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7 conseils et astuces pour vous servir d’un paperboard

Un paperboard est une sorte de tableau blanc, tel qu’on en trouve dans quasiment toutes les salles de réunion ou lieux dédiés à la formation. Il s’agit d’un panneau sur lequel on peut fixer un bloc de grandes pages de papier, d’où le nom. Si vous devez faire une présentation, vous gagnerez à vous en servir.

Mais pas n’importe comment ! Voici 7 conseils et astuces qui vous permettront de l’utiliser au mieux :

1 – Ecrire de façon lisible

Le premier conseil est d’écrire de façon parfaitement lisible. Cela peut sembler une évidence, mais ce n’est aussi facile qu’on le croit. A vrai dire, il y a même assez peu de personnes capables du premier coup d’écrire lisiblement « tout attaché » en se tenant debout. Nous sommes en effet habitués à écrire assis, sur un plan de travail horizontal bien à plat, l’avant-bras posé sur le bord du bureau et non flottant dans le vide. Avant d’utiliser un paperboard lors d’une intervention, il faut donc parfois un peu d’entraînement.

D’une façon générale, écrivez gros et aéré, en MAJUSCULES.

Pour la grosseur des lettres, vous pouvez prendre un repère : vos lettres peuvent par exemple faire la moitié de la taille de votre marqueur (soit environ 5cm de hauteur).

Lors de votre présentation, pensez à tester régulièrement la lisibilité de ce que vous écrivez en allant vous placer au fond de la salle où vous vous trouvez. Toutes les personnes situées au fond doivent pouvoir lire sans effort ce que vous écrivez.

Astuce : Que faire si vous vous rendez compte que le mot que vous êtes en train d’écrire est trop long, ou, pire, que vous n’êtes pas tout à fait sûr de son orthographe ? Par exemple : « Développement » prend-il un ou deux L ? Un ou deux P ? Va-t-il rentrer en entier dans la petite colonne que vous avez tracé à droite du tableau ? Prononcez alors le mot à voix haute, dites « Développement » mais notez « Dév. » : les personnes qui vous regardent penseront simplement que vous avez utilisé une abréviation. Par contre, n’abusez pas de cette technique, sinon votre tableau deviendra vite illisible et plus personne ne saura à quoi correspond telle ou telle abréviation…

2 – Utiliser différentes couleurs

Les couleurs améliorent non seulement la lisibilité, mais aussi et surtout le sens et la clarté de ce que vous écrivez ou dessinez au tableau :

Imaginez un texte tout en noir sur tout le tableau. Ce serait vite indigeste, non ? Tandis qu’en écrivant certains mots avec un couleur différente, vous les faites ressortir, vous les mettez en valeur et leur donnez une signification particulière. Le public retiendra d’autant mieux ce que vous avez voulu dire.

Pareil pour les schémas : les divers éléments que vous dessinez doivent être de différentes couleurs, sinon plus personnes n’y comprendra plus rien.

Mais attention à bien choisir la couleur à chaque fois ! La charge symbolique des couleurs est souvent très forte, et il faut donc respecter certains « codes ». Voici pour les plus fréquents :

• Le rouge indique une interdiction, un danger, une erreur ou quelque chose à éviter

• Le vert signifie souvent le contraire du rouge (comme pour les feux tricolores sur la route), c’est-à-dire : tout est OK, c’est la bonne formule, la bonne attitude, le bon message ou le mot clef à retenir… Pour les schèmas et dessins, le vert est également associé à la santé, ou à la nature bien sûr.

• Le bleu fait penser à l’eau, à un liquide, et est le symbole de la pureté. Cette couleur propage un message de calme et de sérénité. Comme le vert, le bleu peut aussi s’opposer à la couleur rouge.

• Le jaune ou le orange, comme le soleil, sont des couleurs symboles de lumière, de brillance, de rayonnement. Elles attirent l’attention. (Par contre on trouve difficilement des marqueurs jaunes qui se voient bien de loin sur papier blanc…)

• Le violet est une couleur souvent associée aux ambiances un peu fantastiques ou mystérieuses (OVNI, magie, etc.), c’est la couleur du ciel d’un monde imaginaire à la fois inquiétant et intriguant… Elle correspond à l’irréel, à l’intimité

• Quant au noir, il sert pour le corps du texte, les éléments de base, et est relativement neutre.

