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Inspiration et bien-être au travail : nous avons besoin de plus de verdure

Les couleurs influencent notre état d’esprit. C’est pourquoi vous devez percer le sens des couleurs pour mieux communiquer, que ce soit pour votre site internet, pour l’emballage de vos produits ou pour la couverture de votre prochain livre, ou encore pour vous relooker, pour développer votre personal branding de conférencier… Mais vous pouvez aussi réfléchir à l’usage personnel que vous pouvez faire des couleurs, pour votre intérieur, pour votre espace de travail, pour vos propres affaires, afin de générer une ambiance qui vous motive et vous permet de garder le bon état d’esprit.

De nombreuses études en psychologie et en médecine ont révélé l’incroyable pouvoir de la couleur verte. Ces études se sont penchées sur le lien entre la nature et l’homme. Sans surprise, ces études ont bien sûr mis en évidence que la nature est source de bonne santé. On pouvait s’y attendre… La nature a des vertus positives sur notre bien-être, ainsi que sur le stress et l’anxiété. D’une façon générale, s’exposer à un environnement naturel ou riche en plantes vertes contribue à baisser la fréquence des maladies. De façon plus surprenante : dans un hôpital, la présence de verdure permet de réduire globalement les temps d’hospitalisation !

En milieu professionnel également, la nature (plantes vertes, vue sur paysage) diminue l’absentéisme, augmente la cohésion d’une équipe, et augmente la productivité. Sur un lieu de travail, si la couleur verte est présente, la productivité augmente et l’absentéisme diminue !

Mais le plus stupéfiant dans tout cela est que cette exposition à la nature peut passer par sa simple représentation, et non par la nature elle-même, non par une nature « naturelle » si je puis dire : c’est-à-dire que le simple fait d’afficher sur les murs des posters ou photos d’éléments naturels « verts » peut suffire ! Quel que soit l’environnement concerné, la couleur verte en elle-même permettra de rendre ce lieu plus vivant, dynamique, « respirant » et motivant.

Nous avons donc tout à gagner à installer des plantes sur les lieux que nous fréquentons quotidiennement, chez soi et au travail. Même des plantes en plastiques peuvent avoir un effet bénéfique. Mais apporter de temps à autres un vrai bouquet de vraies fleurs est également une très bonne idée, qui sera appréciée par tout le monde !

Affichez également sur plusieurs murs de belles et larges photos de paysages verdoyants, des peintures de lieux naturels dont la teinte dominante est le vert, ou encore de simples panneaux de couleur verte, et placez ci-et-là des objets verts (du mobilier, une chaise, un fauteuil, un tapis ou même un abat-jour), comme sur la photo ci-dessous par exemple :

pouvoir de la couleur verte

Nous apprécions la couleur verte, car nous avons un besoin vital de nature au plus profond de nous. Mettez plus de vert dans votre vie, mettez du vert partout ! Et d’une façon générale mettez plus de couleurs dans votre vie.

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Art oratoire : 4 façons de jouer de notre voix comme d’un instrument…

Soyez entendu ! Et pour être entendu, il faut projeter votre voix… Ce qui ne veut pas dire « parler plus fort ». La première chose à faire est d’inspirer profondément, puis de parler loin plutôt que fort. Explications :

En pratique, dans une conversation, parlez aussi loin que la personne derrière votre interlocuteur. Dans une salle, parlez 5 rangs derrière le dernier rang. Cela vous permettra de montrer votre confiance en vous, de montrer votre enthousiasme et de vous faire entendre, ce qui peut être utile lors d’un discours.

Votre voix est un excellent outil pour porter un message, surtout lorsqu’elle est utilisée au maximum de ses possibilités. N’hésitez pas à écrire votre voix sur votre texte, une flèche montante pour l’aiguë ou le fort et inversement, pour marquer les pauses, soulignez les mots à amplifier. Mais ne parlez jamais à votre feuille ! Relevez toujours la tête pour parler. Lisez, puis levez la tete, et enfin parlez…

Votre fiche devra être un peu comme une partition de musique, et votre voix sera votre instrument. La voix, le contenu du texte et la gestuelle doivent être cohérents entre eux. Attention aux postures anti-charismatiques ! A vrai dire le plus souvent, votre voix suivra vos gestes, monter les bras au ciel en signe de victoire par exemple vous donnera souvent la voix forte. Voici notamment 4 façons de jouer de votre voix :

Le volume : n’en jouez pas trop ! Il doit seulement être adapté au contenu émotionnel, la colère sera forte, la peur ou la tristesse sera faible.

