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Mourir de trac, c’est possible ? Solution express pour les grands stressés

Il est normal de ressentir une forte sensation de trac juste avant une intervention en public, et cette sensation dépend directement de l’augmentation du rythme cardiaque (lui-même lié à la respiration).

Pour vous calmer et retrouver un rythme cardiaque plus posé et régulier, mettez-vous dans un endroit tranquille et dans une position dans laquelle vous vous sentez à l’aise. Soufflez tranquillement, évitez de faire trop de mouvement. Si vous en avez l’occasion, allongez-vous, pour vous apaiser totalement.

Si vous avez du mal à vous concentrer sur votre souffle, pensez à des choses agréables, à de bons souvenirs, à vos dernières vacances au soleil… Le but est de résister au stress, et de ne surtout pas l’amplifier par des pensées négatives.

Attention toutefois à gérer la transition entre le moment de détente et l’intervention. Si vous étiez allongé, ne vous relevez pas d’un coup. De même, si vous êtes assis, n’attendez pas le dernier moment pour vous mettre debout.

Après une phase de détente, surtout si celle-ci précède de quelques minutes l’intervention elle-même, il est important de se réserver un moment pour effectuer quelques échauffements, afin de retrouver son dynamisme et son énergie avant de parler en public.

Catherine Sorzana détaille quelques exercices de relaxation en position assise et debout dans son livre La prise de parole en public (voir entre autres pages 64 à 69 et pages 151 à 153).

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Pourquoi et comment utiliser un objet lors d’un discours ou d’une conférence

Se servir d’un objet lors d’un discours ou d’une conférence est une excellente façon d’appuyer vos propos. Cela rendra votre intervention plus dynamique et vous marquerez votre public.

Mais quel genre d’objet choisir ? Et comment s’en servir ? Voici plusieurs techniques qui rendront vos présentations beaucoup plus vivantes et percutantes :

Si vous parlez d’une période historique, vous pouvez par exemple montrer des pièces de monnaie ou des outils utilisés à cette époque. Si vous parlez d’une région du monde, vous pouvez présenter un vêtement ou costume typique de là-bas, ou même un cailloux ou un petit flacon rempli de sable de l’une des plages de ces contrées exotiques… Si vous parlez de la production de pommes, d’oranges ou de blé, pourquoi ne pas montrer le fruit en question ou un paquet de farine ? Si vous parlez d’un nouveau produit, montrez-le et utilisez-le (testez-le) en direct !

L’objet peut servir de point de départ à une histoire : tout le monde sera plus réceptif car il attirera aussitôt les regards. L’objet s’intègre parfaitement dans un processus narratif. C’est l’outil concret d’un storytelling réussi. Vous pouvez par exemple répondre aux questions : qu’est-ce que c’est ? D’où vient cet objet ? De quel époque ou de quel pays ? A qui a-t-il appartenu ? A quoi cela sert-il ? (ou à quoi cela servait-il ?) Comment l’utilise-t-on ? Comment l’a-t-on fabriqué ?

Il peut également servir de conclusion : après avoir parlé de l’objet en question ou même en avoir montré des photos, le montrer en vrai aura alors un impact d’autant plus fort.

Dans tous les cas, l’idéal est d’annoncer que l’on va montrer quelque chose d’incroyable, de rare ou de très particulier, afin de créer un suspens et une attente de la part du public. Puis, dans un second temps seulement, après avoir un peu attendu, présenter l’objet en question : cela permet de faire monter l’excitation dans le public, c’est une façon de piquer sa curiosité, de le tenir en haleine…

Une autre façon de faire est carrément de placer l’objet bien en vue dès le départ, posé sur scène ou sur une table, mais emballé, rangé dans un sac ou une boite (ou encore, selon la taille de l’objet, recouvert d’un drap blanc…). Le public attend donc impatient de savoir de quoi il s’agit, exactement comme quand on meurt d’envie de déballer un cadeau surprise !

