Archives

Astuces et manipulations mentales… Un petit jeu simple avec une pièce cachée dans une main

Voici un drôle de petit livre pour s’initier au mentalisme et à l’art de la manipulation : Astuces et manipulations mentales, de Julien Labigne

A travers des anecdotes et des récits d’expériences à réaliser soi-même, Julien Labigne rassemble en 150 pages environ les grands principes de persuasion, de manipulation, de psychologie appliquée, de communication non-verbale et même d’illusionnisme.

Il explique d’une façon simple et amusante des mécanismes que nous utilisons ou subissons en réalité tous les jours, d’une façon souvent inconsciente. Nous apprenons ainsi au fil des pages comment les magiciens s’y prennent pour détourner l’attention du public, comment tricher à certains jeux et même gagner contre Kasparov sans rien connaître (ou presque) aux échecs, comment déjouer les pièges des charlatans et comment étonner ses amis avec des tours simples à exécuter !

Prenez par exemple ce petit jeu simple auquel nous avons tous déjà joué : le jeu du « cinquante-cinquante ». Vous cachez une pièce dans une main et vous demandez : « La gauche ou la droite ? »

Voici 6 astuces psychologiques qui vous permettront d’augmenter votre pourcentage de succès :

1. Par réflexe, les gens ont tendance à mettre au premier coup la pièce dans la main avec laquelle ils écrivent. Au deuxième, par esprit de constance, ils remettent la pièce dans la même main. Ce n’est qu’au troisième coup qu’ils changent généralement de main…

2. Le langage du corps de votre adversaire peut aussi le trahir. Observez bien l’inclinaison de son visage, notamment au moment où il sort les mains de derrière son dos pour vous les présenter : son nez pointera légèrement en direction de la main qui contient la pièce !

3. Voici un autre stratagème pour le démasquer : demandez lui de croiser les mains. En général la main qui contient la pièce se retrouvera au-dessus (comme si votre adversaire voulait inconsciemment compenser la culpabilité de sa main en l’exposant directement à vos yeux) !

4. Ou encore, demandez lui de fermer les yeux et de compter à rebours à partir de 50. Arrivé à la moitié, demandez-lui de se concentrer à nouveau sr la pièce et d’imaginer très fort que celle-ci devient chaude, voire bouillante (toujours les yeux fermés) : vous verrez alors le mouvement de ses yeux à travers ses paupières, qui iront en direction de la main avec la pièce (votre adversaire ne se méfiera pas puisqu’il a les yeux fermés…) !!

5. Plus surprenant encore : vous pouvez même jouer avec une pièce imaginaire ! Prenez dans vos mains les poignets de votre ami, de façon à ce que vous puissiez sentir son pouls. Demandez-lui alors de penser à l’une de ses deux mains en imaginant qu’elle contient une pièce : vous sentirez son pouls s’accélérer du côté de la main choisie…

6. Une dernière astuce : si vous jouez avec quelqu’un et que plusieurs personnes assistent à la partie, retournez-vous, demandez à votre adversaire de mettre les mains dans le dos et de cacher la pièce dans l’une d’elles. Lorsque c’est fait, demandez de montrer aux témoins présents la main qui contient la pièce en la levant distinctement. Vous pourrez ensuite déterminer où est la pièce en observant ses veines : elles ressortiront plus sur la main qui est restée orientée vers le bas, derrière son dos, contrairement à la main qui a été levée et de laquelle le sang est redescendu… Redoutable, et insoupçonnable.

Faites le test avec des amis, ils seront surpris (et vous aussi).

…Et ces premières astuces concernant ce petit jeu simple de « la pièce cachée dans la main gauche ou la main droite » constituent seulement la première page du livre de Julien Labigne !

Le reste du livre permet de découvrir d’autres astuces incroyables et d’en apprendre davantage sur les mystères du cerveau, l’hypnose, les techniques de manipulations, comment décrypter le langage du corps, savoir si on vous ment, deviner les pensées de votre interlocuteur, l’influencer, etc.

