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Look et relooking : 9 grandes erreurs de style à éviter…

Le relooking, vous y avez déjà pensé ? Vous essayez de soigner votre style ? Notre image est notre premier outil de communication, c’est pourquoi il ne faut pas la négliger. Il faut d’autant plus soigner notre image dans un contexte professionnel. Pas toujours facile… A défaut d’avoir la classe à chaque fois, voici en tout cas quelques grandes erreur de style que vous pouvez éviter :

1. Les pulls/polos a rayures égales

Evitez les pulls cheaps de chez Zara avec de grosses rayures… c’est objectivement moche et standard… et ce qui est standard est ringard !

2. Les chaussettes blanches avec ensemble sombre

Le pire ! Sans commentaires, pensez a accorder vos chaussettes en fonction de vos chaussures et du pantalon. Idealement, chaussures-chaussettes-pantalon doivent etre unis ou former un dégradé.

3. Les chemises sous les pulls

C’est classique, pas élégant et cela fait trop apprêté, pas assez spontané. Au pire, si vous êtes obligé, faites un rappel de couleur col-manchettes…

4. Les habits trop grands

Il faut que les coutures du tshirt délimitent la séparation épaules-bras. Veillez à choisir la coupe et le col avec gout. Pour le pantalon, il ne doit ni flotter ni etre serré, et ne doit pas casser excessivement sur le coup de pied, et il ne doit pas etre possible de marcher dessus. Les chaussures : sneakers ou chaussures de ville/en toile, assorties et choisies avec gout (article a venir).

5. Les hauts avec inscriptions/marque ostensibles

Moche et inutile, ils sont plus chers et servent a denoter une aisance « financière », voire l’appartenance a une pseudo tribu cheap. Si il n’y a que des inscriptions incompréhensibles, je prefere un tshirt plus personnel et explicite avec un joli logo. Simple et précis !

6. Les ceintures avec boucle trop voyantes

Ma politique : limitez au maximum l’ostentatoire, donc ce qui a été dit pour les tshirts reste valable pour les ceintures. Un beau cuir (pas de croute de cuir !), un boucle discrète et stylée, et le tour est joué ! Ne négligez pas la ceinture, c’est un accessoire indispensable.

7. La chemise non rentrée dans le pantalon

Pour sortir en mode « cool » un samedi soir, à la limite, mais sinon cela fait négligé et ça ne met pas en valeur votre taille (ceinture et chemise aussi !).

8. La veste de costume avec un pull à capuche

Sans commentaires. Ces deux styles ne sont pas congruents, donc pas compatibles.

9. Les jeans déchirés/à trous

Ça ne fait pas jeune, c’est négligé, moche, sale, et à moins d’être un clochard ou un rockeur postmoderne (ou prépubère), à éviter ! Sinon vous avez juste l’air d’être une grosse merde liquide congelée.

Pour aller plus loin dans l’amélioration de votre look et le choix de vos vêtements, allez lire ou relire cet article : L’importance de l’apparence : les 3 principes fondamentaux du relooking

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Maitriser son image publique : 4 exercices types de media training

Le media training, ou « formation aux médias », se résume souvent à s’entraîner à parler devant une caméra… En réalité, la pratique du media training peut être bien plus riche et bien plus ciblée en fonction d’objectifs spécifiques.Voici notamment 4 formes possibles de media training :

Le speech

Sous sa forme la plus simple, il s’agit de s’exprimer sur un sujet donné face à une caméra. Deux modes possibles : intervenir sur un sujet préparé à l’avance, ou improviser. Dans les deux cas nous observerons un ensemble de réactions typiques telles que : les moments de gêne, les silences non assumés liés à des hésitations, regard fuyant et gestes involontaires trahissant un certain stress ou un manque d’assurance, etc.

Cette forme basique de media training est idéale comme première approche pour apprivoiser son image. Bien souvent, les personnes qui se découvrent à l’écran sont surprises de voir qu’elles donnent une image bien meilleure qu’elles ne pensaient. Elles se rendent également compte que leur principaux défauts ne sont pas là où elles croyaient. Le coach est là pour leur donner les clefs d’analyse tout en indiquant les points faibles à améliorer, ainsi que les points forts à consolider.

L’interview

A la différence du speech, il s’agit de répondre aux questions posées par le media trainer (= le coach qui filme). C’est la forme habituelle de la plupart des séances de media training. L’exercice peut sembler plus facile, car c’est au media trainer (dans le rôle du journaliste) de rythmer convenablement l’entrevue, de meubler et de relancer la discussion quand il le faut.

Cependant, attention : le journaliste peut chercher à piéger la personne interviewée, à lui tirer les vers du nez, à lui faire dire ce qu’elle n’a pas dit, à la provoquer… Une interview peut donc prendre des allures de joutes verbales, où la personne interviewée ne doit pas se laisser entraîner n’importe où, en donnant juste ce qu’il faut d’infos tout en évitant la langue de bois, face à un journaliste en quête de scoops, d’aveux, de révélations et de scandales.

Le débat contradictoire

Tous les coups sont permis. Entre deux candidats qui débattent, il n’y a plus la courtoisie propre à l’interview du journaliste. Le débat a ses règles, bien sûr, mais il se présente d’emblée comme un combat et non comme une simple discussion. Le but n’est pas de rechercher un accord mais au contraire, pour chaque débatteur, de marquer et de maintenir au mieux sa position.

Ce type d’exercice est excellent pour les candidats politiques. Il est également très utile pour les dirigeants d’entreprise devant se préparer à répondre à des attaques, par exemple en communication de crise (consommateurs critiquant un produit…). Bien sûr, il impose d’être deux (à moins que le media trainer joue également le rôle du contradicteur).

