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La respiration, base de la prise de parole

Respirer est vital. C’est aussi la base fondamentale de la prise de parole. Tous les grands orateurs sont d’abord de grands « respirateurs ». Voici ce que vous devez absolument maîtriser concernant votre respiration :

Pourquoi respirer ?

Parler, c’est faire passer de l’air à travers vos cordes vocales. Respirer, c’est permettre à votre corps d’emmagasiner de l’énergie tout en se relaxant. Et c’est grâce à ce double mouvement d’accumulation d’énergie et de relaxation que permettent ces outils que sont vos poumons que vous pourrez, plus tard, parler de façon forte et claire.

Si d’aventure vous vous retrouvez dans une situation stressante (pourquoi pas carrément dans un wagon de montagnes russes à la fête foraine !) et commencez à avoir peur, respirez profondément par le ventre, concentrez-vous sur le cycle de votre souffle – inspirer – expirer – inspirer – expirer… Vous vous ressentirez immédiatement relaxé, ce qui vous permettra de réaliser une bonne intervention.

Quand respirer ?

Avant de prendre la parole, prenez toujours 3 grandes inspirations, et reprenez-en au moins 2 à la fin de chaque point important de votre intervention. Prendre de longues inspirations permet par ailleurs de ponctuer votre intervention, de placer des pauses, des silences, et d’attirer ainsi l’attention de l’auditoire.

Enfin, soyez conscient de votre respiration pendant l’intervention : avec le stress, certaines personnes se mettent souvent à respirer beaucoup plus vite (au risque de faire de hyperventilation et d’avoir le tourni), ou au contraire bloquent complètement leur respiration. Le nombre de personnes qui oublient de respirer pendant qu’ils parlent est surprenant – avec des conséquences fâcheuses…

Entre les parties de votre discours, respirez à nouveau pour laisser à votre public le temps de le faire. Prendre le temps de respirer vous fera aussi paraître calme. Or on est persuasif lorsque l’on exprime ses idées calmement. Et quand on se sait persuasif, plonger dans le grand bain est plus aisé.

Comment respirer ?

La respiration préconisée en art oratoire est la respiration abdominale. Posez votre main sur votre ventre : vous devez le sentir se gonfler à chaque inspiration, se dégonfler à chaque expiration. Voici un exercice de respiration à réaliser une à trois fois par jour :

La respiration abdominale se travaille idéalement en étant allongé à plat sur le dos (sur un lit pas trop mou ou directement sur le sol), les bras décontractés et détendus le long du corps, paume vers le ciel, les yeux fermés. Inspirez lentement et profondément par le nez (bouche fermée) et propulsez l’air au fond du ventre. Laissez-le se gonfler complètement, très progressivement. Retenez alors l’air quelques secondes, puis expirez complètement, en laissant le ventre se dégonfler tout aussi progressivement. Respirez de la sorte 10 fois de suite.

Respirez ! Respirez au début ! Respirez entre les parties ! Respirez dès que vous en avez besoin !
Et entraînez-vous partout à respirer, au réveil, en voiture, au bureau, debout en attendant dans une file ou sur le quai du métro ! Vous serez surpris des résultats, rapides et impressionnants, tant sur votre impact vocal que sur votre gestion du stress et du trac.

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Critique de l’éloquence par Saint Augustin

Voici une puissante mise en garde de Saint Augustin. Cette citation est extraite du cinquième livre de ses Confessions, au cours desquelles il retrace son long chemin vers Dieu et sa conversion au christianisme :

« On ne doit pas tenir pour vraie une pensée parce qu’elle s’exprime éloquemment, ni pour fausse parce que les lèvres la traduisent d’une façon dénuée d’art ; de même une pensée n’est pas vraie parce qu’elle est énoncée simplement, ni fausse parce que la forme en est brillante. La sagesse et la sottise sont comparables à des aliments sains ou malsains, et le style, élégant ou non, à une vaisselle précieuse ou grossière : on peut y servir aussi bien les deux sortes de mets. »