Idéal pour avoir des sujets de conversation en soirée (small talking), et amuser la galerie en faisant quelques petits tours de passe-passe (commandez Astuces & manipulations mentales sur Amazon)

Partagez sur vos réseaux

Ce qui compte vraiment pour être plus éloquent

On demandait au célèbre orateur Démosthène ce qui comptait le plus dans un discours. Tout le monde s’attendait à ce qu’il parle de la beauté des mots, de l’intelligence du propos, de la qualité de l’argumentation… Pourtant voici ce qu’il répondit :

« Rapprochez-vous mes amis, je vais vous dire quelles sont les 3 choses qui comptent vraiment pour être éloquent… La première chose la plus importante, c’est L’ACTION. La deuxième chose la plus importante… c’est L’ACTION. Et la troisième chose mes amis ? L’ACTION ! »

En art oratoire, l’action désigne le fait de joindre le geste à la parole (être « actif », tout simplement) : cela correspond à la gestuelle, au langage corporel, à l’aisance dans les mouvements et les déplacements.

C’est la première chose que l’on voit, et dont on se souvient le mieux. Voilà pourquoi l’action (ou langage du corps, ou Body Language, appelez cela comme vous voulez) était si important pour Démosthène, et l’est toujours autant aujourd’hui.

On doit à Démosthène d’excellentes techniques pour améliorer son éloquence.

Partagez sur vos réseaux

Une société de citoyens « libres », prisonniers de l’image qu’ils veulent donner

Nous sommes souvent prisonniers de l’image que nous voulons renvoyer, ou que nous pensons devoir renvoyer aux autres. Certains pratiquent telle ou telle activité, tel ou tel sport uniquement parce qu’ils pensent que ça donne d’eux une bonne image, « cool » ou « intellectuelle », « virile » ou « raffinée », « rebelle » ou « socialement acceptable », c’est selon, mais sans jamais y prendre de vrai plaisir.

De même pour les études, ou les filières scolaires : beaucoup font leur choix parce qu’ils sont attirés par telle école « prestigieuse », tel titre, tel statut, tel nom de métier – et non le métier en lui-même, sa réalité effective, les actes qu’il s’agit d’accomplir quotidiennement pour s’y maintenir.

Qu’est-ce qui guide vraiment nos choix ? Qu’est-ce qui dirige vraiment nos vies ? Notre volonté propre, ce que l’on sent en nous? ou ce que l’on veut montrer de nous, l’image que l’on cherche à se construire dans le regard des autres, notre famille, nos amis, la société ? De qui sommes-nous les esclaves inconscients en pensant agir par nous-mêmes ?

Pour s’engager dans la voie de la libération, commencez par vous poser ces simples questions :

  • Ce que je fais dépend-il de l’approbation des autres ? Ou puis-je y prendre du plaisir à l’abri de tous les regards, pour moi-même ?
  • Si je n’avais personne à qui parler ou à qui montrer ce que je fais, le ferais-je quand même ?
  • Si je pouvais réellement décider de faire ce que je veux, est-ce que je continuerai vraiment dans cette voie ?
  • Si les gens à qui je suis fier de montrer ceci ou de dire cela devait disparaître, serais-je toujours aussi fier ?
  • Est-ce que je fais certaines choses avant tout pour pouvoir le dire ou le montrer à certaines personnes ?
  • Suis-je satisfait de ma vie ?

Si vous répondez « non » ou « moyennement » à au moins l’une de ces questions, cela signifie probablement que vous accordez encore trop d’importance au regard des autres et aux normes sociales. A vous de réfléchir à la direction que vous voulez vraiment prendre.

Partagez sur vos réseaux

Etes-vous esclave de la technologie ?

Certes, la technologie n’est qu’un outil. Dans de bonnes mains, elle permet d’accomplir des miracles. Mais… Y at-t-il dans de bonnes mains que cela sur notre petite planète ? Permettez-moi d’en douter. Je reformule donc, au conditionnel : la technologie nous permettrait d’accomplir des miracles. Mais beaucoup trop d’entre nous s’en servent mal, d’une part ; et d’autre part, ceux qui la manient efficacement l’utilisent pour asservir davantage les autres. Alors, oui, je le pense sincèrement : nous sommes devenus des esclaves de la technologie.

Vous trouvez ça normal, vous, tous ces gens qui marchent dans la rue en parlant tous seuls ou qui ont constamment le nez collé à leur smartphone ? Que ce soit pour chassez des Pokémon, ou chasser sur Tinder… Dans les deux cas, il s’agit de chasse virtuelle (helas, ne croyez pas que tous les profils qui défilent sur les sites de rencontre sont bien réels…). Tous enfermés dans leur bulle, ne se rendant pas compte qu’ils sont en train de jacter avec un morceau de plastique (la coque de leur portable…). Ceux qui pensent « chasser » sur Tinder (Mesdames, excusez l’expression, même si vous êtes vous aussi chasseuse) gagnerez a quitter leur portable des yeux pour chasser « en vrai » dans la rue, en faisant davantage attention autour d’eux (et en souriant !).