Le micro-trottoir

Forme peu habituelle de media training, le micro-trottoir est particulièrement recommandé en communication politique pour former les militants d’un parti. Il s’agit d’une sorte d’interview impromptue, pouvant être réalisée n’importe où, notamment dans la rue.

Pour réaliser correctement cet exercice, la scénarisation est primordiale. Il faut imaginer un contexte et se mettre en situation. Imaginons par exemple des journalistes posant des questions à des passants en marge d’une manifestation, ou à des personnes réunies lors d’un congrès… Lorsqu’on est militant, comment profiter au mieux de cette tribune soudainement offerte ? L’environnement est également déterminant : il faut s’entraîner à rester concentré même dans des lieux très bruyants, par exemple avec beaucoup de monde parlant autour…

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16 exercices de diction

Comme pour toute activite physique, l’art oratoire exige une pratique reguliere et rigoureuse. Et de la meme maniere qu’iil faut différents exercices pour les différentes parties du corps, le but de la gymnastique buccale est d’apprendre à travailler spécifiquement et separemment les lèvres, la mâchoire, la langue…

Dans un precedent article, nous nous sommes concentres sur les exercices d’articulations pour travailler la langue. Nous avons également rappelé que le problème d’une mauvaise articulation dépend souvent d’une utilisation simultanée de tous les muscles de la bouche dans la production d’un son, et donné des exercices d’articulation labiale et maxillaire pour fortifier vos lèvres d’une part et assouplir votre mâchoire d’autre part.

Voyons aujourd’hui quelques grands exercices classiques de diction : ces fameuses phrases sans queue ni tête a répéter sans se tromper, toujours plus vite, plus vite, plus vite… Vous savez certainement ce qu’est un « bon chasseur » ? C’est un chasseur sachant chasser sans son chien… Oui, parfait ! Et, dites-moi, les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches ? Oui, les chaussettes de l’archiduchesse sont sèches, archi-sèches ! Ces phrases vous rappellent de bons souvenirs ? Sachez qu’elles sont toujours utilisées, de façon tout a fait sérieuse, par les comédiens professionnels qui souhaitent s’échauffer avant une prestation !

Comment utiliser ces petites phrases ? En prenant de le temps de les lire convenablement, sans avoir la langue qui fourche. Puis, a force de répétition, les connaitre par coeur et les réciter sans les lire. Enfin, accélère le rythme et les prononcer toujours plus rapidement, sans erreur bien entendu. En voici 15, classées en fonction des muscles solliscites :

Maxillaires et face (énergie)

Les trois phrases suivantes mettent en mouvement la bouche toute entière, en ouvrant largement la mâchoire (mouvement du maxillaire) et en animant tout le visage (mouvement du masque facial). Ne pas hésiter a exagérer cette articulation pour vous entrainer :

  • Le fisc fixe exprès chaque taxe fixe excessive exclusivement au luxe et à l’exquis.
  • Petit pot de beurre, quand te dépetit-pot-de-beurreriseras-tu ? Je me dépetit-pot-de-beurreriserai quand tous les petits pots de beurre se dépetit-pot-de-beurreriseront.
  • Un essaim d’insectes erre autour du Saint-Nectaire sec du nain sectaire.

Lèvres (précision)

Comme vous le voyez, ces phrases n’ont parfois aucun sens. Il ne faut pas s’arrêter a cela ! Seule compte la netteté des sons produits. Dans les trois phrases suivantes, concentrez-vous sur le mouvement des levres, sans chercher a ouvrir trop grand la mâchoire, ni même a trop remuer la langue ou a plisser le visage…

  • Un banc peint blanc plein de pain blanc, un blanc banc peint de blanc pain.
  • Un vieux voyou voleur voulait voler Violette.
  • Dix-huit chemises fines et six fichus fins.

Langue, dents, palais (netteté)

Vous commencez a saisir le principe ? Cette fois, concentrez-vous sur le mouvement de la langue dans la bouche, qui va et vient du palais vers les dents et vice-versa :

  • Ton thé t’a-t-il ôté ta toux ?
  • Didon dîna dit-on d’un os du dos d’un dodu dindon.
  • Trois dragons gradés, trente-trois dragons gradés

Ouverture de la bouche (clarté)

  • Oh ! La belle grosse, grasse, blanche fille… Comme elle a de beaux gros gras blancs bras !
  • Petite cathédrale, quand te décathédraleriseras-tu ? Je me décathédraleriserai quand toutes les petites cathédrales se décathédraleriseront.

Allongements des syllabes longues (douceur)

Ces phrases vous permettent de travailler la force vocale, en mettant le maximum d’intensité sur les voyelles qu’il s’agit d’aaaaaallooooonger exagérément. C’était une technique souvent utilisée par De Gaulle lors de ses discours, afin que sa voix au plus loin sans pour autant s’égosiller.

  • Douze douches douces (douuuuuuuuze douuuuuuuuches douuuuuuuces….)
  • J’aime qu’on m’aime comme j’aime quand j’aime (j’aiiiiiiiiiiime….)

Equilibre

Ces deux dernières phrases complètement tarabiscotées sont la pour vous permettre d’équilibrer tous les aspects vus précédemment :

  • Les croyants qui prient sur l’Acropole ne peuvent pas prier quand les corbeaux peuvent croasser
  • Ces cent six sachets sachez cela si chers qu’Ali à Nice exprès tout en le sachant chez Chasachax choisit sont si chers chaque si chers qu’ils charment peu

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Storytelling : la technique de l’emballage

Voici un principe de base du storytelling : pour captiver son auditoire, il faut lui donner des exemples concrets qu’il puisse facilement visualiser. D’une façon générale, évitez de chercher des idées trop complexes, ou de les exprimer de façon trop abstraite

(Re)Lire l’article : Qu’est-ce que le storytelling, et comment s’en servir pour mieux communiquer

Parlez de choses physiques, palpables, insistez sur les couleurs, les formes, les volumes et les longueurs. Utilisez la méthode de storytelling « CFDT » (pour Couleurs, Formes, Distances, Textures…), n’hésitez pas à jouer pleinement sur le registre de la communication multisensorielle.

