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Le charisme est lié à la qualité du sommeil

Mieux dormir pour gagner en charisme ? L’idée peut surprendre ! Et pourtant… Les managers qui montrent des émotions positives à leurs collaborateurs provoquent souvent chez ces derniers des sentiments également positifs et sont considérés comme charismatiques par les intéressés.

Or, des chercheurs de l’Université de Washington ont montré que le manque de sommeil réduit à la fois le volume d’émotions positives et la capacité à réguler ses émotions négatives… Ce qui, en d’autres mots, veut dire que plus vous êtes fatigués et moins vous avez de charisme. Vous voulez briller ? Dormez !

Grâce à un bon sommeil profond et réparateur, vous retrouverez toute votre énergie et vous pourrez donc transmettre cette énergie à vos interlocuteurs, les faire vibrer, et c’est exactement ça le charisme : les inspirer en leur transmettant des vibrations.

Mais comment dormir correctement ? Comment récupérer des années de sommeil perdu, des années de mauvaises nuits pourries liées au stress et aux exigences de la vie moderne ? Métro-boulot-dodo, ce n’est tout simplement pas suffisant pour dormir correctement…

Voici donc ma technique pour s’endormir plus vite et mieux dormir. Je vous invite également à lire cet autre article où je présente ma méthode pour mieux récupérer, en prenant en compte la différence entre cycles longs et cycles courts. Bonne lecture, et surtout… Bonne sieste !

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Petite philosophie de la prise de parole en public…

La plupart des livres sur l’art oratoire et la communication se contente de compiler des « trucs » et astuces dans tous les sens, sans véritable cohérence ni méthode. C’est pourquoi j’ai été très agréablement surpris de découvrir le livre de Stéphane André qui propose bien plus qu’une « collection de trucs », mais bien une véritable philosophie de l’art oratoire.

Certes, le bouquin n’est pas toujours très agréable ni facile à lire, et n’est pas toujours très pratique. Mais il invite à réfléchir un peu plus en profondeur sur ce qu’est un « bon » orateur, et sur ce qui le démarque des autres orateurs, notamment des mauvais… Le livre de Stéphane André Le secret des orateurs est donc une approche de la prise de parole en public qui sort des lieux communs et qui met en place chez le futur orateur les vrais instruments du changement.

Nous avons tous eu l’occasion de lire toutes sortes de bouquins et d’articles qui multiplient les « astuces », les « techniques » pour améliorer notre prise de parole en public : bien se préparer, trouver une bonne accroche, s’adapter à son auditoire, ne pas lire ses « slides », éviter les « euh… » et les tics de langage, utiliser les silences, etc. Tout un patchwork de petites astuces utiles mais qui ne feront pas pour autant de nous de bons orateurs, capables de captiver et de convaincre l’auditoire.

Pourtant nous autres français partons avec un sacré handicap quand il s’agit de prendre la parole en public. Alors que d’autres cultures en font une priorité dès l’école primaire (ex. aux Etats-Unis), les français donnent la priorité à l’écrit et voient même d’un œil suspect les « beaux parleurs ».

L’un des enseignements les plus intéressants que je tire du livre Le secret des orateurs est pour moi l’importance de la « verticalité ». Se tenir droit, sans prendre appui sur un pupitre ou un bureau, sans se balancer à droite et à gauche.

Dans son livre, Stéphane André prend ainsi exemple sur la relation entre la verticalité et le leadership de nos hommes politiques pour démontrer ce propos. Stéphane André a formulé dans son livre une série d’autres lois fondamentales de l’éloquence issues d’une longue expérience du monde du théâtre et de l’entreprise.

Tout d’abord, la verticalité projette une image positive de force et d’indépendance. Elle permet aussi de libérer sa pensée et sa gestuelle pour être plus à l’écoute et au contact de son public. C’est à la fois physique et symbolique. C’est même l’un des principes fondamentaux que l’on peut retenir de tout l’ouvrage : les éléments physiques que l’on donne à voir par notre posture ou notre gestuelle suffisent souvent à « faire croire » à notre public que nous avons certaines dispositions morales suffisantes pour le convaincre… Profond, n’est-ce pas ?