En quête de vérité, en proie au doute et confronté à de nombreuses difficultés d’ordre philosophique et théologique, le jeune Augustin espère trouver des réponses auprès d’un certain Faustus. Il a alors vingt-neuf ans et n’est pas encore véritablement converti. Doué dans l’art de la parole, il gagne sa vie comme professeur de rhétorique : ce qui lui confère, de fait, une grande habileté pour distinguer le vrai du faux et ne pas se laisser berner par quelques belles formules. Tout en reconnaissant à Faustus son magnifique langage, son éloquence et sa « physionomie expressive », il n’est pas convaincu par ses thèses, déplorant : « Ceux qui me l’avaient vanté n’étaient pas de bons juges ; ils ne l’estimaient avisé et sage que parce qu’il les charmait par la parole »

Toutefois, Saint Augustin n’accuse pas l’éloquence en tant que telle. Ce n’est pas parce que de belles paroles peuvent être mensongères, que toutes le sont. A l’inverse, ce n’est pas parce qu’une parole est apparemment simple et directe, qu’une expression semble dénuée de tout artifice et de tout effet de style, qu’elle en est plus honnête – ou moins malhonnête – pour autant. Ce genre de jugement à l’emporte-pièce serait tout aussi bête.

Dans cette citation, il ne s’agit donc ni d’une condamnation ni d’une défense de l’éloquence. Dans tout discours, le degré d’éloquence ou la maîtrise de l’expression orale ne peut être en soi un indicateur d’idées vraies ou d’idées fausses. Il faut simplement veiller à ce que l’éloquence serve au mieux la vérité : les deux peuvent être alliées, et il serait regrettable de sacrifier la première au nom de la seconde.

En illustration de cet article : fresque du peintre italien Sandro Botticelli (1480) représentant le philosophe et théologien chrétien Saint Augustin (354-430)

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Eléments pour une nouvelle rhétorique

La rhétorique est l’art de la persuasion. C’est une discipline en réalité mal connue, qui fascine autant qu’elle inspire la méfiance. A priori tout le monde pense qu’il vaut mieux être convaincant que déplaisant… N’est-ce pas ? Mais peu de gens accepteraient de tromper les autres délibérément, de les manipuler, et, surtout, personne ne supporterait de l’être…

Les beaux parleurs

La rhétorique a suivi un double mouvement, contradictoire et finalement destructeur pour son image. D’un côté, en s’érigeant comme science du discours, c’est-à-dire en se structurant comme étude formelle de la langue, et elle s’est finalement limitée à recenser les figures de style… De l’autre côté, comme ensemble de techniques manipulatrices de l’auditoire, elle est devenue une méthode pour politiciens, commerciaux et gourous sans scrupule…

La plupart des professionnels de la communication travaillent sur le discours en lui-même (c’est la dimension intellectuelle), mais aussi et surtout sur le support de ce discours, à savoir l’orateur lui-même (c’est la dimension plus physique…).

Le travail sur le discours concerne les formes de l’argumentation, la formulation, le vocabulaire, les slogans, la logique et la dialectique. Le travail physique de l’orateur consiste, quant à lui, à travailler la gestuelle, le langage corporel… A modifier l’attitude de l’individu qui doit s’exprimer, l’amener à maîtriser son corps et son évolution dans un cadre spatial donné.

Ce n’est pas seulement la gestuelle, ni les seules expressions faciales et corporelles. Il s’agit d’un travail de fond, invisible au premier abord, visant à développer par des exercices spécifiques différentes parties du corps sollicitées lors de tout type d’interaction. Il s’agit de maîtriser autant que de décoder ses gestes afin de construire l’image la plus adaptée en fonction de son public et du message qu’on veut lui faire passer.

Pourquoi apprendre à mieux communiquer

Nous l’avons déjà dit plusieurs fois sur ce blog et nous le répétons. Prendre la parole en public, animer une réunion, débattre ou négocier, intervenir sur un plateau télé, répondre à des journalistes… Dans toutes les phases d’un projet associatif, à tous les niveaux d’un engagement politique, il est indispensable de manier efficacement les outils de la communication verbale. S’exprimer avec éloquence est le meilleur moyen de servir ses convictions.

