Il est nécessaire de commencer par rappeler cette évidence, confirmée depuis par de nombreuses études scientifiques : le manque de sommeil émousse le charisme. Moins vous dormez, et moins vous êtes charismatique. Pas seulement parce que vous commencez à avoir une sale tête de déterré avec des grosses cernes de zombies, mais aussi parce que cela impacte votre posture, votre attitude, et globalement la dose d’énergie que vous pouvez communiquer. Bref, si vous ne voulez pas devenir une grosse bouse que personne ne respecte, commencez par prendre soin de vous, et cela passe par le sommeil, tout simplement.
Mais attention, savoir se reposer ou récupérer rapidement ne veut pas dire faire la sieste n’importe quand, et surtout pas n’importe comment ! C’est un principe simple et pourtant peu connu et peu mis en pratique : nous avons besoin d’alterner des cycles d’activité intense avec de véritables temps de récupération pour être heureux, créatifs et performants. Des cycles à la fois courts (dans la journée, la semaine, l’année) et longs (sur plusieurs années). Mais alors que nous connaissons bien les cycles de récupération courts nous sommes beaucoup à ignorer ou négliger l’importance des cycles de récupération longs :
Les cycles de récupération courts : essentiels et mais globalement mal compris
Le modèle de société dans lequel nous vivons organise pour nous des cycles de récupération courts qui nous permettent de tenir la distance : pauses café, sommeil, week-ends, congés annuels.
Réduisez anormalement ces temps de récupération nécessaires et vous observez directement l’impact sur votre santé. Heureusement c’est assez facile d’en prendre conscience car vos proches seront les premiers à vous le faire remarquer. Il faut ensuite un peu de discipline pour corriger le tir et rétablir un rythme adapté.
Les cycles de récupération longs : importants mais souvent ignorés
Il existe en revanche des cycles de récupération longs, moins ancrés dans notre modèle social et pourtant tout aussi nécessaires. Il s’agit de cycles de 18 mois à 3 ans durant lesquels nous devons « lever le pied » pour rester en forme et profiter de la vie ici et maintenant sans attendre la retraite à 65 ans.
Dans leur forme la plus aboutie ces cycles peuvent prendre la forme de congés sabbatiques, de tours du monde, etc. mais il n’est pas forcément nécessaire d’aller jusque-là. Un changement de job pour un poste moins exposé au stress peut aussi fonctionner. Parfois même un simple aménagement de votre poste actuel en refusant telle ou telle promotion ou en réduisant passant au 4/5e.
Au delà de l’idée même qu’on puisse gérer son parcours de vie par une alternance de cycles longs, le frein psychologique qui nous retient vient de la perception que nous avons de nous même : nous craignons d’être faibles, de décevoir en étant – un temps – moins ambitieux.
Rien n’est pourtant moins vrai. L’exemple des sportifs de haut niveau comme des grands entrepreneurs montre qu’on ne peut pas toujours être « au top ».
C’est l’un des nombreux enseignements très pratiques que je retiens du livre La Semaine de 4 heures de Tim Ferriss un entrepreneur américain qui l’a bien compris. Ne vous fiez pas au titre un peu racoleur de son livre ni à l’égo démesuré du personnage… Malgré ses nombreux et gros défauts, ses idées sur le développement personnel sont une excellente source d’inspiration.
Réfléchissez à votre propre parcours. Comment ces cycles se sont naturellement mis en place ? Quand est ce que vous avez tardé à rentrer dans un cycle de récupération long ? Quel impact sur votre motivation et votre santé ?
Pensez à ceux qui autour de vous sont stressés ou fatigués par leur rythme de vie, à qui les vacances ne suffisent pas pour retrouver un équilibre durable. Parlez-en avec eux, parfois la simple découverte du concept cycle court/cycle long peut être très utile.