Le secret des orateurs est un livre que je vous recommande, notamment si vous vous intéressez vraiment au sujet de l’art oratoire. Ce livre stimulera votre réflexion et vous donnera de nombreuses anecdotes d’orateurs plus ou moins brillants et les techniques pour les imiter – ou à l’inverse ne pas reproduire leurs erreurs.

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8 techniques pour étendre votre pouvoir d’influence

En matière d’influence et de leadership, les livres de Dale Carnegie sont des incontournables. j’ai déjà parlé sur ce site du best-seller Comment se faire des amis.

Dans la première partie de ce livre, Dale Carnegie donne des astuces simples pour établir et entretenir des relations solides avec votre entourage, professionnel notamment. Dans la seconde partie, il présente ses techniques pour influencer ses interlocuteurs. Voici les 8 techniques les plus importantes selon moi pour accroître de façon spectaculaire votre pouvoir d’influence :

1. Mettez vous à la place de votre interlocuteur pour identifier ce qui le motivera à agir

Déterminez quels sont ses objectifs personnels et ce qui lui procure du plaisir et du sens en réfléchissant non pas par rapport à votre propre référentiel mais par rapport au sien.

2. Encouragez

Même quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, efforcez vous de trouver le positif, encouragez la personne sur les qualités qu’elle a démontré et critiquez de manière constructive ses actions / sa démarche.

3. Accordez à votre interlocuteur le plaisir de croire que l’idée vient de lui

Mettez votre égo au placard quelques instants et faites en sorte que même la meilleure des idées semble venir de celui que vous souhaitez amener à la mettre en œuvre. Aidez le en posant des questions, en proposant des analogies – c’est un travail subtil mais extrêmement puissant.

4. Posez des questions plutôt que de donner des ordres directs

C’est un point fondamental pour s’assurer l’appropriation et l’engagement de la personne. Elle se sentira d’autant plus engagée qu’elle aura elle-même formulé son plan d’action. Cela renvoie directement aux travaux sur l’engagement de Robert Vincent Joule dans « La soumission librement consentie »(voir le post) et « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens ».

5. Faites appel aux sentiments élevés

Nous voulons tous faire le bien, agir dans l’intérêt commun au fond de nous. Or ce sont bien nos émotions plus que la raison qui nous poussent à agir. Sachez solliciter la générosité, le patriotisme, ou encore la compassion de vos interlocuteurs – vous donnerez ainsi du sens à leur action.

6. Lancez un défi

Certains tempéraments seront plus sensibles au « challenge ». Réaliser de grandes choses compliquées pour soi-même ou pour se valoriser socialement est un moteur particulièrement fort et parfois plus facile à activer dans un contexte professionnel.

7. Démontrez spectaculairement vos idées. Frappez la vue et l’imagination

Simplifiez et imagez vos idées pour les rendre facile à comprendre et à mémoriser. C’est d’autant plus vrai pour les domaines un peu techniques, usez et abusez des analogies dans des domaines de la vie quotidienne pour frapper l’imagination.

8. Donnez une belle réputation à mériter

C’est ce que les psychologues sociaux appellent simplement la labellisation (ou labeling en anglais). Si je vous emprunte 1€ et vous remercie en vous disant « Vous êtes vraiment quelqu’un de généreux » avant de vous demander 10€ supplémentaires, j’augmente très fortement la probabilité que vous accédiez à ma deuxième demande. Vous voudrez plus ou moins inconsciemment mériter la générosité que je vous ai attribué.

Mon ultime conseil :

Procurez-vous à tout prix le best-seller de Dale Carnegie Comment se faire des amis, et pourquoi pas sa version moderne Comment se faire des amis à l’ère du numérique, vous ne le regretterez pas. Ce livre deviendra probablement l’un des plus précieux de toute votre vie, et vous gagnerez non seulement à le lire, mais surtout à le relire de temps en temps… C’est également un cadeau très utile aux gens qui comptent vraiment pour vous, notamment vos enfants (si vous êtes parents).