L’intensité : pour jouer sur l’intensité, adaptez votre voix au contenu émotionnel de votre texte. Un texte triste est lu différemment d’un texte joyeux.

Les pauses : exercez-vous à faire des pauses courtes (un peu moins d’une seconde) à chaque virgule, une pause moyenne (environ 2 secondes) à la fin de chaque phrase et une pause longue (minimum 3 secondes) à la fin de chaque paragraphe ou transition. N’oubliez pas le silence de prise de parole qui vous permet de prendre les 5 respirations abdominales profondes. Une respiration = une seconde, cela tombe bien !

Le rythme : la plus facile des manières de changer de rythme est de ralentir le débit lors des phrases importantes, de marquer des pauses. Si vous parlez trop vite, c’est aussi souvent que vous ne respirez pas suffisamment. La maitrise des silences est le secret de votre puissance vocale

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Coaching vocal : un exercice pour renforcer votre voix

Renforcez votre voix grace a ce puissant exercice vocal ! Cet exercice de renforcement de la voix a été préparé par Kate Peters, coach en voix. Il est à faire en étant parfaitement relaxé… Suives ces 7 étapes :

1 – Inspirer profondément (respiration abdominale) puis expirer en faisant ssss, 10 fois.

2 – Dire mm-mmm pendant 6 secondes en essayant de ne pas nasiller, 10 fois. L’objectif est de conserver un débit d’air constant et de trouver la résonance dans la zone autour du nez.

3 – Même exercice en ajoutant 1, puis 2, puis 3, puis 4, puis 5. » Mmm-mm un », « mmm-mmm 2 », « mmm-mm 3 », « … », et terminer avec « mmm-mm très heureux de parler avec vous ».

4 – Même exercice que le 2 en changeant le ton, départ au milieu > montée, départ au milieu > descente.

5 – Répétez 5 fois de suite les phrases suivantes, très rapidement et jusqu’à ce que toutes les phrases soient parfaitement intelligibles :
« As-tu vu le ver vert allant vers le verre en verre vert ? »
« Blés brûlaient, brûlent les blés. »
« La blatte près du plat de pâtes. »
« Cinq saints sains de corps et d’esprit et ceints de leur cordon, portaient sur leur sein le seing de leur Saint-Père. »
« C’est honteux mais tentant de téter les tétons de tata quand tonton n’est pas là. »
« Je suis un original qui ne se désoriginalisera jamais. »

Vous reconnaissez peut-être la structure typiques des exercices de diction et d’articulation, vous pouvez bien sûr utiliser d’autres formules difficiles à énoncer ! Le but de cette étape est d’exercer avec vivacité votre aptitude à prononcer correctement un texte tarabiscoté.

6 – Prenez votre texte et répétez-le (devant miroir) à haute voix autant de fois que nécessaire (si votre temps est réduit, répétez l’introduction, la conclusion et les transitions).

7 – Enfin, 5 grosses respirations abdominales, et n’oubliez pas de respirer pendant la présentation.

Poursuivez la lecture avec : 16 exercices de diction, 5 exercices d’articulation labiale et maxillaire et 6 exercices d’articulation linguale !

