Archives de mot-clé 2014

La pire chose qui puisse vous arriver lors d’une intervention en public…

Tout d’abord, prenez 1 minute pour visionner la séquence youtube ci-dessous :

…Que se passe-t-il ?

Michael Bay (le réalisateur de Transformers) devait intervenir au CES 2014 pour faire la promotion du nouveau téléviseur Samsung. Le CES (Consomer Electronics Show) est un important salon consacré à l’innovation technologique. Autant dire que l’événement est de taille, et l’enjeu élevé : pas question de se louper !

Et pourtant… un bête accident de prompteur a totalement perturbé Michael Bay… A tel point que celui-ci a décidé d’abandonner et a quitté précipitamment la scène…

Le problème ? Tout ne s’est pas passé « comme prévu »…

Mais… rien ne se passe jamais comme prévu !

L’art de se préparer à l’oral, ce n’est surtout pas rédiger son discours à la virgule près, répéter son timing à la seconde près. En réalité, une bonne préparation à l’oral vise à développer sa créativité, sa répartie, son esprit d’à-propos et sa capacité à improviser.

Un bon orateur est un orateur capable de faire face à tout type de situation, face à tout type de public.

Un bon orateur est un orateur qui n’abandonne pas, quelque soit la difficulté, les surprises, l’imprévu.

Un bon orateur va toujours au bout de son discours, quelque soit le chemin emprunté.

Un bon orateur ne se laisse pas déstabiliser aussi facilement, et n’est pas perturbé par une simple panne d’électricité, de micro ou de prompteur !

Un bon orateur affronte ses peurs, va au-delà de ses craintes, et fini par prendre du plaisir à prendre la parole dans des situations toujours plus incongrues, par s’amuser des situations les plus inattendues ! Il joue avec l’imprévu, avec le public, avec ses propres erreurs, et se donne toujours à fond. Un bon orateur ne renonce jamais.

Voilà donc ce que je ne vous souhaite surtout pas : d’abandonner en pleine intervention, parce que vous vous sentez soudainement « incapable » de faire face.

Tous mes conseils et tous mes coachings ont pour but fondamental de vous donner la méthode et l’énergie pour aller jusqu’au bout face à votre public, quelles que soient les personnes présentes et quoi qu’il arrive.

Ma méthode consiste moins à faire de vous un « orateur parfait » (ce qui n’existe pas) qu’à vous permettre d’assumer ce qu’il y a d’imparfait dans votre style oratoire. Tout est dans la confiance et la maîtrise de soi, l’attitude et l’état d’esprit plus que dans les mots choisis.

Les erreurs sont normales, inéluctables, et sont même appréciables en ce qu’elles révèlent l’humanité de celui qui s’exprime. Un style trop léché, trop précis, trop mesuré, ne trompe personne et fini même par agacer. La différence entre un bon orateur et un orateur débutant tient essentiellement au rapport à leurs propres erreurs et leur capacité à les surmonter comme si de rien n’était

N’abandonnez jamais ! Ne tournez pas le dos à votre public ! Ne préparez pas (trop) vos interventions, ne vous accrochez pas (trop) à un plan tout tracé, préparez-vous surtout à l’imprévu, à l’imprévisible, laissez une place à la surprise et lâchez-vous !!! Ce que je vous souhaite par-dessus tout, c’est de finir par y prendre un vrai plaisir.

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Triple couac : les paroles brouillées de Vladimir Poutine sur les femmes

Le mercredi 4 juin 2014, Poutine répondait aux questions de Jean-Pierre Elkabbach et Gilles Bouleau dans une interview diffusée simultanément sur TF1, dans le JT de 20h, et Europe 1. C’était la première fois depuis le début de la crise en Ukraine que Poutine s’exprimait dans les médias occidentaux.

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Comme le rapporte Jean-Pierre Elkabbach, cet entretien était « tout à fait libre » : « ni Poutine, ni son entourage n’ont cherché à connaître les thèmes » des questions à l’avance. Ce qui peut sembler « surprenant », ajoute-t-il, en comparaison des entrevues très cadrées et préparées de nos responsables politiques. Bien sûr, Poutine maîtrise ses sujets, mais il improvise : tout dérapage est donc possible. C’est en tout cas ce que guettent nombre de commentateurs dans cette entrevue sous haute tension.

