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Les bonnes questions à se poser pour préparer une intervention en public

Dans un précédent article, nous avons abordé la méthode « POMME », pour préparer une intervention en public. Voici une petite infographie qui montre bien le processus et reprend toutes les questions à se poser dans l’ordre (explications plus détaillées sous l’image) :

Parler en public préparer un discours intervenir à l'oral

Le premier point, tout part du public : c’est ce qu’il y a de plus important chaque fois que vous devez préparer un discours. Vous devez clairement identifier à qui vous vous adressez avant de déterminer, en fonction, votre objectif.

Le message repose sur une « idée-force » (une seule idée !). Cette idée-force doit se formuler en une phrase courte (un verbe et quelques mots précis) et de façon positive. Elle constitue votre réponse à l’objectif que vous vous êtes fixé plus haut. Elle doit également correspondre à une intime conviction, à quelque chose qui compte vraiment pour vous. Vous devez l’exprimez dès l’introduction, la rappelez dans vos arguments et la reformulez en conclusion.

L’introduction peut se construire à partir d’un chiffre marquant (par exemple des statistiques : « saviez-vous que 89% des hommes… ? ») ou d’une histoire personnelle (« il y a deux ans j’ai eu un terrible accident… »), qui permet de rentrer tout de suite dans le vif du sujet et de capter l’attention du public.

Idéalement, la conclusion (qui consiste à revenir sur l’idée-force) se double d’un appel à l’action : en effet, si votre public est d’accord avec vous, convaincu de ce que vous avez dit, que peut-il faire pour continuer dans ce sens ? (par exemple, imaginons que vous venez de parler de la protection de la nature : donnez un conseil à appliquer au quotidien pour éviter le gaspillage, donnez l’adresse d’un site web où l’on peut renseigner davantage, parlez d’une association et annoncez une collecte de don ou un recrutement de bénévoles, etc.). Voilà pour la préparation « intellectuelle ».

La préparation du matériel est souvent négligée, et peut causer de gros soucis. Certaines personnes arrivent avec une clef USB contenant leur joli PowerPoint, mais n’ont pas pris la peine de vérifier si la salle était bien équipée pour le projeter, s’il fallait amener son propre ordinateur, si la clef devait d’abord être vérifiée sur une station blanche, si la prise électrique fonctionne bien et/ou s’il faut une rallonge, etc.

De même pour l’utilisation d’un paperboard : prévoyez votre propre trousse de feutres de couleurs, n’hésitez pas à venir également avec une recharge papier !

Si vous ne connaissez pas la salle où vous intervenez, prenez aussi le temps de vous renseigner, de demander le plus de précisions possibles à ceux qui peuvent vous en parler ou encore, mieux, vous rendre sur place quelques temps avant. En fonction de la configuration de la salle, de l’environnement, vous aurez peut-être besoin de modifier certains aspects de votre animation. Un PowerPoint ou un paperboard sont parfois inutilisables selon les contextes (pas de prise secteur accessible, ou impossible de plonger la salle dans le noir, ou encore configuration en hémicycle ne permettant pas au public sur les côtés de voir ce que vous pourriez projeter, etc.)…

Public, Objectif, Message, Matériel, Environnement : P.O.M.M.E ! Une checklist à retenir par coeur, toutes les bonnes questions à se poser pour préparer au mieux une intervention en public !

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Éloquence : développer son charisme par la gestuelle et le langage corporel

En affinant votre perception du langage du corps de vos interlocuteurs, vous allez considérablement améliorer votre communication avec eux. Ils auront l’impression que vous pouvez directement vous connecter à leur esprit. Et d’ailleurs, c’est un peu ça… En décodant l’expression corporelle d’un interlocuteur, vous entrez dans son monde intérieur.

Si vous remarquez des inadéquations entre ses gestes et ses paroles (autrement dit les contradictions ou incohérences entre ce qu’il dit consciemment par ses paroles, et ce que dit son corps, consciemment ou inconsciemment), vous pourrez alors réorienter vos propos pour lever toutes formes d’ambiguïtés, ou tout ce qui peut le faire douter ; ou, à l’inverse, lui demander d’être plus clair ou d’apporter des précisions (afin d’éviter qu’il vous cache quelque chose ou qu’il vous mente par exemple…).

Commencez par identifier les signes de nervosité, de stress et de tracs, notamment au niveau des mouvements des mains ainsi qu’au niveau des expressions et micro-expressions du visage.

En retour, avec un peu d’entraînement, vous serez capable d’adopter certains gestes en fonction de l’expression de certaines idées. Cela rendra votre message plus clair, plus marquant, plus percutant, et vos interlocuteurs comprendront mieux ce que vous voulez leur faire passer.