Trouver davantage de conseils en seduction sur le site : www.ArtDeSeduire.com

Avant, il y avait les idoles religieuses. Maintenant, ce sont les tablettes et les smartphones et leurs « notifications » incessantes auxquelles on voue un culte. Le soi-disant progrès en matière de communication est en réalité une régression. La quête et l’attente de notifications nous avilie. Nous réagissons instamment a chaque petit son ou aux vibrations de nos smartphones, nous nous ruons dessus pour voir qui nous écrit, combien de nouveaux likes nous avons reçus, bref, nous sommes pièges par cette illusion de reconnaissance sur les réseaux sociaux. Nous pourrions sortir un miroir en pleine rue et nous regarder tout en continuant de marcher, ce serait la même chose.

Cette situation est désolante. On nous fait croire que la liberté est de posséder des instruments high-tech ultra-performants alors que ce sont eux qui nous possèdent et nous aliènent. Quand je vois quelqu’un brandir avec un peu trop d’empressement son smartphone, j’ai vraiment le sentiment que cet individu est une grosse merde, ne méritant aucune considération ni droit de vote. S’il se fait piquer son smartphone parce qu’il le sort négligemment en plein métro ou en pleine rue, je n’ai même pas envie de le plaindre. Je dirais même que c’est tant mieux. Oui, je pense que c’est une bonne chose pour cette pauvre merde que de lui enlever son smartphone des mains.

Vous croyez que je suis un vieux réactionnaire, réfractaire à la technologie ? En réalité j’utilise moi aussi cette technologie… sauf que je m’arrange pour ne pas en être esclave. Disons, en tout cas, que j’ai cette prétention d’utiliser ce genre d’outil avec une extreme modération, même si je reconnais que je pourrais encore en limiter l’usage si j’avais un peu de plus de volonté… Nul n’est parfait n’est-ce pas, nous sommes tous perfectibles…

Par exemple, mon téléphone ne peut pas recevoir d’email. C’est un vieux portable Nokia, l’un des tout premiers mais qui marche encore tres bien, tant que l’on se contente des appels et des SMS. Pas d’apps a la con, pas de PokemonGO, pas de Tinder… Cela peut sembler incongru à notre époque, mais je vous assure qu’il ne m’est jamais arrivé le moindre souci en déplacement. Rien n’est jamais vraiment urgent que dans la tête de celui ou celle qui vous met la pression et vous oblige à vous connecter constamment sur les différents réseaux sur lesquels vous avez accepté de vous brancher…

De meme pour ma participation a toutes ces communautés virtuelles que sont : les forum, les mailing lists, et bien sur les réseaux sociaux… Dites-moi franchement, sur le nombre d’amis que vous avez sur Facebook, combien en avez-vous rencontré vraiment ou avec lesquels vous avez au moins bu un café ?

Je considere qu’on devrait (au minimum) boire un café avec chaque personne se prétendant notre ami sur un réseau social. Que pensez-vous de cette idée ? (pour réagir a mes prises de position, rendez-vous sur twitter : @CoachEloquence !).

Certes, ce n’est pas toujours facile ni faisable, ni même vraiment nécessaire d’ailleurs. Par ailleurs le fonctionnement de certains réseaux ne permet pas ce genre d’affinité, comme Twitter par exemple, puisqu’on peut vous suivre sans soi-même suivre en retour… D’ailleurs, en parlant de twitter, j’ai au moins l’honnêteté de vous dire que j’y suis par intérêt afin de faire connaître mes chères publications à de nouvelles personnes, sans me leurrer pour autant sur l’importance que je présumerai avoir dans leur cœur le jour où l’on copinera « électroniquement ».

Quand vous fermez Facebook ou twitter ou n’importe quelle autre « app », regardez autour de vous et sentez à quel point vous êtes plus ou moins seul(e)… Désolé, ça peut faire mal, c’est vrai… Mais cela vous permettra peut-être de prendre conscience de toute cette mascarade virtuelle, de prendre votre veste et vos clés de bagnole et d’aller dans un rad pour voir des vrais gens… Bref, ca peut faire mal au début, mais vous vous sentirez tellement mieux après, quand vous vous serez enfin reconnecté au monde réel ! Assainissez votre communication et croquez la vie a pleines dents !