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Comment manipuler les autres avec la technique de « l’étiquetage »

Si vous êtes en train de lire cet article, c’est que vous êtes un vrai passionné de psychologie, n’est-ce pas ? Et en disant cela, je suis justement en train de mettre en oeuvre une technique psychologique de manipulation redoutable : l’étiquetage

L’étiquetage est une méthode puissante de manipulation que nous utilisons bien souvent sans même nous en apercevoir, et parfois d’ailleurs de manière assez mauvaise. Par exemple, quand un adulte gronde un enfant et qu’il lui dit « tu es méchant », on pense lui faire prendre conscience du mauvais de son attitude… Mais en réalité on naturalise son mauvais comportement – on le renforce dans la croyance qu’il est vraiment mauvais, et donc qu’il n’y a probablement rien à changer à cet état de fait. Il faudrait mieux lui dire « Ce que tu viens de faire est méchant, cela ne te ressemble vraiment pas, toi qui est si gentil« . Et là nous utilisons correctement l’étiquetage, dans la mesure où nous pouvons avoir une véritable influence sur son comportement.

Cette technique est abordée dans le livre de Robert-Vincent Joule Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, où il explique le pouvoir et les applications positives de l’étiquetage comme méthode de manipulation. Robert-Vincent Joule est chercheur en psychologie sociale, son livre est à posséder absolument ! Je vous recommande également son livre La soumission librement consentie, à la fois terrifiant et instructif…

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Un piège à éviter : le sophisme de la motivation

Ce n’est pas parce qu’on montre qu’une opinion est sous-tendue par une motivation précise qu’on prouve qu’elle est fausse !

Crimes contre la logique est un ouvrage du philosophe néo-zélandais Jamie Whyte, politicien par ailleurs, qui vise à démasquer les raisonnements tordus et plaide en faveur de l’usage de la raison dans les débats publics comme privés.

Il recense toutes les infractions à la logique commises à dessein par les vendeurs, les arnaqueurs, les sectaires, les hommes d’église ou les politiciens (qu’il connait donc si bien…) afin d’obtenir nos suffrages, notre argent, notre adhésion, ou simplement pour changer de sujet, détourner les conversations et éviter les vraies questions

Dans ce livre inclassable, sorte de manuel de rhétorique appliquée à la vie de tous les jours, Jamie Whyte démonte avec son humour tout british les argumentations bidons auxquels nous sommes tous confrontés quotidiennement (lors des débats entre amis, en famille, en couple… mais aussi lorsque nous allumons la télé pour suivre les interviews et émissions politiques). Petit extrait choisi sur le « Sophisme de la Motivation » (page 81) :

Quand ma sœur avait 15 ans, elle trouvait qu’elle avait de grosses cuisses. De temps à autres, elle demandait à en avoir le cœur net : « mes cuisses sont grosses, n’est-ce pas ? »

« Non, ma chérie, répondaient alors mes parents, tes cuisses sont très jolies ; tu es une belle fille. »

Eh bien, voilà qui confirmait ce qu’elle pensait. Prenant le contrepied des dénégations de nos parents pour confirmer ses pires craintes, ma sœur entonnait son sempiternel refrain : « Vous dites ça juste pour me faire plaisir ! »

Elle commettait là le Sophisme de la Motivation, croyant qu’en démasquant les raisons qui poussaient nos parents à exprimer une opinion – faire qu’elle se sente mieux dans sa peau et qu’elle se taise – elle avait démontré la fausseté de cette dernière.

Mais ce n’était pas le cas. En effet, il est tout à fait possible d’avoir intérêt à professer ou à exprimer une opinion, et que celle-ci soit vrai. Un homme peut gagner une paix royale et durable en disant à sa femme qu’il l’aime ; il se peut néanmoins qu’il l’aime vraiment…

Ma sœur n’avait pas de grosses cuisses. En d’autres termes, ce n’est pas parce qu’on montre qu’une opinion est sous-tendue par une motivation précise qu’on prouve qu’elle est fausse !

(Image en illustration de l’article : René Magritte, L’invention collective, 1935)

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La différence entre attaques « ad hominem » et « ad personam » chez Schopenhauer

L’attaque ad personam vise la personne elle-même, tandis que l’attaque ad hominem concerne la cohérence de ses propos.

Condamner les attaques ad hominem est devenu commun sur internet. Le problème, ce n’est pas tant le côté pompeux (d’utiliser une telle expression plutôt que de simplement parler « d’insultes ») que le fait de confondre les deux, insultes et ad hominem.