Vous serez en mesure d’adapter votre posture en fonction du message que vous voulez faire passer. Il y a en effet des postures à connotations négatives et des postures à connotations positives. Soyez vigilant avec les postures à éviter, véritablement « anti-charismatiques », notamment lorsque vous comptez parler derrière un bureau ou un pupitre !

Inspirez-vous des plus grands orateurs pour observer les bonnes gestuelles, travaillez conjointement les techniques d’argumentation et la pratique corporelle, et vous affirmerez ainsi progressivement votre style. Vous deviendrez alors vous-même à votre tour une source d’inspiration pour entraîner une nouvelle génération de leaders.

Langage du corps postures

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Les règles de la discussion… Êtes-vous vraiment OK pour discuter ?

Lire Schopenhauer peut vous plonger dans un profond désespoir… Les hommes sont-ils trop bêtes ou trop orgueilleux pour chercher ensemble la vérité ? Être prêt à admettre leurs erreurs ? Ecouter les autres ? Changer leur façon de voir ? Pour le philosophe allemand, le débat est un combat et la seule chose qui compte, dans cette perspective, c’est d’écraser ses adversaires. Dès lors, à quoi bon débattre ?

Schopenhauer ne semble pourtant pas désespérer de rencontrer des interlocuteurs valables pour une discussion digne de ce nom. A la fin de L’art d’avoir toujours raison, il préconise en effet de « ne pas débattre avec le premier venu, mais uniquement avec les gens que l’on connaît et dont on sait qu’ils sont suffisamment raisonnables pour ne pas débiter des absurdités et se couvrir de ridicule. Des gens dont on sait qu’ils font grand cas de la vérité, qu’ils aiment entendre de bonnes raisons, même de la bouche de leurs adversaires, et qu’ils ont suffisamment le sens de l’équité pour pouvoir supporter d’avoir tort quand la vérité est dans l’autre camp » (page 63 de L’art d’avoir toujours raison, édition des 1001 nuits).

La discussion a ses règles, et si l’on veut éviter le désordre d’un champ de bataille, il faut fixer au préalable les grands principes à respecter pendant un échange verbal :

exemples de règles règlement pour débattre et discuter forum politique

En suivant les différents chemins de notre infographie ci-dessus, nous voyons bien ce qui relève d’une authentique discussion, et ce qui en est la trahison. Prenez le temps de lire chaque question et de suivre tous les parcours. Repensez à certains échanges – ou plutôt dialogues de sourds – avec certaines personnes complètement butées et essayez de voir où ça a coincé…

Si vous rencontrez quelqu’un qui refuse l’une des règles ci-dessus, vous savez désormais qu’il est inutile de discuter avec, la discussion est impossible. Dans ce cas deux options : soit vous êtes prêt au combat parce que vous aimez ça, les joutes verbales ont leurs charmes ; soit, si vous cherchez sincèrement la vérité sur un sujet, ne perdez pas votre temps avec cet individu, passez votre chemin.

Si tout le monde respectait ces règles, tout irait certainement bien mieux dans notre monde… Vous pouvez déjà diffuser ce schéma autour de vous, le suggérer comme charte sur les forums internet auxquels vous participez, l’association à laquelle vous adhérez, votre entreprise, etc. !

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Technique de manipulation : comment éviter (ou utiliser…) la technique du pied dans la porte

D’après vous, comment maximiser vos chances d’obtenir une pièce de 1€ d’un inconnu dans la rue ? Imaginez : vous êtes sorti loin de chez vous, il commence à se faire tard et vous devez prendre le bus pour rentrer. Hélas, il ne vous reste quasiment plus de monnaie, et pour avoir de quoi payer votre ticket il vous faut une petite pièce… Spontanément, comment feriez-vous ? Quelle serait votre attitude ? Comment feriez-vous votre demande à un passant ? Réfléchissez à cette situation un instant…

La réponse est en réalité simple, déconcertante même, et a été étayée par de multiples études de psychologie sociale. Dans un précédent article nous avons d’ailleurs déjà abordé une technique particulière que vous pouvez utiliser dans ce contexte précis. Il suffit d’utiliser la technique du dite du « pied dans la porte » (ou foot-in-the-door en anglais).

Elle consiste par exemple à poser une première question simple, à laquelle l’inconnu répondra librement par l’affirmative. Typiquement : « Avez-vous l’heure s’il vous plaît Monsieur ? » Le tout avec une mine enjouée et une expression paraverbale congruente.

