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Langage corporel : 4 postures anti-charismatiques à éviter

Nous l’avons déjà dit, l’art oratoire est un art du corps et de l’esprit. C’est même bien souvent davantage un art du corps, une maîtrise du langage corporel, de la gestuelle (de « l’action » comme disait Démosthène) que de l’esprit pur (au sens du logos, de la logique et de l’argumentation…). Lorsqu’on débute dans cet art si passionnant, si important, et pourtant si difficile et si subtil, il faut se concentrer tout particulièrement sur notre impact visuel.

Et avant d’apprendre à faire les bons gestes, il est préférable d’apprendre à n’en faire aucun, et s’attacher à éliminer les gestes parasites et les mauvaises postures. Voici notamment plusieurs postures fréquentes que l’on peut observer chez de nombreux orateurs, qu’il est pourtant préférable d’éviter :

1. Mains en « prière » : éviter de garder les mains devant la bouche quand vous parlez !

gestes et postures à éviter

2. Mains sur les hanches : position de défi. Cela peut être mal perçu selon les situations.

éviter de mettre les mains sur les hanches quand on parle posture de défi

3. Mains dans le dos : posture du « fusillé » ! A éviter, car cela verrouille totalement votre gestuelle et renvoie une mauvaise image de vous, rigide ou écrasée.

gestes à éviter quand on parle

4. Mains en cache-sexe : peu élégant… Il faut éviter de laisser totalement retomber les bras lorsque les deux mains sont jointes. De même, assis, ne pas laisser la main glisser entre les jambes.

postures à éviter lors de prise de parole en public debout

Ces postures sont souvent instinctives, nous les prenons sans nous en rendre compte. C’est pourquoi il est toujours bon de s’entraîner avec quelqu’un qui pourra vous faire part de ses observations, idéalement un coach ou un formateur spécialisé qui sait ce qu’il faut regarder, qui sait identifier les points forts et les points faibles et corriger ces derniers. Mieux encore : faire du media training, afin de pouvoir observer vous-même votre propre image à l’écran. Cependant, la présence d’une personne qualifiée est souvent nécessaire, car vous ne saurez peut-être pas vous auto-évaluer avec clairvoyance. Vous vous rendrez peut-être compte que vous ne renvoyer pas l’image que vous souhaitez, mais sans comprendre précisément à quoi cela est dû, et sans connaître de méthode à mettre en oeuvre pour y remédier…

Il existe bon nombre d’ouvrages très didactiques sur le sujet, ce qui vous permettra de vous faire une idée plus précise et plus vaste à la fois. Le petit guide de poche Décoder ses gestes en 10 leçons vous offrira un bon premier panorama sur le sujet, rapide à lire et bourré d’exercices pratiques. Vous pourrez prolonger par les livres plus volumineux de l’auteur Jean-Claude Martin, notamment Le guide de la communication et sa Bible de la communication non verbale. Toujours du même auteur, vous pourrez également lire avec profit Comment avoir le dernier mot. Bonne lecture, et bons gestes !

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Préparer une intervention : faut-il rédiger son discours en entier ?

Faut-il rédiger votre discours en entier ? C’est une question fréquente, et la réponse dépend aussi en partie de votre aisance à l’oral :

  • Si vous êtes très timide, le fait d’écrire intégralement votre discours vous permet bien sûr de vous reposer sur vos notes… Mais c’est aussi un piège, car vous pouvez dès lors difficilement en décoller vos yeux, ou bien vous risquez alors de perdre la ligne que vous étiez en train de lire, et perdre le fil de vos idées.
  • Si vous êtes globalement à l’aise, rédiger votre discours en entier empêchera toute spontanéité. Vous aurez du mal à vous en détacher, et cela pourra même créer des hésitations là où il n’y en aurait eu aucune si vous aviez essayé de parler librement.
  • Si vous êtes très à l’aise et que vous avez d’excellentes capacités de mémorisation, vous pouvez aussi apprendre votre discours par cœur. Bien que l’ayant rédigé, vous vous passerez ainsi de notes écrites lors de votre intervention. Cependant, votre expression pourra sembler par bien des aspects contrôlée et mécanique : vous ne serez pas véritablement en train de « parler », de « vous exprimer », mais de réciter, nuance…

Il faudrait davantage écrire comme on parle, et ne surtout pas parler comme on écrit. L’expression écrite est vite maniérée et ampoulée. Elle est également complexe : on développe certaines idées sur plusieurs paragraphes, on ne craint pas les phrases à rallonge – car l’œil, à la lecture, peut les capter en entier.

Mais à l’oral, c’est bien différent, et il faut préférer des phrases courtes, très courtes, le plus possible limitées à la structure de base « sujet-verbe-complément ». Sinon vous risquez d’embrouiller et de perdre vos auditeurs.