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Notre voix est l’écho de notre personnalité…

Notre voix est notre personnalité. Elle la reflète, elle la révèle. Ses intonations, son accent, ses silences et ses hésitations sont tout autant de marqueurs qui dévoilent ce qu’il y a au fond de notre coeur. Chacun possède sa personnalité vocale, chaque voix est différente d’une autre. Vous pouvez jouer sur les modulations, les variations de volume, de rythme et de débit (et tous les OSOICs), mais vous ne pouvez pas modifier le timbre de votre voix. Et le timbre est précisément ce qui constitue notre empreinte vocale, unique, un peu comme les empreintes digitales…

Vous ne devez pas essayer de changer de voix car elle représente vos expériences, votre point de vue… Votre voix c’est vous ! Et si vous voulez être entendu et cru, restez authentique ! Vous ne pourrez jamais dire quelque chose avec la voix de quelqu’un d’autre… En revanche, chacun peut améliorer sa voix. Notamment en jouant sur les variations de débit, de rythme et de volume, ou encore sur les modulations (c’est-a-dire les variations de hauteur, grave / aigu). Vous pouvez bien sur améliorer votre voix en pratiquant régulièrement des exercices d’articulation et de diction, ou encore en suivant des méthodes pour améliorer son souffle.

Évitez au maximum les mots parasites, les « heu… », les « hum hum… », les « ahh… », les « donc » et les « voila », les « et devinez quoi », bref, évitez tous ces mots et groupes de mots répétés trop souvent, qui deviennent des tics de langage agaçants. Une fois que l’auditoire les remarque, il commence à les compter et ne prête plus attention au message !

Votre voix, c’est aussi des muscles, des cavités, des liquides, des tissus, tout comme le reste du corps. Certaines personnes auront naturellement une voix plus forte, d’autres devront la travailler. Tous les orateurs en sont passés par là, notamment les plus grands, comme Demosthene pour ne citer que lui ! Exercez votre voix et vous l’améliorerez. Évidemment, hurler, boire de l’alcool et fumer n’arrangent rien. Gardez votre voix, et concentrez-vous sur la respiration.

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Technique de prise de parole en public : l’art des présentations conversationnelles

Faites des présentations conversationnelles ! Lorsque vous faites face au public et parlez dans le vague, vous avez statistiquement moitié moins de chances d’avoir l’attention complète de votre auditoire… La meilleure présentation possible est conversationnelle, celle pendant laquelle vous parlez à l’auditoire comme lors d’une conversation avec un ami. Voici nos conseils pour le faire efficacement :

1 – Parlez toujours à quelqu’un : ne parlez jamais à votre feuille, ne parlez jamais à votre écran, ne parlez jamais à la fenêtre. Regardez toujours en direction du public. Si vous avez besoin de votre ordinateur portable, disposez-le entre vous et votre auditoire, vous pourrez regarder vos slides en restant tourné vers le plus important, ceux qui vous écoutent.

2 – Parlez donc à une seule personne à la fois, quel que soit le nombre d’auditeurs, regardez-là dans les yeux pendant au moins 3 secondes en continu, sans être trop long pour ne pas gêner. Une idée = un regard : quand vous changez d’idée, changez de personne a regarder !

3 – Imaginez une conversation à deux avec cette personne et parlez-lui de cette façon. Un acquiescement de tête ou un sourire sont le signe que vous pouvez regarder quelqu’un d’autre. Au fond, que vous soyez face a une, dix, cent ou mille personnes, c’est toujours a une seule personne a la fois que vous vous adressez, pour faire sentir a chaque auditeur a quel point il compte, a quel point il est unique. Les techniques de eye contact vous aideront dans ce sens.

4 – Concluons par cette citation éloquente : « Ne parlez jamais à une foule. Pour ce faire, éliminez toute pensée que vous parlez à un groupe de personne. Ne parlez jamais à un auditoire. Ne parlez jamais à une classe. Ne parlez jamais à une congrégation. Ne parlez jamais à un club. Vous parlez à 1000 personnes…une à la fois. » !

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Technique oratoire : rendez votre voix plus émotionnelle !

Rendez votre voix plus émotionnelle ! Des études scientifiques ont montré que les émotions dans la voix entraînaient une réponse supérieure dans le cerveau de l’auditoire. Les voix expressives qui s’accordent au texte sont mieux retenues que les voix monotones. Ainsi, lorsque votre texte parle d’une bonne nouvelle, celle-ci doit s’entendre. Si vous arrivez à mettre de l’émotion en parlant avec des tremolos authentiques dans la voix, c’est gagné ! L’objectif est d’envoyer un message clair, par tous vos moyens. Car parler avec passion, c’est être authentique.