Les expériences montrent qu’ensuite la probabilité que ce même inconnu accepte de vous donner une pièce augmente sensiblement ! C’est certainement l’une des techniques de manipulation fondamentales auxquelles nous sommes tous les jours exposés et que nous utilisons souvent inconsciemment. Il en effet, ni plus ni moins, d’introduise de façon à la fois courtoise et graduelle notre demande, bref, il s’agit simplement de ne pas être trop « brut de décoffrage », ce qui est la moindre des choses entre individus civilisés…

Pour en savoir plus sur cette expérience de psychologie, et plus généralement sur les techniques de manipulation scientifiquement établies, vous lirez avec profit le livre de référence (véritable Bible de la manipulation !) de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, malicieusement intitulé Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens : un ouvrage de psychologie sociale vraiment incontournable sur le sujet ! Un grand classique à lire également : Influence & manipulation, de Robert Cialdini. Bonne lecture, et ne vous laissez plus manipuler par n’importe qui pour n’importe quoi !

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Une technique de manipulation redoutable (et vraiment malhonnête) : établir une chronologie

Imaginez tout ce que vous pourriez faire si vous aviez la possibilité de retourner dans le passé et de le changer ! C’est en quelque sorte la manipulation ultime : manipuler le temps lui-même. Et c’est exactement le principe d’une technique très puissante (et tout aussi malhonnête) contre laquelle je veux vous mettre en garde aujourd’hui…

Les choses et l’ordre des choses

En fait, il faut d’abord que je vous parle d’un ami, Laurent, qui a failli être piégé par cette technique. Voici son histoire :

Soyez attentif à chaque détail et tentez de répondre à la question posée plus bas

Laurent travaillait dans une université. Tout semblait bien se passer, jusqu’à ce que le directeur adjoint de l’établissement soit mis en cause dans une affaire de harcèlement moral. Celui-ci aurait été mêlé à une discussion un peu houleuse, au cours de laquelle la directrice avait cherché à intimider un enseignant. La discussion s’était déroulée à la suite d’une réunion rassemblant tout le personnel.

Question : le directeur adjoint a-t-il lui aussi menacé l’enseignant pendant la discussion ? Était-il seulement présent lors de cette discussion ?

Il se trouve que Laurent fut témoin de la discussion. Il était le seul à pouvoir accuser ou dédouaner le directeur adjoint : tout dépendait de ses souvenirs. Mais les souvenirs peuvent vite devenir flous, surtout que l’épisode commençait à dater… Et voilà qu’un beau jour, Laurent reçoit la visite du directeur adjoint :

« Bonjour Laurent, comment vas-tu ? Je passais par là et je me suis dit que tu étais peut-être dans ton bureau. On ne s’est pas revu depuis la dernière réunion et nous n’avons pas pu finir notre discussion… Oui, j’étais sorti quand Brigitte (la directrice) et Paul (l’enseignant) ont commencé à débattre. Je n’étais pas concerné… Enfin bref, résultat, nous n’avons pas pu aller plus loin sur ce projet dont tu me parlais, je ne crois même pas avoir eu le temps de te remercier pour t’être libéré pour cette réunion. Ton avis nous a été très utile… »

Et maintenant, reposons la question : le directeur adjoint était-il présent lors de la discussion ?

Quelle est votre réponse ?

On serait tenté de répondre que non, le directeur adjoint n’a pas participé à cette discussion. Qu’il était parti avant.

Et pourquoi ? Car c’est ce que l’on déduit de ce qu’il dit, tout simplement. Car il diffuse, l’air de rien, des éléments de chronologie qui laissent entendre qu’il s’était absenté alors que la dite discussion avait à peine commencé.

Or, Laurent avait bien vu la discussion en entier, et le directeur adjoint y participait bel et bien.

Mais les nouveaux éléments de chronologie apportés par le directeur adjoint parasitent son véritable souvenir. Ces éléments sont noyés parmi d’autres informations apparemment plus importantes (car impliquant directement Laurent), ce qui les fait passer au second plan, et recomposent donc insidieusement, inconsciemment, son souvenir de la situation.

A vrai dire, Laurent ne s’en serait même pas aperçu, et aurait été persuadé de la véracité de ce nouveau souvenir, s’il n’était pas tombé quelques jours plus tard, par le plus pur des hasard, sur… un épisode de la série The Good Wife !