C’est pourquoi le travail préparatoire à l’écrit ne doit pas consister en une dissertation ou une rédaction intégrale du discours. Utilisez par exemple le principe du mind mapping, et contentez-vous d’esquisser un plan.

Les seuls passages de votre discours qui doivent être parfaitement maîtrisés sont :

  • L’introduction ;
  • La conclusion ;
  • Et les transitions entre chaque partie.

Utilisez la technique des « fiches volantes » : préparez une série de fiches, une partie par fiche, puis mélangez-les. Entraînez-vous alors à faire une nouvelle présentation à chaque fois, un discours organisé différemment selon le hasard de l’ordre des fiches, mais comportant les mêmes éléments, et guidant toujours vers la même conclusion.

Cela vous permettra de développer votre agilité, votre réactivité, d’accorder une part plus grande à la spontanéité, et limitera grandement le risque de perdre le « fil de vos idées » (car vous serez ainsi capable de réorganiser plus facilement ces idées).

Il est préférable de s’attacher aux concepts plutôt qu’aux mots. Aux images plutôt qu’aux phrases. A la maîtrise de votre sujet plutôt qu’à la rédaction d’un texte entier. Avant de réfléchir au discours en lui-même, de vous casser la tête sur la façon de vous exprimer en espérant « briller » face à votre public, cherchez davantage à réveiller en vous-même un véritable intérêt pour le thème à traiter.

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Les premières étapes décisives dans la préparation d’un grand discours ou d’une conférence

Vous venez d’apprendre que vous avez une présentation à l’oral prévue dans deux semaines : que faites-vous ? Que ce soit un exposé, une réunion, une conférence, une annonce, que cela vous soit imposé ou que vous vous soyez porté volontaire, quelles sont, d’après vous, les principales choses à faire, et dans quel ordre ?

  • 1. Identifier le thème ou le sujet, être sûr de l’avoir bien compris…
  • 2. Bien noter la date de passage, l’entourer en rouge sur un calendrier mural !
  • 3. Définir immédiatement plusieurs autres dates intermédiaires en vue du jour J.

En effet, quand une date est fixée, nous avons la fâcheuse tendance à attendre le dernier moment pour nous préparer… Et il est souvent trop tard quand nous nous y mettons vraiment.

Dans notre exemple, si votre intervention est prévue dans deux semaines, vous attendrez certainement la semaine prochaine pour y travailler sérieusement. Et si votre intervention est prévue dans un mois et demi ? Vous attendrez probablement la dernière ou l’avant-dernière semaine pour vous y mettre également ! Et vous regretterez alors de ne pas vous y être pris davantage en avance…

La solution, toute simple, consiste donc à fixer des dates intermédiaires, et d’avancer par objectifs. Détaillons ces premières étapes décisives :

Le premier point est de vous mettre à réfléchir à votre sujet ou thème d’intervention dès que celui-ci vous est donné. Ne perdez pas une seconde et notez toutes les idées qui vous viennent, ne reportez surtout pas ce travail de réflexion et d’imagination à plus tard !

Une bonne technique pour rassembler et organiser au mieux les connaissances et informations est l’utilisation d’une « mind map ». Le principe de base est le suivant : sur une page blanche, notez au centre votre thème ou sujet de recherche. Puis tracez différents traits à partir de ce centre, pour le relier à d’autres idées, concepts ou sujets connexes. Fonctionnez par association d’idées. Répétez l’opération à partir de ces nouveaux éléments.

Cela vous permettra ensuite de mieux délimiter votre sujet, le problématiser si besoin, puis organiser et hiérarchiser vos connaissances relatives à ce sujet de façon non linéaire.

Parmi les connaissances ainsi rassemblées, vous pourrez notamment distinguer :

  • Les lieux communs, par lesquels vous débuterez certainement ;
  • Les connaissances importantes, à exploiter en priorité ;
  • Les connaissances spécifiques, plus techniques, à utiliser sans excès ;
  • Les connaissances superflues, à délaisser.
schema-traitement-des-connaissances

Les connaissances importantes peuvent se recouper avec les connaissances spécifiques et les lieux communs, mais jamais avec les connaissances superflues. Les connaissances superflues peuvent elles aussi se recouper avec certaines connaissances spécifiques et lieux communs. Ce petit schéma vous montre comment organiser vos connaissances, celles qui sont utiles pour votre intervention et celles que vous pouvez oublier :

Au terme d’une semaine, vous aurez ainsi amassé de nombreuses informations et idées relatives à votre sujet. Vous pourrez alors établir un premier « rapport d’étape » : il s’agit essentiellement de recopier de façon plus lisible vos brouillons, en mentionnant les sources et références de chaque information, et en allant les vérifier si besoin.

Puis vient l’ébauche : sur la base des informations consignées dans votre rapport d’étape, vous pouvez commencer à organiser celles-ci en un plan cohérent – quelles sont les informations à donner en priorité ? Celles qui permettront d’introduire votre propos (anecdote, fait marquant…) ? Celles qui constitueront le corps de votre intervention ? Etc.