Et cette erreur s’est généralisée sur tous les forums, sans que personne ne cherche à vérifier ce qu’il reproduisait…

Peut-être faut-il rappeler la distinction établie par Schopenhauer entre l’attaque ad hominem et l’attaque ad personam. Ce sont en effet ces deux attaques qui sont confondues, la première généralement prise pour la seconde :

Par ad hominem doivent être désignés les propos qui traitent de notre interlocuteur selon son titre, son statut, ses actions, ses engagements, ses déclarations… Tandis que l’ad personam consiste à traiter… ce même interlocuteur de tous les noms !

Ainsi, sur un forum internet par exemple, quasiment chaque fois qu’un intervenant insulté dénonce des attaques « ad hominem » à son encontre, il s’agit en réalité quasiment tout le temps d’attaques « ad personam ».

Dans L’art d’avoir toujours raison, Schopenhauer énonce différents stratagèmes rhétoriques visant à triompher de ses contradicteurs lors d’un débat. Concluant sur un « stratagème ultime » (à mettre en pratique uniquement quand tous les autres ont fait défaut), il écrit :

« Si l’on s’aperçoit que l’adversaire est supérieur et que l’on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. Être désobligeant, cela consiste à quitter l’objet de la querelle (puisqu’on a perdu la partie) pour passer à l’adversaire, et à l’attaquer d’une manière ou d’une autre dans ce qu’il est : on pourrait appeler cela argumentum ad personam pour faire la différence avec l’argumentum ad hominem.« 

L’argument ad hominem constitue quant à lui le « stratagème n° 16 », associé à l’argument ex concessis :

« Quand l’adversaire fait une affirmation, nous devons chercher à savoir si elle n’est pas d’une certaine façon, et ne serait-ce qu’en apparence, en contradiction avec quelque chose qu’il a dit ou admis auparavant, ou avec les principes d’une école ou d’une secte dont il a fait l’éloge, ou avec les actes des adeptes de cette secte, qu’ils soient sincères ou non, ou avec ses propres faits et gestes. Si par exemple il prend parti en faveur du suicide, il faut s’écrier aussitôt : « Pourquoi ne te pends-tu pas ? » Ou bien s’il affirme par exemple que Berlin est une ville désagréable, on s’écrie aussitôt : « Pourquoi ne pars-tu pas par la première diligence ? »

L’attaque ad personam vise donc la personne elle-même, tandis que l’attaque ad hominem concerne la cohérence de ses propos.

Argumentum ad personam et ad hominem sont deux locutions latines signifiant respectivement, au sens littéral, « argument par rapport à la personne » et « par rapport à l’homme ». Les deux sont presque synonymes, d’où une confusion facile. Elles sont avant tout formées par souci d’univocité, afin de distinguer deux attitudes qui se ressemblent sans être identiques.

Précisons par ailleurs que l’une et l’autre de ces formules n’a d’argument que le nom : il s’agit de pure rhétorique et non de logique.

En effet : la valeur ou la véracité d’une idée ne dépend pas des contradictions propres aux personnes qui la défendent. Quand bien même une idée vraie serait soutenue pour de mauvaises raisons ou par de mauvaises personnes, elle n’en demeure pas moins vraie… Et vice-versa…

La valeur d’une idée ne dépend pas des contradictions propres aux personnes qui la défendent, mais de la validité de l’argumentation qui y conduit.

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Pourquoi et comment dompter votre langue : amusez-vous avec ces 6 petits exercices d’articulation linguale !

L’une des bases de l’art oratoire, c’est d’apprendre à articuler. Quiconque veut devenir bon orateur se doit de travailler régulièrement son articulation.

A vrai dire, sans articulation : pas de parole !

Une mauvaise articulation rend inutiles les meilleures qualités de la voix. Peu importe les subtilités de votre argumentation ou la puissance de vos idées si vous n’êtes pas capable de les exprimer autrement que sous forme de bouillie sonore, parce que vous articulez mal.

C’est l’articulation qui donne de la clarté, de l’énergie, de la passion ou de l’ardeur à vos propos. Une bonne articulation peut même compenser une voix faible, même face à un grand auditoire. On préfère une voix basse mais distincte, à une voix forte mais incompréhensible… (l’idéal est toutefois une voix forte et distincte !)

