Dans cet article nous allons parler des leaders de « petits groupes », afin de les distinguer des grands leaders politiques (rois, présidents, révolutionnaires, bâtisseurs de nation…). Le leader d’un parti politique est un leader de petit groupe tant que son parti est minoritaire ; il accède au statut de « grand » leader si une élection ou une nomination le propulse par exemple à un poste d’envergure ou à un niveau national.
Plusieurs petits groupes ne comptent qu’un seul leader, mais d’autres sont dirigés par plusieurs individus. Dans certains cas, le leader fait l’objet d’une nomination, alors que dans d’autres, il s’impose tout simplement de lui-même à mesure que le groupe évolue. Le véritable leader d’un parti politique n’est pas forcément son président ou secrétaire général… Comment s’affirme donc un leader ? Qu’est-ce qui fait qu’il est reconnu comme tel, comment émerge-t-il au sein d’un groupe donné ? Quelles sont les principales fonctions que doit accomplir un leader de groupe, et en quoi le leadership est-il avant tout situationnel ?
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Tout leader doit se préoccuper à la fois de mener à bien la tâche confiée à son groupe et de garantir la satisfaction de ses membres. C’est l’articulation entre ces deux dimensions, plaisir et devoir, qui détermine avant tout le style de leadership. Un leader obtient généralement les meilleurs résultats en se souciant aussi bien de la tâche que de la satisfaction des membres. A l’inverse, un groupe peut éprouver des difficultés lorsque son leader se concentre sur l’un de ces éléments et néglige l’autre. Tout l’art est donc d’équilibrer correctement les deux : accomplir collectivement la mission, et trouver individuellement une satisfaction dans cet accomplissement.
Le leadership situationnel repose sur l’idée que même si la tâche et les gens constituent deux préoccupations majeures, l’importance respective qu’il faut leur accorder varie d’une situation à une autre. Ainsi, dans certaines circonstances, on devra se focaliser sur les questions relatives à la tâche sans s’attarder à encourager les membres du groupe, ou à l’inverse chercher à motiver chaque membre en s’accordant certaines libertés concernant la réalisation de la tâche (délais, objectifs variables…).
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Au sein d’une association militant pour une cause bien spécifique, les membres ont surtout besoin d’un leader qui leur apporte l’information requise pour accomplir leur travail (données scientifiques, statistiques et cas pratiques justifiant leurs prises de position ou leur permettant d’avancer dans leur réflexion). Leur motivation dépend directement de leur adhésion à la cause défendue. En d’autres termes, ils sont capables d’assurer eux-mêmes leur motivation, et réclament donc peu « d’encouragement social ». Par contre, lorsque la cause est mal identifiée, que le programme est flou, que les moyens techniques pour réaliser la tâche semblent inexistants, la motivation finit par décroître et la situation peut requérir un leader qui met alors l’accent sur les besoins émotionnels des membres.
Pour bien diriger un groupe, il faut donc varier l’importance que l’on accorde à la tâche et aux personnes suivant la situation, d’où la « théorie situationnelle du leadership ». Les leaders de groupe qui réussissent le mieux sont flexibles et peuvent adapter leur style de leadership aux exigences particulières de la situation.
Par exemple, au sein d’un parti politique qui défend une ligne politique forte, on peut distinguer assez facilement deux groupes : les « idéologues » militants de la première heure convaincus du bien-fondé de leur engagement d’une part, et d’autre part à la fois les nouvelles recrues un peu hésitantes et les vieux briscards désabusés. Les premiers ont besoin d’être assignés à des tâches très concrètes, pas forcément stimulantes sur le plan du sens, par exemple : mettre sous pli des tracts… Les seconds ont surtout besoin de reconnaissance. L’art du leader est alors d’exploiter au mieux les potentialités de chacun en tenant compte de leurs attentes et besoins assumés ou non, avoués ou cachés.
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