Et ça tombe bien ! A la quatorzième minute de l’entretien, la traduction simultanée double la voix de Poutine en lui faisant dire :

« Il est préférable de ne pas débattre avec les femmes. »

Ce court extrait complètement sorti de son contexte commence alors à tourner en boucle sur BFMTV, et à animer plateaux télé et autres tables rondes où éditorialistes, chroniqueurs et analystes n’en peuvent plus de se mettre en émoi, de s’indigner, de fustiger cet affreux machisme, d’y voir là une nouvelle provocation éhontée…

Attendez. Qu’a dit Poutine exactement ? A propos de quoi ?

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Il s’agit d’une interview : à quelle question préalable ces paroles font-elles donc suite ? Poutine répond à Gilles Bouleau, qui rapporte les propos d’Hilary Clinton :

« Monsieur le Président, il est heureux d’une certaine manière que vous ayez à faire le 6 juin à Barak Obama. Si vous aviez à faire avec Hilary Clinton les choses tourneraient peut-être mal, elle a dit il y a quelques jours que ce que faisait la Russie en ce moment en Europe centrale ressemblait à ce qu’Hitler faisait dans les années 30. Vous avez pris ça comme une injure suprême, en tant que citoyen et Président Russe ? »

Bon. Que répondre à quelqu’un qui vous traite à demi-mot de nazi ? Pas grand-chose. Il est préférable d’éviter la discussion, tout simplement. Et pourtant… Qu’Hilary compare Poutine avec Hitler, ça passe. Mais que Poutine déclare ne pas vouloir discuter avec une femme qui l’insulte, ça ne passe pas. Premier couac.

Toutefois, nous réagissons-là à la traduction prêtée aux mots de Poutine. Que dit-il vraiment, dans sa propre langue ? Voici la retranscription de la phrase exacte prononcée par Poutine :

« С женщинами лучше не спорить и лучше не вступать с ними в пререкания. »

Traduction : le mot litigieux « спорить » (prononcez « Sporite ») signifie discuter, débattre, mais aussi disputer. Tandis que le premier sens semble s’imposer, certaines sources indiquent d’autres choix de traduction.

Pourtant, juste après ce terme équivoque, Poutine utilise l’expression « вступать … в пререкания » (prononcez « Vstoupate V Prepekania »), qui veut dire entrer dans un conflit, et bien synonyme de… se disputer. Pas d’ambiguïté. Deuxième couac.

La teneur de l’échange s’éclaircit : là où Poutine explique qu’il préfère éviter un conflit personnel, nous percevons une nouvelle provocation.

Si Poutine a accepté cette interview, c’est précisément pour reconstruire son image salement détériorée dans nos médias. Et tenter d’apaiser les tensions qui montent inévitablement. Mais nous avons tant de mal à concevoir un Poutine pacifique que nous cherchons dans ses propos ou son attitude tout élément confortant l’image belliciste que les médias nous ont amené à nous forger. Tandis qu’il s’efforce de ne pas mettre d’huile sur le feu, nous avons l’impression qu’il y déverse ses oléoducs. Troisième couac.

Loin d’être anecdotique, le fait de nous être focalisés sur cette petite phrase (sur 30mn d’interview…) révèle à quel point les médias façonnent l’image que nous nous faisons de certaines personnalités, conditionnant par-là l’opinion portée sur leurs actions. Bien souvent au détriment d’une réflexion plus profonde sur les fondements des dites actions. Couac couac couac.

Vladimir Poutine : Il est préférable de ne pas débattre avec les femmes

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Le projet « Salon public » au Mexique : une idée en béton !

Deux jeunes architectes mexicains veulent résoudre la « crise de communication » typique des villes modernes, avec de vieux fauteuils et du béton !

Leur projet, intitulé « Salon public », a été présenté début février 2014 à Mexico. Le principe : les deux architectes César López-Negrete et Alejandro D’Acosta récupèrent de vieux canapés dans les brocantes ou les décharges et les coulent ensuite dans le béton… Puis disposent leurs « salons extérieurs » un peu partout dans la capitale mexicaine.

Les deux concepteurs du projet s’enthousiasment : « les passants qui s’arrêtent dans nos ‘salons publics’ construisent une nouvelle dynamique, ils font des rencontrent et évoquent de nouvelles idées, tout ça au milieu du chaos des rues de Mexico… »

Source (et photos) : http://www.yorokobu.es/se-buscan-sofas-para-salvar-la-condicion-humana/

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