Steve Jobs était très fort à ce petit jeu là… Lors du salon Macworld de 2008, il montre une simple enveloppe kraft marron qu’il prend le temps d’ouvrir tranquillement et de laquelle il sort… le tout premier MacBook Air ! Dans ce cas précis il joue alors sur un double effet de surprise : non seulement « que contient donc cette enveloppe ? » mais ensuite « comment un ordinateur peut-il tenir dans une enveloppe aussi fine ? »

Bien sûr, l’objet doit pouvoir être vu par tous, selon la taille du lieu et de l’auditoire. Mieux : permettre au public de toucher l’objet en le faisant circuler dans les rangs, ou encore distribuer des échantillons !

Si l’objet est vraiment trop petit et qu’il est impossible de le faire circuler dans le public, il reste encore la possibilité d’en projeter les images sur grand écran. Mais dans ce cas les images ne doivent pas se substituer au véritable objet : ce doit être du live.

Lorsqu’on manie un objet en public, les gestes doivent être amples et francs. Par exemple, si vous donnez un objet à quelqu’un dans l’assemblée, tendez complètement le bras, ne le gardez surtout pas à moitié plié (auquel cas vous donneriez l’impression étrange de ne pas vraiment vouloir le donner, ou de le donner à contre-coeur…). De même si vous désignez simplement un objet : faites le en déployant tout votre bras, la main dans le prolongement, en évitant d’avoir les poignets cassés.

Le public retiendra d’abord ce qui le marquera. Et les images sont toujours plus marquantes que les mots qui y sont associés. C’est pourquoi, en plus d’utiliser des exemples imagés, il ne faut pas hésiter à se servir d’objets chaque fois que le contexte s’y prête.

Une intervention en public, pour marquer les esprits, ne doit pas seulement faire appel à l’écoute de chacun. Elle doit être une expérience sensorielle compléte : l’ouïe donc (et en plus de parler, il faut jouer avec sa voix), mais aussi la vue (jouer avec l’image, son corps, ses gestes, et… des objets), le toucher (faire circuler l’objet dans le public, ou distribuer des échantillons)…

Pour marquer les esprits, une intervention en public doit être une expérience sensorielle complète : l’ouïe, la vue, le toucher…

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L’art de l’intonation, la leçon de Cyrano

« Que dis-je, un cap ? un roc ? c’est une péninsule ! » – Sur la photo ci-dessus : Gérard Depardieu dans le rôle de Cyrano, donnant ici la réplique à Philippe Volter jouant le Vicomte de Valvert –

Cyrano est un poète, beau parleur, maniant aussi bien l’épée que la plume et les mots, bref, un bretteur dans tous les sens du terme. Il a de l’esprit, de la répartie, et n’hésite pas à défier ses ennemis, prêt à les ridiculiser lors d’un duel ou d’un débat.

Ce bagout compense un complexe : la taille démesurée de son nez ! Sensible à la moindre moquerie visant l’hypertrophie de son appendice nasal, il réagit au quart de tour.

Dans un passage célèbre, Cyrano se moque lui-même de son nez, pour donner à un sot une leçon d’esprit (acte I, scène 4 de la pièce d’Edmond Rostand). Il se trouve que ce passage, certainement l’un des plus drôles du théâtre français, est aussi l’un des meilleurs pour travailler son intonation

L’intonation, qu’est-ce c’est ? C’est le ton que l’on utilise en parlant. Plus précisément, c’est le mouvement musical de la phrase caractérisé par les variations de la hauteur des voyelles (grave ou aiguë). Selon l’inflexion de la voix, les mêmes mots peuvent exprimer des sentiments différents. L’art de l’intonation consiste donc à trouver la bonne « mélodie » en fonction de ce que l’on veut dire.

Et c’est exactement ce qu’invite à faire Cyrano dans sa fameuse « tirade du nez », pleine d’ironie, en réponse au Vicomte de Valvert qui tente, donc, de l’attaquer sur son physique. Voir l’extrait du film ici (Gérard Depardieu dans le rôle de Cyrano, Philippe Volter dans celui du Vicomte de Valvert, 1990) : https://youtu.be/p9BvxVYa3ug

Voir aussi cette magnifique interprétation par Jean Piat (1964) :

Exercice : lire (ou mieux : réciter) le texte ci-dessous en trouvant l’intonation correspondant à chaque sentiment proposé par Cyrano… Puis, une fois associée à chaque formule sa « mélodie », intervertir les dites mélodies et, par exemple, prononcer sur un ton agressif la formule amicale et vice-versa, etc.