Votre travail de réflexion et de collecte d’information ne s’arrête pas pour autant ! Si les délais vous le permettent, prévoyez donc la possibilité d’établir un deuxième, voire un troisième rapport d’étape. La mise en forme de ces rapports vous dévoilera elle-même de nouvelles pistes et idées, qu’il est évidemment intéressant d’explorer.

Au fil des rapports d’étape et ébauches successives, les informations s’organiseront de façon plus cohérente et sembleront bien souvent indiquer d’elles-mêmes un plan, une marche à suivre. Vous aurez alors suffisamment de matière pour commencer la véritable mise en forme, indissociable de son expression à l’oral…

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Les mécanismes de la communication d’influence : le mythe d’O’Gilvy

Regardez ce petit film d’un mendiant aveugle… Émouvant, n’est-ce pas ? Il met en scène une anecdote rapportée par le publiciste O’Gilvy :

« Sur le pont de Brooklyn, un matin de printemps, un aveugle mendie. Sur ses genoux, une pancarte : ‘aveugle de naissance’. Devant lui la foule passe, indifférente. S’arrête un inconnu. Il prend la pancarte, la retourne, y griffonne quelques mots et s’en va. Aussitôt, miracle. Chacun tourne la tête et beaucoup, attendris, s’arrêtent et jettent une pièce dans la sébile. Quelques mots avaient suffi. Ils disaient tout simplement : ‘C’est le printemps, je ne le vois pas ‘. »

O’Gilvy utilise cette histoire pour montrer que « motiver, c’est une certaine manière de dire la vérité qui touche les individus. »

Les différentes façons de formuler un même message peuvent avoir des impacts très divers. C’est tout le pouvoir des mots. Trouvez la bonne façon de demander ce que vous voulez, et vous l’obtiendrez : voilà en substance le principe de la communication d’influence

L’analyse classique « émetteur-récepteur »

L’histoire de l’aveugle sur le pont de Brooklyn a probablement été inventée de toute pièce par son auteur dans le seul but d’appuyer son propos. C’est en tout cas l’une des critiques que lui adresse Alex Mucchielli dans son ouvrage L’art d’influencer *. Mais les reproches de Mucchielli portent surtout sur les présupposés du modèle explicatif d’O’Gilvy. Quasiment toutes les analyses classiques de cas d’influence de ce genre reposent implicitement sur un même modèle : la théorie de « l’émetteur-récepteur ». Or, selon Mucchielli, ce modèle ne permet pas de rendre compte du véritable mécanisme à l’oeuvre dans la communication d’influence.

Pour comprendre comment fonctionne la communication d’influence, il faut comprendre pourquoi, dans un premier temps, les passants ne donnent rien au mendiant, puis, une fois les mots de la pancarte changés, ces mêmes passants se précipitent pour lui jeter quelques pièces.

L’analyse classique explique l’influence par une sorte de manipulation des états affectifs de l’individu récepteur d’un message (ici chaque passant – l’émetteur étant l’aveugle et sa pancarte). Pour influencer, il faudrait d’abord mettre le « récepteur » de la communication dans un certain état, état qui est donc obtenu en manipulant ses émotions. Dans le cas de l’aveugle, son message initial ne touche pas les passants, tandis que le nouveau message active leur compassion. Encore faut-il que cette émotion soit la bonne pour provoquer l’effet attendu…

Cette analyse repose sur plusieurs postulats, à savoir :

  1. Le contenu d’un message a un effet ;
  2. En changeant les messages on change les effets ;
  3. L’effet sur la conduite humaine est une affaire de contenu de message ;
  4. Le contenu agit sur une disposition interne au psychisme (motivation, besoin, désir…) ;
  5. Le message doit toucher cette disposition interne qui va déclencher une action ;
  6. C’est donc le dispositif psychique interne sollicité qui déclenche finalement l’action.

Mais pour Mucchielli, cette explication n’explique rien ! C’est une explication « après coup » qui est obligée de postuler l’existence, dans le cas de l’aveugle, d’une « motivation de compassion » chez les passants. L’analyse classique ne permet pas non plus d’expliquer pourquoi, si une telle motivation est touchée, elle provoque chez les passants l’action de donner de l’argent (pourquoi ne déclencherait-elle pas des soupirs, des pleurs, ou de simples paroles réconfortantes ?). Face à la théorie dépassée de l’émetteur-récepteur, Mucchielli propose donc un nouveau modèle :

L’approche situationnelle

Pour Mucchielli, si une action est réalisée, c’est parce qu’elle a du sens pour celui qui la fait. Les passants ne donnent rien à l’aveugle dans le premier cas car leur action n’a a priori pas de signification positive. Pourquoi donc ? Car dans cette première situation, la mendicité est banalisée. Elle apparaît même comme une gêne : le mendiant, en mettant en avant son handicap (de naissance), amène les passants à culpabiliser alors qu’ils ne peuvent a priori rien changer à son sort (ce n’est pas en lui donnant une pièce ou deux qu’il retrouvera la vue…). Le message de sa pancarte le positionne donc à distance des personnes qu’il essaye de toucher, son but est manqué.