Sur ce blog, nous donnons de nombreuses techniques et astuces pour mieux s’exprimer, préparer des discours et gagner en force de persuasion. Notre démarche a pour vocation de former les leaders d’aujourd’hui et de demain en contribuant à l’amélioration et au perfectionnement de leur prise de parole. Chef d’entreprise, responsable associatif, militant ou cadre de parti politique : toute personne ayant des responsabilités ou défendant un projet est amenée à s’exprimer face à d’autres personnes, parfois en petit nombre lors d’entretiens ou de négociations difficiles, parfois en très grand nombre face à des foules aussi exigeantes que versatiles. Si un bon orateur est un orateur qui sait improviser, à l’inverse on ne s’improvise pas bon orateur. Seule une préparation efficace assure le succès.

Au-delà de cette « collection » de techniques et d’astuces, ou même de méthodes, c’est un travail bien plus profond qu’il s’agit de mener : (re)construire une nouvelle rhétorique

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Défi : pouvez-vous vraiment dire « bonjour » avec le sourire ?

Donner une image positive de vous est primordial pour établir et entretenir de bonnes relations. Et cela dès les premières secondes.

Quand vous rencontrez quelqu’un, vous pouvez lui sourire avant même de dire un mot. Puis vous le saluez en prononçant une habituelle formule de politesse. L’idéal serait de prononcer cette formule tout en conservant votre joyeuse expression… Mais pouvez-vous vraiment continuer de sourire à quelqu’un en lui disant bonjour ? Je vous mets au défi…

Tout d’abord, nous n’avons plus vraiment conscience de la signification profonde de ce simple petit mot, « bonjour » : nous l’employons tout le temps, avec tout le monde ! C’est une formule devenue totalement banale, une forme d’automatisme dépourvu de sens.

Exactement comme le « ça va ? » ou le « tu vas bien ? » qui suit généralement un plus modeste « salut ». La personne qui vous pose cette question ne le fait même pas sur un ton interrogatif, et n’écoute de toute façon pas la réponse.

En réalité, dire bonjour à une personne devrait impliquer que nous souhaitons réellement que cette personne passe une bonne journée, que rien de mal ne lui arrive, et qu’elle connaisse autant de bonheur et de félicité que vingt-quatre petites heures peuvent lui apporter. Ce qui n’est bien évidemment pas le cas la plupart des fois. Quand vous dites bonjour à votre patron qui vous refuse toute augmentation, quand vous dites bonjour à vos voisins qui font du bruit tous les dimanches matins, quand vous dites bonjour à ce connard de soi-disant ami qui… Bref, vous avez compris : vous ne souhaitez pas réellement du bien à tout le monde, vous désirez peut-être même secrètement qu’un malheur arrive à certains…

Ce qui fait de votre bonjour une hypocrisie en soi, sourire ou pas. Mais ce n’est pas tout à fait cet aspect là que je voulais aborder aujourd’hui. Mon but n’est pas de poser une question sémantique de fond sur le sens du mot bonjour, mais parler de la forme, et seulement de la forme… de la forme de votre bouche !

En effet, avez-vous déjà remarqué que même le plus beau des sourires peut disparaître derrière la première syllabe du premier mot prononcé ?

Faites ce petit exercice : placez-vous devant un miroir et prononcez les sons « o », « on », « ou »… La forme que prend alors votre bouche est dite « en cul de poule ». Cette forme traduit la surprise, la stupéfaction, la réprobation, autant d’impressions négatives qui brisent celle d’un sourire positif. Toujours devant le miroir, dites bonjour. Vous commencez à mieux comprendre le défi lancé plus haut…

Si vous voulez maintenir un sourire franc et rayonnant tout en parlant, du moins tout en prononçant les premiers mots nécessaires pour engager une relation, faites donc attention à certaines voyelles. De même pour certaines consonnes explosives. « Bonjour » ou « salut » se disent mal en souriant, car ils finissent sur un « u » ou un « ou » qui vous font une bouche en cul de poule. Alors, que dire à la place ?