Le vicomte, s’avançant vers Cyrano

Vous…vous avez un nez… heu…. un nez… très grand.

Cyrano, gravement

Très.

Le vicomte, riant

Ha !

Cyrano, imperturbable

C’est tout ?…

Le Vicomte

Mais…

Cyrano

Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu !… Bien des choses en somme.
En variant le ton ; par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez
Il faudrait sur-le-champ que je l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un Hanape ! »
Descriptif : « C’est un roc!… C’est un pic!… C’est un cap!…
Que dis-je, c’est un cap?… C’est une péninsule! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes? »
Truculent : « Ca, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampéléphantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, qu’elle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
c’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
(…)
Voila ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit.
Mais d’esprit, Ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettre
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, I’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.

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Conférenciers : 9 techniques pour interagir avec votre public et rendre vos interventions plus dynamiques

Lorsqu’on prépare pour la première fois une conférence professionnelle, on peut vite avoir l’impression qu’on va devoir faire un long monologue, parler seul longtemps… Dans le pire scénario, on imagine d’avance que le public va s’endormir, paraître désintéressé ou inattentif, ou même être frustré de ne pas pouvoir poser ses questions. A vrai dire, en tant que conférencier professionnel, ce n’est jamais le public qu’il faut redouter en priorité : le résultat dépend surtout de vous ! C’est à vous qu’il incombe de maîtriser toutes les techniques pour interagir au mieux avec le public et lui laisser le souvenir d’une intervention dynamique. Voyons donc en 9 points quelques unes de nos best practices pour rendre votre conférence vivante et interactive :

1. Se présenter en toute simplicité

C’est l’heure du premier contact avec le public, le moment pour vous de vous présenter. Votre stress monte d’un cran, ce qui est tout à fait normal. Côté spectateurs, c’est plutôt l’impatience qui est perceptible. Et pour cause : ils attendent beaucoup de vous, ont hâte d’entendre votre voix, de savoir ce que vous allez leur dire et de répondre à une petite voix interne « est-ce que venir ici était une bonne idée ou une perte de temps ? » Ce tout début de conférence est une occasion en or pour vous d’interagir dès les prémices avec votre public. Alors faut-il vraiment détailler de A à Z votre parcours, vos notes scolaires et les confidences de votre grand-mère sur votre passion ? Pas vraiment ! Allez à l’essentiel, en gardant toutefois les éléments qui permettent de comprendre ce qui vous a amené là.

2. Ne chassez pas trop le naturel

Si les spectateurs ne vous connaissent pas encore, vous devrez apprendre à nouer un lien de confiance avec eux. Pourquoi croiraient-ils en votre discours ? Pour quelles raisons considéreraient-ils que vos propos sont véridiques ? Quoi qu’il arrive, soyez vous-même. Les discours sur-joués sonnent souvent faux et peu crédibles pour le public. Inutile donc de vouloir en faire trop en prenant des airs supérieurs. Évitez également de modifier votre voix pour vous donner un style différent. Le résultat n’est pas toujours celui escompté… Voici 8 techniques pour rester authentique lors d’une prise de parole en public.

3. Vulgariser à bon escient

En tant que conférencier, c’est à vous de connaître au mieux les attentes de votre public. Est-ce qu’il s’agit d’un public large avec des novices et des personnes dotées de plus de connaissances dans le domaine, ou uniquement d’individus du même niveau ? Faut-il revenir aux bases ou seulement les survoler ? Il est essentiel d’adapter votre vocabulaire pour que tous vos auditeurs puissent comprendre ce que vous dites. Dans le cas contraire, vous risquez de perdre une partie de votre public. Or, un public déçu ne vous recommandera pas, et ne reviendra pas.

4. Rendez votre conférence vivante

L’idée n’est pas que votre public s’ennuie, mais qu’il reste attentif à ce que vous dîtes du début à la fin. Un individu reste rarement concentré très longtemps (soyons honnête). Pour que vous soyez écouté, vous allez donc devoir mettre en œuvre quelques techniques pour garder votre audience bien attentive. Evitez par exemple de faire le piquet dans un coin. Occupez l’espace ! Il est pour vous, profitez-en. Ce n’est bien sûr pas une raison pour vous agiter dans tous les sens (cela peut vite fatiguer le public). N’oubliez pas non plus de soignez votre gestuelle pour qu’elle accompagne naturellement vos paroles. Cela facilitera votre compréhension. Vous pouvez aussi penser à d’autres supports (projection au mur, vidéos,…). Autre petite astuce : tentez les questions rhétoriques et les échanges directs avec les spectateurs. Cela dynamisera d’autant plus votre conférence !

