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Les 3 choses les plus importantes dans un discours selon Démosthène

On demandait au célèbre orateur Démosthène ce qui comptait le plus dans un discours, quelles étaient les 3 choses les plus importantes selon lui. Tout le monde s’attendait à ce qu’il parle de la beauté des mots, de l’intelligence du propos, de la qualité de l’argumentation… Pourtant voici ce qu’il répondit :

« Rapprochez-vous mes amis, je vais vous dire quelles sont les 3 choses qui comptent vraiment pour être éloquent… La première chose la plus importante, c’est L’ACTION. La deuxième chose la plus importante… c’est L’ACTION. Et la troisième chose mes amis ? L’ACTION ! »

En art oratoire, l’action désigne le fait de joindre le geste à la parole (être « actif », tout simplement) : cela correspond à la gestuelle, au langage corporel, à l’aisance dans les mouvements et les déplacements.
C’est la première chose que l’on voit, et dont on se souvient le mieux. Voilà pourquoi l’action (ou langage du corps, ou Body Language, appelez cela comme vous voulez) était si important pour Démosthène, et l’est toujours autant aujourd’hui.

On doit à Démosthène d’excellentes techniques pour améliorer son éloquence, a ce propos je vous invite vivement a aller lire cet article : Comment Démosthène est devenu le plus grand orateur de son temps, ses 4 secrets pour mieux s’exprimer

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Ré-enchantez instantanément le quotidien grâce à la pratique de l’A-Nommeur

J’adore les bandes dessinées. Dans ma bibliothèque, coincées entre d’austères traités de philosophie et de poussiéreux manuels de sciences politiques, elles m’apparaissent comme de véritables friandises livresques, que je consomme avec gloutonnerie…

En voici une que j’ai redécouverte récemment en parcourant mes rayons : Oncle Gabby – « Sock Monkey ».

Par son style graphique et son univers fantastique, entre le Magicien d’Oz et Le Pays des Merveilles, Oncle gabby ressemble à un conte pour enfant. Mais il n’en est rien. On plonge immédiatement dans ce monde magique, séduit par la poésie du texte et des dessins, saisi par les dialogues surréalistes plein de non-sens et de questions faussement naïves.

Oncle Gabby, le personnage éponyme de ce drôle de petit ouvrage, est une sorte de singe en peluche confectionné à partir d’une vieille chaussette. Magie de la bande dessinée, comme dans les dessins animés où tout peut arriver, le « Sock Monkey » prend vie d’une case à l’autre – ainsi que ses compagnons, d’autres curieux jouets rafistolés de bric et de broc.

Oncle Gabby alias Sock Monkey est aussi appelé L’A-Nommeur. Celui qui « a-nomme »

Que signifie cette étrange expression ?

« A-nommer » une chose, c’est faire disparaître du langage le mot qui la désigne et, de là, s’obliger à la décrire d’une façon inhabituelle. L’un des personnages explique : « En ôtant les noms des objets les plus communs, [Oncle Gabby] les renvoie à leur originel et Ô combien magnifique état. Il est plus que tout impliqué dans la restauration de la beauté du monde. »

Oncle Gabby est conduit en calèche par ce même personnage et un autre acolyte. Au cours de leur voyage, tandis que la nuit tombe et qu’ils traversent une vaste plaine sous un faible clair de lune, ses deux compagnons d’infortune lui demande d’a-nommer quelque chose. Oncle Gabby s’éxécute aussitôt :

« Voyez-vous la lune par là-bas ? Bien que « lune » soit un nom charmant, je le retire à présent ! Maintenant, il nous reste un fin disque brillant qui embrasse les nuages nocturnes… « Nuages » que j’a-nomme également, les changeant en paradisiaques volutes de tulle… »

Changer le nom des choses change la façon dont nous les percevons. Désigner de manière poétique chaque élément du quotidien revient à ré-enchanter celui-ci, à redonner un peu de magie à tout ce qui nous semble désormais banal et sans vie.

Une simple route peut devenir « une longue et ondoyante bande de terre »… La fumée d’une cheminée devient « un serpent gris flottant dans les airs »… Les vagues de l’océan deviennent « des montagnes d’eau et de lumière »… Les livres et les BDs de ma bibliothèque deviennent « des briques de papier » avec lesquelles bâtir les murs du grand temple humaniste de la connaissance…

Pour Guillaume Apollinaire, dans son célèbre poème Zone, le soleil est un « cou coupé » (comme celui d’un géant décapité, et renversé dans le ciel, qui ferait ainsi apparaître un disque rougeoyant en guise de coucher de soleil…).