Pour toutes vos présentations, selon votre thème et le message que vous voulez faire passer, pensez donc à prévoir de gros marqueurs de couleurs différentes (au minimum : noir, bleu, rouge, vert) et en nombre suffisant. Prévoyez-en plusieurs de la même couleur, car si un feutre n’écrit plus pendant que vous êtes en train de noter ou dessiner quelque chose au tableau, vous devez pouvoir le remplacer par un autre de couleur identique (sinon vous risquez de brouiller le message).

3 – Faire des schémas

Un dessin vaut mieux qu’un long discours, c’est bien connu. Et le grand intérêt d’un paperboard est justement de pouvoir tracer en temps réel un dessin ou un schéma. Le tracer en temps réel, et non le projeter tout fait comme avec PowerPoint ou avec un « transparent » ! En effet, en vous voyant vous-même le faire en direct, les personnes à qui vous vous adressez retiendront bien mieux vos idées.

Il faut cependant réaliser votre schéma de façon logique. La façon dont on construit un schéma a autant d’importance que son contenu propre.

Évitez donc de tout dessiner d’un coup. Prévoyez différentes étapes, découpez votre dessin en plusieurs parties cohérentes. Au cours de ces étapes, misez sur l’interactivité et sollicitez le public (demandez si certains savent ce qu’il faut écrire, dessiner…).

Utilisez différentes formes et couleurs. Les variables visuelles sont nombreuses, en voici quelques unes qui constituent déjà une bonne base pour vos schémas :

• Les formes permettent de distinguer différents objets ou entités. Par exemple : rectangles, carrés, ovales, triangles… Vous devez établir un lien entre le type de forme et la fonction ou notion que vous voulez présenter.

• La taille (des rectangles, carrés ou ovales…) représente efficacement des « variations quantitatives ». C’est-à-dire : du plus petit au plus grand = du moins important au plus important, et vice-versa, etc.

• Le grain peut quant à lui traduire un relation d’ordre, ou renseigner sur la nature des objets indiqués dans les formes. Par exemple : rectangle vide / rectangle hachuré, hachures espacées / hachures resserrées, petits points, petites croix…

• La couleur, enfin, permet d’exprimer des différences. Gardez en tête que chaque couleur peut être chargée d’une signification importante : utilisez les codes vus dans le point précédent !

Certains schémas peuvent se révéler difficile à dessiner sur le paperboard à main levée. Dans le point suivant, vous allez découvrir une astuce peu connue qui va considérablement vous aider…

4 – Préparer certaines pages

Voici une petite astuce qui pourra vous rendre de grands services. En effet, il n’est pas toujours facile de se souvenir du tracé exact de tous les schémas, et certains sont parfois complexes à reproduire sur un paperboard. Par ailleurs, tout le monde n’a pas forcément des talents de dessinateur…

L’astuce consiste donc à préparer le tableau avant votre présentation, en dessinant les schémas souhaités au crayon à papier (faites des traits légers sans trop appuyer). Cette esquisse sera quasiment invisible pour toutes les personnes à plus de 2 mètres du tableau, tandis que vous, vous l’aurez sous la main : il vous suffira alors de repasser sur les traits au marqueur pour les faire apparaître à tous. Et comme ça, pas d’oubli, pas d’erreur possible, les proportions des divers éléments du schéma seront bien respectées, les lignes bien droites, les cercles bien rond… Bref, le schéma parfait !

Autre conseil : n’hésitez pas à laisser quelques mots inscrits sur d’autres pages (toujours au crayon papier léger), cela vous fournira discrètement de précieuses indications pour savoir où vous en êtes, sans avoir besoin de plonger le nez dans vos notes.

Vous pouvez également tracer des lignes sur toute la largeur du tableau pour écrire bien droit

5 – Ne pas parler quand on écrit

Si vous parlez pendant que vous écrivez, vous serez moins concentré, et vous écrirez donc moins bien. Rappelez-vous le tout premier point : votre écriture doit être lisible et soignée !

A l’inverse, si vous essayez de parler pendant que vous écrivez, votre parole sera moins fluide, vous vous exprimerez de façon « hachée »… Ce qui est tout aussi désagréable qu’une mauvaise écriture.