J’ai déjà parlé sur ce blog de la technique de la photo mentale : chaque fois que vous devez manier des concepts ou des notions intellectuelles, essayez de penser à une photo qui pourrait par exemple illustrer un article sur le sujet. Il vous suffira alors de décrire cette photo mentale pour donner davantage de corps à votre propos.

Voici un exemple concret : si vous souhaitez parler de la vie et de l’importance de la la préserver, par quelle image ou photo mentale pourriez-vous remplacer le terme même de « vie » ? Une photo de nouveau né ne serait-elle pas idéale ? Sa peau lisse et sa pureté, ses grands yeux écarquillés, ses petites mains qui peinent à saisir les objets, son petit corps vulnérable qui incite à le protéger…

Voici un deuxième exemple : vous voulez parler d’une certaine idée d’amour… Spontanément, que pouvez-vous imaginer ? Un couple qui s’embrasse au clair de lune ? Ou sur une plage peut-être ? L’image permettra de traduire toutes les nuances subtiles de votre idée d’amour : le couple semble-t-il timide, hésitant, coupable, ou fougueux ? Les deux personnes s’embrassent-elles, s’enlacent-elles, se tiennent-elles chaleureusement dans les bras, ou maintiennent-elles une certaine distance ? S’agit-il d’un simple baiser, les lèvres s’effleurant à peine, ou sont-elles en train de se rouler une grosse pelle ? Oui, l’expression est vulgaire, mais vous voyez que même à l’écrit le choix des mots permet tout de suite d’avoir une image très claire dans la tête !

Ces deux exemples sont assez élémentaires. Pourtant, réfléchissez bien aux concepts que nous venons ainsi de mettre en image : vie, et amour… Des concepts totalement abstraits, dont chacun a sa propre définition ! Certains concept peuvent être encore plus difficile à représenter : justice… liberté… Quelle image mentale en feriez-vous ? Assez rapidement, vous allez vous rendre compte que les « photos mentales » peuvent être ambiguës ou s’appliquer à des concepts très différents, voire opposés.

Comment faire dans ce cas ? C’est là qu’intervient la technique de l’emballage. La « technique de l’emballage » est un puissant outil pour générer de belles images et de belles métaphores en storytelling : il vous faut imaginer non pas ce que vous pourriez « prendre en photo », mais bien ce que vous pourriez emballer, comme un cadeau ! Vous êtes ainsi obligé de penser à un objet, concret, facile à décrire et que tout le monde connait.

Reprenons nos différents concepts : liberté… Quel cadeau, représentant la liberté selon vous, pourriez-vous emballer ? Pour vous liberté rime avec voyager ? Pourquoi pas des billets d’avion… Liberté rime avec mobilité ? Pourquoi pas des clefs de voiture dans un paquet cadeau… Vous voyez ainsi que la dimension « cadeau » donne un sens particulier à l’objet emballé.

Repensez à justice… Des menottes ? Une perruque de juge, une robe d’avocat ? Ou un pistolet ? Et amour ? Et vie ? Et bonheur ? Que pourriez-vous « emballer » pour nous transmettre toutes ces idées ? Une fois que vous avez votre « paquet », vous pouvez developper un storytelling d’autant plus interessant à partir de là, et même pourquoi pas utiliser réellement le paquet cadeau lors d’un discours !

(Re)Lire l’article : Pourquoi et comment utiliser un objet lors d’un discours ou d’une conférence

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Comment utiliser au mieux la technique du YES SET pour convaincre

7 principes de base pour utiliser au mieux la redoutable technique du « YES SET ». Comme nous l’avons déjà expliqué sur ce blog, le « YES SET » est une technique qui consiste a poser une série de questions ayant chacune pour but de susciter l’approbation des personnes à qui vous vous adressez.

Lire (ou relire) l’article : Oui ? Non ? Décuplez votre pouvoir de conviction grâce à la technique du YES SET

D’ou le nom « YES SET », car il s’agit de poser des questions afin de générer une « série de OUI » ! C’est une technique puissante car elle conditionne vos interlocuteurs a prolonger leur série de « OUI »… Ainsi, lorsque vous leur formulez votre véritable demande, ils auront davantage tendance a approuver, et dire NON sera d’autant plus difficile.

Comme nous l’avions expliquee dans un autre article, la technique du « YES SET » se base sur le principe du désamorçage de la négativité de la cible. Dans un echange, le fait de répondre par OUI à plusieurs questions au début facilite une réponse positive pour les questions suivantes. Mais cela fonctionne aussi dans le cadre d’un discours, si l’orateur utilise un YES SET en introduction : car il prepare ainsi mentalement l’esprit de ses auditeurs a recevoir plus favorablement la suite !

Lire (ou relire) l’article : Manipuler avec la technique du « Yes Set », ou comment utiliser l’esprit de facilité…

Dans tous les cas, pour utiliser efficacement la technique du YES SET quelle que soit le contexte (prise de parole en public, négociation, séduction, ou simple discussion), rappelez-vous de ces quelques principes de base :

  • Le YES SET est idéal en introduction ;
  • Le YES SET peut être utilisé aussi bien à l’oral qu’à l’écrit, face à 1 personne ou 1 millier ;
  • 2 ou 3 questions suffisent largement, 4 à 5 grand maximum (après ça commence à faire lourd à l’oral) ;
  • Les réponses peuvent être données à voix haute ou en silence ;
  • Laissez un temps de réponse après chaque question, même si le public reste silencieux ;
  • Les questions peuvent être anodines (influence sournoise) ou engageantes par rapport au sujet ;
  • Chaque fois que vous sentez une résistance, revenez sur une question du YES SET…

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Pour gagner en charisme, apprenez à cultiver le mystère…

Dans un étrange petit livre au titre ambitieux, Le Héros, Baltasar Gracián (auteur espagnol du XVIIe siècle) livre ses conseils au roi Philippe IV (d’Espagne) pour cultiver son charisme, son prestige et sa grandeur. Parmi ses divers conseils (une vingtaine au total), il y en a un qu’il exprime sous forme de paradoxe : la moitié vaut mieux que le tout… Il en tire un principe : pour augmenter sa valeur aux yeux des autres, il ne faut pas leur montrer tout ce que l’on sait faire, mais au contraire se rendre impénétrable sur l’étendue de sa capacité.