Technique numéro 1. Imaginez-vous dans l’un de vos souvenirs, quand vous ressentiez très fortement l’émotion que votre message fait passer. Par exemple : tenir votre enfant dans vos bras pour la 1e fois, gagner un concours de natation, ou inversement la frustration d’avoir été 4e à la course sans médaille… C’est la technique du « rappel émotionnel » de Stanislavski, bien connu des plus grands acteurs !

Technique numéro 2. Voici les émotions de base : Joie / Tristesse, Confiance / Dégoût, Peur / Colère, Surprise / Anticipation. Exercez-vous à les retranscrire. Elles vous permettront de mettre de l’émotion dans votre voix -et gestes- peu importe le contenu du texte. Une autre manière de mettre de l’émotion dans votre voix est d’exagérer la longueur des mots : par exemple, au lieu de dire « la voiture était tellement loin de la plage », dites « la voiture était teeeeeeeellement loin de la plage »… Vous avez compris ? Au lieu de dire « Le repas était bon », dites « le repas était bonnnnn ».

D’une façon générale, parlez avec enthousiasme ! Vous faites parfois des erreurs dans vos présentations ? Si vous êtes enthousiaste lorsque vous parlez –enthousiaste mais pas précipité-, la plupart de vos imperfections ne seront pas remarquées. L’enthousiasme, remarqué à votre sourire, est le meilleur moyen d’être perçu comme compétent dans le domaine dont vous parlez. Car être enthousiaste, c’est être à l’aise. Et si personne ne remarque vos hésitations…

Votre auditoire attend de l’intensité dans votre discours ! Il aime se sentir transporté par un bon parleur, sentir l’émotion, le sens, le pouvoir qui ressort d’un discours efficace. L’énergie et les vibrations sont l’électricité qui alimente le moteur de votre message. Votre meilleur atout est votre énergie, le feu intérieur qui est immédiatement ressenti. Savez-vous ce qui rend immédiatement séduisant ? Avoir un haut niveau d’énergie. Préparez-vous, exercez-vous, et vous aurez le pouvoir d’excellentes présentations.

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L’art de persuader, d’Aristote à Beigbeder…

Savez-vous quel est, selon le philosophe Blaise Pascal, le secret de la persuasion ? C’est de connaître son interlocuteur et s’adapter à son caractère ! Voici l’un des conseils fondamentaux que vous trouverez dans le petit manuel L’art de persuader, rapide et amusant a lire (et pas cher, dans la collection Librio a 3 euros).

Le principe de ce petit ouvrage est de regrouper des textes de divers auteurs français sur le thème de l’art de persuader. Les grands noms historiques côtoient ceux de personnalités beaucoup plus contemporaines telles que Pascal, Aristote, Montaigne, Buffon, et… Frederic Beigbeder ! etc. L’édition comporte toutefois quelques textes difficiles, notamment celui de Montaigne sur L’art de conférer, qui n’est pas du tout modernisé et peu annoté… Il faut le lire avec l’orthographe très fluctuante du XVIème, ce qui peut se révéler assez technique. Mais c’est aussi ce qui fait la richesse de ce livre ! Les textes choisis sont très intéressants, l’ensemble est cohérent, et cette selection offre un beau panorama des conceptions des techniques de persuasion a travers l’histoire.

Grâce aux maîtres de la rhétorique, vous découvrirez les clefs d’un discours efficace. Avec Montaigne, apprenez l’art de rebondir sur la contradiction ! Chez Buffon, voyez comment toucher le coeur ! Chaque auteur révèle ses techniques personnelles et sa méthode secrète pour emporter l’adhésion de tout type d’interlocuteur. Induction, déduction, synthèse, analyse, exemple, syllogisme : les ressorts de l’art de persuader n’ont pas pris une ride. De la rhétorique à la publicité, découvrez les techniques pour avoir raison à coup sûr ! Commandez tout de suite le livre : L’art de persuader, d’Aristote à Beigbeder !