En modifiant les mots de la pancarte : « C’est le printemps, je ne le vois pas », le mendiant est alors positionné autrement. Ce n’est d’ailleurs plus un « mendiant », mais un homme face à d’autres hommes. Il ne mendie plus en tant qu’aveugle de naissance, mais comme membre à part entière de la communauté humaine portée par un sentiment d’allégresse face à l’arrivée du printemps en cette douce matinée. Si ce n’est la mention de son infirmité qui le met partiellement en marge… tout en signifiant par là même son grand courage.

Tandis que dans le premier cas, les passants se disaient que le mendiant « ne pouvait de toute façon pas » profiter du printemps, dans le second cas, il « pourrait en être ». Ainsi les mots sur la pancarte ont redéfini la situation. De nouveaux éléments significatifs, porteurs de sens, sont apparus. Ce n’est pas tant l’émotion des passants qui est modifiée, que la situation ou contexte d’interprétation d’un certain message en fonction de certaines normes sociales.

La communication n’est donc pas uniquement une affaire de transmission de message. Elle doit être envisagée comme la modification de certains contextes composant une situation.

La conception d’une stratégie de communication qui serait implicitement basée sur le modèle « émetteur-récepteur » risquerait de manquer son véritable objectif. Le travail ne doit pas seulement porter sur les mots ou le message, mais prendre en compte le contexte d’interprétation de ce message (et notamment tous les éléments cachés comme les normes culturelles, les habitudes individuelles et sociales, etc.). C’est ce à quoi nous invite l’approche situationnelle. Mucchielli en résume ainsi les 5 grandes règles :

  • Faire une communication indirecte : le message ne doit pas être rationalisé ou « intellectualisé », il doit parler à l’imaginaire et amener les personnes visées à en tirer les conclusions par elles-mêmes ;
  • Travailler le positionnement : pour être entendu, il est préférable d’établir une relation positive avec son interlocuteur, souvent en laissant à celui-ci le sentiment d’être dans la position dominante ;
  • Faire intervenir de nouvelles normes dans la situation : ce qui suppose dans un premier temps de repérer les normes présentes et activées, sans chercher à les attaquer ;
  • Modifier les perceptions négatives des enjeux : c’est-à-dire, par le positionnement et l’introduction de nouvelles normes, leur donner une signification positive ;
  • Raisonner à partir de la situation de l’interlocuteur à influencer : il faut non seulement parler son langage (ce qui revient à tenir compte de ses enjeux), mais également partager son point de vue (lui parler comme si nous étions dans son monde et qu’on lui révélait par petites touches certains éléments de ce monde qu’il n’avait pas vu).

Une bonne communication d’influence s’effectue tout en finesse, de façon non directive, non en expliquant ou en montrant à la personne visée ce qu’elle doit faire, mais en lui suggérant des éléments nouveaux, en la laissant les découvrir et décider d’agir autrement…

* Alex Mucchielli, L’art d’influencer et Communication & Influence, Approche situationnelle

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Pourquoi et comment s’échauffer avant un oral

Comme un sportif, il est bon que l’orateur s’échauffe avant de s’exprimer en public. Cela lui donne plus de tonus, plus d’énergie, ce qui est primordial pour communiquer de façon efficace. Cela peut également calmer son trac dans une certaine mesure.

Si vous avez programmé d’intervenir en public, voici quelques conseils pour vous échauffer juste avant :

Durant les dernières minutes avant votre intervention, éviter le plus possible de rester assis. Si vous faites partie de l’auditoire, levez-vous quelques minutes avant d’être appelé et attendez debout. Mettez-vous à l’écart afin d’effectuer quelques mouvements d’échauffement, exactement comme un sportif :

  • Commencez en vous tenant debout sur une jambe, et agitez l’autre vigoureusement. Changez de jambe et recommencez.
  • Passez ensuite à la partie supérieure du corps : agitez les mains, puis effectuez des gestes circulaires avec les bras. Étirez-les vers le haut.

Cela permet d’activer votre circulation sanguine, et de mettre votre corps tout entier dans de bonnes dispositions pour une gestuelle fluide et naturelle – essentielle dans toute bonne communication orale.

Échauffez également votre mâchoire et votre visage en faisant des grimaces, en ouvrant grand votre bouche et en faisant mine de mâcher une pomme tout entière ou une énorme boule de chewing-gum ! Prononcez quelques mots et formez divers sons (en veillant bien sûr à ce que personne ne vous entende…)

Dans l’idéal, ces échauffements permettent de (re)dynamiser votre corps après une phase de détente, très importante elle aussi avant une intervention stressante.