Pour travailler votre articulation, il faut pratiquer régulièrement une forme de gymnastique buccale. Et comme pour la vraie gym, il faut différents exercices pour les différentes parties du corps. De la même façon que l’on travaille séparément les abdos, les fessiers, les dorsaux, etc., le but de la gymnastique buccale est d’apprendre à travailler spécifiquement sur les lèvres, la mâchoire, la langue

Voici donc quelques petits exercices que je vous recommande de faire régulièrement, pour dompter progressivement votre langue et l’assouplir :

Exercice 1

Commencez par vous échauffer en prononçant des « La La La… » et en faisant bien claquer la langue à chaque fois.

Exercice 2

Faites le test : imaginez une bougie, et soufflez dessus comme si vous vouliez l’éteindre. Vous êtes probablement en train de faire un petit rond avec vos lèvres, un petit « O » (en « cul-de-poule »). Et il est également probable que votre langue se resserre, comme pour former un demi-tube dans votre bouche. Or, il est inutile de rétrécir sa langue pour serrer ses lèvres : vous comprenez donc l’intérêt de la gym buccale pour vous entraîner à dissocier ces différents muscles buccaux, et à les utiliser de façon indépendante. Soufflez de nouveau, mais en vous appliquant à garder la langue bien plate.

Exercice 3

Ouvrez ensuite la bouche, tout en vous tenant les lèvres et la mâchoire inférieure. Tirez alors la langue aussi longue que possible, et ramenez-la brusquement pour la laisser reposer plate et basse, l’extrémité en contact avec les dents de la mâchoire inférieure. Recommencez plusieurs fois. Vous pouvez vous entraîner avec une sucette, c’est encore plus amusant : placez la sucette devant votre bouche, et tirez la langue pour la lécher… Puis éloignez progressivement la sucette, toujours plus loin, sans décoller la langue !

Exercice 4

La pointe fortement appuyée contre les dents de la mâchoire inférieure, projetez la langue en dehors, autant que possible de façon à l’enrouler complètement (par le dessous) et ramenez-la brusquement en arrière comme dans l’exercice précédent. Répétez 7 à 8 fois.

Exercice 5

La base de la langue maintenue aussi plate que possible, relevez-en la pointe lentement dans une position perpendiculaire au palais. Puis ramenez-la par degrés jusqu’à ce qu’elle ait repris sa situation première. Répétez une dizaine de fois.

Exercice 6

Élevez l’extrémité de la langue, comme dans l’exercice précédent, et déplacez-la graduellement d’un côté à l’autre, de façon que la pointe décrive un demi-cercle. A faire dix fois, aller et retour. Vous pouvez reproduire les exercices 5 et 6 avec une sucette dans la bouche, cela pourra même vous aider les premières fois !

Essayez de faire ces exercices quotidiennement, ou au minimum 3 à 4 fois par semaine. Réservez-vous à chaque fois 10 bonnes minutes spécialement pour cela. Ces exercices sont également très bons en guise d’échauffements, juste avant une prise de parole en public.

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Qu’est-ce que le storytelling ? Et comment s’en servir pour mieux communiquer

Pour vendre un produit, ne parlez pas du produit. La formule peut sembler paradoxale, pourtant c’est le principe de base du storytelling en marketing :

Ne pas parler du produit, cela veut surtout dire qu’il ne faut pas se focaliser sur ses caractéristiques. Expliquez plutôt ce que le produit peut apporter aux gens, ce qu’il peut faire pour eux, ce qu’il changera dans leur vie. Présenter le produit en lui-même a peu d’impact. Inscrivez-le plutôt dans un scénario (exemple typique : « avant/après »).

Bref, ne parlez pas du produit, mais racontez une histoire.

1 – Le storytelling : un retour en enfance

Les gens aiment les histoires. On se laisse porter, on se laisse bercer… Comme les lectures avant d’aller se coucher… C’est un peu ça d’ailleurs : un retour au berceau !

Il y a en effet un côté régressif dans le fait d’écouter une histoire, et le « mode narratif » propre au storytelling nous touche donc dans la partie la plus pure et la plus profonde de notre être : l’enfance… Cet îlot de pureté où l’on aspire tous plus ou moins consciemment à retourner… Et où l’on se laisse facilement influencer

Jouez vous aussi sur ce sentiment naturel pour mieux communiquer et faire passer vos messages avec plus d’efficacité. Le meilleur modèle de storyteller, au fond, c’est peut-être Père Castor !