Un exemple tiré de la série The Good Wife

Seules les 6 premières minutes du 17e épisode de la saison 3 nous intéressent ici. Peu importe le scénario global, ce qui compte pour nous se passe au tout début de cet épisode. Le propriétaire de l’appartement loué vient avec une prétendue « bonne nouvelle » : les locataires ont 90 jours pour acheter leur appartement et devenir propriétaires (sinon ils sont expulsés). Le propriétaire en aurait parlé au mari il y a un an…

L’épouse (avocate, l’héroïne de la série) arrive à joindre par téléphone son mari (procureur, à qui « on ne la fait pas »…) et lui répète : « Il a dit qu’il te l’avait dit il y a un an ! »
Réaction du mari : « Il a menti, je ne l’ai jamais rencontré. Tu sais ce qu’il fait, n’est-ce pas ? »
L’épouse percute : « Il établit une chronologie » (he is establishing a timeline)
L’établissement de la chronologie se fait ici dans un dialogue à trois, en jouant sur la confusion (« je lui ai dit que… »).

En voyant cela à la télé, Laurent a immédiatement percuté : le directeur adjoint avait, lui aussi, tenté « d’établir une chronologie ». Il avait essayé de le manipuler pour modifier son souvenir de la discussion, et en quelque sorte s’effacer de sa mémoire. (Pour la petite anecdote : le directeur adjoint était Maître de Conférence en Psychologie…)

Vous avez saisi le principe ?

Il s’agit de créer de faux souvenirs, en « implémentant » dans l’esprit de votre interlocuteur des éléments chronologiques adaptés.

Ces éléments doivent être disséminés « l’air de rien », innocemment, au cours d’une discussion qui semble porter sur un tout autre sujet, afin qu’ils aillent se placer directement dans l’inconscient de votre interlocuteur. Cela pour modifier en profondeur le souvenir qu’il a d’une situation, voire créer cette situation…

Le passé n’existe qu’à travers les pensées que nous en avons : transformer ces pensées, c’est transformer le passé.

Exactement comme si vous pouviez vraiment remonter dans le temps, pour changer tout ce que vous voulez : « gommer » quelque chose, rajouter, remplacer… Et, de là, modifier la situation présente à votre avantage…

Exemple lors d’une partie de Poker

Pour bien comprendre cette technique de manipulation, voici une autre anecdote, rapportée par un ancien tricheur de Las Vegas, George Joseph. Alors qu’il risque d’être démasqué, l’explication de sa solution pour éviter d’être pris en flagrant délit de triche regorge d’ingéniosité et de subtilités. Seul le passage en gras, à la fin, concerne directement « l’établissement d’une chronologie » :

Ceci m’est arrivé pendant une partie de poker, où j’avais mis à l’écart une paire de rois. Eh bien, quelqu’un à la table a décidé de compter les cartes. Bien sûr, il est arrivé à cinquante au lieu de cinquante-deux. Tout le monde a pris cela très au sérieux autour de la table. Si j’avais attendu trop longtemps, ils m’auraient eu bien sûr. Il fallait que je reprenne la situation en main, aussi mauvaises que soient les conditions. Dès que le type qui avait compté les cartes les a posées sur la table, j’ai pris le jeu, en ajoutant les deux rois sur le dessus, et j’ai dit : « Laisse-moi les recompter. »

La question que tout le monde se pose, c’est combien de cartes ai-je comptées ? La plupart des gens diraient : « Bien entendu, vous avez compté cinquante-deux cartes. » Faux ! Si j’avais compté cinquante-deux cartes, toute la table aurait compris que je venais d’ajouter les cartes manquantes sur le jeu. J’ai fini de compter les cartes et, bien qu’il y en ait cinquante-deux, j’ai jeté le jeu sur la table et j’ai hurlé : « Cinquante cartes ! Espèces d’enfoirés ! »

A ce moment-là, les types qui organisaient les jeux sont arrivés pour voir ce qui se passait. Et alors, le pauvre imbécile suivant qui a pris le jeu pour le recompter est arrivé à, vous l’avez deviné, cinquante-deux. C’est lui qui a éveillé tous les soupçons. J’ai fait en sorte de prendre les types responsables des jeux à contrepied et à me couvrir, en changeant l’ordre des comptages. J’ai dit : « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? J’ai compté cinquante cartes, ce type a compté cinquante cartes et tout d’un coup il y en a cinquante-deux. » J’ai fait comme si c’était moi qui avait compté en premier. « Vous êtes tous des enfoirés, je me casse ! »

Parfois je me demande si le pauvre type qui a pris le jeu après moi a compris que c’était moi qui avait ajouté la paire de rois…

(Anecdote citée dans 52 méthodes pour tricher au poker d’Allan Zola Kronzek, C.C. Editions, p.200-201)