Il explique ainsi : « Un fleuve n’inspire de la frayeur qu’autant de temps que l’on n’en connaît pas la profondeur ; et un homme habile ne s’attire de la vénération qu’autant de temps que l’on ne trouve point de bornes à son habilité. » Conservez donc une part de mystère sur ce que vous pouvez ou savez vraiment faire : vous laisserez supposer bien davantage à votre égard

Vous connaissez peut-être ce dicton populaire : « la culture, c’est comme la confiture… Moins on en a, plus on l’étale » ! Eh bien, ce n’est pas seulement une boutade, il en va de même avec tout ce que vous pouvez dire ou faire. Si vous révélez tout, tout de suite, vous n’aurez plus rien pour la suite. Gardez donc toujours une « force de réserve » – anecdotes à raconter, sujets à aborder, scoops à révéler, histoires drôles, tours, numéros, mots d’esprits, arguments, références, idées, bons plans, adresses, relations, projets, etc. – afin de surprendre et captiver qui vous voulez quand vous voulez.

Une erreur typique d’un individu peu doué en séduction ou peu habitué aux rendez-vous galants consiste par exemple à « sortir le grand jeu » ou chercher à en mettre plein les yeux dès le début d’une nouvelle relation, et se retrouver à sec lors des rendez-vous suivants ! Ou encore, lors d’un seul rendez-vous, se lancer sur tous les sujets de discussions possibles et chercher à révéler tous ses talents dès la première heure, et ne plus avoir quoi que ce soit à dire ou montrer au cours du reste de la soirée…

Avancez tranquillement, ne pressez pas le pas, économisez vos forces et vos ressources, réservez-vous pour le moment opportun. N’essayez pas de « prouver » quoi que ce soit aux autres. Le seul fait de vouloir « montrer votre valeur aux autres » indique que vous n’êtes pas certain de cette valeur – et que vous avez encore besoin d’un regard extérieur et approbateur pour vous rassurez sur vous-même. Tandis qu’un individu assuré de ses propres qualités ne cherche pas à être dans la démonstration, mais se contente « d’être », tout simplement – et profite du fait « d’être » pleinement et tout simplement dans une relation directe avec les autres. C’est aussi cela le charisme et le leadership.

Je vous recommande vivement la lecture du Héros de Baltasar Gracián, pour découvrir les autres principes qu’il y expose, mais aussi pour votre culture générale. Le livre a paru en 1637, mais il reste d’une incroyable actualité, et il ravira tous les amateurs d’ouvrages sur le charisme, la stratégie et l’excellence comme ceux de Robert Greene par exemple…

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Trouvez le plan le plus adapté pour votre prochain discours (7 modèles prêts à l’emploi)

Quel plan pour votre prochain discours ? J’ai écrit un article dans lequel je donne une astuce pour improviser un discours en moins d’une minute. Ici, je vais vous montrer quels sont les plans « de base » d’un discours que vous aurez eu le temps de préparer. Le plan d’un discours est extrêmement important dans le sens où il permet d’organiser vos idées. Parlez-vous pour ne rien dire ? Alors soyez certain de vous faire comprendre.

Le discours rhétorique classique

Je n’aborde volontairement pas cette structure, préférant me concentrer dans cet article sur d’autres plus terre à terre. Le voici à titre d’information.

Exorde : donner envie d’écouter

Narration : description plus ou moins objective des faits

Improvisation : improvisation réfléchie, figures de rhétorique, logique et émotion évidemment.

Discussion : le débat réel (juridique, logique)

Péroraison : conclusion partant vers un sentiment amplifié.

Les quatre grands éléments d’un discours

– Une introduction efficace

– Une conclusion pertinente

– Un plan qui aide la compréhension

– Des transitions douces d’un point à un autre

Vous souvenez-vous du lycée, lorsque le professeur vous demandait des rédactions de structure thèse, antithèse, synthèse ? Bienvenue dans le monde adulte, vous pouvez désormais argumenter à 100% dans une direction. Il se trouve que le plus souvent vous parlez pour convaincre -ou devriez, non pour peser le pour ou le contre. Grâce au plan de votre intervention, vous mettez en avant les éléments logiques et structurels de votre intervention, vous ne laissez rien au hasard. La légèreté des exemples donnés est évidemment caricaturale.

Des transitions capitales

Même si n’apprenez pas tout le discours par cœur, apprenez toujours vos transitions par cœur. La plupart des discours possèdent une introduction et une conclusion. Peu sont ceux dotés de transitions. Or c’est grâce aux transitions que vous vous assurez la compréhension de l’auditoire. A l’écrit, les majuscules, la ponctuation, les titres, les mises en gras permettent de jouer ce rôle et de classer les informations. A l’oral, ce sont les pauses et les transitions qui s’en assurent. Exemples :

En conséquence…
C’est pourquoi…
Dans le même ordre d’idées…
Mon troisième point est le suivant : …
Abordons maintenant…
Le deuxième point que j’aimerais aborder avec vous…

La structure en trois parties

C’est la structure utilisée dans les romans, le cinéma, le théâtre. La règle de trois s’insinue partout.