5. Osez les blagues

Il n’y a rien de plus ennuyant qu’un discours monotone. Pourquoi ne pas glisser une blague ou une petite phrase qui fait sourire de temps à autre. Cette petite tactique permet elle aussi de conserver l’attention du public qui écoutera vos propos (au pire en attendant la prochaine plaisanterie). Le livre de Michael Aguilar Mettez de l’humour dans vos discours est une mine dans ce sens : il contient pas moins de 200 blagues et idées amusantes pour dynamiser vos conférences, vos exposes ou encore vos réunions…

Mais attention : on ne peut pas rire de tout ! Ou du moins, pas avec tout le monde… Ce qui revient au même : attention aux limites à ne pas franchir publiquement. Choisissez donc vos plaisanteries avec justesse en évitant celles qui ciblent certains thèmes comme la politique ou la religion, et celles qui pourraient constituer de la discrimination. Ceci mis à part, soyez convaincu qu’il est possible d’être à la fois drôle et éloquent, ce n’est pas contradictoire : voici notamment 3 techniques simples pour surprendre et faire rire votre auditoire.

6. Donnez la parole au public

Dans la plupart des conférences, les spectateurs ne peuvent poser leurs questions qu’à la fin, après l’intervention du conférencier. Seulement voilà : à ce moment-là les mains se ruent en l’air et il est souvent difficile pour les participants les plus réservés de participer. Viennent ajouter à cela les problèmes de micro, les participants qui monopolisent le temps de parole, etc. La session des questions/réponses finit généralement par être frustrante pour les deux parties. Le conférencier ne parvient pas à répondre pleinement aux attentes de son public et ce public n’est pas entièrement satisfait car tous les participants ne peuvent pas poser leurs questions. Heureusement, vous avez à votre portée de nombreux outils et techniques pour favoriser les échanges avec votre audience et améliorer l’interactivité.

7. Autoriser le public à poser ses questions avant la fin

Lors d’une conférence, le temps des questions/réponses est généralement programmé à la fin. Cela peut sembler logique après tout : c’est parce que les auditeurs ont écouté et assimilé l’intégralité des propos de l’orateur qu’ils peuvent souhaiter y réagir ou demander quelques éclaircissements… Pourtant, offrir au public l’occasion de réagir pendant la conférence présente de nombreux avantages et rend la conférence particulièrement attractive et dynamique.

L’idée ici n’est pas de permettre aux spectateurs de vous arrêter à tout moment mais bien de les inciter à faire connaître leur point de vue. Ils peuvent par exemple réagir sur un réseau social (type Twitter), interagir en envoyant un SMS… Les solutions utilisant les nouvelles technologies sont nombreuses ! L’objectif reste bien sûr de donner la parole au public et d’orienter la discussion sur des points spécifiques en fonction des attentes et du besoin de l’audience. Peut-être aurez-vous besoin d’un modérateur dédié dans ce sens (voir le point 8 ci-dessous), à moins que ce rôle soit tout simplement dévolu au maitre de cérémonie.

Quoi qu’il en soit, de nos jours, il n’y a plus aucune raison que les gens se sentent interdits de s’exprimer. Prétendre que ce n’est pas possible pour des raisons logistiques n’est plus acceptable ! Par ailleurs, cela ne vous dispense bien évidemment pas de maitriser toutes les techniques pour répondre à toutes les questions du public et être capable de faire face à toutes ses réactions.

8. Organiser des sondages

Recueillir l’avis du public peut s’avérer très important pendant une conférence pour alimenter les échanges entre les participants et l’orateur. Pour sonder votre audience, vous pouvez utiliser des applications ou plateformes comme VoxVote ou PollEverywhere, ou encore du matériel dédié comme les boîtiers de vote interactifs souvent utilisés pendant les jeux télévisés. Suivant les solutions, les participants peuvent être anonymes ou donner leur nom.