L’univers enfantin est d’ailleurs en lui-même une excellente source d’inspiration pour le storytelling. N’hésitez pas à piocher dans les contes, comptines, pièces de théâtre ou même dessins animés. J’en avais parlé dans un précédent article sur l’art de raconter des histoires : « même les histoires pour les petits peuvent toucher les grands ».

Les contes mettent en scène des personnages auxquels chacun peut s’identifier. Par exemple, dans Blanche neige : les 7 nains correspondent à 7 grands caractères types de l’humain (Grincheux, Joyeux, Timide… Tout le monde peut se retrouver dans l’un ou dans l’autre) !

2 – Les histoires et les mythes : un besoin fondamental de l’humanité

Le storytelling s’est développé à partir des années 90, notamment sous l’impulsion de Steve Denning, le grand gourou du genre.

Mais le storytelling était pratiqué bien avant 1990, sans être nommé ainsi. Tout ce qui est histoire, récit, narration, relève du storytelling. Même aujourd’hui, les réseaux sociaux, les films, les jeux vidéo et mondes alternatifs n’en sont que des variantes.

Et papy qui nous raconte ses souvenirs, c’est aussi du storytelling !

En remontant plus loin, ne pourrait-on pas percevoir des formes de storytelling dans les monuments, les stèles, ou encore les tableaux de maître dont on sait qu’ils représentaient le sujet tel que celui-ci voulait être et non tel qu’il était vraiment ? Tous ces supports racontent en effet une histoire au double sens du terme : un récit, et un mensonge

En remontant toujours plus loin, on constate que même les gravures sur les parois des grottes préhistoriques racontaient une histoire. Les peintures de la grotte de Lascaux, vieilles de 17 à 18.000 ans, renverraient en effet elles aussi à un épisode mythologique.

Le storytelling semble être né avec l’humanité. Il répond au besoin fondamentalement humain de se représenter la réalité à travers des mythes et des légendes.

Une histoire éveille la curiosité : on veut savoir qui a fait ou va faire quoi, on veut connaître le dénouement. On veut donner du sens à des évènements qui n’en ont pas toujours. On veut voir les choses plus belles ou plus intenses qu’elles ne nous apparaissent réellement…

3 – Storyteling pratique : comment l’utiliser vous-même au quotidien

Lorsque vous allez à un entretien d’embauche ou que vous animez une conférence avec les membres de votre service, racontez une histoire. L’histoire, c’est le moyen de sortir de l’aspect « académique », « théorique » du discours, pour entrer dans le concret. Ne dites pas « Je sais que… », dites : « J’ai fait telle chose et j’ai récolté telle autre… »

Le seul fait de dire « Je vais vous raconter une histoire » donne à vos interlocuteurs l’envie d’en savoir plus… C’est une véritable formule magique. Tout comme se saisir d’un grand livre aux pages illustrées et commencer à les tourner, si la situation le permet. Au fond, le meilleur exemple de storyteller, c’est peut-être Père Castor…

« Oh oui Père Castor, raconte-nous une histoire ! »

Évitez les discours trop abstraits et conceptuels. Démarrez vos exposés et vos interventions par des anecdotes. Bien sûr, le mieux est de s’appuyer sur une expérience réellement vécue, quitte à la romancer quelque peu. « Mettez en récit » les thèmes, idées, projets ou produits dont vous voulez parler.

Mettre en récit quelque chose, cela signifie l’intégrer dans un scénario ayant donc un début, un milieu, une fin (situation de départ / intrigue / dénouement et situation d’arrivée) et mettant en scène des personnages.

Définissez la situation de départ et la situation d’arrivée. Cette dernière doit être plus agréable que la première. Entre les deux, rajoutez quelques obstacles, et le tour est joué ! Les procédés narratifs sont multiples, mais reposent essentiellement sur la capacité à rendre visuel ou imagé le sujet que l’on veut traiter. Par exemple, utilisez la technique de la photo mentale.