Partie I : La mise en place (le quart de la durée totale)

Partie II : La confrontation (la moitié de la durée totale)

Partie III : La résolution (le quart de la durée totale)

Exemple typique : Le garçon héros de notre histoire rencontre la fille > difficulté, la fille s’éloigne avec un second garçon > le premier garçon est avec la fille in fine pour une fin heureuse.

Deux transitions importantes ont lieu, entre le premier et le deuxième acte, puis entre le deuxième et le troisième. Premier tournant dans l’intrigue : le garçon pensait que la fille était éprise de lui à la vie à la mort, mais il se rend compte qu’elle devient attirée par un autre. Deuxième tournant dans l’intrigue : la fille se rend compte qu’en réalité dans les actes, le premier garçon est le bon.

Cette structure de base est extrêmement efficace, à tel point qu’elle met immédiatement le spectateur d’un film à l’aise. Pourquoi ne pas en faire autant dans votre prochain discours ?

Les différentes structures en trois actes

En utilisant la règle de trois dans vos plans, vous en gagnez tous les bénéfices : compréhension, globalité, rondeur. Vos discours en seront d’autant plus faciles à suivre et à retenir. Voici différentes structures de discours :

Structure #1 : structure basique – Introduction, corps du message et conclusion

La méthode la plus simple. Vous ne savez pas quelle construction donner à votre argumentaire ? Utilisez celle-ci. Vous ne serez sans-doute pas exceptionnel, mais vous ne serez certainement pas mauvais.

Peut-être cette structure vous paraît-elle l’évidence même. Aussi la prochaine fois que vous écouterez des discours, remarquez combien omettent l’introduction et la conclusion. Sans doute le professeur n’étant plus derrière votre dos, vous perdez toute rigueur. Quelles sont les conséquences d’un tel oubli ? Oublier l’introduction, c’est amener l’auditoire à se demander pourquoi il est ici. Oublier la conclusion, c’est amener l’auditoire à se demander pourquoi quelqu’un a voulu faire un discours inutile.

Slide powerpoint 32 une statistique > slide 33 et dernière slide de contenu une autre statistique> slide 34 « Merci » > slide 35 « des questions ? » > … pas de question !

Structure #2 : structure descriptive – De quoi allons-nous parler, parlons-en, voilà de quoi nous avons parlé.

Cette structure repose sur une vérité : plus on entend un message, plus on le retient ! Structure simple sans doute, trop simple peut-être, inutile certainement pas.

1. Introduction : de quoi nous allons parler

2. Corps du message : parlons-en : élaborez votre thème, utilisez peut-être une antithèse de votre thème pour renforcer le message

3. Conclusion : voilà de quoi nous avons parlé, invitation à l’action.

Introduction : « Je vais vous parler de comment mes parents se sont rencontrés et se sont mariés (ou pas) »

Corps : « Après des péripéties je me suis rendu compte d’une chose importante, faire la cour, ça fonctionne ! (ou pas) »

Conclusion : « Ainsi, je vous rappelle que faire la cour fonctionne (ou pas)»

Variante :
Introduction : je vais vous parler du quoi, du qui et du pourquoi de telle chose.

Corps :

– Qu’est-ce que telle chose ?

– Qui a créé, participe, bénéficie de cette chose ?

– Pourquoi cette chose est-elle importante ?

Conclusion : résumé des trois points, demande d’action.

Structure #3 : structure historique – Le passé, le présent, le futur

Cette structure peut être utilisée de deux manières :

– Passé, présent, futur

– Introduction, corps du message (passé, présent, futur), conclusion.

Quelle meilleure persuasion que le discours qui montre une solution pertinente à un problème ?

Exemple 1 :

Passé : « Lorsque mon frère a rencontré Sophie, tout semblait aller pour le mieux dans le monde des bisounours ».

Présent : « Manque de chance, mon frère s’est rendu compte, à 25 ans, qu’il n’était pas le seul homme sur terre à faire la cour aux jolies jeunes femmes. Aujourd’hui, il a l’impression de la perdre ».

Futur : « Si tu fais la cour à cette muse de telle autre façon, mon frère, tu feras d’elle ta femme ! »

Exemple 2 :

Passé : « Mes fiers guerriers, vous êtes ce que la Grèce a enfanté de plus beau ! »

Présent : « Aujourd’hui, l’ennemi est à nos portes. Il s’apprête à détruire nos maisons. Il s’apprête à tuer nos familles. Il s’apprête à piller les richesses créées à la sueur de nos fronts. Allons-nous les laisser faire ? » (la peur et la colère sont d’excellentes motivations).

Futur : « Souvenez-vous de qui vous êtes, vous êtes des lions ! Combattez avec moi, et le monde entier entendra votre nom ! Combattez avec moi, repoussez l’ennemi et nous rentrerons chez nous, fiers d’avoir assuré la sécurité de la Grèce, satisfaits de pouvoir vivre heureux, dans nos famille ! » (l’espoir est aussi une excellente motivation).

Cette structure est efficace en ce qu’elle permet à l’auditoire de suivre ce que vous dites. En revanche, évitez les allers-retours trop répétés entre passé, présent, passé et futur.

Il s’agit aussi de la structure de discours qui permet d’exprimer un processus :

Intro : les origines de telle méthode.

Définition : qu’est la méthode X ?

Corps : d’abord étape A, après cette étape on va à l’étape B, l’étape B réalisée nous amène à l’étape C, puis…

Conclusion : réaffirmez l’importance de la méthode.

Structure #4 : Problème, résolution, exemple

Cette structure est tout particulièrement adaptée pour motiver un passage à l’action.

1. Introduction : description de la situation

2. Corps du message :

a. Problème, résolution, exemple

b. Problème, résolution, exemple

c. Problème, résolution, exemple

3. Conclusion

Cette structure peut former la totalité du discours ou être répétée plusieurs fois au sein d’un discours.