9. Appuyez-vous sur le « mur » des réseaux sociaux

Pour rendre vivante et interactive votre conférence, vous pouvez inciter les participants à s’exprimer sur Twitter via la mise en place d’un hashtag spécifique. Si cela vous apporte une bonne visibilité sur les réseaux, ce genre d’actions doit toutefois être accompagné d’une étape de modération, histoire de pouvoir trier les retours par pertinence.

Le social wall oui… mais pas sans les bons outils ! Si vous voulez créer un débat avec plusieurs intervenants pendant votre conférence, vous pouvez opter pour le social wall, un outil qui peut tripler la participation. Il s’agit d’un mur interactif qui permet d’apporter une autre dimension à une conférence en faisant interagir le public et les intervenants grâce aux réseaux sociaux. A savoir qu’il existe une version dérivée, le private wall, qui permet de garder le débat plus confidentiel. Pour échanger avec vous, les gens peuvent utiliser un numéro de téléphone spécifique sans avoir besoin de décliner leur identité, ni que leur opinion soit affichée sur Internet.

Il faut quelques éléments essentiels pour mettre en place un social wall. Il faut d’abord toute une partie logistique : le matériel adéquat (a minima un pc avec une connexion internet) et la 3G pour permettre au public de participer. Cela peut suffire, mais il est souvent recommandé de mettre en place une étape de modération en amont, soit par la régie soit directement par le conférencier lui-même, grâce à une tablette. Cette dernière option peut sembler séduisante, mais attention à bien gérer la situation sans se mélanger les pinceaux en portant la double casquette de speaker et modérateur, cela requiert une véritable expérience…

Il existe des tas de façons d’interagir avec votre public, tout comme il existe des centaines d’approches pour aborder le sujet de votre conférence. C’est à vous de trouver ce qui rendra votre public attentif du début jusqu’à la fin. A vous de jouer !

Une fois que vous aurez un format de conférence interactive bien rôdé et maîtrisé, vous pourrez envisager de préparer une version de votre conférence en anglais et dans d’autres langues en vue de développer votre activité au-delà de la France. Attention toutefois aux inévitables pièges et difficultés de développer son activité professionnelle à l’étranger que vous soyez coach, formateur ou conférencier. Mais avec un plan d’action bien pensé, une stratégie digne de ce nom et pourquoi pas un accompagnement personnalisé ou une formation pour développer votre activité de conférencier international, vous serez prêt à conquérir le monde !

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Technique de « small talking » : comment parler de tout… et de rien

Ah… La peur du « blanc »… Le trou, juste là, au milieu de la conversation. Vous avez certainement déjà vécu ce léger malaise qui traverse la conversation quand on arrive au bout d’un sujet et que toutes les banalités ont été épuisées. Vous ne maîtrisez pas encore l’art du small talking, ou autrement dit le grand art de la petite conversation.

Parler pour ne rien dire semble pourtant bien être une sorte de mal nécessaire. C’est le plus souvent au détour d’une longue conversation qu’on tombe sur une pépite : une idée géniale, une passion commune, un ami qui nous rapproche. C’est aussi indispensable de savoir maintenir une conversation suffisamment pour faire connaissance.

Les anglophones appellent ça le fluff talk ou small talking… L’art de mener une conversation à la fois légère et intéressante. Difficile pour les plus exigeants d’entre nous, pour qui parler de la pluie et du beau temps ressemble le plus souvent à une simple perte… de temps justement.

Il existe en fait trois règles d’or pour animer une conversation légère de ce type, pour exceller dans l’art indispensable des discussions inutiles ;-)
1. Orientez la conversation sur les émotions plutôt que sur les faits
2. Donnez toujours quelques détails et anecdotes en plus
3. Relancez la conversation par des questions ouvertes

Un exemple ? Imaginez… Vous rencontrez quelqu’un dans une soirée qui vous demande où vous habitez (classique !) :

Scénario 1 :
– Moi, j’habite à Paris à côté de la place d’Italie [les faits, juste les faits]. Et vous ?
– Moi, j’habite à Montreuil.
(Et pouf, gros blanc. Le factuel s’épuise et ennuie très rapidement… Mauvais exemple !)