Partagez sur vos réseaux

Sens nodal et périphérie : l’importance de la rhétorique

La rhétorique est un combat destiné à convaincre avec des convictions. Elle est le subtil mélange d’une multitude d’éléments, qui, ensemble, forment un argument. Prenons deux exemples frappant de l’histoire politique de notre Ve République : Lionel Jospin et Nicolas Sarkozy.

Lionel Jospin semble avoir beaucoup à dire, et le message qu’il veut transmettre est suffisamment sensé et important pour se suffire à lui-même. En comparaison, Nicolas Sarkozy semble avoir bien peu à dire. Mais ce peu, il le dit de manière très efficace. De ces deux hommes, l’un a connu l’échec, l’autre le succès. Comme dans toute recherche qui se respecte, une seule question est indispensable : pourquoi ? En partie grâce à la rhétorique. Une petite partie pour Jospin, une grande partie pour Sarkozy…

Tout d’abord, distinguons le sens nodal de la périphérie. S’il est difficile de définir ce qu’est la périphérie, il importe aussi de définir ce qu’est le sens nodal. Le sens nodal (de noyau) constitue le cœur du message que vous voulez transmettre. Ce « sens nodal » cher à Lionel Jospin est entouré d’un cercle destiné à convaincre, la « périphérie » de l’actuel président de la République. Exemples :

  • Je vous aime = sens nodal
  • J. K. Rowling est le meilleur écrivain car elle vend le plus = périphérie
  • Ribery parle de footbal = sens nodal
  • Ribery parle de son image = périphérie

La périphérie prend de plus en plus le pas sur le sens nodal. C’est-à-dire que vous pouvez, en ne disant strictement rien et avec une périphérie efficace, recueillir une ovation debout. Est-ce malheureux pour l’esprit critique ? Assurément. Est-ce malheureux de l’utiliser vous-même ? Assurément pas ! Car on combat avec les moyens que l’on a, et l’éthique qui est propre à chacun (c’est ce que rappelle Schopenhauer dans L’art d’avoir toujours raison).

Ce que les gens apprécient, en live, est d’assister à un spectacle, un véritable show : c’est ainsi que doit se concevoir et se rpéparer le discours d’un orateur. A défaut d’offrir ce spectacle, vous devrez transmettre un minimum d’information. Et si vous n’avez vraiment rien à dire ni ne savez comment le dire… Taisez-vous. Mais si, par « accident », vous en veniez à avoir quelque chose à dire, faites en sorte de toujours le dire de la meilleure façon possible. D’où l’importance de la rhétorique pour mettre en forme et enjoliver vos propos. Si le sens nodal est un cadeau pour l’esprit, la périphérie doit en être l’emballage. Et un beau papier cadeau est un plaisir, tout comme le fait de le déballer !

Partagez sur vos réseaux

Philosophie du leadership : developper sa vision en feuilletant le grand livre du monde…

Le monde, comprenez la Terre, ou même l’univers, est souvent comparée a un grand livre. C’est une métaphore a destination des scientifiques qui considèrent qu’il suffit d’observer le monde pour y puiser de la connaissance comme dans un livre ouvert… La métaphore est belle, mais elle pose un problème : si le monde est un livre, c’est un livre tellement grand qu’on ne pourra jamais le lire en entier ! On ne pourra peut-etre même pas terminer un seul petit chapitre le temps d’une vie… Les scientifiques se sont peut-etre resignes a ce fait. Mais le leader doit avoir une vue globale qui embrasse le monde tout entier. L’élaboration de sa vision est a ce prix. Comment faire, donc, pour « lire le livre du monde » sans pour autant lire en diagonale et n’avoir qu’une vue superficielle des choses ? Filons la métaphore jusqu’au bout : si le monde est un livre, est-il obligatoire de le lire totalement, complètement, ligne par ligne et mot par mot ? Pourquoi ne pas le feuilleter, tout simplement, comme nous pouvons le faire avec tant d’autres livres, pour passer en revue une bibliothèque entière ? Vous me suivez ?