D’après vous, quelle est la voyelle idéale pour sourire ? Vous le savez déjà ! Quand on prend une photo, on dit : « cheeeeeese »… Car le « i » étiiiiire la bouche. Le « é » a le même effet (et même mieux car la mâchoire inférieure se relâche un peu).

Pour une première rencontre, le premier mot tout trouvé est donc « Enchanté ! »

Si vous revoyez quelqu’un, et que les circonstances s’y prêtent, vous pouvez tenter un « Quelle (belle) journée ensoleillée / d’été ! », « Quelle belle journée / soirée ! », « Ravi de te voir ici ! », « Tu es arrivé, parfait ! » etc.

En anglais, n’insistez pas sur la dernière voyelle du « hello »… Selon vos interlocuteurs, le hey est certainement la meilleure formule, se fondant à la perfection dans un large sourire. Le « hey » s’emploie d’ailleurs tout aussi bien en français, coïncidant avec l’interjection « hé ! » pour apostropher quelqu’un.

Pour prendre congé, « bonne journée » ou « bonne soirée » est naturellement adapté. Si vous parlez en second et que vous répondez donc à ces formules, vous pouvez ajouter sans problème un « à vous aussi », en terminant sur ce si beau « i » de sourire d’appareil photo…

Lors d’un premier contact ou dans les premiers instants de retrouvailles, l’importance du sourire est essentielle. Il est donc important de connaître l’impact des premières paroles que vous prononcerez, pour ne pas modifier votre expression de plaisir en déplaisir. Vous savez désormais comment préparer vos accroches pour maintenir un sourire sans le forcer : il ne vous reste plus qu’à oser ! Sortez et souriez, souriez, souriez…

Je vous souhaite une excellente journée :-)

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Apprennez à détecter les microexpressions, signes d’émotion et indices de mensonge…

Que nous cachent nos hommes politiques et autres professionnels de la communication ?

Ces personnages rompus à l’exercice du débat et du discours ont-ils, au cours des années, atteint une maîtrise parfaite de l’exercice, au point de contrôler chacun de leur mouvement, intonation, émotion et signe d’anxiété ?

En janvier 2012, à l’approche des élections présidentielles françaises, une soirée du Club Éloquence de Paris fut consacrée aux débats présidentiels de 1974 à nos jours. Nous avons analysé tous les débats télévisés des entre-deux-tours, notamment à la recherche de signes d’émotions. Ces signes, invisibles pour l’œil non entraîné, révèlent à qui sait les capter le véritable ressenti des candidats.

En particulier, je me suis intéressé à ce que l’on appelle les « micro- expressions » de nos hommes politiques. Ce sont des signes très brefs d’émotions, qui apparaissent en moins d’une seconde lorsqu’une personne cherche à cacher et à supprimer tout signe d’émotion sur son visage mais qu’elle n’y parvient pas totalement.

Intéressons-nous par exemple au débat présidentiel de 2007, opposant alors Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal…

Dans la vidéo ci-dessus, l’un des deux candidats illustre parfaitement le propos ici… Mais sauriez-vous dire lequel ? Quels sont les signes que vous pouvez détecter dans ce court extrait ? Et surtout, quelles sont les émotions révélées ?

Regardez donc à nouveau cette vidéo, autour du passage 00:51 – 00:53.

En l’espace de deux secondes, Nicolas Sarkozy lâche deux belles micro- expressions :

1. Nicolas Sarkozy micro-expressions mépris débat ségolène royal

2. Débat sarko royal micro-expressions faciales mépris émotions fondamentales

Ce sont des expressions de dégoût/mépris, caractérisées par un soulè- vement unilatéral de la lèvre supérieure.

Elles apparaissent en séquence lorsque N. Sarkozy déclare : « et vous en faites quoi des 35 heures, vous les gardez ? ». Elles sont d’autant plus intéressantes que le candidat Sarkozy parvient à contrôler son corps et surtout une voix calme pour ne pas paraître méprisant, mais que l’espace d’un instant c’est son visage qui « trahit » son véritable ressenti.