Bon plan : on trouve également aux éditions Librio (au prix de seulement 3 euros) le livre de Schopenhauer L’art d’avoir toujours raison et une anthologie Les grands discours de l’histoire : de Moïse à George W. Bush

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5 étapes pour apprendre à répondre du tac au tac

Répondre « du tac au tac » L’expression remonterait au XIXe siècle et ferait référence à l escrime, où lorsqu’un joueur répondait du tac au tac, cela voulait dire qu’il répondait de façon très rapide. « Tac ! », « tac ! » font les épées des escrimeurs qui se battent ! (Lire aussi l’article : Qu’est-ce qu’un bretteur ?)

Avoir de la repartie est un excellent atout. Certains n’ont peut-être pas cette chance de répondre aussi rapidement et facilement, mais qu’ils se rassurent : il est possible de s’entrainer pour acquérir cette facilite de réagir avec aplomb en toute circonstance. Voici notre programme en 5 étapes :

1 – Prendre conscience des situations

Pour répondre du tac au tac, il faut d’abord être capable de détecter qu’on vient de vous balancer une vacherie. Ce qui, pour certains, n’a rien d’évident ! Ils ne réagissent donc pas, laissent filer… C’est souvent le cas pour les personnes qui se ont tellement été attaquées et insultées au cours de leur vie qu’a un moment, elles refusent de se battre contre ces attaques, elles refusent de les percevoir, elles sont dans une forme de déni et ne se rendent même plus compte qu’on se moque d’elles ou qu’on les insulte…

La première étape, assez douloureuse pour ces personnes, et de quitter le déni et de reconnaitre en tant que telles les attaques et moqueries dont elles font l’objet. Lors de prochains échanges vifs avec des amis, des connaissances ou des collègues, soyez vigilant et faites attention a vos propres sensations : est-ce que votre interlocuteur ne serait pas en train de vous agresser ou se moquer, même gentiment, mais a vos dépends ? Plutôt que de répondre poliment et gentiment, autorisez-vous un instant de silence, le temps de faire le point sur la situation. Si vous avez le moindre doute, ne faites surtout pas comme si de rien n’était ! Au contraire, tentez de lever le doute, ne serait-ce que pour vous-même, et questionnez votre interlocuteur : « Que veux-tu dire par… ? » Ne lâchez pas le morceau, et mettez votre interlocuteur dans l’obligation d’aller au-delà des sous-entendus et d’élucider sa pensée.

2 – Préparer ses ripostes

Prendre conscience qu’on est attaqué est une chose, réagir sur le coup en est une autre. Et généralement, c’est d’autant plus difficile que nous sommes un peu ébranlés émotionnellement. Ce qui se passe alors le plus souvent, c’est qu’on ne sait pas du tout quoi répondre… C’est autant l’effet d’une éventuelle timidité que celui de la sidération, surtout face a quelqu’un de la part de qui on ne serait pas du tout attendu a ce genre d’attaque ou de moquerie. On reste con, et c’est encore pire…

Le secret pour réagir, même quand notre cerveau est sous le choc ? S’être préparé et suffisamment entraîné. Il n’y a évidemment pas de formule type pouvant être utilisée dans n’importe quelle situation. Par contre, a défaut d’une formule, il est possible de riposter en communicant par le langage non verbal : on croise fermement ses bras, on lance un regard glacial que l’on maintient suffisamment longtemps, on évite toute expression de joie ou de sourire, bref, on cherche a imprimer un malaise chez notre interlocuteur par notre attitude. Si vous avez le sentiment d’être sur le point d’exploser, préférez vous lever et mettre un terme a l’échange en vous en allant.