Scénario 2 :
– Moi, j’habite à la Butte-aux-Cailles à côté de la place d’Italie. Un quartier vraiment sympa pour sortir boire un verre entre amis (détails en plus), comment trouvez-vous l’ambiance parisienne ? (focus émotions + question ouverte)
– J’aime beaucoup l’histoire et la vie trépidante des rues de Paris, même si cela n’a pas toujours été le cas blablabla… (et c’est parti pour un échange riche et stimulant !)

Le focus sur les émotions donne ainsi plus de passion à la conversation et les détails viennent alimenter la question ouverte. La question ouverte incite l’autre à développer sa pensée, ses sentiments ce qui entretien naturellement la conversation et la rend intéressante.

Pour aller plus loin vous pouvez aussi consulter le livre de Florence La Bras, Small talk ainsi que le livre de Debra Fine, Le Grand Art de la Petite Conversation !

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Technique de manipulation : la « porte-au-nez »

Il existe une technique de manipulation redoutable, tellement simple et tellement commune qu’on en vient souvent à l’oublier. On l’utilise parfois sans vraiment s’en rendre compte, et surtout on est souvent manipulé sans le voir. Cette technique de manipulation s’avère pourtant diablement efficace, et est par exemple régulièrement utilisée par les associations qui font appel à la générosité publique pour des causes solidaires ou humanitaires… Cette technique de manipulation s’appelle « la porte au nez ». C’est ainsi qu’on la nomme dans le domaine de la psychologie sociale et de la manipulation mentale.

J’ai déjà parlé de la technique du pied dans la porte dans un précédent article. Le « pied dans la porte » consiste à faire une demande peu coûteuse qui sera vraisemblablement acceptée, suivie d’une demande plus coûteuse : la seconde demande aura alors davantage de chance d’être acceptée si elle a été précédée de l’acceptation de la première, qui crée une sorte de palier en s’appuyant sur ce qu’on nomme le « principe d’engagement ».

A l’inverse, la technique de la « porte au nez » consiste à faire d’abord une demande très coûteuse qui sera vraisemblablement refusée. Elle sera ensuite suivie d’une seconde demande moins coûteuse qui aura alors plus de chance d’être acceptée. En effet, l’interlocuteur sera probablement content de pouvoir faire cette sorte de concession pour la deuxième proposition, afin de s’alléger d’un certain sentiment de culpabilité du fait d’avoir refusé la première demande… C’est le célèbre psychologue Robert Cialdini qui a formalisé, dans les années 70, cette technique de manipulation redoutable. Vous devriez lire son livre sur l’influence et la manipulation.

Lors d’une expérimentation, Robert Cialdini a demandé à des étudiants s’ils étaient d’accord pour parrainer un adolescent d’un centre de détention pour jeunes délinquants, deux heures par semaine et ce, pendant deux ans. Auriez-vous accepté ? Probablement non, et en effet l’immense majorité des étudiants a refusé. Une fois cette requête fort coûteuse refusée, Robert Cialdini proposait alors à ces mêmes étudiants de bien vouloir effectuer une sortie unique de deux heures durant laquelle ils parraineraient un des garçons du centre de détention. Le fait de précéder cette demande de l’autre demande (demande très coûteuse d’abord, puis demande moins coûteuse) a permis de tripler littéralement le nombre d’acceptations de parrainage pour la sortie unique, par rapport à un groupe contrôle d’étudiants auxquels seule cette sortie unique était proposée.

Cette technique est d’autant plus efficace lorsque les éléments suivants sont rassemblés :

  • Noblesse de la cause des demandes. Plus la cause est noble, plus la culpabilité issue de la première demande sera intense, et plus la seconde demande aura de chance d’être acceptée ;
  • Même demandeur pour les deux demandes, faite en face-à-face ;
  • Fort différentiel de coût entre les deux demandes ;
  • Cohérence entre les deux demandes. Plus leur objectif semble convergent, plus la seconde a de chance d’être acceptée ;
  • Proximité temporelle. Le seconde demande a plus de chance d’être acceptée si elle est formulée rapidement après la première.