Une fois que vous êtes bien échauffé, vous pouvez vous lancer. C’est grâce à l’énergie que vous aurez ainsi réveillée que vous pourrez faire vibrer votre public !

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Mourir de trac, c’est possible ? Solution express pour les grands stressés

Il est normal de ressentir une forte sensation de trac juste avant une intervention en public, et cette sensation dépend directement de l’augmentation du rythme cardiaque (lui-même lié à la respiration).

Pour vous calmer et retrouver un rythme cardiaque plus posé et régulier, mettez-vous dans un endroit tranquille et dans une position dans laquelle vous vous sentez à l’aise. Soufflez tranquillement, évitez de faire trop de mouvement. Si vous en avez l’occasion, allongez-vous, pour vous apaiser totalement.

Si vous avez du mal à vous concentrer sur votre souffle, pensez à des choses agréables, à de bons souvenirs, à vos dernières vacances au soleil… Le but est de résister au stress, et de ne surtout pas l’amplifier par des pensées négatives.

Attention toutefois à gérer la transition entre le moment de détente et l’intervention. Si vous étiez allongé, ne vous relevez pas d’un coup. De même, si vous êtes assis, n’attendez pas le dernier moment pour vous mettre debout.

Après une phase de détente, surtout si celle-ci précède de quelques minutes l’intervention elle-même, il est important de se réserver un moment pour effectuer quelques échauffements, afin de retrouver son dynamisme et son énergie avant de parler en public.

Catherine Sorzana détaille quelques exercices de relaxation en position assise et debout dans son livre La prise de parole en public (voir entre autres pages 64 à 69 et pages 151 à 153).

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Pourquoi et comment utiliser un objet lors d’un discours ou d’une conférence

Se servir d’un objet lors d’un discours ou d’une conférence est une excellente façon d’appuyer vos propos. Cela rendra votre intervention plus dynamique et vous marquerez votre public.

Mais quel genre d’objet choisir ? Et comment s’en servir ? Voici plusieurs techniques qui rendront vos présentations beaucoup plus vivantes et percutantes :

Si vous parlez d’une période historique, vous pouvez par exemple montrer des pièces de monnaie ou des outils utilisés à cette époque. Si vous parlez d’une région du monde, vous pouvez présenter un vêtement ou costume typique de là-bas, ou même un cailloux ou un petit flacon rempli de sable de l’une des plages de ces contrées exotiques… Si vous parlez de la production de pommes, d’oranges ou de blé, pourquoi ne pas montrer le fruit en question ou un paquet de farine ? Si vous parlez d’un nouveau produit, montrez-le et utilisez-le (testez-le) en direct !

L’objet peut servir de point de départ à une histoire : tout le monde sera plus réceptif car il attirera aussitôt les regards. L’objet s’intègre parfaitement dans un processus narratif. C’est l’outil concret d’un storytelling réussi. Vous pouvez par exemple répondre aux questions : qu’est-ce que c’est ? D’où vient cet objet ? De quel époque ou de quel pays ? A qui a-t-il appartenu ? A quoi cela sert-il ? (ou à quoi cela servait-il ?) Comment l’utilise-t-on ? Comment l’a-t-on fabriqué ?

Il peut également servir de conclusion : après avoir parlé de l’objet en question ou même en avoir montré des photos, le montrer en vrai aura alors un impact d’autant plus fort.

Dans tous les cas, l’idéal est d’annoncer que l’on va montrer quelque chose d’incroyable, de rare ou de très particulier, afin de créer un suspens et une attente de la part du public. Puis, dans un second temps seulement, après avoir un peu attendu, présenter l’objet en question : cela permet de faire monter l’excitation dans le public, c’est une façon de piquer sa curiosité, de le tenir en haleine…

Une autre façon de faire est carrément de placer l’objet bien en vue dès le départ, posé sur scène ou sur une table, mais emballé, rangé dans un sac ou une boite (ou encore, selon la taille de l’objet, recouvert d’un drap blanc…). Le public attend donc impatient de savoir de quoi il s’agit, exactement comme quand on meurt d’envie de déballer un cadeau surprise !

Steve Jobs était très fort à ce petit jeu là… Lors du salon Macworld de 2008, il montre une simple enveloppe kraft marron qu’il prend le temps d’ouvrir tranquillement et de laquelle il sort… le tout premier MacBook Air ! Dans ce cas précis il joue alors sur un double effet de surprise : non seulement « que contient donc cette enveloppe ? » mais ensuite « comment un ordinateur peut-il tenir dans une enveloppe aussi fine ? »

Bien sûr, l’objet doit pouvoir être vu par tous, selon la taille du lieu et de l’auditoire. Mieux : permettre au public de toucher l’objet en le faisant circuler dans les rangs, ou encore distribuer des échantillons !