Attention a deux choses en particulier. La première, c’est qu’il est inutile de réagir de façon trop cinglante selon le contexte. Il faut d’autant moins donner le sentiment que vous vous faites marcher sur les pieds s’il y a du monde autour de vous, car vous êtes alors en train de construire votre image publique. Mais selon le statut de votre interlocuteur et sa popularité auprès des personnes qui vous entourent, il peut aussi être risqué d’être trop violent verbalement. Tout est donc affaire de dosage. A cette étape, évitez donc d’être trop cinglant et préférez une attitude non verbale de fermeté. La deuxième chose a laquelle il faut faire attention, c’est se rappeler que la repartie n’a de véritable sens et d’effet que dans la réactivité : donc si vous laissez passer trop de temps, n’essayez plus de réagir de façon trop cinglante, c’est malheureusement trop tard… Laissez passer ce tour et attendez le prochain…

3 – Trouver son style

Une erreur typique, lorsqu’on essaye de répondre du tac au tac, est d’imiter ou singer notre interlocuteur. On réagit sur le même ton, en reprenant les mêmes mots ou le même style, et souvent on se retrouve a un niveau très bas, celui des vannes bêtes, méchantes et blessantes. Bien sur, imiter l’autre est une solution de facilite. Mais le risque est de s’engager soi-même un peu trop loin dans ce genre de relation et d’avoir d’autant plus de mal a en sortir. Le but de cultiver son art de la reparti n’est d’être aussi bête que les autres ou se mettre a leur niveau, mais au contraire être capable de mettre un terme aux railleries et s’élever par rapport a ces échanges toxiques et destructeurs. C’est pourquoi une étape très importante consiste a trouver son propre style pour répliquer avec efficacité.

Très concrètement, cela consiste a se fixer en amont quelques principes clairs avec lesquels on ne transigera pas. Par exemple : ne jamais utiliser de gros mot ni verser dans la vulgarité ; ne jamais attaquer le physique ou la mentalité de l’autre ; ne jamais chercher a utiliser des confidences ou des choses privées voire secrètes que nous connaissons sur l’autre, etc. Lorsque c’est l’autre qui s’y risque, le repérer immédiatement et clore aussitôt l’échange avec la plus grande fermeté. Le risque de riposter sur le même terrain est de se diriger vers l’escalade de violence verbale, parfois jusqu’a la violence physique – ce qui est alors le véritable point de non retour et un cuisant échec pour tous.

4 – Pratiquer l’autoderision

Pour beaucoup de personnes ayant du mal a developper leur reparti, ce qui leur pose problème c’est de s’attaquer a l’autre. Une tactique simple consiste donc a se centrer sur soi. Si l’autre nous attaque, plutôt que de montrer que l’on est pique au vif, autant verser dans l’autodérision et même en rajouter. Cela a un triple effet : d’abord, couper l’herbe sous le pied de celui qui veut se moquer ; ensuite, exagérer a un tel point que cela le fera lui-meme se sentir ridicule ; enfin, lui donner l’impossibilité de continuer car vous ne lui laissez aucune prise et il aura l’impression que ses moqueries ou méchancetés n’ont strictement aucun effet.

Attention cependant a ne pas trop en faire, gardez bien en tête les limites que vous vous êtes fixées a l’étape 2. Ne vous flagellez pas devant votre agresseur, ne vous mettez pas plus bas que terre : il s’agit surtout de ne pas chercher a vous « défendre » directement face aux attaques de l’autre, mais a en sourire et a dire par exemple « c’est clair ! » en s’amusant soi-même de la moquerie qui nous était pourtant adressée !

5 – Préparer son réservoir de répliques

Pour cultiver son sens de la repartie, la meilleure manière consiste a noter celles que l’on entend et que l’on a trouvée bien senties. On peut aussi noter celles qui nous sont venues a l’esprit bien plus tard, bien après l’altercation, mais que l’on se réserve pour une prochaine fois. On peut aussi lire des livres et des recueils de répliques célèbres et s’en inspirer, voire les ressortir si les circonstances s’y prêtent. Une autre excellente source se trouve dans les films et les séries, dans lesquels les héros sont justement des héros parce qu’ils ont toujours le bon mot au bon moment. En plus, vous pouvez également vous inspirer de leurs attitudes, postures, regards et gestuelle…

Quelques suggestions de livres et recueils a lire : Voilà ce que j’aurais dû dire ! 170 exercices pour avoir de la répartie et s’affirmer aux éditions Eyrolles, Comment avoir le dernier mot : Développez votre sens de la repartie pour toujours répondre du tac au tac aux éditions Leduc, Vous n’aurez pas le dernier mot ! Petite anthologie désinvolte des plus belles réparties chez Albin Michel, Et toc ! Le meilleur des réparties pour moucher les emmerdeurs, les cons, les prétentieux et autres ennuyeux par Fayard/Mille et une nuits, ou encore L’Art de Clouer le Bec: Les plus belles réparties de l’histoire, de Diogène à Twitter !