Adaptez votre récit aux attentes de votre auditoire – souvenez vous que vous ne parlez pas pour vous, mais que vous vous adressez toujours à un public. Cela signifie que vous devez identifier les craintes et les préoccupations de votre public cible : si vous parvenez à lui montrer que vous avez survécu à son pire cauchemar, il vous suivra pieds et poings liés. A la différence d’une argumentation qui vise à mettre K.O. vos contradicteurs, ce sera là une victoire « par storytelling »…

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Technique de leadership : mieux maîtriser son sommeil pour décupler son influence et son pouvoir d’action

Le saviez-vous ? Votre charisme et votre leadership dépendent de la qualité de votre sommeil. Si vous êtes tout le temps fatigué, vous n’avez plus d’énergie à transmettre, vous faites de moins en moins vibrer les gens et progressivement vous perdez tout votre pouvoir de leadership. Pour devenir plus charismatique, commencez donc par retrouver votre sommeil d’enfant !

Un sommeil d’enfant ? C’est vrai, je suis toujours impressionné par les enfants et notamment ma fille, elle est capable de s’endormir n’importe où dans n’importe quelle situation, en un clin d’oeil. En grandissant beaucoup d’entre nous perdent cette capacité, essentiellement à cause du stress qu’impose notre vie au quotidien. Nous ne savons plus comment bien dormir. Et ce n’est pas seulement une question de temps ! Ce n’est pas seulement parce que nous nous couchons trop ou que nous devons nous lever trop tôt à cause du boulot. En réalité, c’est aussi et surtout une question de technique, car même un sommeil court peut être de bien meilleure qualité qu’un long sommeil si on arrive à bien s’endormir et à vraiment se reposer.

Il faut savoir qu’entre 20 à 30% des personnes souffrent occasionnellement de troubles du sommeil en occident, et même 65% chez les plus de 65 ans. Une bonne partie de la population se retrouve donc ainsi à souffrir de fatigue chronique ou de troubles du sommeil.

Il existe pourtant des méthodes naturelles et très simples qui fonctionnent très bien contre les insomnies. Qu’elles s’appellent hypnose, sophrologie, médiation, ou pleine conscience, toutes ces méthodes nous aident à nous concentrer sur l’instant présent et à évacuer l’anxiété qui participe grandement à l’insomnie.

En une dizaine de minutes seulement vous pouvez vous relaxer profondément et vous endormir d’un sommeil lourd, réparateur et récupérateur. Voici les dix étapes à suivre que l’on retrouve plus ou moins dans toutes les techniques de médiation ou d’hypnose pour vous assoupir. Passez environ une minute environ pour chaque étape, c’est parti pour le compte à rebours :

10… Installez vous confortablement et fermez les yeux

9… Écoutez les bruits autour de vous… plutôt que votre petite voix intérieure

8… Sentez le contact de l’air frais sur votre visage

7… Sentez la chaleur et le poids de vos vêtements et de vos draps sur chaque partie de votre corps

…6… Prenez une profonde inspiration et visualisez l’air frais et calme qui pénètre dans vos poumons…

…Puis, en continuant à respirer de plus en plus lentement et profondément :

…5… Relaxez un à un les muscles de votre visage en commençant par les yeux et la mâchoire

…4… Sentez le poids et la chaleurs de chacun de vos membres individuellement depuis la pointe des pieds, les mollets, les cuisses, les doigts, les avant-bras, le ventre, la poitrine… jusqu’à la nuque

…3… Sentez votre corps tout entier lourd… et engourdi…

…2… Sentez votre corps s’enfoncer lourdement et paisiblement dans votre lit

…1… Laissez votre esprit vous faire vivre une expérience agréable. Regardez les couleurs, zoomez sur les détails, écoutez les sons et les dialogues, sentez les odeurs, goûtez les saveurs…

Bien sûr, certaines étapes peuvent être modifiées, selon ce qui fonctionne bien pour vous. Si cet enchaînement marche bien, mémorisez-le et déroulez le aussi souvent que possible. La relaxation s’apprend, comme on apprend à jouer d’un instrument de musique ou à conduire, et la répétition en fait un automatisme, un savoir-faire inconscient. Il faut vous « entraîner » à vous relaxer et vous vous relaxerez toujours plus rapidement et intensément.

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