La technique du S.A.R.P. est l’une des méthodes américaines de psychologie appliquée qui s’est largement diffusée ces dernières années, permettant de mieux gérer son stress et ses émotions. Lorsque cette technique est correctement effectuée, ses effets peuvent être très puissants. Le S.A.R.P. va vous permettre d’affronter toutes les situations qui vous rendent habituellement nerveux, anxieux, angoissé… Au fait, que veut dire « S.A.R.P. » ? Stock Activé de Références Positives. Lisez l’explication détaillée ci-dessous, tout va devenir beaucoup plus clair pour vous :
Le S.A.R.P. est un outil très efficace pour faire face à des situations anxiogène, et ce de manière très calme. En suivant les étapes de cette technique, vous saurez comment maîtriser votre imagination et limiter voire éliminer complètement les pensées négatives qui vous rendent émotifs.
Il est plutôt difficile d’accepter le fait que tout un chacun, à commencer par nous-même, ne peut être perçu pour ce qu’il est vraiment. Je répété : nous ne sommes pas perçus comme nous sommes vraiment. Aucun de nous. Notre vision et tous nos sens sont modifiés par le filtre de nos préjugés. C’est ainsi. C’est une caractéristique de la réalité, et même si l’on trouve cela regrettable, on ne peut a priori pas le changer…
La « réalité » n’est jamais perçue comme telle. Ce que nous « voyons » quand nous regardons le monde, c’est notre « représentation » du monde et non le monde lui-même. Cela veut dire que ce nous voyons surtout ce sont nos idées, nos préjugés, façonnés à travers plusieurs filtres tels que les modèles parentaux, les modèles sociaux, ou encore ce que nous appelons pompeusement notre « expérience, etc.
On croit souvent que le regard de l’autre est « objectif » et scrutateur. Que l’autre peut nous percevoir dans notre nudité, qu’il peut nous « percer à jour », qu’il nous « juge » en connaissance de cause. C’est totalement faux. Comme nous, autrui est perdu dans ses filtres, dans « ses » pensées, « ses » idées, « ses » problèmes, sa représentation du monde… Ce qu’il exprime n’est jamais le reflet objectif de ce que vous faites, mais un miroir déformé et déformant.
John Green aime à répéter la phrase suivante : « Ne le prenez pas personnellement » … Never take it personal!
Facile à dire. Mais tout aussi facile à comprendre, heureusement : car le regard de l’autre, pour le dire différemment, n’est jamais réellement juge. Le regard de l’autre est toujours partial, déformé par ses filtres, donc l’autre ne vous juge jamais vraiment, ce n’est pas vous qu’il juge, mais sa propre vision du monde à travers vous. Réfléchissez bien à cela. Prenez votre temps, laissez vous pénétrez par cette idée, vous allez avoir le déclic… Ça y est ? Oui, vous avez compris : une grande partie de la « peur » de l’autre est en train de s’évanouir en fumée, vous comprenez soudain à quel point les autres (comme nous tous, hélas) sont tous à côté de la plaque.
En d’autres termes : à chaque fois que vous avez une émotion, essayez de trouver ce que vous vous êtes dit juste avant. C’est facile à dire, un peu plus difficile à faire c’est vrai, mais c’est extrêmement utile. Faites-le lorsque vous éprouvez une émotion de tristesse, de peur, de découragement ou de colère, mais aussi pour les émotions de joie, d’enthousiasme et de bonheur.
A l’origine de toute émotion, il y a une pensée. Changez cette pensée, et vous modifiez l’émotion.
Prenez conscience de la cause de la plupart des émotions que vous ressentez : il y a d’abord un événement ou une personne, puis de là sont exprimées des idées ou des phrases intérieures à propos de ces événements ou de ces personnes. C’est ce qui déclenche une émotion. ce qu’il faut remarquer ici, c’est qu’il y a deux étapes avant la troisième où se déclenche le ressenti d’une émotion.
Notez bien la différence entre les événements et ce que vous vous dites lorsqu’ils se produisent. Notez à quel point ce ne sont pas les événements qui ont un effet sur vous, mais votre filtre personnel et votre dialogue intérieur…
Pour créer votre « Stock Activé de Références Positives », le fameux S.A.R.P., voici les critères décisifs que vous devez rechercher :
– Choisissez des scènes de communication, notamment ces situations où vous vous êtes adressé à un groupe. Au pire, prenez des scènes où vous vous êtes adressé à au moins une personne. ce qui compte ici, c’est de trouver dans votre mémoire des scènes de communication.
– Prenez des scènes où vous vous êtes senti bien, un ressenti agréable, aussi bien dans votre corps que dans votre tête.
– Prenez des scènes où vous étiez enthousiaste, galvanisé, voire exalté, ces moments particuliers où vous avez senti comme un feu intérieur auquel rien ne résistait. Remémorez-vous par exemple une scène où vous parliez d’un sujet que vous maîtrisez à la perfection, vous parliez de quelque chose qui vous tient particulièrement à cœur et vous étiez excellent, déterminé et convaincant.
– Sélectionnez des événements qui se sont bien terminés, c’est-à-dire qu’ils vous ont procuré de la reconnaissance des autres et des signes d’acceptation, comme par exemple des applaudissements, des sourires, des félicitations, des gestes de tendresse ou d’affection, etc.
– Concentrez-vous et rémémorez-vous chaque détail de ces scènes : couleurs, mouvements, sons, impressions, sensations, goûts, textures, exactement comme dans vos storytellings. Plus vous avez de détails concrets, meilleurs seront les références de votre S.A.R.P.
Idéalement, si vous pouvez vous détendre avant de les imaginer, c’est mieux. Les méthodes de relaxation favorisent la remémoration de souvenirs positifs. Mais vous pouvez quand même le faire tout en faisant autre chose. En fait, ce qui compte, c’est d’occuper le champ de votre conscience avec ces scènes, et d’enrichir mais surtout d’améliorer chaque fois que possible votre S.A.R.P., que ce soit en trouvant de nouvelles images, ou en améliorant les images que vous avez déjà trouvées.
Plus vous activerez ces images, ou « Références Positives », plus vous leur donnerez de la force. Et progressivement, comme par magie, vous remplacerez vos complexes par des « anti-complexes ». C’est cette attitude qui vous guidera sur le chemin de la réussite, c’est ce processus qui vous conduira au succès.
Photo : Shandi-lee Cox