Si l’objet est vraiment trop petit et qu’il est impossible de le faire circuler dans le public, il reste encore la possibilité d’en projeter les images sur grand écran. Mais dans ce cas les images ne doivent pas se substituer au véritable objet : ce doit être du live.

Lorsqu’on manie un objet en public, les gestes doivent être amples et francs. Par exemple, si vous donnez un objet à quelqu’un dans l’assemblée, tendez complètement le bras, ne le gardez surtout pas à moitié plié (auquel cas vous donneriez l’impression étrange de ne pas vraiment vouloir le donner, ou de le donner à contre-coeur…). De même si vous désignez simplement un objet : faites le en déployant tout votre bras, la main dans le prolongement, en évitant d’avoir les poignets cassés.

Le public retiendra d’abord ce qui le marquera. Et les images sont toujours plus marquantes que les mots qui y sont associés. C’est pourquoi, en plus d’utiliser des exemples imagés, il ne faut pas hésiter à se servir d’objets chaque fois que le contexte s’y prête.

Une intervention en public, pour marquer les esprits, ne doit pas seulement faire appel à l’écoute de chacun. Elle doit être une expérience sensorielle compléte : l’ouïe donc (et en plus de parler, il faut jouer avec sa voix), mais aussi la vue (jouer avec l’image, son corps, ses gestes, et… des objets), le toucher (faire circuler l’objet dans le public, ou distribuer des échantillons)…

Pour marquer les esprits, une intervention en public doit être une expérience sensorielle complète : l’ouïe, la vue, le toucher…

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L’art de l’intonation, la leçon de Cyrano

« Que dis-je, un cap ? un roc ? c’est une péninsule ! » – Sur la photo ci-dessus : Gérard Depardieu dans le rôle de Cyrano, donnant ici la réplique à Philippe Volter jouant le Vicomte de Valvert –

Cyrano est un poète, beau parleur, maniant aussi bien l’épée que la plume et les mots, bref, un bretteur dans tous les sens du terme. Il a de l’esprit, de la répartie, et n’hésite pas à défier ses ennemis, prêt à les ridiculiser lors d’un duel ou d’un débat.

Ce bagout compense un complexe : la taille démesurée de son nez ! Sensible à la moindre moquerie visant l’hypertrophie de son appendice nasal, il réagit au quart de tour.

Dans un passage célèbre, Cyrano se moque lui-même de son nez, pour donner à un sot une leçon d’esprit (acte I, scène 4 de la pièce d’Edmond Rostand). Il se trouve que ce passage, certainement l’un des plus drôles du théâtre français, est aussi l’un des meilleurs pour travailler son intonation

L’intonation, qu’est-ce c’est ? C’est le ton que l’on utilise en parlant. Plus précisément, c’est le mouvement musical de la phrase caractérisé par les variations de la hauteur des voyelles (grave ou aiguë). Selon l’inflexion de la voix, les mêmes mots peuvent exprimer des sentiments différents. L’art de l’intonation consiste donc à trouver la bonne « mélodie » en fonction de ce que l’on veut dire.

Et c’est exactement ce qu’invite à faire Cyrano dans sa fameuse « tirade du nez », pleine d’ironie, en réponse au Vicomte de Valvert qui tente, donc, de l’attaquer sur son physique. Voir l’extrait du film ici (Gérard Depardieu dans le rôle de Cyrano, Philippe Volter dans celui du Vicomte de Valvert, 1990) : https://youtu.be/p9BvxVYa3ug

Voir aussi cette magnifique interprétation par Jean Piat (1964) :

Exercice : lire (ou mieux : réciter) le texte ci-dessous en trouvant l’intonation correspondant à chaque sentiment proposé par Cyrano… Puis, une fois associée à chaque formule sa « mélodie », intervertir les dites mélodies et, par exemple, prononcer sur un ton agressif la formule amicale et vice-versa, etc.

Le vicomte, s’avançant vers Cyrano

Vous…vous avez un nez… heu…. un nez… très grand.

Cyrano, gravement

Très.

Le vicomte, riant

Ha !

Cyrano, imperturbable

C’est tout ?…

Le Vicomte

Mais…

Cyrano

Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu !… Bien des choses en somme.
En variant le ton ; par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez
Il faudrait sur-le-champ que je l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un Hanape ! »
Descriptif : « C’est un roc!… C’est un pic!… C’est un cap!…
Que dis-je, c’est un cap?… C’est une péninsule! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes? »
Truculent : « Ca, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampéléphantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, qu’elle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
c’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
(…)
Voila ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit.
Mais d’esprit, Ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettre
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, I’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.