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« Notre système éducatif ne peut produire qu’une génération de robots »

« Le rôle de l’enfant, c’est de vivre sa propre vie – et non celle qu’envisagent ses parents anxieux, ni celle que proposent les éducateurs comme la meilleure. Une telle interférence ou orientation de la part de l’adulte ne peut que produire une génération de robots. On ne peut pas faire apprendre la musique, ni aucune autre chose d’ailleurs, à un enfant sans le transformer plus ou moins en un adulte privé de volonté. On forme alors un être qui accepte tout statu quo – une bonne chose pour une société qui a besoin de mornes bureaucrates, de boutiquiers et d’habitués des trains de banlieue –, une société qui, pour tout dire, repose sur les épaules rabougries du pauvre petit conformiste apeuré. »

Cette citation est tirée d’un ouvrage de référence en matière de pédagogie libertaire : Libres enfants de Summerhill, d’Alexander S. Neill. Elle nous invite à interroger en profondeur le sens de nos choix, notamment les choix dont les conséquences seront subies par d’autres, nos enfants…

Pourquoi voulons-nous à tout prix que nos enfants aient des « bonnes notes » à l’école ? Pourquoi les forçons-nous à aller à l’école d’ailleurs ? L’école est à la source du malaise social de nos sociétés modernes. Ce n’est pas à l’école que l’on apprend à gérer son trac et à cultiver son leadership, bien au contraire. L’école rend nos jeunes timides, tandis que la plupart des gens brillants s’en sont souvent affranchis. Ivan Illitch a pourtant démontré avec brio dans son ouvrage Une société sans école que l’éducation pouvait passer par d’autres pratiques que les institutions que nous connaissons – et encore plus maintenant qu’à son époque, à l’ère d’Internet et des MOOCs

Pourquoi tentons-nous malgré tout de les orienter vers telle ou telle filière, tel ou tel cursus universitaire ? Certes, cela part d’une bonne intention : nous voulons certainement qu’ils « réussissent », c’est-à-dire qu’ils trouvent sans trop de difficultés un travail correctement payé afin de pouvoir faire face aux problèmes matériels de la vie. Mais eux, que veulent-ils vraiment ? Que décideraient-ils pour eux-mêmes si nous les formions à la liberté, plutôt que leur imposer une vie toute tracée ? Que voulions-nous vraiment, nous-mêmes, quand nous étions enfants ? Sommes-nous pleinement satisfaits de notre vie aujourd’hui ?

Dans ce monde sordide où nos vies s’organisent de plus en plus de façon mécanique, robotique, les trop rares plaisirs auxquels nous nous raccrochons sont souvent le fait d’actions hors système, non conventionnelles, dérangeantes, déroutantes, créatives, inattendues. Nous aimons les œuvres des vrais artistes, ces personnes qui sont prêtes à consacrer leur vie à réaliser leurs idées folles, à penser autrement, à nous provoquer, nous choquer, nous amuser… Que ce soit dans le cinéma, la littérature, la danse ou toute autre forme d’expression… L’art, l’absurde et la couleur mettent de la vie dans nos vies, c’est ce qui les rend tenables, pour ne pas dire appréciables… Alors pourquoi nous dirigeons-nous dans la direction exactement opposée lorsqu’il s’agit de faire des choix d’orientation personnelle ou professionnelle ? Surtout, pourquoi imposons-nous cela à nos enfants, qui ont encore toute leur vie, toute leur créativité, toutes leurs envies ? Les brisons-nous ainsi par jalousie, consciente ou inconsciente ? Comment pourra-t-on encore profiter de la vie dans un monde de robots ?

Sur la photo en illustration de l’article : l’un des personnages de la série d’anticipation Real Humans, qui met en scène des robots humanoïdes exploités par les humains.

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Une puissante technique psychologique contre le trac : le S.A.R.P.

La technique du S.A.R.P. est l’une des méthodes américaines de psychologie appliquée qui s’est largement diffusée ces dernières années, permettant de mieux gérer son stress et ses émotions. Lorsque cette technique est correctement effectuée, ses effets peuvent être très puissants. Le S.A.R.P. va vous permettre d’affronter toutes les situations qui vous rendent habituellement nerveux, anxieux, angoissé… Au fait, que veut dire « S.A.R.P. » ? Stock Activé de Références Positives. Lisez l’explication détaillée ci-dessous, tout va devenir beaucoup plus clair pour vous :

Le S.A.R.P. est un outil très efficace pour faire face à des situations anxiogène, et ce de manière très calme. En suivant les étapes de cette technique, vous saurez comment maîtriser votre imagination et limiter voire éliminer complètement les pensées négatives qui vous rendent émotifs.