Avoir une vision, c’est se représenter le monde tel qu’il est, d’une part, et tel qu’il peut être, d’autre part. Et c’est surtout de pouvoir montrer, faire voir, le chemin qui mène de l’un a l’autre. C’est cela la vision, « avoir une Vision » avec un grand V, et c’est pour cela que c’est si important pour s’affirmer en tant que leader. Le leader devient un guide vers un monde meilleur en ces temps incertains… La vision du leader lui permet de voir cet au-dela, ce nouveau lieu. Mais… Un lieu n’existe pas en soi : il existe par la relation que l’on entretient avec lui… La réalité existe par les rapports que nous entretenons avec elle, puisqu’elle n’y est que lorsque nous y sommes… Le leader doit donc s’efforcer de préserver de bonnes relations avec la réalité, de même avec ce lieu auquel il veut nous conduire.

Le leader doit toujours oeuvre en direction de l’achèvement de sa quête, sans jamais vraiment y parvenir, sans jamais pouvoir l’achever, car c’est c’est cet inachevé qui lui permet de continuer a avoir des choses pour lesquels oeuvrer. Au leader incombe toujours de trouver toutes les bonnes raisons pour ne plus avoir besoin de bonnes raison de faire tout ce que ceux qui le suivent ont envie de faire. Son influence est a ce prix. Il doit aussi savoir susciter l’envie incessante de faire de nouvelles choses, donc d’inventer de nouvelles choses a faire. En ce sens le leader doit s’efforcer d’ouvrir de nouveaux domaines de recherche. Par exemple, inventer chaque année de nouvelles couleurs pour voir le monde avec plus de nuances, et ainsi affiner les expériences. Les couleurs sont perçues, ou mieux perçues, parce qu’on peut les nommer. Il ne s’agit pas tant de faire surgir de nouvelles couleurs en soi, mais de trouver de nouveaux noms pour ce qui existait déjà sous nos yeux, sans que nous soyons toujours capable de le voir. Trouver un beau nom aux choses est aussi une façon de les embellir, sans même y toucher.

Le leader sait que rien n’est important ni n’a de valeur, mais il fait croire que si. Il sait que rien n’est important ni n’a de valeur sauf ce a quoi nous donnons de la valeur et de l’importance, et c’est a travers sa vision qu’il nous amène a donner de la valeur et de l’importance a toujours plus de choses, peut-etre au monde dans son ensemble… C’est par sa vision qu’il nous amène a créer toujours plus de richesses, même si ces richesse n’ont aucune valeur si ce n’est a travers son regard sur cette dite richesse. C’est la vision du leader qui valorise ce que nous faisons, sans quoi nous ne ferions rien car nous n’y verrions aucune importance ni aucun intérêt. La vision du leader nous promet la richesse, la vision du leader nous rend riche. Seul le leader ne peut jamais vraiment capter aucune valeur que ce soit : il sait qu’elle n’existe que dans le coeur de celles et ceux qui le croient.

La vie n’a aucun sens. Cette considération donnerait le vertige a n’importe quel individu « normal » ou « moyen », mais le leader n’a pas peur de se pencher au-dessus de ce vide existentiel. Sa vision ne donne pas automatiquement un sens a la vie. Le leader ne prétend pas pouvoir donner officiellement un sens a nos existences, non, la vie n’a pas de sens officiel précis. Mais c’est justement la liberté qu’offre la vision large du leader : puisqu’il n’y a pas de sens officiel, nous pouvons librement choisir parmi tous les sens déjà existants, ou en créer de nouveaux. Même au sein des religions établies depuis des millénaires : le leader religieux ultime n’étouffe pas les innombrables sectes qui ne manquent jamais de naitre. Les gourous ne sont pas des leaders. Les gourous n’inspirent pas la liberté comme le fait la vision du leader : les gourous ne sont qu’un epiphénomène de la liberté, elle-meme résultante d’un authentique leadership politique.

Au fond, le sens de la vie est surtout une histoire de gout. Selon vos gouts, vous pouvez explorer le sens qui vous plait, avant d’entamer ce grand voyage en direction des innombrables sens de vos existences. Le leader vous guide. Le leader vous couve. Vous ne pourrez jamais sortir de l’oeuf. L’oeuf, c’est l’autre nom de la Matrix. Le role essentiel du leader est de maintenir l’espoir au sein de l’oeuf, de stimuler la vie même si tout est déjà étouffé dans cet univers clos. Le leader doit faire vivre dans nos coeurs la croyance d’un infini, que l’infini soit dans ce monde ou au-dela.

Partagez sur vos réseaux