Dans tous les cas, il est toujours difficile de faire correctement deux choses à la fois. Dissociez bien les deux actions : quand vous écrivez, ne parlez pas. Attendez d’avoir fini pour commencer à expliquer. Bien sûr, écartez-vous du tableau avant de recommencer à parler ! C’est d’ailleurs l’objet du point suivant…

6 – Ne pas rester devant

Un autre problème, si vous parlez quand vous écrivez, c’est que vous cachez la plus grande partie du tableau tout en tournant le dos au public. Mais même si, une fois fini, vous vous retournez, n’oubliez pas de vous écarter du tableau ! Si vous utilisez un paperboard, c’est bien pour que le public voit ce qui est écrit dessus, n’est-ce pas ? Pourtant, c’est une erreur fréquente de voir l’intervenant rester devant le tableau, ou en cacher la moitié parce qu’il ne s’est pas suffisamment décalé.

Autre erreur habituelle : se tourner fréquemment vers le tableau, alors que cela dérange les spectateurs (car vous ne parlez plus dans leur direction) et donne de vous l’image d’une personne peu confiante. Apprenez à désignez le tableau et ce qu’il y a dessus tout en regardant le public, un peu à la manière d’un présentateur météo !

7 – Jouer sur deux tableaux

En respectant tous les points ci-dessus, vous utiliserez de façon optimale votre paperboard. Voici une dernière idée plutôt inédite pour surprendre votre public : ne vous servez pas d’un, mais de deux paperboards !

Installez les deux paperboards de chaque côté de la scène ( = la partie de la salle que vous occupez pour faire votre présentation), et naviguez de l’un à l’autre pour notez différentes choses. Par exemple, les résultats de deux groupes différents, ou les items de deux catégories distinctes, etc. Cela sera bien plus lisible et marquant que tracer un trait au milieu de votre page pour faire deux colonnes…

Et votre public sera certainement agréablement surpris, d’autant plus réceptif à ce que vous avez à lui dire !

Et vous, quelles sont vos idées originales pour vous servir d’un paperboard ?

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Quand la réalité virtuelle s’invite dans la formation professionnelle

C’est une tendance de fond qui s’installe depuis quelques années maintenant : l’utilisation de la réalité virtuelle dans la formation professionnelle.

Dans un premier temps, les secteurs de prédilection ont surtout été les secteurs industriels et du bâtiment. La réalité virtuelle permet ainsi de s’immerger dans l’environnement de travail, prendre ses premiers repères, ses marques, avant de se retrouver en situation dans l’environnement réel. Gain de temps et donc d’argent, meilleure préparation pour les nouvelles recrues et donc meilleure productivité mais aussi moins de stress : tout le monde y trouve son compte, les travailleurs comme les employeurs.

Les dispositifs d’apprentissage et d’entrainement en réalité virtuelle sont déjà totalement intégrées dans les secteurs industriels de pointe, dans le domaine médical, ainsi que le domaine de la sécurité, de la police et des armées. Ce qui est nouveau, c’est que la réalité virtuelle s’invite désormais dans l’univers des soft skills, à savoir les compétences en communication, vente, management… Petit tour d’horizon de ces solutions digne d’un film de science fiction :

Agueris, ou la réalité virtuelle pour combattre

La société Agueris propose des dispositifs très complets d’entrainement au combat. Elle est présente sur la plupart des salon militaires et offre à chaque fois des démonstrations à couper le souffle, comme lors du salon Eurosatorys 2018 au cours duquel était présenté son simulateur virtuel générique (voir photo ci-dessous) :

Real Virtue simulateur réalité virtuelle pour la formation professionnelle
Le simulateur virtuel générique Agueris lors du salon Eurosatory 2018

Lors du salon Eurosatory 2018, ont donc ainsi été présentés des postes de simulation interactifs destinés à un entrainement approfondi à plusieurs niveaux qui, tout en étant virtuels, procurent les impressions et sensations de la réalité, que ce soit pour des pilotes d’engins de combat ou des tireurs, des mécaniciens, etc. Agueris a également conçu, en collaboration avec le spécialiste DISTI, un « VMT » (Virtual maintenance Trainer) : c’est un entraineur hight tech en 3D pour l’apprentissage de la maintenance des engins blindés.

Filiale de CMI Defence France, Agueris compte parmi les partenaires attitrés d’Arquus et de Rockwell Collins. Son rôle est de concevoir, developper et intégrer des moyens d’entrainement et de simulation pour les forces armées terrestres, toujours avec un temps d’avance sur les besoins opérationnels. Si la société Agueris a été parmi les premières au monde à déployer des solutions de simulation embarquée, elle propose maintenant des simulateurs à réalité mixte, et travaille dans le domaine de la réalité augmentée ou de l’analyse du comportement humain.