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Conférenciers : 9 techniques pour interagir avec votre public et rendre vos interventions plus dynamiques

Lorsqu’on prépare pour la première fois une conférence professionnelle, on peut vite avoir l’impression qu’on va devoir faire un long monologue, parler seul longtemps… Dans le pire scénario, on imagine d’avance que le public va s’endormir, paraître désintéressé ou inattentif, ou même être frustré de ne pas pouvoir poser ses questions. A vrai dire, en tant que conférencier professionnel, ce n’est jamais le public qu’il faut redouter en priorité : le résultat dépend surtout de vous ! C’est à vous qu’il incombe de maîtriser toutes les techniques pour interagir au mieux avec le public et lui laisser le souvenir d’une intervention dynamique. Voyons donc en 9 points quelques unes de nos best practices pour rendre votre conférence vivante et interactive :

1. Se présenter en toute simplicité

C’est l’heure du premier contact avec le public, le moment pour vous de vous présenter. Votre stress monte d’un cran, ce qui est tout à fait normal. Côté spectateurs, c’est plutôt l’impatience qui est perceptible. Et pour cause : ils attendent beaucoup de vous, ont hâte d’entendre votre voix, de savoir ce que vous allez leur dire et de répondre à une petite voix interne « est-ce que venir ici était une bonne idée ou une perte de temps ? » Ce tout début de conférence est une occasion en or pour vous d’interagir dès les prémices avec votre public. Alors faut-il vraiment détailler de A à Z votre parcours, vos notes scolaires et les confidences de votre grand-mère sur votre passion ? Pas vraiment ! Allez à l’essentiel, en gardant toutefois les éléments qui permettent de comprendre ce qui vous a amené là.

2. Ne chassez pas trop le naturel

Si les spectateurs ne vous connaissent pas encore, vous devrez apprendre à nouer un lien de confiance avec eux. Pourquoi croiraient-ils en votre discours ? Pour quelles raisons considéreraient-ils que vos propos sont véridiques ? Quoi qu’il arrive, soyez vous-même. Les discours sur-joués sonnent souvent faux et peu crédibles pour le public. Inutile donc de vouloir en faire trop en prenant des airs supérieurs. Évitez également de modifier votre voix pour vous donner un style différent. Le résultat n’est pas toujours celui escompté… Voici 8 techniques pour rester authentique lors d’une prise de parole en public.

3. Vulgariser à bon escient

En tant que conférencier, c’est à vous de connaître au mieux les attentes de votre public. Est-ce qu’il s’agit d’un public large avec des novices et des personnes dotées de plus de connaissances dans le domaine, ou uniquement d’individus du même niveau ? Faut-il revenir aux bases ou seulement les survoler ? Il est essentiel d’adapter votre vocabulaire pour que tous vos auditeurs puissent comprendre ce que vous dites. Dans le cas contraire, vous risquez de perdre une partie de votre public. Or, un public déçu ne vous recommandera pas, et ne reviendra pas.

4. Rendez votre conférence vivante

L’idée n’est pas que votre public s’ennuie, mais qu’il reste attentif à ce que vous dîtes du début à la fin. Un individu reste rarement concentré très longtemps (soyons honnête). Pour que vous soyez écouté, vous allez donc devoir mettre en œuvre quelques techniques pour garder votre audience bien attentive. Evitez par exemple de faire le piquet dans un coin. Occupez l’espace ! Il est pour vous, profitez-en. Ce n’est bien sûr pas une raison pour vous agiter dans tous les sens (cela peut vite fatiguer le public). N’oubliez pas non plus de soignez votre gestuelle pour qu’elle accompagne naturellement vos paroles. Cela facilitera votre compréhension. Vous pouvez aussi penser à d’autres supports (projection au mur, vidéos,…). Autre petite astuce : tentez les questions rhétoriques et les échanges directs avec les spectateurs. Cela dynamisera d’autant plus votre conférence !

5. Osez les blagues

Il n’y a rien de plus ennuyant qu’un discours monotone. Pourquoi ne pas glisser une blague ou une petite phrase qui fait sourire de temps à autre. Cette petite tactique permet elle aussi de conserver l’attention du public qui écoutera vos propos (au pire en attendant la prochaine plaisanterie). Le livre de Michael Aguilar Mettez de l’humour dans vos discours est une mine dans ce sens : il contient pas moins de 200 blagues et idées amusantes pour dynamiser vos conférences, vos exposes ou encore vos réunions…

Mais attention : on ne peut pas rire de tout ! Ou du moins, pas avec tout le monde… Ce qui revient au même : attention aux limites à ne pas franchir publiquement. Choisissez donc vos plaisanteries avec justesse en évitant celles qui ciblent certains thèmes comme la politique ou la religion, et celles qui pourraient constituer de la discrimination. Ceci mis à part, soyez convaincu qu’il est possible d’être à la fois drôle et éloquent, ce n’est pas contradictoire : voici notamment 3 techniques simples pour surprendre et faire rire votre auditoire.