Il est plutôt difficile d’accepter le fait que tout un chacun, à commencer par nous-même, ne peut être perçu pour ce qu’il est vraiment. Je répété : nous ne sommes pas perçus comme nous sommes vraiment. Aucun de nous. Notre vision et tous nos sens sont modifiés par le filtre de nos préjugés. C’est ainsi. C’est une caractéristique de la réalité, et même si l’on trouve cela regrettable, on ne peut a priori pas le changer…

La « réalité » n’est jamais perçue comme telle. Ce que nous « voyons » quand nous regardons le monde, c’est notre « représentation » du monde et non le monde lui-même. Cela veut dire que ce nous voyons surtout ce sont nos idées, nos préjugés, façonnés à travers plusieurs filtres tels que les modèles parentaux, les modèles sociaux, ou encore ce que nous appelons pompeusement notre « expérience, etc.

On croit souvent que le regard de l’autre est « objectif » et scrutateur. Que l’autre peut nous percevoir dans notre nudité, qu’il peut nous « percer à jour », qu’il nous « juge » en connaissance de cause. C’est totalement faux. Comme nous, autrui est perdu dans ses filtres, dans « ses » pensées, « ses » idées, « ses » problèmes, sa représentation du monde… Ce qu’il exprime n’est jamais le reflet objectif de ce que vous faites, mais un miroir déformé et déformant.

John Green aime à répéter la phrase suivante : « Ne le prenez pas personnellement » … Never take it personal!

Facile à dire. Mais tout aussi facile à comprendre, heureusement : car le regard de l’autre, pour le dire différemment, n’est jamais réellement juge. Le regard de l’autre est toujours partial, déformé par ses filtres, donc l’autre ne vous juge jamais vraiment, ce n’est pas vous qu’il juge, mais sa propre vision du monde à travers vous. Réfléchissez bien à cela. Prenez votre temps, laissez vous pénétrez par cette idée, vous allez avoir le déclic… Ça y est ? Oui, vous avez compris : une grande partie de la « peur » de l’autre est en train de s’évanouir en fumée, vous comprenez soudain à quel point les autres (comme nous tous, hélas) sont tous à côté de la plaque.

En d’autres termes : à chaque fois que vous avez une émotion, essayez de trouver ce que vous vous êtes dit juste avant. C’est facile à dire, un peu plus difficile à faire c’est vrai, mais c’est extrêmement utile. Faites-le lorsque vous éprouvez une émotion de tristesse, de peur, de découragement ou de colère, mais aussi pour les émotions de joie, d’enthousiasme et de bonheur.

A l’origine de toute émotion, il y a une pensée. Changez cette pensée, et vous modifiez l’émotion.

Prenez conscience de la cause de la plupart des émotions que vous ressentez : il y a d’abord un événement ou une personne, puis de là sont exprimées des idées ou des phrases intérieures à propos de ces événements ou de ces personnes. C’est ce qui déclenche une émotion. ce qu’il faut remarquer ici, c’est qu’il y a deux étapes avant la troisième où se déclenche le ressenti d’une émotion.

Notez bien la différence entre les événements et ce que vous vous dites lorsqu’ils se produisent. Notez à quel point ce ne sont pas les événements qui ont un effet sur vous, mais votre filtre personnel et votre dialogue intérieur…

Pour créer votre « Stock Activé de Références Positives », le fameux S.A.R.P., voici les critères décisifs que vous devez rechercher :

– Choisissez des scènes de communication, notamment ces situations où vous vous êtes adressé à un groupe. Au pire, prenez des scènes où vous vous êtes adressé à au moins une personne. ce qui compte ici, c’est de trouver dans votre mémoire des scènes de communication.

– Prenez des scènes où vous vous êtes senti bien, un ressenti agréable, aussi bien dans votre corps que dans votre tête.

– Prenez des scènes où vous étiez enthousiaste, galvanisé, voire exalté, ces moments particuliers où vous avez senti comme un feu intérieur auquel rien ne résistait. Remémorez-vous par exemple une scène où vous parliez d’un sujet que vous maîtrisez à la perfection, vous parliez de quelque chose qui vous tient particulièrement à cœur et vous étiez excellent, déterminé et convaincant.

– Sélectionnez des événements qui se sont bien terminés, c’est-à-dire qu’ils vous ont procuré de la reconnaissance des autres et des signes d’acceptation, comme par exemple des applaudissements, des sourires, des félicitations, des gestes de tendresse ou d’affection, etc.