Tout autant d’images ou d’abstractions pleines de grâce et de beauté, parfois drôles ou dérangeantes, toujours surprenantes…

Et vous, comment percevez-vous ce qui vous entoure ?

Entraînez-vous à a-nommer les objets que vous connaissez. Où que vous soyez, chez vous ou à l’extérieur, prenez l’habitude de désigner différentes choses, même les plus communes, d’une façon inédite et poétique.

Faites-en un jeu, un défi quand vous êtes à deux ! Avec un ami, pointez quelque chose au hasard, et cherchez à l’a-nommer, le premier qui trouve une formule intéressante a gagné. Puis l’un de vous a-nomme quelque chose, et l’autre doit trouver de quoi il s’agit…

Pouvez-vous a-nommer… un oreiller ?

…une lampe de chevet ?

…une fourchette ?

…un arbuste ?

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On veut du concret !

Si vous voulez convaincre, ne cherchez pas à être trop « intellectuel ». Cherchez plutôt à être « sensoriel », et même « visuel », et carrément « matériel »… Transformez vos idées abstraites en idées concrètes !

Une idée concrète aide à comprendre, à retenir, à coordonner… Tandis qu’une idée abstraite est difficile à comprendre, difficile à retenir et difficile à coordonner parce que ses interprétations sont multiples. Si vous parlez du fonctionnement d’une machine, mieux vaut le faire devant ladite machine, en faisant une démonstration.

Si vous n’avez pas de machine ou de produit à présenter, utilisez un exemple direct. Donnez par exemple un nom à votre abstraction pour lui donner une idée concrète. Ainsi, transformez votre « grande montagne » en « le Mont Blanc », et ce sera tout de suite plus parlant ! Vous pouvez transformer toutes vos idées de la sorte, grâce aux symboles et aux représentations. Pour cela, servez-vous de la technique de la photo mentale !

C’est pourtant simple : une idée concrète est basée sur des exemples tout aussi CONCRETS ! Transporter une planche de bois pour montrer la taille d’une tablette, amener un gigantesque sac de bille pour parler de l’arsenal nucléaire de tel pays, renverser une valise pleine d’enveloppes pour illustrer le nombre de clients quotidiens… Grâce à ces métaphores visuelles, vous rendez intelligibles des idées complètement abstraites ! Et vous renforcez votre pouvoir de persuasion…

Si vous combinez le caractère concret d’une idée aux autres caractéristiques développées dans le livre Made to Stick, vous développerez de façon extraordinaire votre capacité d’influence. Selon les auteurs de ce livre, en plus d’être concrète, une bonne idée doit…
– Une bonne idée doit jouer avec les émotions de votre public ;
– Une bonne idée doit être ambitieuse mais rester crédible ;
– Une bonne idée doit être originale et surprendre ;
– Une bonne idée doit utiliser les ressorts du storytelling ;
– Mais une bonne idée doit avant tout rester simple

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Muscles et politique : les attributs archaïques du charisme

Ci-dessus : Arnold Schwarzenegger, ancien gouverneur de l’Etat de Californie et culturiste forcené , cinq titres de Mister Univers et sept titres de Mister Olympia…

« Il faut modérer parfois l’intelligence aussi, et ne pas rougir d’être un bon animal, avant toute chose. J’aime mieux une petite lueur de bon sens portée par de bons muscles, qu’une grosse tête sur un petit corps. Sans les muscles, l’idée n’irait pas loin ; une pensée chargée de matière, une pensée aux larges pieds voilà ce qui mène le monde. »

(Emile-Auguste Chartier, dit Alain)

Les idées ont peut-être leur vie propre. Mais elles n’ont pour nous de réalité qu’au travers du mode par lequel elles sont transmises. Tout comme l’esprit, au sens de « savoir intelligent », qui n’existe que de par sa formulation. Il n’est rien si aucune parole ne le met en mots – et la parole n’existe pas si elle n’est portée par aucun corps. Sans esprit, certes, le corps est vain. Mais sans le soutien du corps physique, l’esprit ne peut rien.

C’est le paradoxe du lien entre le corps et l’esprit. Comment assembler l’un et l’autre ? Les deux peuvent-ils se cultiver de concert, ou l’un se développe-t-il au détriment de l’autre ? Dans ce cas, quel serait le juste dosage ? Le philosophe Alain formule une opinion qui a de quoi surprendre : ne nous attendons-nous pas à ce qu’un intellectuel cherche à valoriser l’esprit par rapport au corps ?