Structure #5 : Plan en trois points (type essay anglais).

Autre structure basique. Limitez-vous aux 3 points les plus importants et persuasifs. Moins, votre document manquera de crédibilité. Plus, vous prenez des risques d’aller de travers.

1. Introduction : énoncer le sujet, le message que vous voulez faire passer, énumérez les trois points.

2. Corps du message :

a. Point 1 (bénéfice, apport au sujet principal)

b. Point 2 (bénéfice, apport au sujet principal)

c. Point 3 (bénéfice, apport au sujet principal), transition vers la conclusion.

3. Conclusion : répétez les points, résumez le message que vous avez voulu faire passer, donnez la nécessité de l’utiliser.

Introduction : « Je vais vous parler de la meilleure façon de draguer, la meilleure façon de draguer est de montrer que vous aimez les papillons »

Corps du message :

(transition : « Pourquoi devrais-je dire que j’aime les papillons ? Ma première raison est )
« Si vous aimez les papillons vous montrez que vous êtes sensibles. Etre sensible plaît aux femmes ».
(transition : « la deuxième qualité d’un papillons est d’être éphémère »)
« Si vous aimez les papillons, vous montrez que vous aimez ce qui est éphémère. Ephémère veut dire qu’elle sait qu’elle pourra passer la nuit avec vous sans devoir vous câliner pendant 3 jours pour calmer vos pleurs du lendemain matin ».
(transition : enfin, dernière raison pour laquelle…)
« Si vous aimez les papillons, vous montrez que vous êtes original et que vous vous foutez d’elle. Elle prendra cela comme un challenge, or les femmes aiment le challenge ».
Conclusion : « Etre sensible, être un homme qui ne pleure pas, être original, en montrant que vous aimez les papillons, vous convoyez tous ces messages. Or ces messages font fondre les femmes. Prochaine rencontre : pensez « papillon » !

Structure #6 : Trois histoires

Cette structure est encore une fois utile pour motiver une ou plusieurs personnes. Lorsque vous racontez une histoire, utilisez la règle de trois. Autre vérité : on retient mieux une histoire qu’une règle abstraite. Une histoire est toujours une bonne idée.

1. Introduction : démarrez fort, présentez le sujet et le message

2. Histoire 1 > point 1

3. Histoire 2 > point 2

4. Histoire 3 > point 3

5. Conclusion : elle doit lier les 3 histoires, les 3 points pour donner force et vigueur à votre message.

Introduction : « La brique et le ciment peuvent vous sauvez la vie »

Histoires :

« Lorsque le grand méchant loup souffla sur la maison de paille, la maison s’effondra et le cochon fut mangé. La paille, ça ne protège pas. »

« Lorsque le grand méchant loup souffla sur la maison de brindilles, la maison s’effondra et le cochon fut mangé. La paille, ça ne protège pas non plus. »

« Lorsque le grand méchant loup souffla enfin sur la maison de brique et de ciment, celle-ci tint. Le troisième cochon resta sain et sauf. »

Conclusion : « Si vous voulez que votre logement soit suffisamment solide pour résister aux éléments, rappelez-vous les trois petits cochons. Oubliez paille et brindilles, pensez brique et ciment. (Et n’oubliez pas la cheminée et la marmite). »

Structure #7 : Le choix d’une solution donnée

Structure de persuasion lorsqu’il s’agit de déterminer une conduite à suivre, via arguments logiques.

– Introduction : mise en place du sujet, il y a un problème et une solution proposée

– Corps du message :

1. Les avantages de cette solution

2. Les inconvénients de cette solution

3. Recommandation : pourquoi les avantages excèdent-ils les inconvénients ?

– Conclusion : reprenez les avantages et répétez la recommandation.

Introduction : « La maison est infestée de souris, nous pensons acheter un chat plutôt que des pièges »

Corps du message :

1. Un chat c’est mignon, un chat c’est sociable, un chat ça miaule tendrement, un chat c’est câlin (parfois), un chat fera plaisir aux enfants. Un chat évite que les enfants ne mettent les doigts dans les pièges.

2. Un chat il faut le nourrir et il sent mauvais, il coûte plus cher.

3. Un chat sera aussi efficace que les pièges ET mettra de la bonne ambiance dans la famille en faisant plaisir aux enfants.

Conclusion : « Le chat a les avantages d’être un chat (faites mieux dans vos discours ;) ), ainsi acheter un chat est plus avisé qu’acheter des pièges ».

D’autres structures pour vos discours ?

Je vous ai donné sept structures pour organiser votre discours. En connaissez-vous d’autres ? Parlez-en sur twitter, mon compte : @CoachEloquence !

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L’art de se mettre le public dans la poche (en 5 techniques)

Voici 5 manières de décrisper votre auditoire… et vous le mettre dans la poche ! Parfois, votre auditoire a besoin de se décrisper. Peut-être savez-vous par avance que l’on accueillera avec hostilité, ou qu’un sujet polémique présent dans toutes les têtes bloquera votre message. Ou peut-être tout simplement personne ne s’intéresse à ce que vous allez dire. Il vaut mieux reconnaître le problème dès le départ. Voilà cinq manières de le faire.

1. Dire qui est l’éléphant dans la salle

Si un problème est dans tous les esprits, parlez-en immédiatement. Sinon votre auditoire sera distrait du contenu de votre intervention. Relire l’article : Ce qu’il y a de plus important dans un discours

Ainsi, si tout l’auditoire sait que vous souffrez d’un cancer ou que votre parent vient de mourir, mentionnez-le immédiatement. Dites par exemple que vous n’êtes pas désolé pour vous-même et que vous ne souhaitez pas que les autres le soient pour vous. Une fois que ce qui est dans toutes les têtes est apaisé, vous pouvez continuer votre présentation.