– Concentrez-vous et rémémorez-vous chaque détail de ces scènes : couleurs, mouvements, sons, impressions, sensations, goûts, textures, exactement comme dans vos storytellings. Plus vous avez de détails concrets, meilleurs seront les références de votre S.A.R.P.

Idéalement, si vous pouvez vous détendre avant de les imaginer, c’est mieux. Les méthodes de relaxation favorisent la remémoration de souvenirs positifs. Mais vous pouvez quand même le faire tout en faisant autre chose. En fait, ce qui compte, c’est d’occuper le champ de votre conscience avec ces scènes, et d’enrichir mais surtout d’améliorer chaque fois que possible votre S.A.R.P., que ce soit en trouvant de nouvelles images, ou en améliorant les images que vous avez déjà trouvées.

Plus vous activerez ces images, ou « Références Positives », plus vous leur donnerez de la force. Et progressivement, comme par magie, vous remplacerez vos complexes par des « anti-complexes ». C’est cette attitude qui vous guidera sur le chemin de la réussite, c’est ce processus qui vous conduira au succès.

Photo : Shandi-lee Cox

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Une méthode sportive (vraiment punchy) contre le trac !

Les sportifs travaillent beaucoup sur leur souffle et sur leur rythme cardiaque. Ils peuvent eux aussi connaître le trac au départ d’une compétition. Cette montée d’adrénaline a des effets divers et impacte forcément leurs performances physiques. Pour ceux qui pratiquent un sport de combat, la pression peut causer des déséquilibres au point de les faire tomber, notamment lorsqu’ils tentent de donner un coup de pied.

Pour contrôler ces effets, les combattants (boxeurs, karatékas…) développent des exercices spécifiques dont le but est de simuler le stress en situation d’agression. Par exemple, certains boxeurs s’entraînent à donner des coups juste après avoir effectué une série intense de pompes ou de flexions, afin que leur rythme cardiaque soit au maximum. Ils apprennent ainsi à gérer leurs sensations lorsque leur cœur bat à fond, comme dans les cas où ils ont le trac ou que leur taux d’adrénaline est au plus haut – chaque fois qu’ils doivent affronter quelqu’un, que ce soit sous la pression d’une compétition ou dans la surprise d’une agression.

De manière similaire, le futur orateur doit suivre une véritable préparation physique comme ceux qui pratiquent un sport en compétition. D’une façon générale, un régime alimentaire équilibré et des entraînements aérobiques réguliers ne peuvent que vous être bénéfiques. Plus précisément, voici un exercice simple qui vous permettra de ressentir les effets d’une montée d’adrénaline sur votre capacité à vous exprimer à l’oral :

Niveau 1

Choisissez un texte court, d’une page maximum. Effectuez une quarantaine de flexions (les pieds légèrement écartés, le bassin verrouillé et le regard droit devant vous, pliez les jambes puis redressez-vous, quarante fois), et commencez aussitôt la lecture du texte à voix haute. Vous devrez bien sûr vous efforcer d’être le plus fluide possible, sans être trop lent non plus, malgré le souffle coupé. Cet exercice vous habitue ainsi aux sensations de stress les plus prononcées lors d’une prise de parole en public.

Niveau 2

Pour les plus entraînés, vous pouvez corser la difficulté en enchaînant ou débutant la lecture en pleine série de pompes. L’idéal est que le texte soit imprimé sur une page A4, avec une taille de caractère suffisante – un livre grand format qui reste bien ouvert fera aussi l’affaire. Placez la feuille par terre, sous vos yeux, et commencez à lire en pompant (les deux mains de part et d’autres de la page, le corps parfaitement à l’horizontal). Veillez à bien coordonner la respiration et les mouvements. Dans un premier temps, soufflez quand vous poussez, pour remonter. Lors des séries suivantes, inversez le rapport et inspirez en poussant, soufflez en descendant.

Attention ! Ces exercices doivent être réalisés sous la surveillance d’un entraîneur spécialisé. Faites appel aux services d’un coach sportif diplômé d’État ou parlez-en dans votre club de fitness.

De cette façon, en découvrant les sensations du trac et en développant votre capacité à les contrôler, vous apprenez aussi à moins les craindre. Car si la peur est essentiellement à l’origine du trac, elle peut tout autant être redoutée pour elle-même : en somme, il est possible – et même fréquent – d’avoir « peur d’avoir peur ». A défaut d’éliminer la peur initiale, la plus profonde, celle du public et du regard des autres, vous pourrez donc surmonter l’inconfort de ses effets, ce qui est un moindre mal pour débuter.