Sachez donc repérer la prochaine « porte au nez » qu’on essaie d’utiliser à vos dépends… et sachez l’utiliser de manière éthique. Vous trouverez de nombreuses autres techniques pour manipuler et influencer dans son livre sur la persuasion. Si vous souhaitez aller plus loin et découvrir d’autres techniques de ce type, je vous recommande sans hésiter le très pratique et tout aussi ludique Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens des célèbres psychologues Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois. Vous allez adorer ! Mais attention… Livre strictement réservé aux honnêtes gens !

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Le charisme est lié à la qualité du sommeil

Mieux dormir pour gagner en charisme ? L’idée peut surprendre ! Et pourtant… Les managers qui montrent des émotions positives à leurs collaborateurs provoquent souvent chez ces derniers des sentiments également positifs et sont considérés comme charismatiques par les intéressés.

Or, des chercheurs de l’Université de Washington ont montré que le manque de sommeil réduit à la fois le volume d’émotions positives et la capacité à réguler ses émotions négatives… Ce qui, en d’autres mots, veut dire que plus vous êtes fatigués et moins vous avez de charisme. Vous voulez briller ? Dormez !

Grâce à un bon sommeil profond et réparateur, vous retrouverez toute votre énergie et vous pourrez donc transmettre cette énergie à vos interlocuteurs, les faire vibrer, et c’est exactement ça le charisme : les inspirer en leur transmettant des vibrations.

Mais comment dormir correctement ? Comment récupérer des années de sommeil perdu, des années de mauvaises nuits pourries liées au stress et aux exigences de la vie moderne ? Métro-boulot-dodo, ce n’est tout simplement pas suffisant pour dormir correctement…

Voici donc ma technique pour s’endormir plus vite et mieux dormir. Je vous invite également à lire cet autre article où je présente ma méthode pour mieux récupérer, en prenant en compte la différence entre cycles longs et cycles courts. Bonne lecture, et surtout… Bonne sieste !

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Petite philosophie de la prise de parole en public…

La plupart des livres sur l’art oratoire et la communication se contente de compiler des « trucs » et astuces dans tous les sens, sans véritable cohérence ni méthode. C’est pourquoi j’ai été très agréablement surpris de découvrir le livre de Stéphane André qui propose bien plus qu’une « collection de trucs », mais bien une véritable philosophie de l’art oratoire.

Certes, le bouquin n’est pas toujours très agréable ni facile à lire, et n’est pas toujours très pratique. Mais il invite à réfléchir un peu plus en profondeur sur ce qu’est un « bon » orateur, et sur ce qui le démarque des autres orateurs, notamment des mauvais… Le livre de Stéphane André Le secret des orateurs est donc une approche de la prise de parole en public qui sort des lieux communs et qui met en place chez le futur orateur les vrais instruments du changement.

Nous avons tous eu l’occasion de lire toutes sortes de bouquins et d’articles qui multiplient les « astuces », les « techniques » pour améliorer notre prise de parole en public : bien se préparer, trouver une bonne accroche, s’adapter à son auditoire, ne pas lire ses « slides », éviter les « euh… » et les tics de langage, utiliser les silences, etc. Tout un patchwork de petites astuces utiles mais qui ne feront pas pour autant de nous de bons orateurs, capables de captiver et de convaincre l’auditoire.

Pourtant nous autres français partons avec un sacré handicap quand il s’agit de prendre la parole en public. Alors que d’autres cultures en font une priorité dès l’école primaire (ex. aux Etats-Unis), les français donnent la priorité à l’écrit et voient même d’un œil suspect les « beaux parleurs ».

L’un des enseignements les plus intéressants que je tire du livre Le secret des orateurs est pour moi l’importance de la « verticalité ». Se tenir droit, sans prendre appui sur un pupitre ou un bureau, sans se balancer à droite et à gauche.

Dans son livre, Stéphane André prend ainsi exemple sur la relation entre la verticalité et le leadership de nos hommes politiques pour démontrer ce propos. Stéphane André a formulé dans son livre une série d’autres lois fondamentales de l’éloquence issues d’une longue expérience du monde du théâtre et de l’entreprise.

Tout d’abord, la verticalité projette une image positive de force et d’indépendance. Elle permet aussi de libérer sa pensée et sa gestuelle pour être plus à l’écoute et au contact de son public. C’est à la fois physique et symbolique. C’est même l’un des principes fondamentaux que l’on peut retenir de tout l’ouvrage : les éléments physiques que l’on donne à voir par notre posture ou notre gestuelle suffisent souvent à « faire croire » à notre public que nous avons certaines dispositions morales suffisantes pour le convaincre… Profond, n’est-ce pas ?