Constituez-vous une véritable collection de répliques, votre propre  » best of », en les notant dans un petit carnet spécialement prévu a cet effet ! Faites une selection pour ne retenir que les répliques avec lesquelles vous vous sentez a l’aise. N’hésitez pas a les réécrire et reformuler pour que les mots ou tournures de phrases vous conviennent personnellement. Et lisez et relisez de temps en temps votre carnet, au fil du temps vous connaitrez les meilleures par coeur et elles jailliront spontanément sans même que vous y pensiez. Vous serez alors pleinement dans le tac au tac.

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La rationalité et le paradoxe d’Allais

Dans quelle mesure sommes-nous « rationnels » ? Maurice Allais est un économiste et physicien français, qui vécu de 1911 à 2010, et qui fut prix Nobel d’économie en 1988. La d’une conférence à New York en 1953, il fit l’une de ses plus célèbres interventions en introduisant le fameux paradoxe qui porte désormais son nom : le paradoxe d’Allais.

Lors de cette conférence de 1953, Maurice Allais proposa à plusieurs participants de choisir entre deux loteries successives, organisées de la manière suivante :

Première loterie :

  • Option A : un gain assuré de 1000 $,
  • Ou, option B : 10% de chances de gagner 2500 $, 89 % de chances de gagner 1000 $, et 1% de chance de ne rien gagner.

Seconde loterie :

  • Option A : 11% de chances de gagner 1000 $ et 89% de chances de ne rien gagner du tout,
  • Ou, option B : 10% de chances d’obtenir 2500 $ et 90% de ne rien gagner.

Quel serait votre choix d’option pour la première loterie, puis pour la seconde ? Prenez le temps de relire tranquillement les différentes options et notez-les sur un papier. La majorité des participants sollicités pour ce petit jeu choisirent A pour la première loterie, puis B pour la seconde. Depuis cette intervention d’Allais, l’expérience a été reproduite un grand nombre de fois, et à chaque fois ce sont les mêmes résultats.

Et maintenant, la grande question : en quoi s’agit-il d’un paradoxe ? Pour y répondre, faisons un rapide calcul à partir des probabilités de gains des différentes options. Si l’on part du principe que nous sommes tous « rationnels » et que nous cherchons donc à maximiser nos gains, ou plus exactement si nous cherchons à maximiser l’espérance d’utilité de gain, les choix d’options A puis B ne sont pas cohérents. En effet :

Espérances de gain de la Première loterie :

  • Option A : 1000 !
  • Option B : 2500 x 0,10 (correspond aux 10%) + 1000 x 0,89 + ) x 0,01 = 1140

L’option B est donc, d’un point de vue probabiliste, plus avantageuse ! Si nous étions vraiment rationnels (et cap[ables de faire un tel calcul de tête…) c’est l’option B que nous prendrions, plutôt que l’option A.

Espérance de gain de la Seconde loterie :

  • Option A : 1000 x 0,11 + 0 x 0,89 = 110
  • Option B : 2500 x 0,10 + 0 x 0,90 = 250

Là encore, c’est l’option B qui se révèle statistiquement plus avantageuse. Une personne parfaitement rationnelle, dans le sens ou elle cherche purement à maximiser en toute circonstance son espérance de gain, devrait choisir B dans les deux cas. Or, vous avez certainement choisi l’option A dans le premier cas, comme l’immense majorité des individus qui ont fait cette petite expérience !

Faut-il en conclure que nous ne sommes pas vraiment « rationnels » ? Ce que Maurice Allais a surtout cherché à montrer, c’est qu’il faut prendre en compte l’aversion au risque ou à la perte dans les choix que font les humains. Par son paradoxe, Allais mit en cause la notion d’utilité espérée forgée par le mathématicien John von Neumann, ce qui permit notamment de nouveaux et profonds développement en économie comportementale.

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