Par ailleurs, toujours à la manière des sportifs, il est important de se préparer mentalement, de se détendre et de s’échauffer avant toute intervention. Essayez de vous isoler quelques minutes avant votre passage. Faites le vide, concentrez-vous sur votre respiration. Expirez par la bouche en l’entrouvrant légèrement, soufflez longuement, et inspirez par le nez en gonflant le ventre. Relâchez vos épaules, votre mâchoire, tout en laissant tomber doucement votre tête en avant. Repensez à des épreuves où vous avez connu des angoisses similaires, mais que vous avez su dépasser, et qui vous ont finalement apporté fierté et satisfaction.

Durant cette phase, évitez de rester assis. Dès que vous vous sentez suffisamment calme ou serein, enchaînez avec quelques mouvements d’échauffement : droit sur une jambe, agitez l’autre vigoureusement. Changez de jambe et recommencez. Agitez également les mains, puis effectuez des gestes circulaires avec les bras. Étirez-les vers le haut. Échauffez aussi votre mâchoire et votre visage en faisant des grimaces, en ouvrant grand votre bouche et en faisant mine de mâcher une grosse boule de chewing-gum. Prononcez quelques mots et formez divers sons, en veillant bien sûr à ce que personne ne vous entende.

Encore une recommandation pour le jour et la veille de votre intervention, comme pour une compétition : ne mangez pas trop ! Une soupe pour le dîner, une salade pour le déjeuner, restez léger. Manger trop lourd risque toujours de provoquer quelques ennuis digestifs, et entraîne souvent l’envie de dormir, notamment en début d’après-midi. Par ailleurs, si vous arrivez à tenir ce régime bien au-delà du jour de l’intervention et celui le précédant, vous ne vous en porterez bien sûr que mieux.

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Technique PNL : comment utiliser les ancrages pour être moins timide

Dans un précédent article, nous avons abordé une technique extrêmement puissante de la PNL : la technique des ancrages. Mais quels usages peut-on réellement faire de cette technique ? Avant de l’utiliser sur les autres, vous pouvez l’utilisez avec vous-même. Nous allons voir dans cet article comment utiliser les ancrages auditifs contre la timidité.

Dépasser sa timidité, avoir confiance en soi, c’est la base pour avancer dans notre société, dans notre monde sans pitié qui se moque des gentils et écrase les faibles. Vous devez affirmer votre position. Vous devez vous imposer, vous devez assumer vos idées, votre originalité, et faire entendre votre voix. Vous devez montrer que vous êtes là, tout simplement. Mais ce n’est pas si simple, évidemment… L’état dans lequel nous sommes intérieurement détermine une grande partie de notre capacité à établir le contact, à être créatif, à être drôle, à être persuasif, convaincant…

Le dialogue intérieur, pour ne pas dire la prise de tête, joue un rôle déterminant dans notre façon d’interagir avec les gens. On a intérêt à le maîtriser autant que possible. Certains techniques peuvent nous aider pour cela, comme par exemple la technique du S.A.R.P. contre le trac et la timidité.

Toutefois, il existe un autre moyen de stimuler sa confiance en soi au moment de prendre la parole, de faire le plein de puissance et de la faire résonner intérieurement : vous pouvez notamment utiliser les ancrages auditifs (l’un des 5 canaux du système VAKOG).

Le principe est simple : jouez intérieurement un morceau de musique qui vous inspire, qui vous donne un sentiment de force et de sérénité. Une étude au violoncelle, un rythme électro, les tambours du Bronx… ces sons qui pour une raison ou une autre sont associés en vous à une sensation de confiance, de maîtrise. Les amateurs d’électro auront d’autres morceaux en tête… A chacun de trouver son rythme ! Notez bien que l’ancrage auditif n’est pas nécessairement une musique, cela peut-être les paroles rassurantes d’un proche que vous faites résonner en vous quand le moment est opportun. C’est vous qui choisissez. A vous de trouver cet élément déclencheur et inspirant qui saura vous redonner courage au moment opportun.

Pour trouver le bon ancrage auditif, remémorez vous un moment d’intense sérénité ou d’une sensation de puissance absolue. Fermez les yeux et écoutez les sons autour de vous à ce moment là. Vous étiez sur l’autoroute, en train de conduire. Que passait-il à la radio ? Vous veniez de remporter une victoire. Quelles sont les mots de félicitation qui ont marqué votre mémoire ? Tapez « Most Emotional Music » ou « Most Epic Music » dans Youtube, vous devriez tomber sur des compilations qui vous feront peut-être vibrer…

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