Le secret des orateurs est un livre que je vous recommande, notamment si vous vous intéressez vraiment au sujet de l’art oratoire. Ce livre stimulera votre réflexion et vous donnera de nombreuses anecdotes d’orateurs plus ou moins brillants et les techniques pour les imiter – ou à l’inverse ne pas reproduire leurs erreurs.

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8 techniques pour étendre votre pouvoir d’influence

En matière d’influence et de leadership, les livres de Dale Carnegie sont des incontournables. j’ai déjà parlé sur ce site du best-seller Comment se faire des amis.

Dans la première partie de ce livre, Dale Carnegie donne des astuces simples pour établir et entretenir des relations solides avec votre entourage, professionnel notamment. Dans la seconde partie, il présente ses techniques pour influencer ses interlocuteurs. Voici les 8 techniques les plus importantes selon moi pour accroître de façon spectaculaire votre pouvoir d’influence :

1. Mettez vous à la place de votre interlocuteur pour identifier ce qui le motivera à agir

Déterminez quels sont ses objectifs personnels et ce qui lui procure du plaisir et du sens en réfléchissant non pas par rapport à votre propre référentiel mais par rapport au sien.

2. Encouragez

Même quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, efforcez vous de trouver le positif, encouragez la personne sur les qualités qu’elle a démontré et critiquez de manière constructive ses actions / sa démarche.

3. Accordez à votre interlocuteur le plaisir de croire que l’idée vient de lui

Mettez votre égo au placard quelques instants et faites en sorte que même la meilleure des idées semble venir de celui que vous souhaitez amener à la mettre en œuvre. Aidez le en posant des questions, en proposant des analogies – c’est un travail subtil mais extrêmement puissant.

4. Posez des questions plutôt que de donner des ordres directs

C’est un point fondamental pour s’assurer l’appropriation et l’engagement de la personne. Elle se sentira d’autant plus engagée qu’elle aura elle-même formulé son plan d’action. Cela renvoie directement aux travaux sur l’engagement de Robert Vincent Joule dans « La soumission librement consentie »(voir le post) et « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens ».

5. Faites appel aux sentiments élevés

Nous voulons tous faire le bien, agir dans l’intérêt commun au fond de nous. Or ce sont bien nos émotions plus que la raison qui nous poussent à agir. Sachez solliciter la générosité, le patriotisme, ou encore la compassion de vos interlocuteurs – vous donnerez ainsi du sens à leur action.

6. Lancez un défi

Certains tempéraments seront plus sensibles au « challenge ». Réaliser de grandes choses compliquées pour soi-même ou pour se valoriser socialement est un moteur particulièrement fort et parfois plus facile à activer dans un contexte professionnel.

7. Démontrez spectaculairement vos idées. Frappez la vue et l’imagination

Simplifiez et imagez vos idées pour les rendre facile à comprendre et à mémoriser. C’est d’autant plus vrai pour les domaines un peu techniques, usez et abusez des analogies dans des domaines de la vie quotidienne pour frapper l’imagination.

8. Donnez une belle réputation à mériter

C’est ce que les psychologues sociaux appellent simplement la labellisation (ou labeling en anglais). Si je vous emprunte 1€ et vous remercie en vous disant « Vous êtes vraiment quelqu’un de généreux » avant de vous demander 10€ supplémentaires, j’augmente très fortement la probabilité que vous accédiez à ma deuxième demande. Vous voudrez plus ou moins inconsciemment mériter la générosité que je vous ai attribué.

Mon ultime conseil :

Procurez-vous à tout prix le best-seller de Dale Carnegie Comment se faire des amis, et pourquoi pas sa version moderne Comment se faire des amis à l’ère du numérique, vous ne le regretterez pas. Ce livre deviendra probablement l’un des plus précieux de toute votre vie, et vous gagnerez non seulement à le lire, mais surtout à le relire de temps en temps… C’est également un cadeau très utile aux gens qui comptent vraiment pour vous, notamment vos enfants (si vous êtes parents).

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