Bien que les émotions ne nous révèlent jamais ce qui les a déclenchées, c’est souvent le contexte dans lequel elles apparaissent qui permet de formuler des hypothèses sur leurs origines.

Ici, les microexpressions de Nicolas Sarkozy apparaissent vraisemblablement en réaction à la thèse de son opposante sur le sujet des 35 heures.

En conclusion, nous venons d’illustrer la façon dont le langage non-verbal d’une personne peut révéler ses véritables émotions. Et lorsque les mots prononcés et le langage corporel émettent des signaux contradictoires, il se peut même que nous soyons face à un mensonge (imaginez par exemple une personne déclarant « je t’aime ! » avec une microexpression de dégoût)…

Pour apprendre à détecter les microexpressions ou les mensonges, je vous invite à vous rendre sur le site Détection du mensonge où vous trouverez de nombreuses analyses d’interventions médiatiques !

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Rhétorique du rap, ethos et decorum : l’exemple d’Eminem

Dans un précédent article, nous avons aborde cette notion rhétorique fondamentale qu’est le decorum, et en quoi le decorum est indispensable a l’ethos. Ici, nous allons envisager le decorum en technique d’attaque ! Vous avez un adversaire ? Pourquoi ne pas trouver une faille dans son decorum ? Voyons cela avec un exemple inattendu : Eminem

Vous vous souvenez peut-être du film 8 Mile, avec Eminem ? Lors d’un concours d’improvisation, le rappeur Eminem se trouve être le seul blanc de toute l’assemblée, il croit qu’il va passer pour un crétin… Ce qui est évidemment le cas au début car il faut du suspense. Mais il parvient à trouver la faille chez son adversaire du moment. Cette faille, c’est avoir fait des études alors que la culture rap vient des milieux défavorisés ayant souvent des lacunes en matière d’éducation… Il s’est rendu compte à ce moment que le decorum en vigueur n’était pas la couleur de peau mais le milieu social. Et bien lui en a pris, car il a su l’utiliser. Aussi, lorsque vous préparerez une intervention, prenez garde à ne pas vous tromper de decorum.

En réalité Eminem n’a pas forcément fait beaucoup plus d’études que ses adversaires. La faille en l’occurrence n’est pas tant l’absence d’éducation que le côté « loser » qu’il partage avec le public et qu’il va donc mettre en avant alors que tous les autres joueront la carte « gangster et authentique », ce qui est évidemment exagéré, et personne n’est dupe… Tout n’est qu’une question d’apparence, encore faut-il savoir en jouer.

Les « battles Rap » sont d’ailleurs de très bons exercices pour pratiquer les techniques rhétoriques ! Surtout s’il y a du public. Car rappelons le principe fondamental de la rhétorique : s’adapter à son public ! Il s’agit d’incarner le personnage attendu par l’auditoire, qui peut d’ailleurs parfois être en total décalage avec le style du public lui-même… Par exemple, un designer venant présenter ses idées créatives à un public de cadres supérieurs ne doit surtout pas venir en costume/cravate, car ce n’est pas ce qu’on attend de lui, il devra jouer la carte de l’excentricité pour mieux marquer sa différence et par extension, sa valeur ajoutée.

Le style ne fait pas l’homme, le style fait l’occasion. L’ethos, l’argument par personnalité, commence avec l’amitié que vous porte le public. Vous gagnez cette amitié avec le decorum.

Par ailleurs, permettez-moi quelques considérations sur le « public parfait »… Un public parfait est un public réceptif, il se tient tranquillement et ne vous jette aucune chaussure. Un public parfait est attentif, il a envie de vous écouter avec attention et ne vous siffle pas. Un public parfait vous apprécie et vous fait confiance. Formidable. Mais comment avoir un public parfait ? En lui montrant ces trois traits d’ethos : des valeurs, de la sagesse pratique et de l’abnégation.

Venez en parler sur twitter : @CoachEloquence !

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