2. Trouver des points d’accord

Lorsque la situation est sujette à controverse, commencez par identifier les points d’accords avec l’auditoire. C’est une des stratégies faible-défensif de la négociation. Si vous argumentez pour la légalisation du cannabis, l’espoir commun pourrait être la réduction des dommages causés par la drogue.

« Je crois profondément que nous ne pouvons résoudre ces problèmes si nous ne travaillons pas ensemble, si nous ne comprenons pas exactement les différentes versions. Mais nous devons aussi conserver nos espoirs communs, nous voulons tous aller dans la même direction, vers un meilleur futur pour nos enfants. »

3. Donner une raison d’écouter

Si le sujet de votre présentation intéresse peu, donnez une raison d’écouter. Identifiez les bénéfices pour le public. Le fameux « what’s in it for you ». Par exemple si vous parlez de premiers secours, vous pouvez démarrer en disant :

« Imaginez que vous rentrez à la maison après le travail et que votre femme ou votre enfant est étendu sur le sol de la cuisine. Dans cette présentation, nous verrons ce que vous devez faire dans cette situation. »

Savoir sauver la vie de votre famille est un bénéfice pour le public.

4. Reconnaître les inquiétudes

Si votre auditoire est nerveux avant même le départ, ne l’ignorez pas. Ainsi, des employés face à un plan de restructuration ou une association locale contre la construction d’un gratte-ciel pourraient exploser d’émotions s’ils ne se sentent pas écoutés.

Peut-être êtes-vous familier avec le concept d’écoute active dans une conversation ? Vous pouvez en appliquer les principes lorsque vous parlez à un auditoire. Si vous reconnaissez les différentes émotions, vous diminuez la possibilité d’un chaos.

En revanche, faire ceci demande une certaine sensibilité, un intérêt. Evitez à tout prix les « Je comprends votre émotions » et autres gaullismes du style « Je vous ai compris ». La seule réponse envisageable de votre auditoire serait « oh non, vous n’avez aucune idée de ce qu’il se passe ici » (relire cet article sur l’art de la négation dans les situations critiques…). Ajoutez une spécificité à votre phrase, par exemple : « Je comprends que l’idée d’avoir d’immenses éoliennes bruyantes juste en face de votre maison puisse vous inquiéter »

5. Reconnaître des faiblesses

Si vous reconnaissez une faiblesse, vous donnez un supplément d’honnêteté au reste de votre discours. De la même manière, si vous avez fait une erreur, dites-le, et on pensera de vous que vous avez raison le reste du temps. Lire l’article : 8 principes pour rester authentique lors d’une prise de parole en public. Et surtout… N’oubliez pas d’être vous-même !

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Faites-vous entendre ! 6 principes pour maîtriser sa voix lors d’une prise de parole en public

Votre voix est le reflet de votre personnalité. Votre voix, c’est aussi des muscles, des cavités, des liquides, des tissus, tout comme le reste du corps. Certaines personnes ont naturellement une voix claire et forte, d’autres doivent la travailler davantage. Mais tous personnes souhaitant devenir de grands orateurs doivent y passer : il faut exercer sa voix pour l’améliorer. Boire de l’alcool et fumer n’arrangent rien, évidemment…

(Avant de lire cet article, assurez-vous d’avoir lu celui concernant la respiration !)

1. Gardez votre voix

Chacun possède sa personnalité vocale, chaque voix est différente d’une autre. Vous ne devez pas essayer d’en changer car elle représente vos expériences, votre point de vue. Si vous voulez être entendu et cru restez authentique, car vous ne pourrez jamais dire quelque chose avec la voix de quelqu’un d’autre. En revanche, chacun peut améliorer sa voix.

Évitez au maximum les mots parasites, les uhh, les ahh, les donc, les devenez-quoi, tout mot ou groupe de mot répété trop souvent. Une fois que l’auditoire les remarque, il commence à les compter et ne prête plus attention au message.

2. Parlez avec enthousiasme

Vous faites parfois des erreurs dans vos présentations ? Si vous êtes enthousiaste lorsque vous parlez –enthousiaste mais pas précipité-, la plupart de vos imperfections ne seront pas remarquées. L’enthousiasme, remarqué à votre sourire, est le meilleur moyen d’être perçu comme compétent dans le domaine dont vous parlez. Car être enthousiaste, c’est être à l’aise. Et si personne ne remarque vos hésitations…

Votre auditoire attend de l’intensité dans votre discours. Il aime se sentir transporté par un bon parleur, sentir l’émotion, le sens, le pouvoir qui ressort d’un discours efficace. L’énergie et la variation sont l’électricité qui alimente le moteur de votre message. Votre meilleur atout est votre énergie, le feu intérieur qui est immédiatement ressenti. Savez-vous ce qui rend immédiatement séduisant ? Avoir un haut niveau d’énergie. Préparez-vous, exercez-vous, et vous aurez le pouvoir d’excellentes présentations.

3. Faites des présentations conversationnelles

Lorsque vous faites face au public et parlez dans le vague, vous avez statistiquement moitié moins de chances d’avoir l’attention complète de votre auditoire. La meilleure présentation possible est conversationnelle, celle pendant laquelle vous parlez à l’auditoire comme lors d’une conversation avec un ami.

– Parlez toujours à quelqu’un : ne parlez jamais à votre feuille, ne parlez jamais à votre écran, ne parlez jamais à la fenêtre. Regardez toujours en direction du public. Si vous avez besoin de votre ordinateur portable, disposez-le entre vous et votre auditoire, vous pourrez regarder vos slides en restant tourné vers le plus important, ceux qui vous écoutent.

– Parlez à une seule personne à la fois, regardez-là dans les yeux pendant au moins 3 secondes en continu, sans être trop long pour ne pas gêner.

