leader ? Existe-t-il un moyen de savoir si l’on fait preuve de leadership ou non ? Oui, il existe un moyen, c’est de suivre une méthode de leadership. Voici un code d’honneur du leader, qui détaille 10 commandements. Si vous respectez tous ces commandements dans toutes les actions que vous entreprenez au quotidien, alors cela signifie que vous êtes sur la voie d’un véritable leadership. Bien sur, cela ne suffit pas, et il faudrait étudier chaque situation au cas par cas. Mais voila une trame qui vous donne tout de même un bon indicateur de leadership :

1. Le leader rassemble et inspire. Il ne dirige pas par la force, mais sait ou aller, et l’exprime subtilement. Exigeant envers ses collaborateurs et subordonnes comme pour lui-meme, il impose discipline, rigueur et exemplarité du comportement.

2. Attentif a ses collaborateurs et subordonnes, le leader leur porte la considération que l’on doit a tout compagnon, a tout ami, a tout membre de la famille. Le leader agit comme si ses collegues etait des compagnons d’armes. Bienveillance et loyauté sont ses maitres mots.

3. Professionnel accompli et garant de la compétence collective, le leader fédère les énergies, encourage les initiatives, recherche les responsabilités mais sait aussi les déléguer.

4. Equitable, le leader entretient la cohésion par sa capacité a reconnaitre les mérites et par le discernement avec lequel il sanctionne, quand cela est réellement nécessaire.

5. Confiant dans son groupe, dans son mouvement, dans son parti ou dans son entreprise, le leader est également confiant dans la valeur de ses collaborateurs et subordonnes. Le leader instaure un climat de franchise et de loyauté, gage de succès et propice au dépassement de soi et a l’abnégation.

6. Audacieux dans l’action et mesure dans son jugement, le leader ose prendre les risques nécessaires a l’atteinte de ses objectifs déclarés. Oser. Toujours oser.

7. Courageux, déterminé, pugnace et véritable meneur d’hommes, le leader sait que ses décisions peuvent engager le destin des hommes qui le suivent. Il en assume toutes les conséquences. Il sait prendre ses responsabilités, et ose reconnaitre ses erreurs, ses échecs, ses faiblesses et ses défaillances. Il n’accuse personne a sa place.

8. Aguerri psychologiquement (inner game), endurci physiquement et disponible intellectuellement, le leader garde intactes toutes ses facultés en vue de maitriser les situations complexes et déstabilisantes auxquelles il risque d’être confronté.

9. Conscient de son rôle au sein de la cité, de la société, du monde, et pourquoi pas de l’univers cosmique, le leader témoigne au quotidien d’une foi inébranlable en son activité, et communique cette foi en toute circonstance.

10. Le leader fait preuve de leadership dans son univers professionnel, mais également familial et amical. Le leader est leader en tout temps, en tout lieu, pour tous, toutes les personnes qui manifestent le désir de collaborer ou se rapprocher de lui.

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Comment devenir un « connaisseur » en toute chose (gastronomie, vins, littérature, arts…)

De quelle façon se manifeste l’éloquence ? Nous n’avons pas tous, ni tous les jours, l’occasion de faire de grands discours en public. Donc par quels autres moyens peut s’exprimer notre éloquence dans les discussions du quotidien ? Tout simplement en affirmant un caractère fort et cultivé : en vous positionnant et en vous faisant remarquer comme un connaisseur du sujet dont vous discutez. Bien sur, tous les sujets ne se valent pas, et être un « connaisseur » des émissions de télé-réalité ne sera pas forcement a votre gloire. Pourtant, c’est quasiment la même dynamique qui fait qu’un individu s’y connait en d’autres domaines, par exemple en vins / oenologie, en gastronomie, en arts, en littérature… Voyons voir comment devenir un connaisseur, quel que soit le sujet auquel vous vous attaquez.