L’erreur est d’opposer le corps (dans ce qu’il a d’animal) et l’esprit (en tant qu’intellect, intelligence). L’esprit se sait supérieur. Dans sa prétention, il dénigre le muscle. Alors qu’il doit au contraire en faire son allié. Et la parole est précisément le lien qui peut les unir : l’éloquence doit être un art du corps et de l’esprit.

On l’observe en politique mieux que dans n’importe quel autre domaine. Les leaders ont une carrure, une stature. Ils ne sont pas forcément grands (ni même musclés à vrai dire…), mais on veut les sentir forts, fermes, mus par une énergie qui n’est pas seulement intellectuelle ou spirituelle mais bien physique, corporelle, sanguine. A la manière d’Atlas, ils doivent porter le monde sur leurs épaules. Et plus encore : les grands leaders sont des visionnaires, et précisément pour cela doivent avoir des épaules deux fois plus larges : pour porter et le nouveau monde qui se construit, et l’ancien monde qui s’écroule…

Ci-dessous : Alexandre Piel, candidat aux élections municipales de 2014 (sur la liste socialiste menée par Laurent Bonnaterre à Caudebec-lès-Elbeuf, une commune de 10 000 habitants près de Rouen) après avoir décroché cette même année le titre de Mister Univers.

Alexandre Piel : Mister Univers candidat aux élections municipales

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Charisme et leadership : 10 conseils pour gagner en prestance

Vous arrive t-il de vous sentir effacé ? Avez-vous parfois l’impression de ne pas occuper l’espace qui vous est dû ? Dans un article sur son blog, le coach vocal Jean Sommer donne ses conseils a Francois Hollande pour gagner en présence… Il est vrai que notre ancien President semblait lui-meme souvent effacé, et plus encore, il ne remplissait pas l’espace échu a la fonction présidentielle… Les conseils que le coach vocal Jean Sommer donne a Francois Hollande sont applicables a tout un chacun pour affirmer sa position. Voici ses 10 conseils pour gagner en présence :

1. Poser sa voix

Comme le rappelle Jean Sommer, « La parole en public dépend de la bonne gestion du souffle et de la pose de la voix. » Comment poser sa voix ? Il faut installer une respiration basse et stable, avec un débit maitrisé. Poser la voix permet par ailleurs de la moduler d’autant mieux, c’est-a-dire donner a sa voix de larges amplitudes sur toutes les notes qu’elle peut couvrir, des graves aux aigus, créer des intonations et des inflexions plus saillantes et donner ainsi un véritable relief a sa parole.

2. Varier le ton

Dans un meeting ou une conférence, le public vient se ressourcer, s’inspirer, chercher des pistes pour la réflexion ou des forces pour l’action. C’est là que la voix du leader prend toute son importance. Comme le précise Jean Sommer, il ne s’agit pas ici spécifiquement d’éloquence ou de contenu mais d’énergie. Car la voix est un puissant stimulant et doit être pleinement utilisée comme tel.

3. Donner du mordant à sa parole

En tant que coach vocal, Jean Sommer est d’autant mieux placé pour expliquer que « la force d’une parole réside dans la qualité de l’élocution (diction), dans la manière de mordre dans les mots, comme on imprime la marque de ses dents dans un morceau de viande, un fruit ou un gâteau. Une parole forte s’imprime dans l’esprit comme une empreinte qui reste. » Si le ton est monocorde, monotone, tous les mots se valent, aucun ne se démarque, et l’ensemble perd tout relief et diminue donc l’impact du message… Faites régulièrement des exercices d’articulation et de diction !

4. Varier le rythme

Le rythme dans la parole est donné par la découpe des phrases, les accents, les silences, les accélérations, les suspensions, les pauses. Le premier secret de l’éloquence est d’utiliser le silence comme une parole ! Le silence est l’arme des puissants

5. Accueillir et préparer son public

Ayez bien en tête ce qu’il y a de plus important dans un discours… C’est le public, a qui le discours est destiné ! Négliger le public, c’est prendre le risque de le rater complètement. « Il faut aider son auditoire, l’accueillir et le préparer. Par exemple, il est bon de proposer dès l’ouverture un déroulé des sujets qui seront traités, un plan du discours ou un rappel des thèmes à venir. Comme une feuille de route qui va aider l’auditeur à suivre et à se reposer sur une trame. Ce qui va en partie soulager son attention. » explique Jean Sonner, qui ajoute a ce propos : « Beaucoup de spectateurs sont là un peu malgré eux ou un peu distraits ou fatigués »… Eh oui, et il faut en avoir conscience, inutile de le renier… La trame va donc les aider à mémoriser. Rappelez-vous : le premier principe de la rhétorique, c’est de s’adapter a son public ! Et donc de s’adapter a sa fainéantise ou sa paresse, puisque le public se révèle souvent fainéant et paresseux…

6. Faire des phrases courtes

Ayez en tête ce principe fondamental de toute prise de parole en public : KISS ! Keep It Short and Simple !