– Imaginez une conversation à deux avec cette personne et parlez-lui de cette façon. Un acquiescement de tête ou un sourire sont le signe que vous pouvez regarder quelqu’un d’autre.

Je citerai ici Hal Persons, auteur du livre « Technique de scène pour apprivoiser les papillons ».

« Ne parlez jamais à une foule. Pour ce faire, éliminez toute pensée que vous parlez à un groupe de personne. Ne parlez jamais à un auditoire. Ne parlez jamais à une classe. Ne parlez jamais à une congrégation. Ne parlez jamais à un club. Vous parlez à 1000 personnes…une à la fois. »

4. Soyez entendu

Pour être entendu, il faut projeter votre voix, ce qui n’est pas parler plus fort. La première chose à faire est d’inspirer profondément, puis de parler loin plutôt que fort. En pratique dans une conversation, parlez aussi loin que la personne derrière votre interlocuteur. Dans une salle, parlez 5 rangs derrière le dernier rang. Cela vous permettra de montrer votre confiance en vous, de montrer votre enthousiasme et de vous faire entendre, ce qui peut être utile lors d’un discours.

Votre voix est un excellent outil pour porter un message, surtout lorsqu’elle est utilisée au maximum de ses possibilités. N’hésitez pas à écrire votre voix sur votre texte, une flèche montante pour l’aiguë ou le fort et inversement, pour marquer les pauses, soulignez les mots à amplifier. Mais ne parlez jamais à votre feuille, relevez toujours la tête pour parler. Lisez-levez-parlez. Votre fiche devra être une partition de musique, votre voix sera votre instrument. La voix, le contenu du texte et la gestuelle doivent être cohérents entre eux. A vrai dire le plus souvent, votre voix suivra vos gestes, monter les bras au ciel en signe de victoire vous donnera souvent la voix forte.

Je vous propose ici quatre façons de jouer de votre voix :

– Le rythme : la plus facile des manières de changer de rythme est de ralentir le débit lors des phrases importantes, de marquer des pauses. Si vous parlez trop vite, c’est aussi souvent que vous ne respirez pas suffisamment.

– L’intensité : pour jouer sur l’intensité, adaptez votre voix au contenu émotionnel de votre texte. Un texte triste est lu différemment d’un texte joyeux.

– Le volume : n’en jouez pas trop ! Il doit seulement être adapté au contenu émotionnel, la colère sera forte, la peur ou la tristesse sera faible.

– La pause : exercez-vous à faire des pauses courtes (un peu moins d’une seconde) à chaque virgule, une pause moyenne (environ 2 secondes) à la fin de chaque phrase et une pause longue (minimum 3 secondes) à la fin de chaque paragraphe ou transition. N’oubliez pas le silence de prise de parole qui vous permet de prendre les 5 respirations abdominales profondes. Une respiration = une seconde, cela tombe bien !

5. Rendez votre voix plus émotionnelle

Des études scientifiques ont montré que les émotions dans la voix entraînaient une réponse supérieure dans le cerveau de l’auditoire. Les voix expressives qui s’accordent au texte sont mieux retenues que les voix monotones. Ainsi, lorsque votre texte parle d’une bonne nouvelle, celle-ci doit s’entendre. Si vous arrivez à mettre de l’émotion en parlant en grommelots, c’est gagné ! L’objectif est d’envoyer un message clair, par tous vos moyens. Car parler avec passion, c’est être authentique.

1. Imaginez-vous dans un de vos souvenirs, quand vous ressentiez très fortement l’émotion que votre message fait passer. Par exemple : gagner à la loterie, tenir votre enfant pour la 1e fois, gagner un concours de natation, la frustration d’avoir été 4e à la course sans médaille.

2. Voici les émotions de base. Exercez-vous à les retranscrire. Elles vous permettront de mettre de l’émotion dans votre voix -et gestes- peu importe le contenu du texte.

Joie – Tristesse
Confiance – Dégoût
Peur – Colère
Surprise – Anticipation
Une autre manière de mettre de l’émotion dans votre voix est d’exagérer la longueur des mots :

Au lieu de dire « la voiture était tellement loin de la plage », dites « la voiture était teeeeeeeellement loin de la plage »
Au lieu de dire « Le repas était bon », dites « le repas était bonnnnn ».

6. Renforcez votre voix

Cet exercice de renforcement de la voix a été préparé par Kate Peters, coach en voix. Il est à faire en étant parfaitement relaxé.

– Inspirer profondément (respiration abdominale) puis expirer en faisant ssss, 10 fois.

– Dire mm-mmm pendant 6 secondes en essayant de ne pas nasiller, 10 fois. L’objectif est de conserver un débit d’air constant et de trouver la résonance dans la zone autour du nez.

– Même exercice en ajoutant 1, puis 2, puis 3, puis 4, puis 5. » Mmm-mm un », « mmm-mmm 2 », « mmm-mm 3 », « … », et terminer avec « mmm-mm très heureux de parler avec vous ».

– Même exercice que le 2 en changeant le ton, départ au milieu > montée, départ au milieu > descente.

– Répétez 5 fois de suite les virelangues suivantes, très rapidement et jusqu’à ce que toutes les phrases soient parfaitement intelligibles :

As-tu vu le ver vert allant vers le verre en verre vert ?
Blés brûlaient, brûlent les blés.
La blatte près du plat de pâtes.
Cinq saints sains de corps et d’esprit et ceints de leur cordon, portaient sur leur sein le seing de leur Saint-Père.
C’est honteux mais tentant de téter les tétons de tata quand tonton n’est pas la
Je suis un original qui ne se désoriginalisera jamais.
– Prenez votre texte et répétez-le (devant miroir) à haute voix autant de fois que nécessaire (si votre temps est réduit, répétez l’introduction, la conclusion et les transitions).

– Enfin, 5 grosses respirations abdominales, et n’oubliez pas de respirer pendant la présentation.

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