Pour comprendre la démarche, nous allons prendre un exemple un peu surprenant : le chocolat. Oui, vous avez bien lu : nous allons voir comment devenir un véritable connaisseur en matière chocolatée. Tout d’abord, vous êtes d’accord qu’un gros gourmand qui s’avale des plaques de chocolat blanc ou de chocolat au lait ou même un pot de nuttela a chaque gouter n’a pas grand chose a voir avec quelqu’un qui cherche le chocolat noir le plus pur, aux origines exotiques, et se contente d’un ou deux carrés de temps en temps… Même si vous faites plutôt partie des gourmands, voici comment developper un gout particulier pour passer du coté des gourmets.

Avec le chocolat, attention a ne pas manger, mais a savourer ! Nuance, qui a toute son importance… Si vous voulez devenir un fin connaisseur en matière de chocolat, vous ne devez pas le mâcher, mais le savourer en le laissant fondre délicatement dans votre bouche. Ce n’est pas évident, surtout quand on est gourmand, on a envie de tout avaler rapidement. Mais il y a une astuce :

Laissez un morceau de chocolat sur votre langue pendant un court moment, et ensuite collez-le sur votre palais. Chatouillez le chocolat avec votre langue afin qu’il commence doucement a fondre. Le gout des bons chocolats reste plus longtemps en bouche. De cette manière, vous pourrez encore sentir les arômes du chocolat même un certain temps après l’avoir dégusté…

Vous comprenez l’idée ? C’est exactement la même chose dans de très nombreux domaines : ne cherchez pas a vous gaver, a « consommer » sans réfléchir… L’exemple du chocolat est valable pour apprendre a déguster n’importe quel plat : essayez de ressentir chaque épice, chaque ingrédient… Essayez d’évaluer leur proportion… Leur cuisson… Prenez votre temps… Pareil pour le vin… Ne buvez pas, savourez… Pareil pour la littérature : savourez les mots, méditez les phrases, considérez leur construction… Et avec les mots parlés ? C’est la même chose ! Pour exceller en art oratoire, devenez un gourmet des mots

Vous allez au musée ? Ne cherchez pas a tout voir, ou a défiler devant le maximum de tableaux. Arrêtez-vous devant un tableau qui vous attire, et scrutez-le, détaillez-le, prenez le temps de vous concentrer sur chaque parcelle. Regardez les couleurs, soyez attentif aux mouvements du pinceau, au relief de la peinture… N’hésitez pas a rester une heure devant, s’il le faut. N’ayez jamais le sentiment de « rater » d’autres choses : au contraire, vous profitez enfin a fond de cette visite au musée !

En procédant ainsi dans tous les domaines de votre vie, vous deviendrez vite un authentique « connaisseur », respecte pour votre bon gout et votre art de vivre. Plus vous affinerez vos perceptions, plus vous serez subtil dans votre expression. Ainsi s’affirmera tout naturellement votre éloquence dans les échanges a priori banal du quotidien a table avec votre famille, vos amis ou vos collègues.

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Leadership et développement personnel : peut-on décider d’être heureux ?

Le bonheur peut-il se décider ? Y a-t-il un mode d’emploi ? Cette idée a de quoi surprendre… Et pourtant… Comment font certains individus pour sembler toujours plein d’énergie positive ? Quel est le secret des leaders charismatiques pour ne jamais baisser les bras et toujours voir le bon côté des choses afin de progresser sans se relâcher ?

Il faut savoir que notre environnement ne détermine pas plus de 10% de notre bonheur à long terme. A long terme, 90% de notre bonheur est déterminé par la façon dont notre cerveau perçoit notre environnement, et pas par l’environnement lui-même.

Plus surprenant encore, saviez-vous que l’atteinte de nos objectifs ne nous rend pas plus heureux ? Nous en avons tous déjà tous fait l’expérience : « si seulement je réussissais cette épreuve, je serais tellement heureux ». Et puis en fait, résultat : le jour même où j’atteins mon objectif je m’en donne déjà un nouveau en me répétant inlassablement le même refrain « ah si seulement… »

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Le bonheur est ailleurs (une idée que n’aurait pas renié un certain Mulder…), le bonheur est une discipline qui s’apprend, et qui a ses maîtres. Le désormais fameux Tal Ben-Shahar enseigne ainsi la psychologie positive à l’université d’Harvard aux États Unis. Son « assistant » Shawn Achor est tout aussi passionnant et plein d’humour.