6. Donnez la parole au public

Dans la plupart des conférences, les spectateurs ne peuvent poser leurs questions qu’à la fin, après l’intervention du conférencier. Seulement voilà : à ce moment-là les mains se ruent en l’air et il est souvent difficile pour les participants les plus réservés de participer. Viennent ajouter à cela les problèmes de micro, les participants qui monopolisent le temps de parole, etc. La session des questions/réponses finit généralement par être frustrante pour les deux parties. Le conférencier ne parvient pas à répondre pleinement aux attentes de son public et ce public n’est pas entièrement satisfait car tous les participants ne peuvent pas poser leurs questions. Heureusement, vous avez à votre portée de nombreux outils et techniques pour favoriser les échanges avec votre audience et améliorer l’interactivité.

7. Autoriser le public à poser ses questions avant la fin

Lors d’une conférence, le temps des questions/réponses est généralement programmé à la fin. Cela peut sembler logique après tout : c’est parce que les auditeurs ont écouté et assimilé l’intégralité des propos de l’orateur qu’ils peuvent souhaiter y réagir ou demander quelques éclaircissements… Pourtant, offrir au public l’occasion de réagir pendant la conférence présente de nombreux avantages et rend la conférence particulièrement attractive et dynamique.

L’idée ici n’est pas de permettre aux spectateurs de vous arrêter à tout moment mais bien de les inciter à faire connaître leur point de vue. Ils peuvent par exemple réagir sur un réseau social (type Twitter), interagir en envoyant un SMS… Les solutions utilisant les nouvelles technologies sont nombreuses ! L’objectif reste bien sûr de donner la parole au public et d’orienter la discussion sur des points spécifiques en fonction des attentes et du besoin de l’audience. Peut-être aurez-vous besoin d’un modérateur dédié dans ce sens (voir le point 8 ci-dessous), à moins que ce rôle soit tout simplement dévolu au maitre de cérémonie.

Quoi qu’il en soit, de nos jours, il n’y a plus aucune raison que les gens se sentent interdits de s’exprimer. Prétendre que ce n’est pas possible pour des raisons logistiques n’est plus acceptable ! Par ailleurs, cela ne vous dispense bien évidemment pas de maitriser toutes les techniques pour répondre à toutes les questions du public et être capable de faire face à toutes ses réactions.

8. Organiser des sondages

Recueillir l’avis du public peut s’avérer très important pendant une conférence pour alimenter les échanges entre les participants et l’orateur. Pour sonder votre audience, vous pouvez utiliser des applications ou plateformes comme VoxVote ou PollEverywhere, ou encore du matériel dédié comme les boîtiers de vote interactifs souvent utilisés pendant les jeux télévisés. Suivant les solutions, les participants peuvent être anonymes ou donner leur nom.

9. Appuyez-vous sur le « mur » des réseaux sociaux

Pour rendre vivante et interactive votre conférence, vous pouvez inciter les participants à s’exprimer sur Twitter via la mise en place d’un hashtag spécifique. Si cela vous apporte une bonne visibilité sur les réseaux, ce genre d’actions doit toutefois être accompagné d’une étape de modération, histoire de pouvoir trier les retours par pertinence.

Le social wall oui… mais pas sans les bons outils ! Si vous voulez créer un débat avec plusieurs intervenants pendant votre conférence, vous pouvez opter pour le social wall, un outil qui peut tripler la participation. Il s’agit d’un mur interactif qui permet d’apporter une autre dimension à une conférence en faisant interagir le public et les intervenants grâce aux réseaux sociaux. A savoir qu’il existe une version dérivée, le private wall, qui permet de garder le débat plus confidentiel. Pour échanger avec vous, les gens peuvent utiliser un numéro de téléphone spécifique sans avoir besoin de décliner leur identité, ni que leur opinion soit affichée sur Internet.

Il faut quelques éléments essentiels pour mettre en place un social wall. Il faut d’abord toute une partie logistique : le matériel adéquat (a minima un pc avec une connexion internet) et la 3G pour permettre au public de participer. Cela peut suffire, mais il est souvent recommandé de mettre en place une étape de modération en amont, soit par la régie soit directement par le conférencier lui-même, grâce à une tablette. Cette dernière option peut sembler séduisante, mais attention à bien gérer la situation sans se mélanger les pinceaux en portant la double casquette de speaker et modérateur, cela requiert une véritable expérience…

Il existe des tas de façons d’interagir avec votre public, tout comme il existe des centaines d’approches pour aborder le sujet de votre conférence. C’est à vous de trouver ce qui rendra votre public attentif du début jusqu’à la fin. A vous de jouer !

Une fois que vous aurez un format de conférence interactive bien rôdé et maîtrisé, vous pourrez envisager de préparer une version de votre conférence en anglais et dans d’autres langues en vue de développer votre activité au-delà de la France. Attention toutefois aux inévitables pièges et difficultés de développer son activité professionnelle à l’étranger que vous soyez coach, formateur ou conférencier. Mais avec un plan d’action bien pensé, une stratégie digne de ce nom et pourquoi pas un accompagnement personnalisé ou une formation pour développer votre activité de conférencier international, vous serez prêt à conquérir le monde !

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