7. Aiguiser son regard, cibler son public

Pour affirmer votre position, commencez par affermir votre posture et aiguiser votre regard afin de creer une relation plus forte et plus directe avec vos interlocuteurs ou votre public. Jean Sommer fonde ainsi la puissance de la parole dans son lien intime avec les tactiques de eye contact : « Votre parole sera d’autant plus forte qu’elle s’adressera à une personne à la fois et que chacun dans la salle se sentira touché ». Relisez cet article sur les techniques de eye contact : 3 techniques pour créer une relation unique avec votre public par le contact visuel

8. Inviter à l’action

Pourquoi parle-t-on ? Pourrions-nous nous satisfaire de discussions sur la pluie et le beau temps sans jamais parler de projets plus engageants ? Probablement non. Nous avons besoin d’être inspirés, galvanisés, nous aimons ces personnes qui sont capables de nous faire rever. Alors devenez vous-même une personne inspirante ! utilisez des paroles mobilisatrices qui réveillent une foi presque militante, comme un leader politique qui cherche a rallier les indécis ! Comme le recommande Jean Sommer, « Utilisez des mots qui incitent à l’action sous la forme directe » !

9. Eviter la forme négative

Ne pensez pas a un éléphant rose ! A quoi pensez-vous ? Oui, vous avez compris : le cerveau n’entend pas la négation. Si vous dites « ce n’est pas mauvais », le cerveau retient un terme dominant : « mauvais »… L’exercice proposé par Jean Sommer est donc de « convertir les négations en affirmation » ! Rappelez-vous a l’inverse que la technique du YES SET est l’une des plus puissantes pour emporter l’adhésion des personnes a qui vous parlez !

10. Gagner en présence

La présence joue sur la proximité, sur la capacité de l’orateur à émouvoir, enchanter ou créer le désir chez chacune et chacun. Pour cela la voix est une messagère magique, qui de mieux qu’un coach vocal pour le dire ! C’est pourquoi nous vous invitons a vous rendre sans attendre sur son site web pour y découvrir sa méthode et ses exercices pour travailler la voix !

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Le vrai pouvoir de la voix, selon Jean Sommer

La voix… Elle est partout et nulle part à la fois… On l’entend sans jamais la voir, et pourtant elle est comme un second visage. La voix nous définit. La voix dit aux autres qui l’on est. Assuré ? Timide ? Dominant ? Autoritaire ? Franc ? Heureux ? Colérique ? Sincère ? Bienveillant ? Libre ?

Qui parle avec sa vraie voix ? Quelles sont les personnes qui s’expriment en toute liberté, sans retenue, qui révèlent toute leur individualité dans chacun de leurs mots, chaque phrase, chaque échange ? Beaucoup se retiennent, prennent une voix excessivement mielleuse, ou à l’inverse ont une voix cassante, parlent « dans leurs dents » en serrant la mâchoire, et trahissent soit de la gêne, soit de la nervosité

Le coach vocal Jean Sommer offre de nombreux exercices pour travailler sa voix sur son site internet.

Jean Sommer est coach vocal, expert de la diction et de la prise de parole en public. Issu du monde du spectacle et reconnu dans le métier de la chanson (2 fois grand Prix de l’Académie Charles Cros), Jean est un homme de scène et de paroles. Il fait de la voix un art à part entière, joue avec elle et permet à chacun d’en faire le meilleur outil au service d’une idée ou d’un projet. Avec lui, vous apprendrez à « mettre votre plus belle voix » pour parler, de la même façon que vous mettez vos plus beaux habits pour sortir…

Jean Sommer réalise des vidéos et des articles d’excellente qualité, dans lesquelles il révèle ses techniques et astuce pour développer son pouvoir vocal. Rendez-vous sur son site internet personnel Jean-Sommer.fr ou son site professionnel La Voix Debout.

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