Sur la base d’expériences scientifiques, ces maîtres de la psychologie positive ont identifié des habitudes simples permettant de devenir plus heureux au quotidien. En voici 5 que vous gagnerez à intégrer à votre quotidien :

1. Écrire trois nouvelles choses pour lesquelles nous pouvons être satisfaits, reconnaissants
2. Noter dans notre journal une expérience positive des dernières 24 heures
3. Pratiquer une activité physique
4. Méditer, se concentrer
5. Faire acte de gentillesse gratuitement, en félicitant ou en remerciant l’un de vos proches spontanément et sans arrière pensée

Bien sûr, ce ne sont que quelques petits exemples de bonnes habitudes quotidiennes pour être heureux. Pour aller plus loin je vous engage vivement à lire Comment devenir un optimiste contagieux de Shawn Achor ou bien encore Apprendre à être heureux de Tal-Ben Shahar, tous deux professeurs à Harvard.

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Les meilleurs films sur l’éloquence, l’art oratoire, les techniques de débat et de négociation

La question m’a souvent été posée : y a-t-il des films, ou quels sont les films qui parlent de l’éloquence ? Qui traitent le mieux de l’art oratoire, de la rhétorique et des subtilités du débat (politique ou pas) ? Qui mettent en scène de grands orateurs ?

Voici donc une première sélection, ma petite liste de films favoris traitant de ces sujets, fictions ou documentaires :

12 hommes en colère (12 Angry Men) : Un drame judiciaire américain réalisé par Sidney Lumet, sorti en 1957. Une référence en matière de joutes verbales ! L’intrigue : un jury de douze hommes doit statuer, à l’unanimité, sur le sort d’un jeune homme accusé d’avoir tué son père. Tout semble l’accuser. Onze jurés le pensent coupable et ne veulent pas perdre trop de temps à débattre : ils le condamnent à mort. Mais le douzième homme vote contre…

Monsieur Smith au sénat (Mister Smith goes to Washington) : Ce film de Frank Capra, sorti en 1939, raconte l’élection au Sénat de Jefferson Smith, jeune homme naïf et idéaliste. Il doit faire face à Joseph Paine, politicien rompu aux pire combines et magouilles politiques. Suite à plusieurs problèmes les opposant, Paine demande aux sénateurs de voter la déchéance de Smith et son exclusion du Sénat. Celui-ci va alors tenter de se défendre en utilisant son droit de parole sans limite de temps, provoquant ainsi une « obstruction parlementaire ». Il se met alors à parler pendant près de 24 heures devant l’assemblée, debout et sans s’arrêter…

Le discours d’un roi : Drame historique britannique réalisé par Tom Hooper, sorti en 2010, qui retrace le parcours du prince Albert, obligé de monter sur le trône sous le nom de George VI suite à l’abdication de son frère aîné Édouard VIII. Le roi doit s’exprimer en public. Or, il souffre d’un un grave problème de bégaiement…

La conquête : Réalisé par Xavier Durringer et sorti le 18 mai 2011 en France, le film évoque l’ascension au pouvoir de Nicolas Sarkozy, de sa nomination au poste de ministre de l’Intérieur en 2002 à son élection à la tête de l’État français en 2007. Son parcours est raconté à la façon d’un véritable thriller. Le spectateur pénètre dans les arcanes du monde politique – un monde fait de pactes, de stratégie, de trahisons…

La dame de fer : Ce film de Phyllida Lloyd sorti au Royaume-Uni le 16 décembre 2011, met en scène Margaret Thatcher. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, celle-ci se remémore tous les événements qui ont fait sa vie, sa jeunesse, sa première élection à la Chambre des communes, son élection à la tête du Parti conservateur, son passage au ministère de l’Éducation, jusqu’aux grandes grèves et manifestations contre la fiscalité locale qui entraînèrent sa chute en 1990…

Pour compléter cette première sélection, je vous invite aussi à découvrir les films suivants :

Et vous, quels sont les films qui vous ont marqué dans ce sens là ? Si vous avez des conseils et des suggestions, venez les partager sur le compte twitter de Coach Éloquence !

films sur l'éloquence

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