Qu’on se le dise : pour les services militaires concernés, ces simulateurs ont pour objectif de préserver le matériel et d’économiser les munitions ! Ce qui représente un atout majeur dans la mesure ou ceux-ci sont beaucoup plus onéreux et beaucoup plus sollicités qu’autrefois… Agueris utilise donc la réalité virtuelle pour l’entrainement de guerriers bien réels. Mais la réalité virtuelle peut aussi être utilisée comme un monde en soi, à part, dans lequel s’échapper : c’est le cas d’HypnoVR

HypnoVR, ou la réalité virtuelle pour planer…

Comme indiqué sur son site internet, l’ambition de la société HypnoVR est de rendre les bénéfices de l’hypnose en anesthésie, dans le traitement de la douleur et de l’anxiété, accessible à un plus grand nombre de patients, médecins et établissements de santé grâce à la réalité virtuelle.

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Les bénéfices de l’hypnose médicale associée à la réalité virtuelle avec HypnoVR

En gros, avant une intervention médicale, vous placez un casque de réalité virtuelle sur vos yeux pour vous aventurer dans un monde onirique, déstressant, relaxant et hypnotisant… Il faut savoir l’hypnose en anesthésie présente de nombreux bénéfices : les progrès et innovations dans la prise en charge anesthésique et chirurgicale visent à réduire la morbidité et la mortalité périopératoire, augmentent le confort des patients et facilitent la réhabilitation post-opératoire. Notons que l’efficacité de l’hypnose médicale a été démontrée par plus de 300 publications médicales à ce jour.

Comme relaté sur le site BPI France : à l’origine d’Hypno VR, deux médecins anesthésistes et hypno-praticiens, les docteurs Denis Graff et Chloé Chauvin. Se fondant sur leur pratique, ils ont eu recours à la réalité virtuelle pour concevoir des outils d’hypno-sédation capables d’induire et maintenir un état d’hypnose au cours d’une procédure chirurgicale. En octobre 2016, ils créent la société HypnoVR dans laquelle ils s’associent à Nicolas Schaettel, expert en développement d’entreprises et start-up high-tech.

Au début de l’été 2018, ils annoncent avoir levé 700.000 euros lors d’un tour d’amorçage. Preuve du grand intérêt de ce projet pour les investisseurs bien informés. Il faut savoir que rien qu’en France, l’anesthésie concerne près de 6 millions de patients par an… Avec son système d’abonnement, la startup HypnoVR a donc un modele particulièrement « scalable ». Dans la même veine, des startups comme Digital & Human, Effigie ou encore Uptale, spécifiquement axées sur les soft skills ont également de quoi attirer des investissements rapides et massifs.

Effigie, ou la réalité virtuelle pour acquérir de précieuses compétences relationnelles

Le point commun entre les startups Effigie, Uptale et Digital & Human ? Leur approche révolutionnaire qui vise à impacter directement le comportement et le savoir-être de leurs utilisateurs. La réalité virtuelle n’est plus seulement l’occasion pour l’utilisateur de s’immerger dans un univers pour en explorer les composantes, mais se servir du dispositif pour se recentrer sur soi et ses qualités internes.

Par rapport aux solutions très techniques proposées par des sociétés comme Agueris ou HypnoVR, Effigie et Digital & Human offrent des solutions et environnements en apparence plus simples, mais au service du développement de compétences particulièrement difficiles à acquérir en situation réelle : toutes ces compétences qui font qu’un individu est ce qu’il est, autrement dit son savoir-être plus que son savoir-faire ou son savoir tout court… Par exemple, ces startups proposent toutes les deux des modules d’entrainement à la prise de parole en public (exemple ci-dessous, le programme « DO YOU SPEAK VR » de Digital & Human) :

Le projet de Digital & Human récompensé au salon LAVAL VIRTUAL 2017

Dans le secteur des soft skills, les startups de la réalité virtuelle rivalisent d’ingéniosité pour des developper des dispositifs particulièrement percutants. L’enjeu est de taille, et les investisseurs avertis ont bien sentis l’importance de prendre position sans tarder. Si les ventes de casques auprès des particuliers n’ont pas vraiment décollé ces dernières années, si la VR ne semble pas encore convaincre le grand public, elle a cependant convaincu depuis belles lurettes les professionnels des secteurs spécialisés que sont la santé, l’armée, les industries de pointe… C’est dans ces secteurs confidentiels que les plus grands projets se montent, dans l’ombre, et pourraient représenter d’ici 3 à 5 ans un marché de plusieurs centaines de milliards d’euros.

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